- Château Vauclair
-
Château Vauclerc
Illustration du château issue de La Rochelle DisparueType Forteresse Architecte inconnu Début construction 1345 Destination initiale Protection du port primitif et de la vieille ville Coordonnées Pays France Région historique Aunis Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Commune française La Rochelle Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le château Vauclair, ou château Vauclerc, était le nom d'un château construit par Henri II d'Angleterre, époux d'Aliénor d'Aquitaine, à La Rochelle vers la fin du XIIe siècle, et aujourd'hui détruit.
Sommaire
Description
Le château servait d'ouvrage de défense du port primitif de La Rochelle, situé sur le cours d'eau de Lafond, et qu'il dominait. Il s'inscrivait dans le cadre de la fortification de la ville entreprise depuis le début du siècle, une première enceinte ayant été érigée en 1130 par Guillaume X, duc d’Aquitaine et père d'Aliénor, puis une nouvelle entre 1160 et 1170.
L’enceinte du château, qui couvrait plus d’un hectare, était protégée par un rempart orné de quatre grosses tours d’angle, reliées entre elles par des courtines au parapet crénelé, et était entourée de profondes douves. La place d'armes du château se trouvait alors à l'emplacement de la cathédrale Saint-Louis.
Le château n'avait pas pour seule fonction de loger la garnison, il devait abriter des logements habitables pour les personnes de distinction. Henri III, roi d'Angleterre, écrivait le 9 aout 1220, au maire de La Rochelle, de vouloir bien recevoir dans le château sa sœur Jehanne et ses gardes. Au départ de la princesse, il fut remboursé cinquante marcs et demi "pour les dépenses faites pendant son séjour, à la commune de La Rochelle" [1]
Histoire
Guerre de Cent Ans
Après le traité de Brétigny (1360), La Rochelle revint sous domination anglaise. Domination symbolisée par le château occupé par les Anglais. Lors du siège de la ville (1372) par les troupes du roi de France Charles V, les Rochelais ne pouvaient selon Froissart, "se tourner français tant que le chastel fût en la possession des Anglais". Seul le stratagème du maire Jean Chaudrier permit de vider le château de ses troupes d'occupation et libérer la Rochelle de la domination anglaise. Dans les conditions du retour de la ville à la couronne de France, il fut stipulé outre la confirmation et l'extension des privilèges de la ville, que "Le château de Vauclair serait rasé et que ses démolitions seraient employées à l'achèvement et à la défense du nouveau port."[2]
La vieille forteresse subit le sort que les Rochelais avaient exigé du roi Charles V, à l'exception des quatre tours d'angle, que le roi se réserva pour servir de "prisons royales"[3]. Cependant le Roi promit, pour lui et ses successeurs, qu'il ne serait jamais plus élevé à La Rochelle aucun autre château ou forteresse. La promesse fut respectée jusqu'en 1622, date de la construction du fort Louis qui fut une des causes du siège de 1627. Les charrettes transportant les pierres de démolition traversant le canal Maubec sur le pont de Saint-Sauveur, ou de Mauclerc, les Rochelais en firent le dicton : "Par dessus le pont Mauclerc a passé le château Vauclerc".
Époque Moderne
Les deux dernières tours, ayant subi les boulets des assiégeants, pendant le siège de 1573, s'effondrèrent tout à coup et il ne resta plus rien du château.
De nos jours
Une partie des fondations de l’ouvrage ont été mises au jour[4] lors de la construction du parking souterrain (1995-1996), sous l’actuelle place de Verdun. Une partie des vestiges ont été mis en valeur.
Origine du nom
L'appellation Vauclair, tirée du latin valde clarum[2] (grandement clair, lumineux ou blanc) venait du fait que le château, au même titre que de nombreux bâtiments et ouvrages de la ville, était construit en pierres calcaires blanches extraites du sous-sol de la région. Cette caractéristique a également valu à La Rochelle son surnom de Ville blanche dès le Moyen Âge.
Notes et références
- Jourdan : Ephémérides, t.II, p 331
- Amos Barbot : Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, p 46
- Notice no IA17000048, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no IVR54_20021701256, sur la base Mémoire, ministère de la Culture
Bibliographie
- Amos Barbot, Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, vol. XIV, Éditions Picard, 1886 [lire en ligne]
- Emile Couneau, La Rochelle disparue, 1904
- Rémi Béraud, Petite Encyclopédie Monumentale et Historique de La Rochelle, Édition RUPELLA, 1987
Catégories :- Histoire de La Rochelle
- Monument de La Rochelle
- Architecture militaire du Moyen Âge
Wikimedia Foundation. 2010.