- Saint-Germain-en-Montagne
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Saint-Germain-en-Montagne Administration Pays France Région Franche-Comté Département Jura Arrondissement Lons-le-Saunier Canton Champagnole Code commune 39481 Code postal 39300 Maire
Mandat en coursYves Salvi
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Champagnole Porte du Haut-Jura Démographie Population 389 hab. (1 999) Densité 73 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 588 m — maxi. 850 m Superficie 5,35 km2 Saint-Germain-en-Montagne est une commune française, située dans le département du Jura et la région Franche-Comté. Elle fait partie de la Communauté de communes Champagnole Porte du Haut-Jura.
À ne pas confondre avec Saint-Germain-la-Montagne.
Sommaire
Géographie
Saint Germain-en-Montagne, Sanctus-Germanus, et sous la première République, Plaisance[1], est à 5 km de Champagnole, 24 km de Poligny, 24 km d'Arbois et 39 km de Lons-le-Saunier, à une altitude de 588 m à 850 m.
Le territoire est limité au nord par Le Moutoux, au sud par Vannoz et Equevillon, à l'est par Les Nans, et à l'ouest par Le Pasquier et Vannoz. Il est traversé par le chemin de grande communication N°21, de Poligny à Nozeroy.
Économie
La commune est le siège de l'entreprise JeuJura, un symbole d'une certaine industrie associée aux espaces de moyenne montagne en France. Contrairement à la plasturgie, JeuJura, qui produit des jouets en bois, semble moins sensible à la crise. Le public des jouets en bois est en effet sociologiquement différent de celui du jouet en plastique. Le jouet en bois peut à la fois se prévaloir de la tradition, du label « Made in France » et d'une certaine image environnementale à laquelle le consommateur est de plus en plus sensible[2].
Histoire
Saint-Germain est bâti à l'emplacement d'une ville romaine. Cette ville avait succédé elle-même à une bourgade celtique, bâtie au pied de l'oppidum qui couronnait le sommet du Mont Rivel.
Saint-Germain forma une seigneurie particulière, démembrée de celle de Montrivel, et relevant cependant directement de celle de Salins. Gaucher II de Commercy, sire de Château-Vilain et de Montrivel, en fit hommage à Jean de Chalon, sire d'Arlay, en 1286, et la transmit à Guillemette, sa fille, épouse de Guillaume de Sainte-Croix, chevalier, sire de Longe-pierre. Cette dame la vendit en 1315, à Jean de Chalon-Arlay 1er. Jean de Chalon-Arlay II, furieux des atteintes que portait chaque jour Eudes IV, duc et comte de Bourgogne, aux privilèges féodaux de la province, et sur le point de lui déclarer la guerre, fit hommage de la seigneurie de Saint-Germain et de Montrivel, à Humbert II, dauphin du Viennois. Il s'exposait par là à la confiscation de ses fiefs, mais il se croyait assez puissant pour pouvoir lutter avec son suzerain. Depuis l'acquisition de 1315, cette terre ne cessa d’être un membre de la baronnie de Montrivel et n'eut point d'autres seigneurs que ceux de ce dernier lieu.
Guillaume de Sainte-Croix et Marguerite de Commercy, accordèrent une charte de franchises à leurs sujets de Saint-Germain, par un acte daté de l'an 1294 leur permettant d'instituer deux prud'hommes pour l'administration de leur communauté, les affranchissant de la mainmorte, de toutes exactions et tailles arbitraires, et leur accordèrent des droits d'usage importants dans la forêt de la Fresse, leur permettant de couper tous bois vifs et morts, pour leur chauffage et la construction de leurs maisons, et d'y mener parcourir leur bétail.
La prévôté de ce village était inféodée à une famille noble très distinguée dans la province. On voit en 1155, Savaric de Saint-Germain figurer, parmi les témoins d'une donation faite à l'église de Saint-Paul de Besançon, par Gaucher de Salins, et en 1133 dans une, autre donation faite par le même prince aux chanoines de Montbenoît. Il paraît que ce Savaric était un des chevaliers attachés à la cour brillante des sires de Salins. Conrad de Saint-Germain, probablement fils du précédent, prévôt de l'église de Spire, accompagnait ordinairement Otton, comte de Bourgogne, et figura comme premier témoin dans une donation faite par ce souverain, en 1199, à l'abbaye de Balerne. Jean de Saint-Germain, chevalier, possédait une partie du fief de Rabeur en 1327.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité Claude Marie Lambert Joseph Appolinaire Lambert Lupicin Pernot Constant Bugnet Léon Langue Miche Kieffer Elie Pidoux Léon Langue 1919 1959 Joseph Chevalet 1959 Ulysse Pidoux Charles Capelli 2001 Claude Bougnon mars 2001 réélu en 2008[3] Yves Salvi Démographie
Courbe d'évolution démographique de Saint-Germain-en-Montagne depuis 1793
Lieux et monuments
La Pierre-Lite est un menhir.
Les débris épars de la ville gallo-romaine qui s'appelait Placentia, si l'on en croit une vieille tradition, couvrent un terrain d'une grande étendue. On a trouvé sur son emplacement une Minerve en bronze, un vase d'airain, des sépultures, des médailles qui commencent au type de la colonie de Nîmes, et se terminent à Trajan-Dèce, des fondations d'édifices, une multitude de tuileaux à rebords, de la poterie,, une tête de statuette de femme, des pierres de composition, des voûtes d'une habitation enfouie, un autel en granit feldspathique des montagnes de l'Auvergne, et une meule des terrains volcaniques du même pays, appelée pierre de Valvic, la moitié d'une flûte tibicinienne en ivoire, de grandes épingles aussi en ivoire, destinées à la coiffure des cheveux, un instrument de chirurgie, qui servait à la pratique des saignées, des débris d'armilles, un fragment de globe, en verre doré, des tests de vases en verre sur l'un desquels on lisait : Campaniodius, un reste d’urne en bois avec reliefs, une anse en bronze, parfaitement ciselée, et une foule de menus objets antiques. Les points qui restituent le plus de débris, se trouvent dans la plaine de Sérilly, entre le village actuel et le pont de Grateroche et aux Hermettes. Ce territoire était du reste traversé par une voie romaine, qui descendait de Pontarlier à Champagnole. La ville de Placentia, comme la plupart des villes romaines, se divisait en deux parties : la ville haute occupait le sommet du Mont Rivel, et la ville basse s'étendait dans la plaine au pied de cette montagne. On perd les traces de son existence depuis sa ruine jusqu'au commencement du XIIe siècle.
Le prieuré de Saint-Germain, dit dans les Bois, s'élevait entre la montagne de la Fresse et Vannoz. Il remontait probablement au Ve siècle, et dut être établi dans le but de dissiper les pratiques idolâtriques qui se perpétuaient autour de la Pierre -Lite. Il était occupé par des religieux de l'ordre de Saint-Benoît et fut uni, au XIVe siècle, à l'office de prévôt de l'église collégiale de Neufchâtel en Suisse.
Le premier titre qui mentionne l’église est la charte par laquelle, Ansenic archevêque de Besançon, donna en 1132, à la cathédrale Saint-Jean, certaines redevances qui lui étaient dues par cette église et celle de Mièges. Le patronage en appartenait au prieur. L'édifice tel qu’il existait au milieu du XIXe siècle, reconstruit en 1770, porte le nom de saint Germain, dont on célèbre la fête le 24 juillet. Il est orienté et se compose d'un clocher, d'une nef, de deux chapelles, d'un chœur, d'un sanctuaire et d'une sacristie. Le clocher, reconstruit en 1790, est couronné par une flèche quadrangulaire couverte en tuiles ; la nef et les chapelles sont voûtées à plein-cintre; les voûtes sont décorées d'arêtes se coupant diagonalement, et d'arcs-doubleaux reposant sur des consoles ; le chœur est plus bas et plus étroit que la nef, et voûté en ogive peu prononcée. Cette église possède des reliques de Saint Germain et un fragment de la vraie Croix. La chapelle dédiée à sainte Philomène est l'objet d'un pèlerinage. On assure que neuf personnes étant mortes dans une seule semaine à la suite d'une fièvre maligne, les habitants se mirent sous la protection de cette sainte, et que l'épidémie cessa immédiatement. On remarque dans l'intérieur du monument un bel ostensoir en vermeil, trois beaux lustres et plusieurs tableaux, qui ne sont pas dépourvus de mérite. Le 3 octobre 1772, la princesse de Neufchâtel envoya à M. le curé Denisot, un ornement complet de toutes couleurs, avec dalmatiques, à condition que cet ecclésiastique s'en serve la nuit de Noël et qu'il prie pour elle quand il en ferait usage.
Personnalités liées à la commune
Ce village a donné naissance à :
- Simon Marescot (1761-1837), le bienfaiteur de la paroisse. Il a fondé le bureau de bienfaisance, a racheté l'ancien presbytère, pour le donner à la commune, a fait des legs considérables (Cette allégation est fausse, car d'après le registre des délibérations du conseil municipal du Moutoux de 1815 à 1850, le presbytère a été acheté par les communes de Saint- Germain et du Moutoux (voir les délibérations du 10 janvier 1827, du 14 mai 1829 ordonnance royale du 25 avril 1830, du 18 août 1832, du 2 novembre 1832 et du 28 novembre 1833). Les communes de Saint-Germain et du Moutoux ont fait acquisition du presbytère auprès de Rosalie Jeantet épouse de Simon Maillot (Rosalie Jeantet étant héritière de Denisot Claude Etienne ancien curé de Saint-Germain) à la date du 30 juin 1828 pour la somme de 8000 fr.)
- Joseph Chevalet qui fut maire de 1919 à 1959 date de son décès. Pendant la dernière guerre il a fourni de nombreux faux papiers à des inconnus afin qu’ils puissent passer la ligne de démarcation. Il fut décoré de la Légion d’Honneur en 1950.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent - Département du Jura, 1853-1858
Notes
- notice communale de Saint-Germain-en-Montagne sur la base de données Cassini, consultée le 28 juin 2010 Ehess,
- Eva Rodríguez, « Noël : les jouets en bois jurassiens ne connaissent pas la crise », Le Progrès de Lyon, 27 octobre 2010.
- Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010 Préfecture du Jura,
- Saint-Germain-en-Montagne sur le site de l'Insee
Catégorie :- Commune du département du Jura
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