- Claude Germain Louis de Villiers
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Claude Germain Louis Devilliers
Claude Germain Louis Devilliers est un général français d'Empire né le 16 novembre 1770 et mort le 21 août 1857.
Sous-lieutenant le 22 janvier 1792 dans le 13e bataillon d'infanterie légère devenu 13e demi-brigade en l'an II, puis 25e demi-brigade en l'an IX, et 25e régiment de même arme à l'organisation de l'an XII; il fit les campagnes de 1792 à l'an IX aux armées du Centre, de la Moselle, de Sambre-et-Meuse, d'Allemagne, de Mayence, du Danube et d'Italie.
Lieutenant le 20 messidor an II, capitaine adjudant-major le 6 pluviôse an III, Kléber le nomma chef de bataillon sur le champ de bataille le 9 thermidor anIV.
Il fit comme chef de bataillon la campagne de 1799, qui enleva l'Italie à la France, et fut blessé au combat de Monte-Faccio, où les soldats français insurgés, voulant réparer leur faute et recouvrer leurs drapeaux que le général Saint-Cyr leur avait enlevés, combattirent avec la plus grande intrépidité, rompirent et culbutèrent du premier choc les Autrichiens. À la tête de cinq compagnies du 2e bataillon, il culbuta l'ennemi, força ses retranchements, s'y jeta un des premiers, et reçut un coup de feu à la jambe droite.
Le 26 septembre 1800, le chef de bataillon Devilliers, à la tête de six compagnies de carabiniers de la 25e légère, passa le Mincio malgré la mitraille, et prit poste pour couvrir les tirailleurs. À cinq heures du matin, à la tête de huit compagnies de carabiniers, il traversa le Mincio en bateau sous la mitraille de l'ennemi ; couvrit les tirailleurs qui établissaient les ponts nécessaires au passage de l'armée et repoussa toutes les charges de l'ennemi. Blessé dans cette dernière affaire de deux coups de feu, il fut proposé par le général en chef pour un sabre d'honneur.
Major dans le 17e régiment d'infanterie légère le 20 brumaire an XII, et membre de la Légion d'honneur; le 4 germinal suivant, il fit la campagne de 1806 à la grande armée, et fut promu le 8 décembre 1809 colonel du 6e d'infanterie de ligne.
Envoya à Naples, et de là aux îles Ioniennes, les Anglais le prirent pendant la traversée et le conduisirent à Malte.
Revenu en France, il alla rejoindre son régiment à Corfou, fut fait baron de l'Empire le 15 avril 1808, et reçut une dotation de 2 000 francs.
Général de brigade le 6 août 1811, il prit part à la campagne de Russie, et reçut deux blessures au passage de la Bérésina. L'Empereur le nomma officier de la Légion d'honneur le 1er janvier 1813.
Enfermé lors du siège de Dantzig en 1813 pendant le blocus de cette place, il se trouva aux différentes sorties de la garnison, le 5 mars; lors de l'attaque générale des faubourgs, le général de Villiers, quoique blessé d'un coup de feu dans les reins, parvint à faire échouer les attaques de l'ennemi. Il y donna des preuves d'une grande valeur. La capitulation de cette place ayant été violée, ses défenseurs souffrirent une dure captivité dans les provinces glacées de la Russie ; le général Devilliers partagea le sort de ses compagnons d'armes.
Prisonnier de guerre des Russes aux ordres du prince de Wurtemberg, le 1er janvier 1814, en violation de la convention d'évacuation du 27 novembre, il ne rentra en France qu'après l'abdication de Napoléon Ier.
Rentré en France, en 1814, Louis XVIII le créa chevalier de Saint-Louis le 19 juillet, lui confia le commandement du département du Mont-Blanc le 29 août 1814, et fut promu, le 27 décembre, au grade de commandeur de la Légion d'honneur.
Au retour de l'Empereur de l'île d'Elbe, il eut le commandement de la 1e brigade de la 7e division du 2e corps de l'armée du Nord. Dans la nuit du 5 au 6 mars 1815, ayant reçu du général comte Marchand l'ordre de se rendre à Grenoble, il partit de Chambéry, avec quatre bataillons, deux du 7e de ligne, commandés par Labédoyère, et deux du 11e, commandés par le colonel Durand. Ces troupes, qui avaient reçu une distribution d'eau-de-vie, se trouvaient depuis trois heures en position sur le rempart qui fait face à la route de Gap, par où l'on présumait que Napoléon Ier devait arriver, et le général Devilliers était chez le commandant de la division, lorsqu'on vint l'avertir que le régiment de ligne, commandé par Labédoyère, sortait de Grenoble et marchait aux cris de vive l'Empereur! Le maréchal de camp Devilliers courut aussitôt sur les pas des déserteurs, et en fit rétrograder une centaine; mais arrivé à la tête du corps, ses ordres, ses prières, ses menaces furent inutiles.
Le général Devilliers doit à cet épisode de s'être trouvé plus tard dans la circonstance la plus critique de toute sa vie ; il fut appelé comme témoin dans le procès de Labédoyère.
Il fut blessé à Fleurus. Après la bataille du mont Saint-Jean, il reçut le 1er septembre le commandement du département de l'Isère, puis celui de la Meurthe le 29 octobre 1817.
Louis Devilliers fut nommé lieutenant-général le 20 avril 1821.
Membre de la Chambre des députés, lieutenant-général le 25 avril 1824, il eut le commandement de la 13e division militaire (Rennes), obtint le titre de vicomte le 17 août 1822 et celui de commandeur de Saint-Louis le 20 août 1823.
Mis en disponibilité le 2 août 1830, inspecteur général pour 1832, il reçut la décoration de grand officier de la Légion d'honneur le 30 avril 1836, passa dans le cadre de vétérance, puis dans celui de non-activité, conformément aux dispositions de l'ordonnance du 28 août suivant, et enfin dans la 2e section (réserve) du cadre de l'état-major général créé par la loi du 4 août 1839.
États de service
Décorations, titres, honneurs...
- 12 novembre 1811: Baron d'Empire
Source
« Claude Germain Louis Devilliers », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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