- Col de Larche
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Col de Larche
Le col de Larche Altitude 1 991[1] m / 1 995[2] m Massif Ubaye-Orrenaye (nord-est) et Mercantour-Argentera (sud-ouest) Latitude
LongitudePays France Italie Vallées Vallée de l'Ubaye
(nord-ouest)Vallée de la Stura di Demonte
(sud-est)Ascension depuisSaint-Paul-
sur-UbayePietraporzio Déclivité moy.4,2 % 4,4 % Déclivité max.8 % 8 % Kilométrage16,1 km 18 km Accèsroute route Fermeture
hivernalenon modifier Le col de Larche (en italien : Colle della Maddalena) est un col des Alpes du Sud, à la frontière entre la France et l'Italie. Il fait communiquer le vallon de Larche (une ramification de la vallée de l'Ubaye, dans les Alpes-de-Haute-Provence) avec la Valle Stura di Demonte, en Italie. Il se situe à 1 991 mètres d'altitude, entre le massif de l'Ubaye (Chambeyron) et le massif du Mercantour, et est ouvert toute l'année.
Au point culminant du col (côté Italie) se trouve une baraque à alcool, ouverte l'été et vendant alcools divers, brioches italiennes (panettone), cartes postales.
Quelques centaines de mètres plus loin du côté italien se trouve le lac de la Madeleine.
Également à proximité du sommet se trouve une stèle à la gloire de Fausto Coppi qui rend hommage à sa victoire en solitaire lors d'une étape du Giro 1950 passant en ces lieux.
Sommaire
Histoire
Le col de Larche avait une position stratégique, du fait de son altitude plus faible que les autres cols alpins, et qu'il permet d'atteindre facilement le col de Vars. Il était donc une voie d'invasion naturelle entre la France et l'Italie. Certains historiens ont émis l'hypothèse que c'est par le col de Larche que Hannibal passa les Alpes, mais ceci est probalement faux.[réf. nécessaire]
En 1515, l'avant-garde de l'armée de François Ier, commandée par le maréchal de La Palisse passa le col pour aller vers ses conquêtes italiennes. Les Suisses, alliés du duc de Milan et ennemis des Français, gardaient les débouchés des deux seules bonnes routes qui existaient alors au travers des Alpes, celle du Mont-Cenis et celle de Montgenèvre. On trouva plus au sud, au col de l'Argentière (ou col de Larche) un sentier à peine praticable par des chevriers. Trois mille sapeurs y ouvrirent à la fin juillet 1515 un chemin carrossable, où, du 4 au 9 août 1515, en cinq jours, passèrent environ 30 000 fantassins, 9 000 cavaliers, 72 gros canons et 300 pièces de petits calibres. La stupeur fut telle chez les ennemis qu'un de leurs chefs Prospero Colonna, surpris et enlevé par le maréchal Jacques II de Chabannes de La Palice et ses coureurs, demanda si les Français « n'avaient volé par dessus les montagnes ». À la nouvelle de l'arrivée surprise des Français, les Suisses avaient reculé en toute hâte sur Milan. La rencontre eut lieu à Marignan.
Durant la guerre de Succession d'Autriche et la Révolution, l'armée française installa des dispositifs de défense à Tournoux, carrefour de la route entre la vallée de l'Ubaye, le col de Vars et le col de Larche, pour bloquer les armées autrichiennes et piémontaises.
Du 21 au 26 juin 1793, le col de Larche est attaqué par les Piémontais, puis repris par le général Rossi[3].
Au XIXe siècle fut réalisé le fort de Tournoux, accroché tel un nid d'aigle à la falaise, pour bloquer une éventuelle armée italienne arrivant depuis le col. Au XXe siècle, des fortifications bétonnées (dépendantes de la ligne Maginot des Alpes) furent ajoutées dans le même but, à Saint-Ours, dans le vallon de Larche. Il fut le siège d'une des dernieres poches de résistance de l'armée allemande, bien après la libération de la Provence, jusqu'au printemps 1945.
Annexes
Liens externes
Sources
- IGN Selon l’
- Selon l’IGM
- La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 17
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- Vallée de l'Ubaye
- Ligne de partage des eaux entre mer Adriatique et mer Méditerranée
- Frontière entre la France et l'Italie
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