- Chemin de croix
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Dans la confession catholique, le chemin de croix (via crucis) désigne une cérémonie célébrée pour commémorer la Passion du Christ en évoquant 14 moments particuliers de celle-ci (certains issus de la tradition et non rapportés dans les écrits bibliques).
Sommaire
Introduction
Ces cérémonies sont fréquentes pendant le carême, et surtout le Vendredi saint.
La cérémonie comporte parfois une procession, interrompue par des prédications, des méditations et des prières, effectuée en s'arrêtant devant 14 tableaux, crucifix ou autres symboles disposés soit autour de l'église ou d'un lieu attenant (généralement une voie reproduisant la montée au calvaire), soit dans l'église.
Par extension, le chemin de croix désigne l'ensemble des symboles matériels (tableaux, statues, plaques, crucifix, etc.) marquant les différentes « stations » de la cérémonie.
Éléments historiques
Le chemin de croix a son origine dans la liturgie du vendredi saint des chrétiens de Jérusalem.
Les Franciscains sont présents en Terre Sainte depuis 1220 et fondent en 1342 la Custodie de Terre sainte. Entre ces deux dates, suivant eux-mêmes le rite traditionnel en usage dans l'Église orthodoxe locale, ils le transposent progressivement dans leurs églises en Italie.
C'est seulement sous le pape Clément XII, en 1731, que la permission fut donnée de créer des chemins de croix dans d'autres églises que celles des Franciscains. Saint Léonard de Port-Maurice en fut un ardent propagateur. Benoît XIV, en 1741, dut en limiter l'extension à un seul chemin de croix par paroisse.
Iconographie
Pendant des siècles, Jésus fut représenté portant sa croix tout entière sur l'épaule, aidé de Simon de Cyrène, sur la route du Calvaire. Au XXe siècle, s'est répandue l'idée qu'il devait ne porter, comme tous les condamnés, que la partie supérieure de la Croix, de Jérusalem au Golgotha, le patibulum, attaché aux deux bras et portée sur les deux épaules, l'autre partie de la croix étant fichée en terre au lieu du supplice.
Les quatorze stations
Forme traditionnelle
- Jésus est condamné à être crucifié
- Jésus est chargé de sa croix
- Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix
- Jésus rencontre sa mère
- Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
- Sainte Véronique essuie le visage de Jésus
- Jésus tombe pour la deuxième fois
- Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent
- Jésus tombe pour la troisième fois
- Jésus est dépouillé de ses vêtements
- Jésus est cloué sur la croix
- Jésus meurt sur la croix.
- Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère
- Le corps de Jésus est mis au tombeau
Le nombre de stations a longtemps été variable, il est fixé à 14 depuis le XVIe siècle.[réf. nécessaire]
Forme suivant les Écritures.
La forme suivante est également possible. Elle s'inspire uniquement d'événements relatés dans les Évangiles, et a été instituée par Jean-Paul II [1]. On y trouve aussi 14 stations.
- Jésus au jardin de Gethsémani
- Jésus trahi par Judas et arrêté
- Jésus condamné par le Sanhédrin
- Jésus renié par Pierre
- Jésus jugé par Pilate
- Jésus est couronné d'épines
- Jésus prend sa croix
- Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix
- Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
- Jésus est cloué sur la croix
- Jésus promet son royaume au bon larron
- Jésus confie sa mère à Jean
- Jésus meurt sur la croix
- Jésus est mis au tombeau
Les 15 stations en images de la ville de Caggiano
Une quinzième station est parfois ajoutée, c'est le cas du Chemin de croix moderne de la cathédrale d'Évry.
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Jésus rencontre sa mère
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Simon de Cyrène porte la Croix
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Véronique pose son voile sur la face de Jésus
Notes et références
Voir aussi
- Via Dolorosa
- Passion (thème pictural)
- Prière du Vendredi saint
- Sacri Monti
Liens externes
Catégories :- Mobilier liturgique
- Représentation du Chemin de croix
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