- Ratier (Jura)
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Montholier
Montholier Administration Pays France Région Franche-Comté Département Jura Arrondissement Arrondissement de Lons-le-Saunier Canton Canton de Poligny Code Insee abr. 39354 Code postal 39800 Maire
Mandat en coursCapron Marie-Ange
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du comté de Grimont Démographie Population 309 hab. (2006) Densité 39 hab./km² Gentilé Barouchins, Barouchines[1] Géographie Coordonnées Altitudes mini. 228 m m — maxi. 310 m m Superficie 7,99 km² Montholier est une commune française, située dans le département du Jura et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Village situé dans le vignoble jurassien à 8 km de Poligny (capitale du comté), 12 km d'Arbois, 25 min de Lons-le-Saunier, 30 min de Dole et 50 min de Besançon. Le village est à 5 km du péage-échangeur de l'A39 à Bersaillin. La future LGV qui va longer l'A39 mettra deux gares TGV à trente minutes de Montholier. Une première gare sera construite près de Dole (Choisey) et une seconde près de Lons-le-Saunier (Courlaoux). L'expansion attendue de l'aéroport de Franche-Comté à Tavaux-Dole achève le décompte des moyens d'ouverture du village sur l'extérieur.
Notre village et plus largement notre département seront ainsi très bien desservis par des moyens de transports modernes( source: RFF et Conseil général du Jura). Sa superficie est de 799 ha dont 458 en surface agricole utile (prairie, céréales, oléagineux et quelques vignes). L'élevage bovin est dominant (AOC comté ou viande). La vigne, qui a atteint une centaine d'hectares en 1870, a quasiment disparu. Il reste seulement une petite production familiale chez les quelques seniors du village (Bon, Jacquot, Maraux, Seroz...). Deux forêts (La Rochette et Foras) produisent des bois de bonne qualité (chênes et hêtres). La population bénéficie de très nombreuses coupes de bois afin de fournir le bois de chauffage. (MS)
Histoire
Montholier possède une Histoire qui commence dès l'époque gallo-romaine. Le village traversera les difficultés de la Franche-Comté au Moyen-Age pour arriver au XXI° siècle.
Les traces les plus anciennes remontent à la période pré-romaine avec la présence sur le site des Millières d'un enclos, identifié par des prises de vues aériennes.(DRAC) Le village à l'époque gallo-romaine se trouve entre les riches plaines doloises et la cité de Grozon ainsi que près de la villa de Tourmont. C'est ainsi que divers vestiges ont été retrouvés dans divers lieux du village (tessons, tuiles, éclats de poteries.... malheureusement tout cela a été perdu). Rabeur sera le lieu de rencontre de trois voies romaines (Chevalier,Rousset et divers relevés actuels).
Le village apparaît dans les documents au XI° où il est rattaché à la Terre de Colonne. Il fait bien sur partie du Comté de Bourgogne, lui même dépendant du Saint Empire Romain Germanique.(ADSL) Il était à l'origine une ferme dépendant de Grozon. Les Chartes de l'abbaye de Rosières (La Ferté) commencent à mentionner Montholier dès le XII° siècle. Montholier (d'après Rousset) est dès cette époque le chef-lieu de l'un des quatre bâtis de la terre de Colonne. On l'appelait Bâtis d'outre-bois (par rapport au bois de Foras) et il avait sous sa dépendance Rathier, Neuvilley, les Millières, le moulin des Charpys et le Moulin Banigot. Le prévôt de Colonne y exerçait la justice haute, moyenne et basse. On sait que l'ensemble du Revermont a été saccagé par les Grandes compagnies au XIV° siècle, donc il semble plus que probable que Montholier ait été une cible comme une autre pour ces pillards. Toujours Rousset dans son Dictionnaire des communes, mais aussi l'historien Chevalier (XVIII° siècle) affirment que le château de Montholier (on parlera de maison-forte) a été détruit par Louis XI en 1480, lors d'une première tentative d'invasion. Il aurait été la propriété d'un certain seigneur ou chevalier de le Baroche. D'où le nom actuel des habitants de Montholier, les Barochins ( prononcé Barouchins).
La chapelle Bulabois possède une pierre tombale d'un certain Jehan Bulabois datée de 1577. La ch appelle sera élevée en 1611 sur cette pierre tombale. À cette époque, l'église de Montholier est située à Grozon, même si une petite chapelle (Saint Michel) se trouve au pied de la colline sous l'église actuelle. C'est lors de la Guerre de Dix Ans que le lieu de culte s'installe à Montholier dans cette chapelle Bulabois ou au presbytère de Grozon. Mais l'insécurité règne. Toujours lors de la guerre de Dix (1634-1644), Montholier est, comme la grande majorité des villages du Bas Jura, ravagé et détruit par les troupes Françaises de Louis XIII° et Richelieu. Louis XIII° rêve de rattacher la Comté au royaume de France. Face à la violence des Français, localement, se crée un groupe de partisans, mené par le polinois La Courvière, qui va mener des coups de main contre l'occupant français dans les campagnes autour de Montholier-Oussières. À plusieurs reprises, le village sera pillé et la population anéantie, et plus particulièrement au printemps 1637. Face au succès grandissant de La Courvière, les Français et leurs soudards suédois lui mènent une traque impitoyable. Il sera finalement tué. La paix revient, la population reconstruit la région, la prospérité et le calme sont de retour. Les Français et les Suédois (les Sweds) laissent derrière eux plus de 100 000 morts dans les campagnes comtoises. C'est pourquoi, les registres paroissiaux ne remontent qu'à 1660.
En 1654, les travaux de l'église Saint Michel commencent et ils s'achèvent en 1659. Un clocher-porche comtois est érigé à l'Ouest . Clocher comtois dont les tuiles vernissées représentent sur les quatre faces des croix de Malte (Ordre des Chevaliers de l'Hospital de Saint Jean). En 1678, nouvel assaut des Français, la Comté devient française. Montholier entre alors dans le royaume de France. Le Code forestier est appliqué dans nos forêts, ce qui n'est pas rien lorsque l'on sait que Montholier est une très riche commune forestière. Le quart de réserve entre très vite en vigueur, les fossés entourant ce quart de réserve sont visibles à la Rochette. En 1747, grâce au don de l'ancien prêtre du village (Claude Anathole Guignard) et à l'aumône des paroissiens, une cloche est installée dans le clocher. Elle est bénite par le père Jean-François-Xavier Marion de Vatagna.
La Révolution ne laisse aucune trace. En 1790, Montholier compte 258 hab, Rabeur 151 et Rathier 155. Lors des guerres d'Italie, Napoléon se serait arrêté dans l'auberge du village. En 1825, les villages de Montholier, Rabeur et Rathier décident de s'unir pour ne former qu'une commune. L'ensemble compte 673 habitants.En 1848, Montholier fait bâtir une maison commune qui abrite l'école fréquentée par 75 élèves. 70 élèves fréquentent l'étude du soir. En 1851, une maison-école est construite à Rathier. L'institutrice y est logée. (Rousset). En 1881, le président de la République Jules Grévy, originaire de Mont-sous-Vaudrey, obtient la réalisation d'une voie ferrée entre Dole et Poligny via Mont-sous Vaudrey. Montholier est sur le tracé et bénéficie de deux gares proches pour ses habitants (Aumont et Vacadieu-Brainans). Elle est inaugurée le 30 août 1884. Face au succès de l'automobile, elle est fermée dans les années 1950. L'eau et l'électricité arrivent dans les années 50 et 60.
Dinosaure-Plésiosaure
Au XIXe siècle, lors des travaux sur la route impériale (Nationale 5 ou Départementale 1005),le squelette d'un plésiosaurus a été retrouvé dans de la marne grise. Squelette qui est parti pour étude à Paris et qui n'a pas laissé de traces. (Rousset et Désiré Monnier, ADJ). Le plésiosaure était un grand reptile marin qui nageait dans les mers peu profondes du jurassique. Ces quatre nageoires lui permettaient de se déplacer très vite. site décrivant les plésiosaures.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1945 mars 1952 ? SE Maire mars 1952 mars 1959 Michondard Eugène SE mars 1959 mars 1966 Michondard Eugène SE mars 1966 mars 1973 Poirson Emile SE mars 1973 mars 1980 Poirson Emile SE mars 1980 mars 1987 Poirson Emile SE mars 1987 mars 1994 Viallard Jean-Claude SE mars 1994 mars 2001 Viallard Jean-Claude SE mars 2001 mars 2003 Vionnet Guy SE mars 2003 mars 2008 Capron Marie-Ange SE mars 2008 mars 2014 Capron Marie-Ange SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Émile Poirson fut le maire de la commune pendant 18 ans, il habitait dans le hameau de Rathier. Lui succèdent Viallard Jean Claude, Vionnet Guy et Marie-Ange Capron (l'actuelle mairesse). Viallard Jean-Claude qui est à l'origine du lotissement du Pré Dôle (normalement Pré Bôle: erreur de retranscription), lancera l'étude des maisons expérimentales (chanvre et paille). Maisons dont la construction sera concrétisée par Mme Capron. Depuis le lotissement est en train de s'étendre en direction du hameau de Rabeur.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1790 1846 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 564 673 240 259 270 289 286 283 309 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes La population est en constante progression grâce à la construction de plusieurs maisons au nouveau lotissement du Pré Dole. Mais aussi grâce à la rénovation d'anciennes fermes. Le lotissement du Pré Dole est en train de voir s'élever divers chalets et maisons bioclimatiques. L'esprit écologue voulu par J-C Viallard et ses maisons expérimentales est préservé. Le village attire et a une image positive à l'extérieur, en plus de cela le tissu artisanal est assez dense pour un village de cette taille. - deux électriciens - un maçon - une entreprise de TP
Festivités
Montholier a été pendant de très nombreuses années le lieu d'une très populaire fête des jonquilles. Un travail très important était nécessaire, tout comme la présence de nombreux bénévoles. Elle s'est éclipsée depuis quelques années. Un concours de pétanques, a lieu le dernier week-end de septembre pour la Saint-Michel, il rassemble plus d'une cinquantaine de doublettes. Le week-end de la Saint Jean, un repas rassemble une partie du village sur le terrain de pétanque, repas qui s'achève par un feu en l'honneur de l'été. Albert Boichot (Comité des fêtes ) est à l'origine de ces deux festivités en lien avec l'association des Barouchins. La mairie en la personne de Marie-Ange Capron apporte un soutien très actif dans l'organisation de ces rendez-vous qui bien que récent sont inscrits sur le calendrier de nombreux Barouchins ( restés ou ayant quittés le village).
Lieux et monuments
Un travail certain a été réalisé dans la mise en valeur du village ( réfection d'une fontaine, parterres de fleurs, terrain de pétanque...) Le village accueille lors du week-end de la St Michel, le traditionnel biou (grappe de raisins offerte par les vignerons à l'Église et un concours de pétanques (quarante doublettes). L'Église du XVII° siècle est en grande partie classée (statues, retables, autel...). Son clocher à croix de Malte est célèbre dans la campagne du Comté de Grimont et se retrouvent sur de nombreux clichés.
De nombreuses fontaines et aussi statues dédiées à la Vierge ponctuent les routes et chemins. Sur le versant Est de la colline, de nombreuses cabordes et terrasses élevées lors des siècles précédents sont à voir.Personnalités liées à la commune
- Jean Bulabois est avocat au Parlement de Franche-Comté à Dole, lorsque notre belle province était autonome et sujette de Philippe IV d'Espagne. Cela au début du XVII° siècle.
- Claude Adrien Jean Bulabois né en 1858 (mort en 1930) a été directeur du ministère des Affaires étrangères du Gouvernement égyptien lors de la présence anglaise en Égypte. Il restera attaché à la diplomatie britannique de nombreuses années.
- Des cousins et de la famille de l'ancien président de République Jules Grévy (Mont-sous-Vaudrey) ont vécu à Rathier.
Biou
Le biou de Montholier est relativement récent, puisqu'il est institué en 1901 par un vigneron arboisien venu s'installer à Montholier. La fête a lieu pour la Saint Michel , le 29 septembre. Les préparateurs du biou disposent de deux moules différents, mais il semble que seul le plus important soit utilisé. La disposition des raisins a varié à plusieurs reprises. Le biou, apporté à l'église par quatre hommes, y reste suspendu une semaine et quelque fois plus longtemps. les grappes sont ensuite à la disposition du curé qui en use comme bon lui semble. D'après "Vins, vignes et vignobles du Jura" Cêtre Bruno, Christian et Éric de Brisis. 1993.
Le biou est préparé dans l'ancien presbytère qui est aujourd'hui propriété de la famille De Almeida. Certains vignerons du village se réunissent le samedi de la fête pour le préparer( Jean Jacquot, M. Sinet, JC Viallard, fils Maraux, les regrettés MM Richard et Maraux). Les cépages locaux sont tous utilisés (savagnin, chardonnet, plousard et trousseau). La grappe est ensuite transporté en procession le dimanche à l'église. Le raisin est donné aux sœurs Clarisse de Poligny, qui l'utilisent en vin de messe. L'équipe a perdu beaucoup de ses membres à cause du poids des ans, quelques jeunes se greffent à l'équipe afin de perpétuer cette très noble et belle tradition. Le risque majeur est la disparition des vignes sur les coteaux du village, pourtant classés en AOC Côtes du Jura. Un groupe de musique "Les Jamois" de Tourmont accompagne la cérémonie.
École et divers
Montholier et Aumont se sont réunis pour regrouper leurs élèves. Aumont accueille les premières sections jusqu'au CE1 et Montholier accueille les CE2, CM1 et CM2. Une cantine est à disposition à Aumont. Un système de bus assure la navette pour les enfants.
Notes et références
- ↑ "Nom des habitants de Motholier" http://www.habitants.fr/habitants_montholier_39354.html
- ↑ Montholier sur le site de l'Insee
Liens externes
- Montholier sur le site de l'Institut géographique national
- Le recensement: [1]
- Portail du département du Jura
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