- Château de Châteaubriant
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Château de Châteaubriant
Donjon et logis vus de la basse courPériode ou style style Louis XIII, Début construction XIe siècle Fin construction XVIe siècle Propriétaire initial Brient Destination initiale Forteresse Propriétaire actuel Conseil général Destination actuelle Sous-préfecture Protection ClasséMH (14/07/1921) Coordonnées Pays France Région historique Bretagne Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Commune française Châteaubriant Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le château de Châteaubriant, construit sur la commune du même nom, est une forteresse médiévale fortement remaniée à la renaissance.
La forteresse faisait partie des Marches de Bretagne avec Vitré, Fougères, Ancenis, Clisson, frontière chargée de défendre la Bretagne face au royaume de France. Il est le pendant breton du château médiéval de Pouancé.
L'ensemble fut ensuite réaménagé par la construction de bâtiments renaissance, avant d'être transformé en cité administrative.
Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 juillet 1921[1].
Sommaire
Géographie
Le château est construit sur un affleurement rocheux, au nord duquel coule la Chère. Le sud de la zone est occupé de terrasses descendant vers la plaine.
Histoire
L'histoire de Châteaubriant commence au début du XIe siècle quand Brient, fils de Dame Innogwen, (envoyé du comte de Rennes) édifia une forteresse sur une motte au bord de la Chère destinée à poursuivre la fortification de la frontière des Marches de Bretagne. Une cité s'est développée autour du château et fut appelée Châteaubriant. Il fonda plus tard le prieuré Saint-Sauveur de Béré, l'Église St Jean de Béré, et le premier château en 1015[2].
Il aurait construit un barrage sur la Chère, permettant d'y prélever un droit de passage.
Les seigneurs de Châteaubriant firent évoluer au XIIIe siècle et au XIVe siècle la motte castrale initiale vers un château fort complet, apte à assurer sa fonction défensive.
A la fin du XVe siècle siècle Françoise de Dinan fait signer par les barons bretons qui s'opposent à François II de Bretagne le traité de Châteaubriant par lequel ils en appellent au roi de France pour régler leurs différends avec le Duc dont l'administration est de plus en plus contestée.
Lors de la Guerre folle, le château est assiégé par Louis II de La Trémoille, qui le met à sac (1488).
Article détaillé : Siège de Châteaubriant (1488).Françoise de Dinan, ancienne gouvernante d'Anne de Bretagne obtient de celle-ci des dédommagements[3] permettant la modification du château médiéval[4], et la construction d'un bâtiment renaissance, le bâtiment de gardes[5]. Elle meurt en 1499 sans avoir vu l'achèvement des travaux (env. 1513) Ce bâtiment était relié au donjon par une galerie aujourd'hui disparue.
C'est Jean de Laval-Châteaubriant[6] qui, devenu gouverneur de bretagne (1531), achèvera la construction d'un second bâtiment renaissance ainsi que d'une galerie, donnant au château son aspect actuel. Mort sans descendance en 1543 il désigne Anne de Montmorency pour héritier. Ce dernier poursuit les travaux et embellit le parc.
Lorsque Henri II de Montmorency fut décapité, la baronnie de Châteaubriant passa à la famille des Bourbon-Condé jusqu'à la Révolution.
Les bâtiments sont acquis par le Conseil général de Loire-Atlantique en 1853. Le château deviendra cité administrative, abritant notamment la sous-préfecture, le Trésor public et le Tribunal d'instance.
Architecture
Château médiéval
L'ensemble est protégé sur son flanc nord par la rivière la Chère, transformée en étang. Les marais autour de l'étang renforçaient la défense. Il est construit sur un éperon rocheux, sur lequel est implanté le donjon.
Le Pavillon des champs est le premier châtelet permettant l'accès à la basse cour. Il est construit à la fin du XIVe siècle et fortement remanié au XVIe siècle lors de la construction de la galerie sud.
Le second châtelet permet l'accès à la haute cour. Le Donjon (XIVe siècle sur des fondations du XIe siècle) est encadré par deux logis (XIVe siècle disposés en équerre, qui accèdent au double escalier à vis du donjon. Ils ont été remaniés à la fin du XVe siècle par Françoise de Dinan.
La chapelle (XIIe siècle-XIIIe siècle), au nord de la cour, a été transformée pour y constituer un Logis du Chapelain dans sa partie Ouest. Récemment restaurée, elle contient des traces de peintures originales (cubes en relief couvrant l'ensemble des murs).
Les deux cours sont protégées par une enceinte ponctuée de tours du XIIIe siècle. La tour sud-est (Bastion du XVe siècle) contient des vasques de schiste, destinées à recueillir de l'eau pour détecter les éventuels travaux de sape.
La basse-cour a été entièrement remaniée à la renaissance, à l'exception du pavillon des champs.
Château renaissance
On trouve à l'ouest du donjon le bâtiment des Gardes Nationaux, de style renaissance primitive.
Le Logis de Jean de Laval-Châteaubriant, construit en tuffeau, présente un escalier d'apparat avec des marches de schiste, au nord, et constitue un bel exemple d'influence italienne dans l'architecture renaissance. L'escalier intérieur au sud du logis est tout aussi remarquable, et donne accès à la chambre dorée dite de Françoise de Foix, qui montre un décor de 1630 œuvre du prince de Condé.
La galerie renaissance en briques, recouvrant des colonnades, était autrefois recouverte d'un crépi blanc pour assurer l'unité architecturale de l'ensemble. Elle clôt le jardin à la française par des colonnades reprenant le motif de celles de la galerie.
Légendes et faits divers
- Sybille de Châteaubriant, ayant fait son deuil de son mari Geoffroy IV de Châteaubriant († 1263) l'aurait vu revenir des croisades après 10 ans d'absence.
- Françoise de Foix morte brutalement en 1537 aurait été assassinée par son mari, Jean de Laval-Châteaubriant, jaloux de sa liaison avec François Ier de France. Depuis, à la date anniversaire de sa mort, une procession fantomatique viendrait se recueillir dans la chambre du crime.
Aujourd'hui
Le château abrite toujours des administrations :
Il abrite par ailleurs des salles d'exposition, et plusieurs éléments ont été restaurés.
Galerie
Notes et références
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00108582 » sur www.culture.gouv.fr.
- Lire en ligne sur Gallica La France pittoresque de l'Ouest : histoire et géographie des provinces de Bretagne, Anjou, Touraine, Orléanais, Berry, Poitou, Limousin, Angoumois, Aunis, Saintonge, Guyenne, et des départements qu'elles ont formés, 1900.
- 1490. La somme s'élevait à 100 000 écus. en
- ouvertures de baies dans les logis et le donjon, cheminées à décor flamboyant
- Gardes Nationaux l'occupèrent durant la Révolution française Les
- Françoise de Dinan petit-fils de
Sources
- Châteaubriant, un château dans l'histoire, dépliant du Conseil général de Loire-Atlantique, fourni lors de la visite.
- Histoire du château sur le site du Conseil Général.
Voir aussi
Catégories :- Monument historique classé en 1921
- Château de la Loire-Atlantique
- Château fort
- Monument historique de la Loire-Atlantique
- Patrimoine du XIIe siècle
- Patrimoine du XVIe siècle
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