- Clairvaux-les-Lacs
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Clairvaux-les-Lacs
L'église et la fontaine.
DétailAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Jura Arrondissement Lons-le-Saunier Canton Clairvaux-les-Lacs
(chef-lieu)Code commune 39154 Code postal 39130 Maire
Mandat en coursAlain Panseri
2011-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays des lacs Site web http://www.clairvaux-les-lacs.com Démographie Population 1 518 hab. (2007) Densité 124 hab./km² Gentilé Clairvaliens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 430 m — maxi. 826 m Superficie 12,29 km2 Clairvaux-les-Lacs est une commune française du département du Jura et de la région Franche-Comté. Elle est située dans le massif du Jura, dans la partie orientale de la combe d'Ain et au débouché d'une petite reculée qui incise le plateau de Champagnole, où se situent notamment ses deux lacs, au bord desquels est situé le village. L'implantation de l'homme sur les bords des lacs de Clairvaux s'est faite dès le Néolithique, où un riche patrimoine de cette période fut découvert au début du XXe siècle.
Clairvaux est le siège de la Communauté de communes du Pays des lacs et la capitale de la région des lacs du Jura français ; elle est classée comme station de tourisme[1]. Ses habitants s'appellent les Clairvaliens et les Clairvaliennes.
Sommaire
Toponymie
La première mention de Clairvaux-les-Lacs date de 1089 qui parle d'une donation à l'abbaye de Cluny par un religieux nommé Hugues de Chatillon. L'origine du nom provient de Clara-Vallis, ce qui signifie la « vallée claire », terme utilisé au XIe siècle pour désigner certains noms de lieux. Les orthographes successives du nom furent Clervaux, Clervolx, Clervaux et Clairvaux-les-Lacs. Le « Cler » correspondrait à clérical ou à claire, alors que « volx » ou « valx » pourrait correspondre à un dérivé de « volere » qui marque la volonté, plus qu'une vallée. Le nom Clairvaux date de la période des croisades et a donc subi une influence religieuse[2].
Géographie
Topographie
On trouve sur la commune les deux lacs de Clairvaux d'origine glaciaire.
Le village et les deux lacs se situent dans une petite reculée creusée par le glacier jurassien à l'origine des deux lacs. On trouve deux torrents : le Drouvenant, dont la gorge se situe au pied du village et le torrent alimentant les deux lacs qui traverse le village, avant de creuser une autre gorge qui rejoint celle du Drouvenant à hauteur de la tour du château. A l'est, un plateau forestier, sur lequel se situe le village d'Hautecour, qui monte progressivement jusqu'à des altitudes d'environ 800 mètres, dominant le val du Drouvenant, au-dessus de Châtel-de-Joux. A l'ouest le territoire descend sur la combe d'Ain vers une altitude de 450 mètres.
Le territoire de la commune occupe une superficie de 1 228 ha dont 467 ha de bois.
Les deux lacs ont, quant à eux, une surface respective de 64 et 21 ha. Autour du Grand Lac s'est développé dès les années 1950, un important centre touristique : 4 campings-caravaning de une étoile à quatre étoiles, tous les loisirs aquatiques : baignades, activités nautiques (planche à voile, voile, pédalos), pêche...
Géologie
Le village est bâti sur des sédiments morainiques datant de la glaciation de Würm, dont les lacs en sont un autre résidu. Le plateau forestier de Champagnole est constitué de calcaires datant du Kimméridgien, du Ptérocérien et de l'Oxfordien. Ces calcaires sont recouverts par les sédiments morainiques aux altitudes les plus basses du plateau (entre 600 et 700 m, puis les calcaires apparaissent à l'affleurement sur les altitudes plus élevées. Les deux lacs sont entourés d'un anneau de dépôts lacustres divers et de tourbes. La partie occidentale de la commune située dans la combe d'Ain est constituée de résidus glacio-lacustres du Würm et de sédiments morainiques correspondants à l'ancienne langue glaciaire d'Orgelet. Les contreforts des collines séparant la combe d'Ain de la combe des lacs claivaliens correspondent aux anciennes moraines, tandis que les collines en elles-mêmes sont constituées de marno-calcaires de l'Oxfordien et de l'Argovien, recouverts par endroits par des dépôts morainiques. Au nord du village, la vallée du Drouvenant est composée d'alluvions divers associés par endroits à des sédiments glacio-lacustres du Würm[3].
Communes limitrophes
Climat
Le village subit un climat continental avec une légère influence océanique et montagnarde. Il est caractérisé par des hivers rudes avec de fortes gelées et de la neige, et par des étés chauds. Le climat de la région est très variable d'une année à l'autre au cours des saisons.
Histoire
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes du Jura.Les armes de Clairvaux se blasonnent ainsi : De gueules à la clef d'or; au chef cousu d’azur à trois étoiles d’argent.
Préhistoire et Antiquité
Le canton de Clairvaux-les-Lacs possède un riche patrimoine néolithique représenté surtout par de nombreuses cités lacustres situées, entre autres, sur la rive nord du Grand Lac de Clairvaux. Des fouilles en cours concernent un village du Néolithique moyen (4000 avant J.-C.).
Les Romains la nommèrent Clara-Vallis, la vallée claire ce qui donna par la suite Clairvaux. La première trace écrite de Clairvaux-les-Lacs remonte à 1089. Les plus anciens registres de l'état civil datent de 1640.
Du Moyen Âge à aujourd'hui
Le village avait un château datant du XIIe siècle, qui fut démantelé vers 1668 après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle. Il ne reste actuellement de ce château que la tour, qui a été amputée de deux étages, la chapelle castrale Notre-Dame de l'Isle, quelques parties de la murailles et des morceaux comme des parties de tours qu'un œil attentif peut voir sur des bâtiments du centre-ville.
La commune était desservie au début du XXe siècle par les Chemins de fer vicinaux du Jura.
Généalogie de la maison de Clairvaux
- Ponce III de Cuiseaux, fils puîné de Ponce II de Cuiseaux, il avait en partage la baronnie de Clairvaux dont il prenait le nom. Il était cité en 1238 dans la confirmation des biens faite par Agnès de Cuiseaux, sa belle-sœur, en faveur de l'abbaye de Balerne. Il épousait N... de Commercy, fille de Gaucher I de Commercy, seigneur de Château-Vilain et de Montrivel.
- Humbert de Clairvaux, sire de Clairvaux, Vertamboz, Mont-Saint-Sorlin et Charisie. Il était vicomte de Besançon en 1293. Il assistait en 1303 au traité de mariage entre Hugues Ier de Chalon-Arlay et Béatrix de Viennois et à la reprise de fief de la terre de Châtel-Vilain par Gaucher de Commercy où il apposait son sceau le représentant à cheval, tenant une épée nue de la main droite et de la gauche un écu chargé de trois chevrons avec un lambel à quatre pendants, le caparaçon du cheval couvert des mêmes armes. Il avait épousé Isabelle d'Avilley ( - 1296), inhumée dans l'église de Clairvaux.
- Étienne de Clairvaux, damoiseau, nommé dans la reprise de fief de 1301 des terres de Mont-Saint-Sorlin.
- Nicole de Clairvaux, mariée à Hugues II d'Usie, elle obtenait le château de Mont-Saint-Sorlin, les terres de Vertamboz, de Charisie, de Charcey et d'Ouges.
- Huguette de Clairvaux, abbesse de Châtel-Vilain.
- Marguerite de Clairvaux, dame de Clairvaux et du château de Joux, elle épousait Jean, sire de Villersexel, de la maison de Faucogney.
- Humbert de Clairvaux, sire de Clairvaux, Vertamboz, Mont-Saint-Sorlin et Charisie. Il était vicomte de Besançon en 1293. Il assistait en 1303 au traité de mariage entre Hugues Ier de Chalon-Arlay et Béatrix de Viennois et à la reprise de fief de la terre de Châtel-Vilain par Gaucher de Commercy où il apposait son sceau le représentant à cheval, tenant une épée nue de la main droite et de la gauche un écu chargé de trois chevrons avec un lambel à quatre pendants, le caparaçon du cheval couvert des mêmes armes. Il avait épousé Isabelle d'Avilley ( - 1296), inhumée dans l'église de Clairvaux.
Marguerite de Clairvaux transmettait la baronnie de Clairvaux à ses descendants de la maison de Faucogney qui la gardaient jusqu'à la fin du XVe siècle, à ce moment elle passait à Charles de Bauffremont de la branche de Scey-sur-Saône[4].
Administration
Liste des maires de 1790 à 1944 Période Identité Étiquette Qualité février 1790 novembre 1791 Étienne Joseph Convers Officier de santé novembre 1791 1792 Étienne Bonnenfant Négociant 1792 1793 Pierre Janod 1793 1795 Pierre Bonnenfant novembre 1795 mars 1800 Jean Claude Mathieu Laboureur 1800 1804 Pierre Joseph Devaux 1804 1819 Étienne Bonnenfant Négociant 1819 1826 François Désiré Richeratteau Notaire 1826 1830 Étienne Bonnenfant Négociant 1830 1831 Albert François Deriot Général de division (en retraite) 1831 1841 François Désiré Richeratteau Notaire 1841 1843 Marie Auguste Molin Médecin cantonal 1843 1850 Joseph Séraphin Faivre Propriétaire 1850 1851 Jules Nicolas Jannin Médecin cantonal 1851 1853 Jean-Joseph Célestin Vaucher Capitaine d'infanterie (en retraite) 1853 1863 Jean Antoine Vernier Aubergiste et géomètre octobre 1863 1870 Marie-Noël Auguste Le Mire Maître de forge septembre 1870 1874 Joseph Maurice Grillet Pharmacien 1874 octobre 1876 Camille Richeratteau Notaire octobre 1876 1882 Xavier Martial Courbet Notaire avril 1882 août 1883 Jules Griffon Rentier août 1883 1884 Joseph Maurice Grillet Pharmacien 1884 1888 Eugène Richeratteau Notaire 1888 1890 Joseph Maurice Grillet Pharmacien 1890 1896 Jean Louis Bejan Négociant 1896 1900 Maximin Waille Hôtelier 1900 1904 Jean Louis Bejan Négociant 1904 1907 Jean-Marie Gaudard Retraité 1907 1908 Alphonse Waille Hôtelier 1908 1911 Giboudot Marchand de vins 1911 1912 Aimé Sévère Colin Horloger 1912 1928 Élie Jules Bouillet Propriétaire mai 1929 1941 Jean Girod Instituteur (en retraite) 1941 1944 Noël Bejean Commerçant Liste des maires successifs depuis 1945 Période Identité Étiquette Qualité avril 1945 1950 Charles Humbert Professeur de mathématiques octobre 1950 1953 Désiré Goy Quincaillier mai 1953 février 1970 Raoul Faivre Hôtelier mars 1970 mars 1971 Charles Bagaïni Artisan peintre mars 1971 1995 Rémy Jean Rebouillet Médecin juin 1995 avril 2011 Yves Claudey[6] PS Contrôleur à la DDE mai 2011 2014 Alain Panseri[7] Du 15 février 2009 au 15 février 2011, un conseil municipal des jeunes clairvaliens a été mis en place. Il a été composé d'un maire, de quatre adjoints et de dix conseillers, tous âgés entre 9 et 16 ans.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[8])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 1 324 1 380 1 379 1 432 1 374 1 472 1 512 1 518[9] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Santé
Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes a été inauguré en 2011.
Lieux et monuments
- L'église (du XIIe siècle au XVIIIe siècle)
- Chapelle castrale Notre-Dame de l'Isle (XIVe siècle ou XVe siècle)
- Chapelle Saint-Roch, du XVe siècle, dans le cimetière
- Les deux lacs de Clairvaux et leurs sites palafittiques classés au patrimoine mondial depuis le 27 juin 2011.
- Tour du XIIIe siècle de l'ancien château, qui fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 21 octobre 1932[10].
- Promenade du Parterre
- Gorges du Drouvenant
- Grotte de la Grande Cave.
Personnalités liées à la commune
- Albert François Deriot (né le 17 janvier 1766 à Clairvaux (Jura) et mort le 30 janvier 1836 à Paris), général de la Révolution et de l'Empire
- Jean-Joseph-Joachim Janod (22 mars 1761, Clairvaux (Jura) ✝ 26 mai 1836, Paris), magistrat et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècle.
- Marcel Vuillemey (né en 1930), peintre
Culture
Un roman de Pierric Bailly, Polichinelle, se déroule à Clairvaux[11].
Faits divers
En janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine ses parents, habitants de la commune de Clairvaux-les-Lacs, après avoir tué sa femme et ses enfants.
Le 8 avril 2011, le maire Yves Claudey est retrouvé mort, pendu dans la station d'épuration. Les raisons de ce suicide ne sont pas établies. Cependant, Yves Claudey avait mis à l'ordre du jour du Conseil municipal du 18 mars la question de ses frais de mission, il avait indiqué au cours de la séance avoir perçu des remboursements irréguliers de notes de frais pour un montant de 1350 € et avait proposé de régulariser la situation ; le Conseil municipal avait refusé cette proposition[12],[13].
Galerie
Sources
Bibliographie
- Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne", édition Jean-Antoine Vieille, 1757, p. 132 à 134 books.google.fr
Notes et références
- Décret du 27 avril 2011, Journal officiel du 29 avril 2011.
- (fr) Jean-Pierre Vuillemot, Histoire des noms de lieux du jura, Arts et Littérature, 2002, 377 p.
- BRGM. Carte géologique de la France consultée sur le site du
- histoire généalogique des sires de Salins
- Liste des maires de Clairvaux de 1790 à 2001 établie par Jean Bonnetant, ancien adjoint à la mairie de Clairvaux
- Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010 Préfecture du Jura,
- http://www.leprogres.fr/jura/2011/05/28/alain-panseri-elu-maire-de-clairvaux Le Progrès, 28 mai 2011
- Clairvaux-les-Lacs sur le site de l'Insee
- Résultats du recensement de la population - 2007
- Tour de l'ancien château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Pierric Bailly, un gars du Jura à la langue bien tordue sur telerama.fr
- Mort du maire sur le site de FR3.
- Mort du maire sur le site du Progrès.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes du Jura
- Anciennes communes du Jura
- Lacs de Clairvaux
- Chemins de fer vicinaux du Jura
- Région des lacs du Jura français
Liens externes
Catégorie :- Commune du département du Jura
- Ponce III de Cuiseaux, fils puîné de Ponce II de Cuiseaux, il avait en partage la baronnie de Clairvaux dont il prenait le nom. Il était cité en 1238 dans la confirmation des biens faite par Agnès de Cuiseaux, sa belle-sœur, en faveur de l'abbaye de Balerne. Il épousait N... de Commercy, fille de Gaucher I de Commercy, seigneur de Château-Vilain et de Montrivel.
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