- Colonne (Jura)
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Colonne Administration Pays France Région Franche-Comté Département Jura Arrondissement Lons-le-Saunier Canton Poligny Code commune 39159 Code postal 39800 Maire
Mandat en coursJean Letroublon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du comté de Grimont Démographie Population 256 hab. (2007) Densité 23 hab./km² Gentilé Coulonnais, Coulonnaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 213 m — maxi. 245 m Superficie 11,13 km2 Colonne est une commune française, située dans le département du Jura et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
La terre de Colonne regroupait autrefois 14 villages et 20 hameaux répartis en 4 bâtis. Située entre le premier plateau calcaire du massif du Jura et la plaine bressane appelée le Finage, Colonne est une petite bourgade qui fut, autrefois plus qu'aujourd'hui, un lieu naturel d'échange et de communication. Bien que le paysage de Colonne ait récemment été drastiquement remanié par la construction de l'autoroute A39, Colonne est un village agréable où il fait bon vivre.
En ce debut de millénaire, la municipalité a beaucoup travaillé à l'unité d'une structure collective rurale moderne et démocratique : l'intercommunalité du Val d'Orain. Ici, le partenariat communautaire est une tradition. Les sept agriculteurs portent leur lait à la coopérative d'Oussières. Le SIVOS du Val d'Orain (syndicat intercommunal à vocation scolaire) a été créé avec Oussières, Villers-les-Bois, Le Chateley, Biefmorin, Bersaillin, Brainans, Neuvilley pour construire un groupe scolaire à 6 classes avec garderie. La demande en logement dépasse l'offre. Colonne vit.
Colonne a été bâtie dans la partie basse d'une micro vallée dessinée par l'Orain, petite rivière qui prend sa source dans les complexes systèmes karstiques des plateaux du Jura. Son débit reste très variable, généralement calme et tranquille. Mais si jamais un orage éclate sur le plateau, quelques heures plus tard son lit se gonfle, voire déborde. En ce sens, Colonne n'est pas directement adossée à la rivière mais un petit canal, qui constitue un bras de l'Orain a été aménagé pour alimenter le village. Les maisons sont très anciennes, ainsi que l'église, totalement reconstruite au XVIIIe et dont le clocher supporte une cloche classée monument historique. Remaquons une très belle « maison-forte » du XIIe siècle offre une remarquable façade du XVe siècle. Ses 2 moulins du XIXe siècle sont encore pratiquement en état.
Finalement ce bras de l'Orain constitue le cœur du village car entre la rivière et celui-ci, la Colonne historique s'y est développée et ce autour de l'église. Les moulins qui ne sont plus en service aujourd'hui enjambent le bras de la rivière et enfin, a l'extérieur de l'enceinte naturelle, on y trouve le château ainsi que l'ancienne fromagerie tous deux grands utilisateurs d'eau.
Un œil aiguisé peut lire dans le paysage de Colonne les derniers héritages visibles du recul du plateau : les buttes témoins clairsemées dans la région. Ici on y trouve marnes bleues, argiles en tout genre. Les habitants des environs y venaient chercher la terre glaise et argileuse pour en faire des tuiles. Aujourd'hui, on peut aller se promener dans les forêts de chênes ou au bord des étangs, aux champignons et sur les sentiers de randonnées (GR).
Communes limitrophes
Histoire
Le château de Colonne fut le fief, vers 1640, du chef de bande comtois Jacques Roussel dit La Courbière. Dans le contexte ultra violent de la guerre de Dix Ans, l'émergence d'un chef relevait d'une logique implacable. En 1637, dès les premiers mouvements de l'invasion française, capitaine La Courbière qui tenait le comté entre Sellières et Dole, est à la tête d'une bande de trois cents hommes. Ils ont en 1639 contenu les troupes françaises.
La Courbière est insaisissable car autour de Colonne s'étendent des espaces marécageux coupés par d'épaisses forêts, et c'est donc depuis le château de Colonne que La Courbière dirige les Picorées : troupe qui agit jusqu'au-delà de la frontière d'alors. Les Français s'emparent néanmoins du château de Grimont, au-dessus de Poligny. C'est une forteresse clef du pays. Mais l'approvisionnement de cette tête de pont, dans un pays épuisé, dépendait complètement d'apports externes. Les convois de charretiers devaient traverser depuis la plaine doloise, le piémont jurassien. C'est au long de ce parcours que les guettait La Courbière. Cette traque permanente faite d'embuscades et faillit bien affamer Grimont.
L'épisode du Meunier Courbières ne résista guère aux démonstrations de l'artillerie des troupes de Villeroy. La Courbière déposa les armes et fut fait prisonnier. Le superbe château constitue encore aujourd'hui le cœur du village, semble bien constitué en partie, d'éléments antérieurs au XVIIe siècle.
À l'intérieur de l'enceinte du château, on peut trouver tous les attributs défensifs associés à un site d'une certaine importance. On voit encore aujourd'hui les bribes d'un large cercle fossoyé qui entourait ce bourg primitif. Cependant le bâtiment visible au centre du village ne peut être confondu avec le château qui protégeait le couvent de Colonne au Moyen Age, lequel était consacré à la vierge Marie (Toujours fêtée à ce jour). Seul, le portail d'entrée de l'enceinte religieuse mais lui de style Renaissance, a survécu aux représailles françaises de 1639 .Rappelons que :murs et arbres ont été "rabattus" à un mètre sur une demi lieue .
Qu'en est-il alors du "château"? Un propriétaire un peu mégalomane est sans doute à l'origine de cette "bidouille" architecturale",les invraisemblances sont nombreuses, la présence d'antiques archères au-dessus d'une porte civile, construite à l'époque des armes à feu, celle d'armoiries apocryphes recreusées à hauteur d'homme, sachant que la Révolution a réalisé un bouchardage systèmatique des symboles nobiliaires, l'absence d'impacts et même de délitement, des pierres des tours, (rappelons que le village a brûlé plusieurs fois, qu'il a été l'objet d'un bombardement et que la pierre jaune est gelive) ...
Sans doute du même tonneau puisque du même propriétaire, la chapelle néo-gothique en ciment moulé, technique chère à la seconde moitié du XIX me siècle où veillait encore il y a peu, un Christ aux outrages en plâtre .
F v.S Colonne.Etudes d'architecture et d'histoire & Arnaud Compas[réf. incomplète]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[1] Jean Letroublon Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 245 263 248 234 235 233 253 256 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Les Louvières,
- Vaivres,
- Les Granges Dauphins,
- Chezabois,
- La Sablonière
- L'aire de repos de l'A39 « Jument verte » se trouve sur la commune. Dans l'autre sens, l'aire s'appelle « Chat perché » et est sur Bersaillin. Les deux noms sont tirés des œuvres de Marcel Aymé, qui passa son enfance dans le département, à Villers-Robert puis à Dole.
- Abbaye Sainte-Marie de Saint-Jean-le-Grand d'Autun à Colonne (Jura), abbaye fille des religieuses de l'Abbaye Sainte-Marie de Saint-Jean-le-Grand d'Autun qui fondent à Colonne, un monastère de moniales bénédictines, au VIe siècle siècle, selon les voeux de la reine Brunehaut. Détruit par le Duc de Bourgogne en 1346, les religieuses repartent vers Autun. Seule l'église à l'emplacement de l'ancienne (sans certitude) à conservée le vocable de Saint-Jean-le-Grand d'Autun de cette communauté et la fête de village à la Sainte-Marie. On peut encore voir les fossés entourant ce monastère. Aucune recherche archéologique ne semble avoir été entreprise à ce jour[réf. souhaitée].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Sources
Bibliographie
Notes
- Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010 Préfecture du Jura,
- Colonne sur le site de l'Insee
Catégorie :- Commune du département du Jura
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