- Claude Érignac
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Claude Érignac, né le 15 décembre 1937 à Mende[1] et assassiné le 6 février 1998 à Ajaccio, est un haut-fonctionnaire français. Reconnu par le monde politique dans lequel il était très présent, Claude Érignac était un homme de dialogue et de négociation.
Il était préfet de Corse lorsqu'il fut assassiné par des indépendantistes corses. Les auteurs de l'assassinat ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité ; un autre indépendantiste corse, Yvan Colonna, jugé postérieurement au reste du groupe, a été condamné en appel à la même peine le 27 mars 2009[2] mais nie sa participation à l'attentat. Yvan Colonna a toujours nié être impliqué, est jugé une troisième fois début mai 2011, après cassation de son procès en juin 2010. C’est pour n’avoir pas répondu aux conclusions de la défense concernant l’audition d’un expert en balistique que sa condamnation en Appel avait été annulée.
Article détaillé : Assassinat de Claude Érignac.Sommaire
Famille
- Famille paternelle (Érignac / Sadoul), originaire des villes du Cantal : Brousse, Les Ternes, Bournoncles ou Rageac.
- Fils de René Érignac, né en 1909, qui a été préfet entre autres de la Meuse du 1er mai 1951 au 16 février 1954, de la Guyane du 1er décembre 1960 au 1er décembre 1963, de la Creuse de 1963 à 1967 et de la Haute-Saône du 16 août 1967 au 16 juillet 1970.
- Frère de Robert Érignac, président de l’association Routes François Ier, basée à Paris, afin de faire la promotion des monuments qui ont des liens avec François Ier en France.
- Époux de Dominique Érignac, née Marchand, fille de André Marchand et Berthe Requillart, chevalier de la Légion d'honneur[3].
- Père de Marie-Christophine Érignac, née en 1973, chef du service de la communication, de l'information et du mécénat de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) de la région Île-de-France et de Charles-Antoine Érignac, né en 1977, avocat au barreau de Paris.
Études et diplômes
- Lycée Charlemagne à Paris.
- Lycées de Verdun, Mâcon et aussi à Mostaganem (Algérie).
- Licence en droit public.
- Institut d'études politiques de Paris.
Carrière et fonctions
- Service militaire en 1963 et 1964.
- Inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de chef de cabinet de préfet le 5 juin 1962, il entre dans la carrière préfectorale en 1962 en Guyane.
- Chef de cabinet du préfet de l'Yonne auprès des préfets Michel Ellia puis Laurent Chazal.
- Chargé de mission au cabinet du secrétaire d'État aux affaires étrangères chargé de la coopération, Jean Charbonnel en 1966.
- Chef de cabinet du préfet du Jura, Georges Mac Grath, pendant trois mois au début de l’année 1967.
- Chef de cabinet du ministre des Transports,Jean Chamant en 1967, (nommé sous-préfet pendant ce poste).
- De juin 1969 à janvier 1971, chef du cabinet du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des départements et territoires d’outre-mer Henri Rey.
- Du 13 janvier 1971 à 1973, sous-préfet de la Martinique à Fort-de-France en qualité de secrétaire général.
- Du 6 juin 1973 au 31 juillet 1974, directeur de cabinet du Secrétaire d'État auprès du ministre chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Olivier Stirn.
- Nommé administrateur civil de première classe.
- Du 31 juillet 1974 à 1978, secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie.
- Du août 1978 à août 1981, sous-préfet hors classe à la sous préfecture d’ Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord.
- Du août 1981 à octobre 1984, sous-préfet de Roanne dans la Loire.
- D'octobre 1984 à avril 1986, commissaire de la République (titre des préfets de 1982 à 1988) du département du Gers à Auch.
- D'avril 1986 à mai 1988, directeur des affaires politiques, administratives et financières de l’outre-mer, au ministère des Départements et Territoires d’Outre-mer.
- De mai 1988 à octobre 1989, directeur de cabinet du ministre de la Coopération et du Développement, Jacques Pelletier.
- D'octobre 1989 à juin 1993, préfet de la Meurthe-et-Moselle à Nancy.
- De juin 1993 à janvier 1996, préfet des Yvelines à Versailles.
- De janvier 1996 à février 1998, préfet de la région Corse, préfet de la Corse-du-Sud, où il est assassiné le 6 février 1998 à 21 h 15.
Association Claude Érignac
L’association Claude Érignac a été créée par son épouse, ses enfants et des proches après sa disparition tragique le 6 février 1998 à Ajaccio. Les statuts ont été déposés au Journal officiel le 5 février 2000.
L’objet de l’association est de perpétuer sa mémoire et de faire vivre les valeurs républicaines. Valeurs qui furent siennes, tout au long de ces décennies entièrement consacrées au service de l’État et de la société. Valeurs qui ont nom : courage, fermeté quant au respect de la loi, tolérance et respect de l’autre, solidarité et humanisme.[non neutre]
Elle regroupe, autour du souvenir du préfet assassiné, des amis, des collaborateurs et des proches. Elle compte parmi ses membres des anciens ministres, des hauts fonctionnaires, des journalistes ou des sportifs de haut niveau. De nombreux anonymes, touchés par l’assassinat de Claude Érignac, et sensibles à l’action entreprise, ont également rejoint l’association depuis sa création.
L’association Claude Érignac réunit aujourd’hui près de 450 membres, personnes physiques et morales. Sa présidence est assurée depuis sa création par Antoine Rufenacht, maire du Havre et ami de Claude Érignac.
Le prix Claude-Érignac récompense une personne morale ou physique s'étant illustrée par une action dévouée au service de la collectivité ou de l'intérêt général. Il est doté d'une récompense de 8 000 €.
Hommages
Au ministère de l’Intérieur, place Beauvau dans le 8e arrondissement de Paris, un salon porte son nom en son hommage, ainsi que la 54e promotion de commissaires de police issus de l’École nationale supérieure de la police, entrée en fonction en 2004.
À Sciences Po, un amphithéâtre au 13, rue de l’Université porte son nom en son hommage.
Une rue porte son nom à Nancy, devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle, département dont il a été préfet.
Notes et références
- (fr) Association Claude Érignac, « Parcours » sur associationclaudeerignac.fr. Consulté le 20 mai 2010
- (fr)Yvan Colonna condamné à la prison à perpétuité sur www.lefigaro.fr
- (fr)Décret du 11 juillet 2008 portant promotion et nomination publié au JORF du 13 juillet 2008. sur www.legifrance.gouv.fr
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
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