- Cinéma marocain
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Le cinéma marocain regroupe à la fois les films, téléfilms et les productions cinématographiques produites au Maroc.
À l'opposé d'autres cinémas d'Europe ou du Maghreb, l'État marocain a longtemps laissé son cinéma trouver par lui-même les moyens nécessaires à sa survie et son épanouissement national et international, créant ainsi un déséquilibre entre cinéma commercial (souvent médiocre) et cinéma esthétisant à public essentiellement élitiste. Le Protectorat français du Maroc (1912-1956) avait établi une commission de censure ayant survécu a l'indépendance. Cet organisme de regulamentation s’est occupé jusqu'aux années soixante-dix surtout de contrôler la distribution des films étrangers en raison d'une production nationale encore faible comparée a celle des pays francophones voisins[1]. De ce fait, le Maroc a laissé le champ libre à d'autres cinémas concurrents qui se sont affirmés aisément auprès du public marocain ; aujourd'hui il doit lui faire face avec plusieurs années de retard. Il en est de même pour d'autres secteurs artistiques tel que la musique par exemple.
Récemment, la politique culturelle du pays a changé (en particulier sous l'impulsion du Festival international du film de Marrakech)et le Maroc vient de se doter d'une toute neuve industrie du film (voir ci-dessous). À ce jour, le cinéma marocain progresse et les nombreuses perspectives d'évolution semblent prometteuses ; le cinéma marocain est de plus en plus sélectionné et/ou primé dans des festivals arabes, africains et occidentaux , ce qui encourage de plus en plus de jeunes à se lancer dans une carrière dans le 7e Art (voir ci-dessous défis et atouts du cinéma marocain). Ce progrès sert également de référence au cinéma africain moribond.
Ce sursaut tardif est vital à l'expression de la culture et de l'imaginaire des marocains dans ce monde globalisé où le risque du Cambodge actuel (qui ne produit plus aucun film) guette de nombreux pays.
On trouve au niveau national des réalisateurs qui ont donné leur lettres de noblesse : Hamid Bennani (Wechma, Traces, 1970), Souheil Ben Barka (Les Mille et une Mains, 1974), Moumen Smihi (El Chergui ou le Silence violent, 1975), Ahmed El Maânouni (Alyam, Alyam, 1978 ; Transes (Al Hal), 1981; Les Cœurs brûlés, 2007), Jilali Ferhati (Poupées de roseau, 1981 ; La plage des enfants perdus, 1991), Farida Benlyazd (Une porte sur le ciel, 1988), Saad Chraibi (Chronique d'une vie normale, 1990), Mohamed Abderrahmane Tazi (Badis, 1989 ; À la recherche du mari de ma femme, 1993), Abdelkader Lagtaâ (Un amour à Casablanca, 1992; La Porte close, Hakim Noury (le Marteau et l'Enclume, 1990), Hassan Benjelloun (la Fête des autres, 1990).
Ces récentes dernières années, de jeunes réalisateurs ont révolutionné le cinéma marocain. Parmi ceux-ci citons des réalisateur comme Nabil Ayouch ou Narjiss Nejjar, Faouzi Bensaïdi, Nour-Eddine Lakhmari, Laïla Marrakchi[2].
D'après une étude publiée par le cabinet Valyans Consulting à la demande du Centre cinématographique marocain (CCM), même si la production du cinéma au Maroc est abondante, les salles de cinéma ferment et 60 % des Marocains ne regardent pas de films[3]. En 2008, le cinéma marocain a fêté ses 50 ans, l'occasion de faire le point sur ses défis et atouts futurs (voir ci-dessous défis et atouts du cinéma marocain).
Histoire
Le premier tournage au Maroc date de 1897, avec Le Chevrier marocain de Louis Lumière, qui inaugure une tradition de tournages étrangers au Maroc[4].
Quelques dates-clefs :
- 1907 : Félix Mesguich tourne à Casablanca un reportage sur les débuts de l’agression française contre le Maroc[5].
- 1919 : un premier film de fiction colonial en français Mektoub est est produit par Jean Pinchon et Daniel Quintin avec Mary Harald Bogaerts.
- 1935 : construction du Cinéma Vox à Casablanca par Marius Boyer. D'une capacité de 2 000 places, c'est à l'époque le plus grand cinéma d'Afrique. Il est détruit dans les années 1970.
- 1944 : Création du Centre cinematographique marocain (CCM). Les studios et laboratoire Souissi sont ouverts à Rabat.
- 1958 : premier long-métrage marocain : Le Fils maudit de Mohamed Ousfour.
- 1968 : Premier Festival du film méditerranéen à Tanger. Le festival se tient aujourd'hui à Tetouan.
- 1970 : Film fondateur du cinéma marocain[Lequel ?].
- 1978 : Alyam, Alyam d'Ahmed El Maanouni : premier film marocain en sélection officielle au Festival de Cannes 1978 - Un certain regard
- 1981 : Transes d'Ahmed El Maanouni immense succès populaire à sa sortie devenu film cultissime. C'est le film qui a impressionné le réalisateur Martin Scorsese qui le choisit 26 ans plus tard pour être le premier film à restaurer par la World Cinema Foundation. Martin Scorsese présente la version restaurée de ce film au Festival de Cannes 2007 - Cannes Classics
- 1982 : Premier festival national à Rabat.
- 1992 : Sortie de Un amour à Casablanca d'Abdelkader Lagtaâ qui a connu un succès inédit et qui a été considéré comme le film qui a réconcilié le public marocain avec son cinéma.
- 2001 : Première édition du Festival international du film de Marrakech
- 2007 : Inauguration de la Cinémathèque de Tanger.
- 2007 : Les Cœurs Brûlés de Ahmed El Maanouni : Grand Prix du Festival National du Film, Tanger 2007 et Prix de la Critique. Il remporte une douzaine de prix internationaux dont le Prix du Meilleur Réalisateur au Festival international d'Oran 2008 et Prix de la meilleure image au Festival international de Dubai 2007
Il est difficile d'établir une date de naissance officielle pour le cinéma marocain. Néanmoins un certain consensus académique s'est établi chez beaucoup de chercheurs autour du film mythique de Weshma (Trace) de Hamid Bennani.
Cela étant, il convient de rappeler d’autres tentatives antérieures à Weshma, comme celle, nombreuses, depuis les années 1940 de M. Ousfour ou celle du duo M. A. Tazi/ A. Mesnaoui qui réalisèrent Vaincre pour vivre (1968) ou encore Soleil de printemps (1969) de Latif Lahlou.le Maroc dans l'imaginaire cinématographique
Un certain nombre de films très célèbres, s'ils ont été tournés en Californie, font appel à l'image du Maroc, ou du moins la vision d'un orient romancé :
- En 1930, Cœurs brûlés (Morocco) de Josef von Sternberg réunit Marlene Dietrich et Gary Cooper.
- Quelques années plus tard, l'énorme succès de Casablanca avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman consacrant cette image à travers le monde.
filmographie sélective
- Un amour à Casablanca
- La Porte close
- Les Casablancais
- Face à face
- Yasmine et les hommes
- Ali Zaoua prince de la rue
- Transes
- Les Cœurs brûlés
- Les Anges de Satan
- L'Enfant endormi
- L'Ennemi intime
- Le Grand Voyage (film, 2004)
- Casanegra
- Les yeux secs
- Two Lakes Of Tears en 2009 du réalisateur Mohamed Hassini (film d'auteur)
- WWW
- Traces (titre orignal : Wechma), de Hamid Bennani, 110 minutes, 1970 [6]
- Alyam, Alyam d'Ahmed El Maânouni, 80 minutes, 1978[6].
- Mektoub, de Nabil Ayouch, 95 minutes, 1997[6].
- Adieu Forain, de Daoud Aoulad-Syad, 90 minutes, 1998[6].
- Marock (franco-marocain), de Laïla Marrakchi, 98 minutes, 2004[6].
- Amours voilées (titre original : Hijab el Hob), de Aziz Salmy, 110 minutes, 2008[6].
- Tamazight Oufella, de Mohamed Mernich, 100 minutes, 2008[6].
- Le regard
- Badis
- A la recherche du mari de ma femme, de Mohamed Abderrahaman Tazi, 88 minutes, 1994[6].
- La marche des crabes (court métrage), de Hafid Aboulahyane, 28 minutes, 2009[6].
- La Mosquée, de Daoud Aoulad-Syad, 85 minutes, 2010[6].
- Les oubliés de l'histoire, de Hassan Benjelloun, 105 minutes, 2009[6].
- Fissures, de Hicham Ayouch, 75 minutes, 2009[6].
- Ahmed Gassiaux, de Ismaël Saïdi, 80 minutes, 2010[6].
- Lala Hobby, de Mohamed Abderrahman Tazi, 100 minutes, 1996[6].
- Où vas-tu Moshé ? (Maroc-Canada), de Hassan Benjelloun, 90 minutes, 2007[6].
- En attendant Pasolini (titre original : Fi Ntidhar Pasolini), de Daoud Aoulad-Syad, 114 minutes, 2007[6].
- Femmes en miroirs:(titre original : Nissae fi maraya) Film de Sâad CHRAIBI,sortie le 8 Mars 2011.
Films étrangers tournés au Maroc
Si le Maroc est depuis toujours une terre d'accueil pour le cinéma étranger (Othello d'Orson Welles en 1952, L'Homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock en 1956[7],[8], ou Lawrence d'Arabie en 1962), c'est depuis les années 2000 que cette activité se développe vraiment, avec l'ouverture de studios de tournage aux normes internationales à Ouarzazate. On peut citer Ali Baba et les quarante voleurs (1954), L'homme qui en savait trop (1956), Lawrence d'arabie (1962), Sodome et Gomorrhe (1962), Cent mille dollars au soleil (1964), L'Homme qui voulut être roi (1975), Banzaï (1983), Harem (1985), Le Diamant du Nil (1986), Tuer n'est pas jouer (1987), La Dernière Tentation du Christ (1988), Un thé au Sahara (1990), Kundun (1997), Légionnaire (1998), La Momie (1999), Gladiator (2000), Spy Game, jeu d'espions (2001) , Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (2002), La Chute du faucon noir (2002), Ce dont rêvent les filles (2003), Alexandre (2004), Kingdom of Heaven (2005), Babel (2006), La colline a des yeux (2006), La colline a des yeux 2 (2007), Mensonges d'État (2008), Prince of Persia : Les Sables du temps (2010),Green Zone(2010), Les Chemins de la liberté (2010)et pleins encore.... . Parmi les raisons de cet engouement pour les production au Maroc, la variété des paysages et de l'architecture, la lumière et ses nuances[9].
Festivals de cinéma
De nombreux festivals sont organisés au Maroc :
- Le Festival international du film de Marrakech est l'évènement cinématographique le plus important du royaume,
- Le Festival de Tanger dédié au court-métrage
- Le Festival de Salé consacré à la femme «Écrans de femmes»
- Le Festival de Meknès consacré au cinéma d'animation (FICAM)[10].
- Le Festival du Film documentaire d'Agadir
- Le Festival du Film africain de Khouribga
- Le festival national du film de Tanger
- Le festival Cinéma et Immigration d'Agadir
Industrie du film au Maroc
Réalisateurs, cinéastes et leur filmographie
- Mohamed Asli ;
- Daoud Aoulad-Syad ;
- Nabil Ayouch ;
- Hicham Ayouch ;
- Souheil Ben Barka
- Hassan Benjelloun ;
- Hamid Bennani ;
- Ahmed Boulane ;
- Ahmed El Maanouni ;
- Ismaël Ferroukhi;
- Abdelkader Lagtaâ;
- Latif Lahlou ;
- Laïla Marrakchi ;
- Mohamed Mernich ;
- Saïd Naciri ;
- Othman Naciri ;
- Swel et Imad Noury;
- Hakim Noury ;
- Mohamed Ousfour;
- Abdelmajid R'chich
- Ismael Saidi ;
- Aziz Salmy;
- Mohamed Abderrahman Tazi.
- Mohamed Ulad-Mohand;
Du théâtre au cinéma
De nombreux comédiens ayant faits leurs armes de théâtre se dirigent vers le cinéma. Le va-et-vient entre cinéma et théâtre étant très fréquent ces deux éléments sont indissociables.
Acteurs et comédiens
du Maroc
- Latefa Ahrrare
- Driss Aït Jimhi
- Hussein Aït Jimhi
- Sana Akroud
- Said Amel
- Amal Ayouch
- Salima Benmoumen
- Assaad Bouab
- Hassan El Fad
- Rachid El Ouali
- Noureddine Ettaouil
- Kenza Fridou
- Sadiaa Ladib
- Mohammed Marouazi
- Amine Nasseur
- Driss Roukhe
- Ahmed Saguia
- Karim Saidi
et autres...
de la diaspora marocaine
Films d'animation et dessins animés
Comédies musicales et musiques de films au Maroc
Article détaillé : Musique marocaine.Place du cinéma marocain dans le monde arabe et en Occident
films et acteurs marocains primés
- Latefa Ahrrare :
- 2002 : prix du meilleur second rôle féminin au festival international de cinéma d’Alexandrie- Égypte.
- 2003 : prix du meilleur second rôle féminin au festival national du cinéma à Oujda. – Maroc.
Films et acteurs marocains sélectionnés
Site du Cinéma Marocain
Cinéma et médias
Internet, Web-TV, Web-Cinéma
En Occident de nombreux fournisseurs d'accès Internet haut débit, proposent à leurs clients la possibilité de visualiser des films à la demande. De plus, des sites commerciaux proposent le même type de produits. À ce jour, tout ceci n'existe pas encore au Maroc. Le centre cinematographique marocain regorge d'information utile sur l'industrie du Cinema au Maroc sur son site web officiel http://www.ccm.ma Les films a l'affiche dans les cinemas du Maroc et les films a venir sont listes dans le site web http://www.ocine.ma
Emissions TV sur le cinéma
- L'émission Marrakech Express sur la chaîne 1
- La Chaîne thématique AFLAM TV, chaîne 7 sur la TNT
Magazines spécialisés
CineMag, premier magazine du cinéma et de l'audiovisuel au Maroc Sophie Hafida LOTFI : directrice de la revue
Studios d'enregistrement
École(s) du cinéma
Ouvrages et documents sur le cinéma marocain
- Entre désir et incertitude, documentaire franco-marocain d'Abdelkader Lagtaâ, 52 minutes, 2010[6],[11]
- Il était une fois le cinéma au Maroc de A.Araib, Edition Edh (dec 1999).
Liste des défis du XXIe siècle pour le cinéma marocain
- Comme cela s'est passé pour de nombreux cinémas, le cinéma marocain doit trouver les moyens d'attirer le public marocain vers les salles. Actuellement la piste étudiée est celle qui a été envisagée par le cinéma français (qui a connu le même souci) à savoir la création de complexe moderne et attractif.
- Augmenter la taille de la classe moyenne et améliorer le revenu moyen de la population pour qu'elle devienne consommatrice de produits culturels.
- Lutter contre le piratage numérique des œuvres
- Améliorer le statut de l'artiste et les droits d'auteur
- Créer des produits dérivés (poster, T-Shirt, DVD avec bonus, figurines, CD de BO, etc.)
- Développer une communication nationale et internationale offensive (bande d'annonces, promotion, etc.)
- Création de sites Internet commerciaux permettant au public de visualiser les œuvres à la demande.
- Promouvoir l'enseignement des arts dans la formation des jeunes (musique, théâtre, peinture, etc.)
- Améliorer la qualité des musiques de films
- Incorporer les nouveaux outils audiovisuels dans les œuvres (images de synthèse, image 3D, trucages etc..)
- Faire face à la concurrence des films syriens, indiens, égyptiens, américains et européens.
- Amélioration du maquillage, des costumes, des accessoires, etc.
- Proposer au public marocain un cinéma à leur image actuelle
- Produire des films de historiques, de fictions, d'actions et fantastiques
- Produire des films à destination des enfants et des adolescents.
Liste des atouts actuels du cinéma marocain
- Le Maroc encourage l'établissement de sociétés spécialisées dans les multimédias et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Jeux, Images de synthèse, Internet ADSL...)
- Le cinéma marocain coopère avec des productions étrangères expérimentées
- Le Maroc abrite une population occidentale (retraités,chefs d'entreprise...) pouvant attirer les circuits étrangers de distribution du Cinéma et des Arts.
- Le Maroc dispose d'une population nombreuse et majoritairement jeune qui se révèlera comme un bon potentiel de téléspectateurs quand le pouvoir d'achat général des marocains sera plus élevé.
- Le Maroc encourage les écrivains dont les livres et BD peuvent à l'avenir se révéler des sujets de films.
- Le Maroc est à la fois un pays arabe, berbère et africain proche de l'Europe
- Le Maroc dispose d'un patrimoine de contes et légendes
- Le Maroc est un pays où de nombreux films étrangers ont été produits
- Le Maroc dispose d'un public à l'étranger(diaspora) auquel il doit proposer ses œuvres
- Le Maroc dispose d'acteurs et comédiens réputés de la diaspora qui peuvent assurer son exportation en Occident.
Syndicat(s)et organisation(s) professionnel(s)
Notes et références
- Entretien avec Abdelhatif Laassadi. Clap noir octobre 2008. Giuseppe Sedia,
- long métrage, Marock, est produit en 2004 et figure dans la section Un certain regard au Festival de Cannes en 2005. Son premier
- « 60% des Marocains ne vont pas au cinéma » in Aujourd’hui le Maroc par Qods Chabâa
- inscrit au catalogue des Lumière sous le numéro 1394.
- Le cinéma marocain par : Virginie Lelièvre
- Programme des rencontres cinématographiques du Maghreb des films, novembre 2010
- Marrakech avec armes et bagages (plus de 25 camions de matériel pour le tournage de ce film) Le réalisateur débarqua à
- Marrakech et confie au Dr. Benjamin McKenna, rencontré la veille, qu'un attentat se prépare à Londres. McKenna et sa femme se retrouvent embarqués dans un complot international, obligés de se taire pour sauver leur fils gardé en otage. Un espion est assassiné à
- Le cinéma marocain à l'heure d'Hollywood par Odile Tremblay
- cinéma d'animation et représente le seul du genre sur l'ensemble du continent africain. Ce festival devient l'un des principaux rendez-vous mondiaux du
- "Premier film documentaire consacré à la cinématographie marocaine. En donnant la parole à des cinéastes et des critiques, ce documentaire s'attache, parallèlement à une approche historique succincte, à identifier quelques tendances qui animent le cinéma marocain et en même temps à pointer du doigt les principaux dangers qui menacent son évolution" (source : Programme des rencontres cinématographiques du Maghreb des films, novembre 2010).
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