- Tiers-mondisme
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Le « tiers-mondisme », dans une acception large, désigne, depuis les années 1960, une préférence donnée au tiers-monde et le souhait de son développement économique et politique[1]. Dans un sens plus restreint, de façon souvent réductrice et perçue comme une idéologie, l'expression[2] désigne un courant d'idées qui attribue la responsabilité de la pauvreté du tiers-monde aux interventions du capitalisme étranger.
En France notamment, cette expression est le vecteur d'une résistance à cette vision, dite "de gauche" mais ayant aussi des soutiens dans tout l'éventail politique français et notamment dans les milieux chrétiens (CCFD, Cimade, Secours catholique, Aide à toute détresse quart monde, etc.), de la part de ceux qui n'admettent pas que les pays riches du nord, soient accusés d'être responsables de l'état de misère des pays du tiers-monde.
Dans la perspective « tiers-mondiste », les actions des pays dominants ont empêché les pays du Tiers-monde, souvent leurs anciennes colonies, de se développer. Ces pays étaient asservis aux intérêts impérialistes des empires. Ces Empires coloniaux ont pillé les richesses de ces pays (la majorité des pays de l'Afrique), comme les minerais (or, argent, diamant, etc). Après les indépendances des années soixante, la France néo-coloniale à travers la Françafrique, les États-Unis en Amérique du sud (bien que ce ne soit pas un ancien empire colonial), la Russie vis-à-vis des anciennes colonies soviétiques (à partir des années quatre-vingt-dix), etc., continuent de piller les richesses de certains de ces pays (pétrole, minerais, gaz, uranium, agriculture : café, coton, tabac, cacao, etc) par des moyens économiques (monopole des multinationales, contrats imposés et partiaux, dettes des pays pauvres) ou politiques (instauration de dictatures, souvent aidées par des moyens diplomatiques voire militaires par les pays riches ; dont les dictateurs détournent les aides aux développement (« La dette du Zaïre et la fortune de Mobutu explosent simultanément »[3]) et se la partagent, notamment en France, avec des responsables et des partis politiques occidentaux : c'est le néo-colonialisme.
Quelques leaders politiques associés au tiers-mondisme après 1960 :
- Gamal Abdel Nasser (Égypte)
- Mehdi Ben Barka (Maroc)
- Houari Boumédiène (Algérie)
- Che Guevara (Argentine et Cuba)
- Kwame Nkrumah (Ghana)
- Modibo Keita (Mali)
- Thomas Sankara (Burkina Faso)
Quelques intellectuels qui donnèrent naissance au mouvement tiers-mondisme et/ou en ont approfondi la problématique :
Les chanteurs qui font partie de ce mouvement :
- Tiken Jah Fakoly (chanteur de reggae franco-ivoirien, qui chante pour le peuple ivoirien et africain, et se bat contre les oppressions). Voici certaines de ses chansons : l'Afrique doit du fric, Quitte le pouvoir, On a tout compris, Y en marre, Tonton d'america, Délivrance, et de ses albums : Mangecratie, Françafrique, Coup de gueule ;
- Tryo (groupe de reggae français qui a fait une chanson à ce sujet : Pomp'afric);
- L'association Survie : des chanteurs se sont rassemblés pour faire un CD/compilation dont les bénéfices seront reversés à l'association Survie : Africa wants to be free (http://www.africawantstobefree.com), le titre de l'album est tiré d'une chanson de Tiken Jah Fakoly : Africa.
Les associations Tiers Mondistes :
- Le CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde) - http://www.cadtm.org
Des universitaires théoriciens du tiers-mondisme comme Edmond Jouve
Voir aussi
Références
- CNRTL
- [1] Site de l'université de Sherbrooke
- La dette de Mobutu - CADTM
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