Chiabodo

Olivier Chiabodo est un producteur et présentateur d'émission de télévision français né le 25 juillet 1963. Après des études de médecine, il anime des émissions sur TF1 jusqu'en 1997 lorsqu'il est licencié suite à l'affaire dite « d’Intervilles ». Il produit en 1999 Les Carnets de Noé, une série de documentaires, et en lançant en 2007 un site à vocation écologique.

Sommaire 1 Carrière d'animateur 2 L'affaire d'Intervilles 3 Noé Channel 4 Retour à TF1 5 Noé.org 6 Noé Institute 7 Émissions 8 Notes et références

Carrière d'animateur

Il devient en septembre 1991 animateur sur RMC à la demande d'Yves Mourousi, alors directeur des programmes de la station de radio franco-monégasque^[1].

En août 1993 et août 1994, il rejoint TF1 et anime Le Trésor de Pago Pago avec Sophie Lafortune où il est chargé d'accompagner les candidats dans leurs aventures^[2]. En septembre 1994, il rejoint l'équipe de Christophe Dechavanne et devient chroniqueur dans Tout le Toutim mais après seulement un mois d'antenne, l'émission est supprimée faute d'audiences satisfaisantes^[3]. Il est ensuite sur Coucou ! de janvier 1995 à juin 1995. Entre janvier 1995 à avril 1997, il prend la succession d'Alexandre Debanne et anime la La roue de la fortune. En 1995, TF1 remet à l'antenne Intervilles et Olivier Chiabodo y joue le rôle d'arbitre en compagnie de Nathalie Simon^[4].

En 1996, il est le co-concepteur avec Christophe Cossé de l'émission Carte aux trésors^[5].

L'affaire d'Intervilles

En 1997, le Canard enchaîné publie un article, accompagné de photos, l'accusant d'avoir aidé l'équipe du Puy du Fou face à l'équipe du Pays d'Ancenis lors de l'émission Intervilles du 2 juillet 1997. Les photos le montrent tenir sa main proche de son corps avec trois doigts dépliés, suggérant qu'il aurait fait un signe de la main pour donner la réponse à une question posée. L'Association du Puy du Fou porte plainte pour diffamation contre l'hebdomadaire. La société de production d’Intervilles et TF1 portent plainte contre l'animateur, qui porte également plainte pour diffamation. Le vice-président de TF1 de l'époque, Étienne Mougeotte déclare « avoir visionné mardi et mercredi plusieurs cassettes des émissions d’Intervilles où il apparaît que cela [le geste de la main] s'est produit plusieurs fois » alors qu'Olivier Chiabodo arbitrait les matches entre le Puy du Fou et Ancenis et lors de la finale entre le Puy du Fou et Pont-Saint-Esprit en septembre 1996^[6]. Ce dernier est alors licencié par la chaîne^[7],[8]. Il attaque le Canard enchaîné en justice et demande un franc symbolique de dommages-intérêts. L'hebdomadaire fait appel et publie un article intitulé « Pas même un franc par doigt ». Olivier Chiabodo est finalement disculpé par la justice au bénéfice du doute^{[réf. nécessaire]} mais ne réintègre pas TF1.

Noé Channel

En 1999, il produit une série de documentaires, Les Carnets de Noé. Dans chacun des vingt épisodes, il fait escale dans un pays différent afin d'évoquer « l'influence de l'homme sur la nature, l'évolution ou la disparition de telle ou telle ethnie, la faune, la flore, les patrimoines archéologiques et historiques de ces pays »^[9].

En 2000, après les Carnets de Noé, Olivier Chiabodo a l'idée de lancer une chaîne dédiée à la nature et au développement durable, Noé channel, qu'il définit comme la « première chaîne de télévision entièrement consacrée à la Planète Terre s’adressant à toute la famille et dans plusieurs langues à travers le Monde ». À cette fin, il crée au Luxembourg la société Noé Channel S.A^[10] et prévoit, pour le printemps 2003, le lancement de Noé Channel^[11], qui doit proposer des magazines, documentaires, fictions, jeux, informations, émissions de divertissement, sport, programmes musicaux et dessins animés produits à partir d'un bateau naviguant sur les mers du globe^[12]. Il achète un ancien chalutier norvégien de 61 mètres, qu'il fait venir à Lorient, afin de le réaménager en studio télé sous le nom de Noé pour un investissement global de 25 millions de francs^{[13],[14],[15]}. Confiés à Raidco-Marine, les travaux prévus permettent de refaire la carène, d'installer des studios, d'aménager un bar-salon, d'accueillir une régie télé et production dans la passerelle et de transformer les cales à poisson et les coursives en cabines permettant d'accueillir une cinquantaine de personnes^[15].

Malgré l'implication d'importants investisseurs, plusieurs annonces de lancement et les promesses d'Olivier Chiabodo, plusieurs années s'écoulent sans que le projet n'obtienne les financements nécessaires et des problèmes de trésorerie apparaissent. En 2002, après plusieurs mois sans salaires, les marins du Noé quittent le navire qui est menacé de saisie^[16]. En 2004, un marin du Noé poursuit Olivier Chiabodo et la société Carabin et réclame 194 500 € d'arriérés de salaires et d'indemnités^[13] et Raidco-Marine, l'entreprise en charge des travaux sur le Noé revendique 800 000 euros d'impayés^[17]. Le Noé, saisi depuis 2001 et à quai au port de pêche de Lorient, est une première fois mis en vente aux enchères en décembre 2004 pour une valeur de 1,5 millions d'euros^[18] avant d'être remis en vente à l'année suivante à la mise en redressement judiciaire de la société Carabin^[19]. En mai 2004, Olivier Chiabodo est condamné par le tribunal des Prud'hommes de Lorient à verser 160 000 euros au marin, jugement cassé en appel^{réf. à confirmer : [20]}. En 2005, la société Carabin est placée en liquidation judiciaire et les actifs de Noé Channel sont vendus^[17].

Retour à TF1

Olivier Chiabodo est réembauché par TF1 en janvier 2006 pour donner un coup de mains aux opérations spéciales de la chaîne^[21]. En juin 2007, il prend la direction de JET, une chaîne dédiée au jeu, dont il assure les acquisitions et la programmation, celle-ci cesse d'émettre en décembre 2007^{[22],[23],[24]}.

Noé.org

En septembre 2007, à l'occasion du Grenelle de l'environnement, il participe au lancement du site internet Noé.org, un portail internet sur le développement durable et l'« écologie participative ». Ce site communautaire permet aux internautes de proposer des idées au sein de groupes de travail sur six thèmes différents : le climat et l'énergie, la biodiversité, la santé, la production et la consommation, la gouvernance et la compétitivité^[25]. À la fin novembre 2007, il remet ces propositions au ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo^[26].

Noé Institute

En mars 2008, O. Chiabodo co-fonde , « Noé Insitute », une Association International Sans But Lucratif de droit belge basée à Bruxelles^[27],[28]. Les Statuts de « Noé Institute » précisent que l’objectif poursuivit, dénué de tout esprit de lucre, est de nature écologique, environnementale et pédagogique et qu’elle à pour but de contribuer à la protection de la nature et de l’environnement et d’améliorer le cadre de vie.

En avril 2008, Olivier Chiabodo annonce que, dans le cadre de Noé Institute^[29], plusieurs projets seront créés d'ici à la fin de l'année 2008, dont « une Télé Verte » (une chaîne télé multilingue accessible par le câble et le satellite), ainsi qu'une version papier (magazine)^[30].

Fin octobre 2008, à l’occasion du World Conservation Congress 2008, le Fonds Mondial de l’Environnement annonce le lancement de l’opération « Save Your Logo »^[31],[32]. À l’initiative de « Noé Institute », cette campagne tentera de mobiliser les entreprises qui utilisent l’effigie d’un animal comme logo commercial pour sauver les espèces en voie de disparition. La banque Mondiale et l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la nature) sont associées au projet. 5 millions de dollars de fonds publics seront investis dans l’opération dans le but de servir de levier financier pour engager des actions de conservation de plus grande envergure.

Émissions

• Le Trésor de Pago Pago - août 1993 à août 1994
• Tout le Toutim - septembre 1994 à octobre 1994
• Coucou ! - janvier 1995 à juin 1995
• La roue de la fortune - janvier 1995 à avril 1997
• Intervilles - 1995 à septembre 1997
• Les Carnets de Noé - 1999^[9]

Notes et références

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