Abderrahim Bouabid

Abderrahim Bouabid
Abderrahim Bouabid
Naissance 23 mars 1922
Salé, Maroc
Décès 8 janvier 1992 (à 69 ans)
Nationalité Flag of Morocco.svg Marocain
Profession Homme politique marocain, socialiste, tiers-mondiste, panafricaniste et nationaliste

Abderrahim Bouabid, né le 23 mars 1922 à Salé et décédé le 8 janvier 1992 après une vie de militantisme, est un homme politique marocain.

Sommaire

Parcours Universitaire

  • 1922 : Naissance d'Abderrahim Bouabid le 23 mars à Salé. Neuf mois après l'historique bataille d'Anoual.
  • 1928 : Inscription d'Abderrahim Bouabid à l’école primaire à Salé.
  • 1930 : Promulgation du Dahir Berbère.
  • 1932 : Il obtient le certificat d’études primaires et s’inscrit au collège Moulay Youssef de Rabat. C’est dans cette institution qu’il découvre le mouvement national avec la création du "parti d'action nationale" (1934).
  • 1938 : Abderrahim Bouabid obtient le brevet (Certificat d’Études Secondaires). Lors d'une réception offerte par le Résident Général, le Général Nogués, en l’honneur des élèves les plus brillants, il rencontre Mehdi Ben Barka qui avait obtenu, la même année, le certificat de la première partie du Baccalauréat et qui était, aussi, élève au lycée Moulay Youssef.
  • 1939 : Il exerce comme instituteur à Fès et prépare les deux parties du baccalauréat (section philosophique). C'est l'année où il s'engage dans les cellules nationalistes.
  • 1942 : Retour d'Abderrahim Bouabid à Salé.
  • 1945 : Libération d'Abderrahim Bouabid.

- Réunion entre feu Mohamed V et les leaders de l’Istiqlal, qui ont recouvré leur liberté, dont Abderrahim Bouabid. - Abderrahim Bouabid s’inscrit à l’Institut d’Études Politiques à Paris après avoir obtenu une licence en droit. Il déploie une grande activité pour l’élargissement de l’implantation du Parti de l’Istiqlal et des idéaux nationalistes au sein de l’émigration ouvrière et estudiantine marocaines en France et en Belgique. Il noue, également, de larges relations avec des personnalités françaises.

Parcours Politique

  • 1944 : Présentation du manifeste de l'indépendance, le 11 janvier 1944, dont il est l'un des principaux architectes et l'un des signataires les plus jeunes. Le 28 janvier 1944, les autorités coloniales procèdent à l'arrestation du secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Ahmed Balafrej, et de son adjoint, Mohamed Lyazidi. De grandes manifestations de protestation se déclenchent à Rabat, Salé, Fès, et dans d'autres villes du royaume. Abderrahim Bouabid conduit la manifestation populaire de Salé. La manifestation est réprimée dans le sang et il est arrêté et transféré à la prison de Laâlou à Rabat. Il sera relâché un an plus tard.
  • 1946 : Mehdi Ben Barka rejoint Abderrahim Bouabid à Paris pour préparer conjointement un rapport sur la situation au Maroc et le soumettre aux délégations devant participer aux travaux de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
  • 1948 : Abderrahim Bouabid et Mehdi Ben Barka préparent conjointement à Paris un rapport sur la situation au Maroc pour le soumettre aux délégations devant participer aux travaux de l'assemblée général de l'ONU.
  • 1949 : Abderrahim Bouabid rentre au Maroc et s'inscrit au Barreau de Rabat. Il devient l'un des plus jeunes membres de la direction du parti de l'Istiqlal, et publie l'hebdomadaire L'indépendance.
  • 1952 : Par le biais d’un cuisinier marocain qui travaillait à la Résidence générale et qui lui fournissait les ébauches de documents qu’il récupérait des poubelles de bureau, Abderrahim Bouabid prend connaissance de la nouvelle politique que les autorités coloniales veulent instaurer au Maroc et organise la riposte du mouvement national à cette politique.

Le 8 décembre, à la suite de l’assassinat du leader syndicaliste tunisien Farhat Hached, Abderrahim Bouabid procède à l’organisation d’une grève générale en solidarité avec la classe ouvrière tunisienne. Les autorités coloniales répriment avec violence le mouvement, arrêtent Abderrahim Bouabid et le transfèrent devant le tribunal militaire.

  • 1954 : Le Cabinet de Pierre Mendès-France remplace, à la Résidence Générale, le Général Guillaume par F. Lacoste.

- Libération d'Abderrahim Bouabid en octobre.

- A F. Lacoste qui demandait aux leaders nationalistes quelles étaient leurs revendications, Abderrahim Bouabid répond : « Un passeport ! ».

- Départ d'Abderrahim Bouabid à Paris pour œuvrer à la solution de la question marocaine

  • 1955 : - Abderrahim Bouabid se réunit avec Edgar Faure qui aura remplacé Pierre Mendès-France à la tête du gouvernement français.

- Abderrahim Bouabid assiste, à Madrid, à la réunion élargie de la direction du Parti de l’Istiqlal qui prépare les négociations d’Aix-Les-Bains qui auront lieu en août. Abderrahim Bouabid fait partie de la délégation qui assiste aux dites négociations.

- En septembre, une délégation du Parti de l’Istiqlal composée d'Abderrahim Bouabid et Omar Ben Abdeljalil se rend à Madagascar pour rencontrer Mohamed V.

- Au Palais Henry IV à Saint-Germain-en-Laye, où réside Mohamed V depuis le 1er novembre, le Prince Héritier Moulay Hassan et Abderrahim Bouabid étudient, le 5 novembre, les propositions du Quai d’Orsay et élaborent un texte de contre-propositions qui sera signé par Mohamed V et le Ministre français des Affaires Étrangères le lendemain (Déclaration de la Celle-Saint-Cloud).

- Mercredi 16 novembre : retour de Mohamed V au Maroc.

- Abderrahim Bouabid présente le 2 décembre le rapport politique du Congrès Extraordinaire du Parti de l’Istiqlal. Celui-ci contient les propositions du Parti sur les différentes questions nationales et notamment l’indépendance du pays, les rapports avec la France et la participation au Gouvernement M’barek El Bekkay au sein duquel Abderrahim Bouabid occupera le poste de Ministre d’État chargé des négociations.

- Abderrahim Bouabid fait partie de la délégation qui négocie avec le gouvernement de Guy Mollet les accords qui seront signés le 2 mars 1956 et qui consacreront l’abrogation du Traité du protectorat.

Pour lire le témoignage d'Abderrahim Bouabid sur les années 1960 - 1961, se référer au numéro 2 et 3 de la Collection Archifab.

  • 1960 : Le gouvernement Abdellah Ibrahim est démis le 22 avril.

- Le Conseil National de l’U.N.F.P. décide de faire du 1er novembre une journée de solidarité avec la révolution algérienne. Abderrahim conduit, ce même jour, une manifestation pacifique qui est interdite et réprimée par les autorités.

  • 1961 : Décès de Mohamed V le 26 février (10 Ramadan).

- En juin 1961, Abderrahim Bouabid déclare dans une interview : « Notre option socialiste (...) provient de notre analyse de la réalité et des expériences des pays sous-développés économiquement, culturellement et politiquement ».

  • 1962 : Faisant partie du secrétariat général de l'UNFP, Abderrahim Bouabid participe activement à la campagne pour le boycottage du référendum constitutionnel et préside de nombreux meetings populaires. À un meeting à Rabat, il déclare : « Nous sommes devant un choix fondamental. Soit nous continuons en tant que peuple et qu'organisation enracinée au sein des masses à lutter pour libérer notre pays du colonialisme, du féodalisme et de la réaction, soit nous acceptons un texte constitutionnel falsifié et préparé par les commis du colonialisme ; s’il devait en être ainsi, nous aurions la responsabilité d’avoir commis un crime contre les générations futures ».
  • 1963 : il est élu député à Kénitra, après l'approbation du secrétariat général dont il fait partie de l'UNFP de participer aux élections législatives de 1963.
  • 1964 : Abderrahim Bouabid se rend à Paris pour rencontrer les leaders de l’UNFP en exil et notamment Mehdi Ben Barka confie à EL-Youssoufi la responsabilité du Parti et de son groupe parlementaire qui devait présenter une notion de censure, la première dans l’histoire du Maroc.
  • 1965 : À la suite des événements de mars, le Roi Hassan II reçoit Abderrahim Bouabid. Libération des militants de l’U.N.F.P.

- Enlèvement de Mehdi Ben Barka à Paris le 29 octobre.

  • 1968 : Dans un exposé sur la situation qui prévalait au Maroc à la fin de 1968, Abderrahim Bouabid, l'un des trois secrétaires généraux du bureau politique de l'UNFP, a déclaré : « le principal facteur de la détérioration de la situation au Maroc est l’absence de la démocratie et la rupture avec le peuple (...) Je souligne que la principale revendication qui a caractérisé la lutte politique au Maroc après l’indépendance est celle qui consiste à donner la parole au peuple ».
  • 1970 : L'UNFP et le parti de l’Istiqlal appellent à voter « non » au référendum constitutionnel et créent « La Koutla ».
  • 1971 : Abderrahim Bouabid décline l’offre qui lui est faite pour occuper le poste de Wali de Banque du Maroc. Il concentre ses efforts sur la réorganisation du Parti.
  • 1972 : Décisions historiques du 30 juillet par le biais desquelles la Commission Administrative de l’U.N.F.P. rompt avec la direction bureaucratique de l’Union Marocaine du Travail (U.M.T.) qui voulait imposer l’inertie au parti. Lors de cette réunion, Abderrahim Bouabid déclare : « Il est devenu évident, à la fin, que notre conception du parti et de la lutte ne pouvait converger avec la leur. Ils refusent que de nouveaux militants de la base accèdent aux responsabilités du parti. Ils s’opposent à la critique. Les militants de notre parti (...) veulent qu’il soit un parti qui continue la lutte pour la libération, la démocratie et le socialisme ».

- Le Comité Central de l’U.N.F.P. se réunit le 8 octobre à Casablanca et adopte, après le rapport présenté par Abderrahim Bouabid et les interventions des représentants régionaux du parti, une déclaration sur la situation du pays qui demande, notamment, la mise en vigueur d’un plan national pour la libération du Sahara marocain et de Sebta et Melilia.

- Abderrahim Bouabid répond, au nom de la Commission Administrative de l’U.N.F.P. à une lettre Royale datée du 23 septembre. Dans cette réponse, il formule la position de l’U.N.F.P. pour le dépassement de la situation politique du pays. Il y propose, notamment, l’élection au suffrage universel d’une Assemblée Nationale Constituante dotée, également, d’un pouvoir législatif.

  • 1973 : Le 13 janvier, le Comité Central de l’U.N.F.P. tient une session ordinaire à Fès, une semaine après l’envoi à Mohamed Elyazghi et à Omar Ben Jelloun de colis piégés. À l’issue de cette réunion, le Conseil Central publie une déclaration où il souligne que les vagues d’arrestations et d’enlèvements qui ont repris et se sont élargies pendant les dernières semaines et les derniers mois ne peuvent ébranler la volonté des masses et ne peuvent détourner les militants progressistes et nationaux de la continuation de la lutte.

- Dans le cadre de l’affaire dite d’atteinte à la sécurité de l’État, les militants de l’U.N.F.P. sont traduits devant le Tribunal Militaire de Kénitra. Pour empêcher Abderrahim Bouabid de défendre les accusés, il est cité comme témoin dans le procès.

- À l’issue du procès, les responsables du Parti innocentés sont enlevés et séquestrés dans un lieu qui demeurera secret pendant toute une année.

  • 1974 : Abderrahim Bouabid effectue une tournée à l’étranger dans le cadre d’une mission d’explication par rapport à la question de l’intégrité territoriale du Maroc.

Le 15 septembre, le Comité Central tient une importante session à Rabat pour étudier la situation du parti. Il décide, pour mettre fin à tout amalgame, de changer le nom du parti en l’USFP (Union Socialiste des Forces Populaires). Il institue, en outre, la règle du centralisme démocratique et délimite les responsabilités des instances du parti. Le Comité Central souligne, aussi, le fait que l’USFP agit dans le cadre de la légalité en vue de l’élargir et que c’est la politique de répression et d’étouffement des libertés qui constitue une violation de la légalité.

  • 1975 : Abderrahim Bouabid est élu à la responsabilité de Premier Secrétaire de l’USFP à l'issue du congrès extraordinaire. Ce congrès définit, clairement, les options de l’USFP et fait la liaison entre les trois volets de sa lutte : la libération, la démocratie et le socialisme. Cette élection sera renouvelée lors des trois autres congrès du parti des forces populaires.

Le 5 juin, Abderrahim Bouabid, conjointement avec M'Hamed Boucetta du parti de l'Istiqlal, déclarent : "le Sahara est marocain et le Maroc doit y entrer".

  • 1976 : Lors de la session ordinaire du Comité Central, tenue à Béni Mellal, Abderrahim Bouabid déclare : « La démocratie à laquelle nous aspirons n’est pas la démocratie formelle. Elle est celle qui exige que les problèmes des masses soient posées et débattus au niveau national (...). La participation aux élections n’est pas mue par des considérations électoralistes pour avoir tel ou tel résultat et faire élire telle ou telle personne (...). Pour nous, ceci est secondaire. Le plus important lors des élections c’est que les cadres du parti ouvrent un large débat avec les masses sur toutes les questions nationales et locales. Il faut que nous expliquions le sens du socialisme et pourquoi le socialisme ».

- 17 mai : Abderrahim Bouabid rentre au Maroc après une longue tournée d’explication - en Europe et en Asie - sur la question du Sahara et de l’intégrité territoriale du Maroc. Il fera également partie, dans ce même cadre, de la délégation marocaine au Sommet des non-alignés tenu à Colombo en août.

- Novembre : Abderrahim Bouabid déploie une grande activité lors de la campagne électorale pour les élections communales. Les pratiques frauduleuses de l’administration sont flagrantes.

  • 1977 : Comme il a l’habitude de le faire avec les différentes sections du Parti, Abderrahim Bouabid assiste, le 23 février, à la rencontre nationale de la section féminine de l’U.S.F.P. et prononce une importante allocution.

- Les élections législatives ont lieu le 3 juin. Abderrahim Bouabid sillonne le pays. Les autorités, devant l’adhésion populaire massive à la campagne de l’U.S.F.P., multiplient les irrégularités et les fraudes. Ces pratiques atteignent leur paroxysme à Agadir où les autorités dénaturent le suffrage et ses résultats pour que Abderrahim Bouabid ne soit pas élu.

  • 1978 : Les 8, 9 et 10 décembre se tient, à Casablanca, le 3ème Congrès National de l’U.S.F.P. Celui-ci était, en fait, l’aboutissement d’un large débat démocratique au sein du Parti qui a consisté en l'organisation de congrès provinciaux et en de nombreuses rencontres et journées d’études internes. Abderrahim Bouabid, présent au cœur des débats à de nombreuses occasions, a présenté le Rapport Politique au Congrès qui l’a reconduit dans sa responsabilité de Premier Secrétaire de l’USFP. Quelques jours auparavant, Abderrahim Bouabid voyait aboutir son action déterminante pour la libération de la classe ouvrière du joug bureaucratique, par la création de la Confédération Démocratique du Travail (C.D.T.).
  • 1979-1981 : Une grande vague de répression et de licenciements s’abat sur les enseignants et le personnel de la Santé publique qui ont usé, en avril 1979, de leur droit de grève à l’appel des syndicats nationaux. La situation s’aggrave encore plus à la fin de l’année scolaire quand le gouvernement décide de mesures unilatérales à imposer à l’accès à l’enseignement supérieur. Abderrahim Bouabid s’oppose à ces mesures dans un exposé fait à Kénitra. Après cet exposé, se tient à Ifrane un colloque national sur l’enseignement auquel participe Abderrahim Bouabid. Après avoir relevé que le gouvernement n’assure pas l’exécution des décisions des commissions issues du Colloque, Abderrahim Bouabid déclare le retrait des représentants de l’U.S.F.P. de ces commissions.


  • 1981 : Le 20 juin, à la suite des hausses vertigineuses des prix des denrées de première nécessité, la C.D.T. appelle à un mouvement de grève générale. À cause des provocations des forces de l’ordre, Casablanca est le théâtre d’événements sanglants. La répression s’abat sur l’U.S.F.P. et la C.D.T.  : les responsables des deux organisations sont arrêtés et leurs locaux assiégés. Al Mouharir et Libération, organes de presse du Parti, sont interdits de publication.

- Le 5 septembre, à Nairobi, au sommet de l’O.U.A., le Maroc accepte l’organisation d’un référendum d'autodétermination au Sahara. Le Bureau Politique de l’U.S.F.P. exprime ses réserves sur cette acceptation dans un communiqué daté du 5 septembre 1981. Abderrahim Bouabid et les membres du Bureau Politique sont arrêtés et jugés. Lors du procès, Abderrahim Bouabid déclarera : « Ce procès s’inscrira dans l’histoire. La prison m’est plus agréable que de me taire et de ne pas exprimer mon opinion sur une question nationale déterminante et sacro-sainte ». Abderrahim Bouabid, Mohamed Elyazghi et Mohamed Lahbabi sont condamnés à une année de prison ferme et transférés à Missour, après avoir été préalablement détenus pendant un mois à la prison Laâlou de Rabat. Une vaste campagne nationale et internationale pour la libération d'Abderrahim Bouabid et de ses camarades se met en place.

  • 1982 : - Abderrahim Bouabid recouvre sa liberté en février.

- Le 10 juin, l’hebdomadaire marocain Al Balagh publie la première interview qu’Abderrahim Bouabid accorde à la presse depuis sa libération. Il y traite des différentes questions nationales et internationales et notamment le supposé accord maroco-américain de facilités militaires. À ce propos, il affirme que : « notre pays a besoin d’armes américaines (pour défendre ses frontières) mais pas des bases américaines ».

  • 1983 : Le 14 mai, l’U.S.F.P. reprend son activité après la réunion de son Comité Central. Abderrahim Bouabid déclare que les mesures gouvernementales relatives aux élections doivent respecter les formes inhérentes à la démocratie authentique
  • 1984-1988 : Tenue à Casablanca, en juillet 1984, du 4ème Congrès National de l’U.S.F.P. Abderrahim Bouabid y soumet un rapport politique qui réitère les positions du Parti et fait le bilan de ses luttes.

- Abderrahim Bouabid continue son action à la direction de l’U.S.F.P. pour la défense de l’intégrité territoriale et l’instauration d’un État de Droit où règnent la démocratie et les Droits de l’Homme.

- Abderrahim Bouabid déploie une grande activité pour l’édification de l’unité maghrébine.

  • 1989 : Le 30 mars, les assises du 5ème Congrès National de l’U.S.F.P. s'ouvrent à Rabat. Abderrahmane Youssoufi préside les travaux du Congrès auquel Abderrahim Bouabid présente le rapport politique. Les congressistes reconduisent unanimement celui-ci à la tête du Parti.

- Durant cette année et celle de 1990, Abderrahim Bouabid suit l’évolution de la question nationale soumise aux bons offices du Secrétaire Général de l’O.N.U. Il émet régulièrement des observations quant aux propositions et aux rapports du Secrétaire Général quand il les juger contraires aux droits du Maroc. Il œuvre également pour l’approfondissement de l’action unitaire entre les partis d’opposition nationale et démocratique et la coordination entre les syndicats militants.

  • 1990 : Malgré son état de santé, Abderrahim Bouabid participe le 11 janvier au meeting unitaire du parti de l’Istiqlal et de l’U.S.F.P. relatif à la commémoration de la présentation du Manifeste de l’Indépendance. Lors de ce meeting, il prend la parole avec deux autres signataires du Manifeste : Abou Bakr Kadiri et Abdellah Ibrahim.

- Après le déclenchement de l’agression contre l’Irak, Abderrahim Bouabid lance un appel aux Marocains pour qu’ils expriment leur solidarité et leur soutien au peuple irakien. Le 3 février, il participe, à Rabat à la grande marche populaire de solidarité avec le peuple irakien.

  • 1991 : 1er Mai : Dernière apparition publique d'Abderrahim Bouabid, à l’occasion du meeting unitaire de la C.D.T. et de l’U.G.T.M. durant lequel il prendra la parole.

- Pendant l’été, l’état de santé d'Abderrahim Bouabid se détériore. Il préside une réunion du Bureau Politique de l’U.S.F.P. au début du mois de septembre et propose qu'Abderrahmane Youssoufi et Mohamed Elyazghi assument les responsabilités de Premiers Secrétaires adjoints du Parti.

- Début octobre, après son retour de Paris où il avait suivi un traitement médical, Abderrahim Bouabid assiste pour la dernière fois à une réunion du Comité Central du Parti. Il prononce y une allocution considérée comme son testament.

  • 1992 : Le 8 janvier, Abderrahim Bouabid s'éteint à Rabat à l'âge de 69 ans. Le lendemain, une foule immense assiste à ses obsèques.

Voir aussi

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Notes et références


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