- Cinéma Marocain
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Cinéma marocain
Le cinéma marocain regroupe à la fois les films, téléfilms et les productions cinématographiques produites au Maroc.
À l'opposé d'autres cinémas d'Europe ou du Maghreb, l'État marocain a longtemps laissé son cinéma trouver par lui-même les moyens nécessaires à sa survie et son épanouissement national et international, créant ainsi un déséquilibre entre cinéma commercial (souvent médiocre) et cinéma esthétisant à public essentiellement élitiste. De ce fait, le Maroc a laissé le champ libre à d'autres cinémas concurrents qui se sont affirmés aisément auprès du public marocain ; aujourd'hui il doit lui faire face avec plusieurs années de retard. Il en est de même pour d'autres secteurs artistiques tel que la musique par exemple.
Récemment, la politique culturelle du pays a changé (en particulier sous l'impulsion du Festival international du film de Marrakech)et le Maroc vient de se doter d'une toute neuve industrie du film (voir ci-dessous). À ce jour, le cinéma marocain progresse et les nombreuses perspectives d'évolution semblent prometteuses ; le cinéma marocain est de plus en plus sélectionné et/ou primé dans des festivals arabes, africains et occidentaux , ce qui encourage de plus en plus de jeunes à se lancer dans une carrière dans le 7e Art (voir ci-dessous défis et atouts du cinéma marocain).Ce progrès sert également de référence au cinéma africain moribond.
Ce sursaut tardif est vital à l'expression de la culture et de l'imaginaire des marocains dans ce monde globalisé où le risque du Cambodge actuel (qui ne produit plus aucun film) guette de nombreux pays.
On trouve au niveau national des réalisateurs qui ont donné leur lettres de noblesse : Wechma (Traces) Hamid Bennani, Moumen Smihi (El Chergui ou le Silence violent, 1975), Jilali Ferhati (Poupées de roseau, 1981 ; la Plage des enfants perdus, 1991), Farida Benlyazd (Une porte sur le ciel, 1988), Saad Chraibi (Chronique d'une vie normale, 1990), Mohamed Abderrahmane Tazi (Badis, 1989 ; À la recherche du mari de ma femme, 1993), Abdelkader Lagtaâ(Un amour à Casablanca, 1992; La porte close, 1998, Hakim Noury (le Marteau et l'Enclume, 1990), Hassan Benjelloun (la Fête des autres, 1990).
Ces récentes dernières années, de jeunes réalisateurs ont révolutionné le cinéma marocain. Parmi ceux-ci citons des réalisateur comme Nabil Ayouch ou Narjiss Nejjar, Faouzi Bensaïdi, Noureddine Lakhmari, Leila Triki, Laïla Marrakchi[1].
D'après une étude publiée par le cabinet valyans à la demande du centre cinématographique marocain (CCM), même si la production du cinéma au Maroc est abondante, les salles de cinéma ferment et 60% des marocains ne regardent pas de films[2]. En 2008, le cinéma marocain a fêté ses 50 ans, l'occasion de faire le point sur ses défis et atouts futurs(voir ci-dessous défis et atouts du cinéma marocain).
Histoire
Le premier tournage au Maroc date de 1897, avec Le Chevrier marocain de Louis Lumière, qui inaugure une tradition de tournages étrangers au Maroc[3].
Quelques dates-clefs :
- 1907 : Félix Mesguich tourne à Casablanca un reportage sur les débuts de l’agression française contre le Maroc.[4]
- 1919 : un premier film de fiction colonial en français Mektoub est est produit par Jean Pinchon et Daniel Quintin avec Mary Harald Bogaerts.
- 1935 : construction du Cinéma Vox à Casablanca par Marius Boyer. D'une capacité de 2 000 places, c'est à l'époque le plus grand cinéma d'Afrique. Il est détruit dans les années 1970.
- 1944 : Création du Centre marocain de la cinématographie (CCM). Les studios et laboratoire Souissi sont ouverts à Rabat.
- 1958 : premier long-métrage marocain : Le Fils maudit de Mohamed Ousfour.
- 1968 : Premier Festival du film méditerranéen à Tanger. Le festival se tient aujourd'hui à Tetouan.
- 1970: Film fondateur du cinéma marocain.
- 1982 : Premier festival national à Rabat.
- 1992 : Sortie de Un amour à Casablanca d'Abdelkader Lagtaâ qui a connu un succès inédit et qui a été considéré comme le film qui a réconcilié le public marocain avec son cinéma.
- 2001 : Première édition du Festival international du film de Marrakech
- 2007 : Inauguration de la Cinémathèque de Tanger.
Il est difficile d'établir une date de naissance officielle pour le cinéma marocain. Néanmoins un certain consensus académique s'est établi chez beaucoup de chercheurs autour du film mythique de Weshma (Trace) de Hamid Bennani.
On considère également ce film comme étant à l’origine - ou du moins participant - d’une vague de films néo-réalistes, réalisés par d’autres précurseurs du cinéma marocain durant les années septante (S. Benbarka, M. Smihi, M. Darkaoui, M. Al-Maanounim, M. Bouanani).
Cela étant, il convient de rappeler d’autres tentatives antérieures à Weshma, comme celle, nombreuses, depuis les années 1940 de M. Ousfour ou celle du duo M. A. Tazi/ A. Mesnaoui qui réalisèrent Vaincre pour vivre (1968) ou encore Soleil de printemps (1969) de Latif Lahlou.
le Maroc dans l'imaginaire cinématographique
Un certain nombre de films très célèbres, s'ils ont été tournés en Californie, font appel à l'image du Maroc, ou du moins la vision d'un orient romancé :
- En 1930, Cœurs brûlés (Morocco) de Josef von Sternberg réunit Marlene Dietrich et Gary Cooper.
- Quelques années plus tard, l'énorme succès de Casablanca avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman consacrant cette image à travers le monde.
filmographie sélective
- Un amour à Casablanca
- La Porte close
- Les Casablancais
- Face à face
- Yasmine et les hommes
- Ali Zaoua prince de la rue
- Les Anges de Satan
- L'Enfant endormi
- L'Ennemi intime
- Le Grand Voyage (film, 2004)
- Marock
- Wechma
Films étrangers tournés au Maroc
Si le Maroc est depuis toujours une terre d'accueil pour le cinéma étranger (Othello d'Orson Welles en 1952, L'Homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock en 1956 [5],[6], ou Lawrence d'Arabie en 1962), c'est depuis les années 2000 que cette activité se développe vraiment, avec l'ouverture de studios de tournage aux normes internationales à Ouarzazate. On peut citer Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre en 2002, Gladiator et Kingdom of Heaven de Ridley Scott en 2005. Parmi les raisons de cet engouement pour les production au Maroc, ce sont les variétés de paysages, l' architecture variées, l'éclairage lumineux et ses nuances[7].
Liste des festivals de cinéma
au Maroc
- Le Festival international du film de Marrakech est l'évènement cinématographique le plus important du royaume,
- Le Festival de Tanger dédié au court-métrage
- Le Festival de Salé consacré à la femme «Écrans de femmes»
- Le Festival de Meknès consacré au cinéma d'animation (FICAM)[8].
- Le Festival du Film documentaire d'Agadir
- Le Festival du Film africain de Khouribga
- Le festival national du film de Tanger
dans le reste du monde arabe
- Festival du film arabe et africain de Carthage
- Festival du Film arabe du Caire et d'Alexandrie
- Festival international du film de Dubaï
- Festival international du film d'Abou Dhabi
- Festival du film arabe d'Alger
en Occident
- Festival international de Cannes
- Festival du film américain de Deauville
- La Mostra de Venise
- L'ours d'Or de Berlin
Industrie du film au Maroc
Réalisateurs, cinéastes et leur filmographie
- Nabil Ayouch :
- Mohamed Asli :
- Hamid Bennani :
- Mourad Boucif :
- Ahmed Boulane :
- Ismaël Ferroukhi:
- Mohamed Ulad-Mohand:
- Abdelkader Lagtaâ:
- Saïd Naciri :
- Swel et Imad Noury:
- Hakim Noury :
- Mohamed Ousfour:
- Abdeslam Kelai :
Du théâtre au cinéma
De nombreux comédiens ayant faits leurs armes de théâtre se dirigent vers le cinéma. Le va-et-vient entre cinéma et théâtre étant très fréquent ces deux éléments sont indissociables.
Acteurs et comédiens
du Maroc
- Salima Benmoumen
- Rachid El Ouali
- Latefa Ahrrare
- Marouazi Mohammed
- Said Amel
- Sadiaa ladib
- Kenza Fridou
- Hassan El fad
- Sana AKroud
- Amine Nasseur
- Tarek Riahi
et autres...
de la diaspora marocaine
- Jamel Debbouze
- Gad El Maleh
- Moustapha
- Saïd Tagmaoui
- Rochdy Zem
- Bouder
- Rachida Khalil
- Rachid Badouri
- Hamidou et sa fille
Films d'animation et dessins animés
Comédies musicales et musiques de films au Maroc
Article détaillé : Musique marocaine.Place du cinéma marocain dans le monde arabe et en Occident
films et acteurs marocains primés
- Latefa Ahrrare :
2002 : prix du meilleur second rôle féminin au festival international de cinéma d’Alexandrie- Égypte.
- Latefa Ahrrare :
2003 : prix du meilleur second rôle féminin au festival national du cinéma à Oujda. –Maroc.
films et acteurs marocains sélectionnés
Site du Cinéma Marocain
voir aussi
Cinéma et médias
Internet, Web-TV, Web-Cinéma
En Occident de nombreux fournisseurs d'accès Internet haut débit, proposent à leurs clients la possibilité de visualiser des films à la demande. De plus, des sites commerciaux proposent le même type de produits. À ce jour, tout ceci n'existe pas encore au Maroc.
émissions TV sur le cinéma
- L'émission Marrakech Express sur la chaîne 1
- La Chaîne thématique AFLAM TV, chaîne 7 sur la TNT
magazines spécialisés
CineMag, premier magazine du cinéma et de l'audiovisuel au Maroc Sophie Hafida LOTFI : directrice de la revue
Studios d'enregistrement
École(s) du cinéma
Ouvrages sur le cinéma marocain
- Il était une fois le cinéma au Maroc de A.Araib, Edition Edh (dec 1999)
Liste des défis du XXIe siècle pour le cinéma marocain
- Comme cela s'est passé pour de nombreux cinémas, le cinéma marocain doit trouver les moyens d'attirer le public marocain vers les salles. Actuellement la piste étudiée est celle qui a été envisagée par le cinéma français (qui a connu le même souci) à savoir la création de complexe moderne et attractif.
- Augmenter la taille de la classe moyenne et améliorer le revenu moyen de la population pour qu'elle devienne consommatrice de produits culturels.
- Lutter contre le piratage numérique des œuvres
- Améliorer le statut de l'artiste et les droits d'auteur
- Créer des produits dérivés (poster, T-Shirt, DVD avec bonus, figurines, CD de BO, etc.)
- Développer une communication nationale et internationale offensive (bande d'annonces, promotion, etc.)
- Création de sites Internet commerciaux permettant au public de visualiser les œuvres à la demande.
- Promouvoir l'enseignement des arts dans la formation des jeunes (musique, théâtre, peinture, etc.)
- Améliorer la qualité des musiques de films
- Incorporer les nouveaux outils audiovisuels dans les œuvres (images de synthèse, image 3D, trucages etc..)
- Faire face à la concurrence des films syriens, indiens, égyptiens, américains et européens.
- Amélioration du maquillage, des costumes, des accessoires, etc.
- Proposer au public marocain un cinéma à leur image actuelle
- Produire des films de historiques, de fictions, d'actions et fantastiques
- Produire des films à destination des enfants et des adolescents.
Liste des atouts actuels du cinéma marocain
- Le Maroc encourage l'établissement de sociétés spécialisées dans les multimédias et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Jeux, Images de synthèse, Internet ADSL...)
- Le cinéma marocain coopère avec des productions étrangères expérimentées
- Le Maroc abrite une population occidentale (retraités,chefs d'entreprise...) pouvant attirer les circuits étrangers de distribution du Cinéma et des Arts.
- Le Maroc dispose d'une population nombreuse et majoritairement jeune qui se révèlera comme un bon potentiel de téléspectateurs quand le pouvoir d'achat général des marocains sera plus élevé.
- Le Maroc encourage les écrivains dont les livres et BD peuvent à l'avenir se révéler des sujets de films.
- Le Maroc est à la fois un pays arabe, berbère et africain proche de l'Europe
- Le Maroc dispose d'un patrimoine de contes et légendes
- Le Maroc est un pays où de nombreux films étrangers ont été produits
- Le Maroc dispose d'un public à l'étranger(diaspora) auquel il doit proposer ses œuvres
- Le Maroc dispose d'acteurs et comédiens réputés de la diaspora qui peuvent assurer son exportation en Occident.
Syndicat(s)et organisation(s) professionnel(s)
Notes
- ↑ Son premier long métrage, Marock, est produit en 2004 et figure dans la section Un certain regard au Festival de Cannes en 2005.
- ↑ « 60% des Marocains ne vont pas au cinéma » in Aujourd’hui le Maroc par Qods Chabâa
- ↑ inscrit au catalogue des Lumière sous le numéro 1394.
- ↑ Le cinéma marocain par : Virginie Lelièvre
- ↑ Le réalisateur débarqua à Marrakech avec armes et bagages (plus de 25 camions de matériel pour le tournage de ce film)
- ↑ Un espion est assassiné à Marrakech et confie au Dr. Benjamin McKenna, rencontré la veille, qu'un attentat se prépare à Londres. McKenna et sa femme se retrouvent embarqués dans un complot international, obligés de se taire pour sauver leur fils gardé en otage.
- ↑ Le cinéma marocain à l'heure d'Hollywood par Odile Tremblay
- ↑ Ce festival devient l'un des principaux rendez-vous mondiaux du cinéma d'animation et représente le seul du genre sur l'ensemble du continent africain.
Liens externes
- Portail du Cinéma Marocain
- Site de musiques et de films marocains
- Site de musique de Films marocains
- 6némaroc
- liste de films marocains sur IMDB
- référence incontournable pour l'actualité du cinéma marocain
- Site du film marocain BILA HOUDOUD (2008)
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