- Daniel Barenboïm
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Daniel Barenboïm
Daniel Barenboim, né le 15 novembre 1942 à Buenos Aires, est un pianiste et chef d'orchestre de nationalité argentine et israélienne. En 2002, il reçoit la nationalité espagnole et depuis janvier 2008, il est également porteur d'un passeport palestinien[1],[2].
Biographie
Enfant prodige, il donne son premier concert en tant que pianiste à Buenos Aires à l'âge de sept ans. Son père est alors et restera longtemps son professeur de piano.
En 1952, il s'installe en Israël avec ses parents, juifs d'origine russe (son nom est la graphie yiddish de l'allemand Birnbaum, « poirier »).
Très tôt, en Argentine d'abord, puis au cours de nombreux voyages, il aura l'occasion de rencontrer Arthur Rubinstein et Adolf Busch, Wilhelm Furtwängler, Edwin Fischer et beaucoup d'autres grands interprètes. Il se perfectionne au piano avec Edwin Fischer et à la direction d'orchestre avec Igor Markevitch puis en 1955 avec Nadia Boulanger, dans la classe de qui, à Paris, il étudie la composition.
Au début des années 1960, il joue avec le vieux maître Otto Klemperer et enregistre avec lui ses premiers disques pour EMI : le 25e concerto de Mozart et l'intégrale des concertos de Beethoven. Puis il devient chef de l'English Chamber Orchestra en 1965 et enregistre, en dirigeant du piano, l'intégrale des concertos de Mozart, une somme que certains critiques considèrent aujourd'hui encore comme la plus belle jamais gravée. À cette période, Barenboïm est un merveilleux mozartien, tant au piano qu'à la baguette, et il mêle à un élan juvénile une profondeur extraordinaire des mouvements lents sans doute en partie acquise à la fréquentation de Klemperer.
C'est la période heureuse, celle de son amour pour la violoncelliste britannique Jacqueline du Pré avec laquelle il se marie en 1967. La période aussi où il pratique assidûment la musique de chambre avec elle et ses amis les violonistes Pinchas Zukerman et Itzhak Perlman et d'autres comme Isaac Stern ou Gervase de Peyer. De nombreux disques sont gravés en particulier de Beethoven. Un DVD garde pour la postérité une interprétation exceptionnelle du quintette « La Truite » de Schubert avec le chef d'origine indienne Zubin Mehta à la contrebasse.
Le bonheur sera de courte durée : Jacqueline est atteinte de sclérose en plaques et doit arrêter sa carrière dès 1972. Elle décèdera en 1987.
La carrière de Barenboim semble marquée par une sorte de boulimie inextinguible de concerts, d'enregistrements et de projets. Il est chef de l'Orchestre de Paris de 1975 à 1989 où il crée un Chœur symphonique qu'il confie à Arthur Oldham. Pressenti pour être le responsable artistique du nouvel Opéra Bastille, il entre en conflit avec les autorités de tutelle de l'époque et part finalement aux États-Unis diriger l'Orchestre symphonique de Chicago, poste qu'il occupe jusqu'en 2006[3], tout en menant une carrière de chef à Berlin, à la tête du Staatsoper.
En mai 2006, il est nommé principal chef invité de la Scala de Milan, poste qu'avaient occupé avant lui notamment Arturo Toscanini et Herbert von Karajan.
Il a également créé en collaboration avec Edward Saïd une fondation visant à promouvoir la paix au Proche-Orient au travers de la musique classique, initiative lui ayant attiré de violentes critiques en Israël. Ceci s'est concrétisé en un atelier musical et un orchestre israélo-arabe : l'Orchestre Divan occidental-oriental.
En 2006, il est lauréat du prestigieux Prix Ernst von Siemens, considéré comme le « Nobel de la musique ».
Son répertoire immense s'étend de Bach, dont il a gravé une des plus puissantes versions des Variations Goldberg, à la musique contemporaine dont il est un ardent défenseur. Ainsi a-t-il créé de nombreuses œuvres de Pierre Boulez ou Henri Dutilleux, par exemple. Il est aussi un grand chef d'opéra, notamment à Bayreuth où il dirigera pendant les vingt dernières années du XXe siècle, mais aussi à Édimbourg et dans de nombreux autres festivals.
Excellent accompagnateur de lieder, il a donné des concerts et enregistré de nombreux disques avec Janet Baker notamment, mais surtout avec Dietrich Fischer-Dieskau, avec qui il a gravé en particulier des lieder de Mozart (chez EMI) et des intégrales de Brahms, de Liszt et d'Hugo Wolf (chez Deutsche Grammophon).
En mars 2007, il est élevé au rang de Commandeur de la Légion d'honneur par Jacques Chirac qui a souligné son engagement pour la paix au Proche-Orient.
Il a été choisi pour diriger le célèbre Concert du Nouvel An à Vienne en 2009, organisé chaque année par l'Orchestre philharmonique de Vienne dans sa fameuse salle du Musikverein.
Notes
Lien externe
Précédé par Daniel Barenboïm Suivi par Georg Solti Directeur musical, Orchestre de Paris 1975–1989 Semyon Bychkov Georg Solti Directeur musical, Orchestre symphonique de Chicago 1991–2006 Riccardo Muti Otmar Suitner Directeur musical, Opéra d'État de Berlin 1992- ... Henri Dutilleux Prix Ernst von Siemens 2006 Brian Ferneyhough - Portail de la musique classique
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