- Charles Joseph La Trobe
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Charles Joseph Latrobe
Pour les articles homonymes, voir La Trobe (homonymie).Charles Joseph Latrobe ou Charles Joseph La Trobe (20 mars 1801 - 4 décembre 1875) a été le premier gouverneur-adjoint de la colonie de Victoria en Australie.
Sommaire
Généalogie
La dynastie La Trobe repose sur quelques personnages importants.
- Charles Joseph La Trobe est né à Londres. Il était le fils de Christian Ignace Latrobe, un descendant d'une famille huguenote.
- Son arrière-arrière-grand-père, Jean Henri Bonneval La Trobe, a quitté la France après la Révocation de l'Édit de Nantes pour l’Irlande.
- Le petit-fils d’Henri, Benjamin La Trobe, devint pasteur de l'Église morave en Angleterre.
- Christian Ignace La Trobe, fils aîné de Benjamin, fut également ordonné pasteur de l'Église morave et devint en 1787 secrétaire de la Société des frères moraves. Christian Ignace fut un musicien accompli et compositeur; il était un ami de Haydn et sera reconnu comme celui qui introduisit la musique sacrée en Angleterre. À l'instar de son père, il militait dans la lutte contre l'esclavage.
Biographie
En octobre 1824, Charles Joseph La Trobe se rendit à Neuchâtel, en Suisse[1], à titre de tuteur à la famille du comte Louis François de Pourtalès qui était aussi d’origine huguenote. Il est resté à Neuchâtel jusqu'en février 1827. Il était passionné par l’alpinisme, membre du Club alpin, il a fait un certain nombre d'ascensions dans les Alpes entre 1824 et 1826. En 1832, il a visité les États-Unis en compagnie du comte Albert de Pourtalès et en 1834 s'est rendu à la Nouvelle-Orléans et au Mexique avec l’écrivain américain Washington Irving.( Selon Washington Irving, «C'était un homme aux mille occupations, à la fois botaniste, géologue, chasseur de coléoptères et de papillons, amateur de musique, graphiste, bref, un virtuose; ajouté à cela, il était infatigable, tout en étant un piètre sportif ».)
La Trobe a publié plusieurs récits de voyages décrivant ses expériences: « Le alpenstock » (1829), « Les piétons » (1832), « Promenade d’été dans le Tyrol » (1832), « Le promeneur en Amérique du Nord » (1835) et « Le promeneur au Mexique » (1836).
À son retour d'Amérique La Trobe réside chez Frédéric Auguste de Montmollin, un citoyen suisse conseiller d'État, il devient le fiancé d’une des filles Montmollin, Sophie. Ils se sont mariés dans la légation diplomatique britannique à Berne le 16 Septembre 1835.Lieutenant-gouverneur en Australie
En 1837, il fut chargé d'une mission gouvernementale britannique dans les Antilles (West-Indies) et établit un rapport sur l'avenir de l'éducation des esclaves récemment émancipés. Il a ensuite été envoyé à Port Phillip (Aujourd’hui Melbourne) district de la Nouvelle-Galles du Sud en 1839 comme directeur mais il avait peu d’expérience de gestion et d'administration. C'était un homme cultivé et éclectique, mais n’ayant aucune formation militaire ni de commandement. Melbourne, avec une population d'environ 3000 personnes à cette époque, était une ville en pleine expansion. La Trobe découvre une cité malsaine, au manque d’hygiène important. Il s’occupa à améliorer l'assainissement de la ville et des rues. Dans le district de Port Phillip, toutes les ventes de terres, les permis de construire et les nominations du personnel administratif, devaient être approuvés par le gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud, George Gipps, avec lequel La Trobe avait de bonnes relations de travail.
En 1840, une association pour que Port Phillip devienne une colonie à part entière se constitua. En 1841, La Trobe écrivit à Gipps, lui demandant de se rendre à Melbourne pour donner son propre avis sur la question de la création d'un nouvel état.La Trobe avait fait fonction de lieutenant-gouverneur du territoire de Van Diemen, sans en avoir la qualité officielle pendant quatre mois en 1846-1847.
En 1851, La Trobe fut nommé officiellement lieutenant-gouverneur pour trois ans, jusqu’en 1854 lorsque la colonie du Victoria obtint enfin sa séparation d'avec la Nouvelle-Galles du Sud. La Trobe, qui avait souffert des critiques en raison de son inexpérience politique, présenta sa démission en décembre 1852 et dut attendre l’arrivée de Charles Hotham son successeur. À peine libéré de son mandat politique, sa femme, Sophie, tomba gravement malade et décéda en 1854, le laissant avec trois filles et un fils. Il revint en Europe la même année.Le 3 octobre 1855, il épousa sa belle-sœur Rose Isabelle de Montmollin (1821-1883).
Il vécut sa retraite en Angleterre. Il devint aveugle puis mourut à Litlington près de Eastbourne le 2 Décembre 1875.
Sa petite-fille, La Baronne Godefroy de Blonay, donna une importante collection de documents lui ayant appartenu, à la bibliothèque publique de Melbourne en 1935.
La célébrité de La Trobe en Australie
Beaucoup de lieux, à Melbourne, portent le nom de La Trobe. Melbourne et le Victoria sont parsemés d’endroits nommés en son honneur, comme l'Université de La Trobe, la rue La Trobe dans le quartier d’affaires de Melbourne, la division administrative du gouvernement fédéral de La Trobe dans la banlieue de Melbourne, la vallée de Latrobe dans le sud-est de l'État de Victoria, le mont Latrobe, la rivière Latrobe et la salle de lecture La Trobe de la Bibliothèque de l'État de Victoria.
Charles de La Trobe serait lié à la découverte d'un jeu de clés anciennes découvertes sur une plage et suggérant être là depuis le début de l'exploration européenne de l'Australie. En 1847, à Limeburners, près de Geelong, dans l’État du Victoria, Charles de La Trobe, géologue amateur, était en train d'examiner les restes d'un four à chaux, lorsqu'un travailleur lui a montré une série de cinq clés qu’il a affirmé avoir trouvé sur la plage. La Trobe, après examen, a conclu que les clés ont été larguées d'un navire sur la côte au cours de ces trois derniers siècles. Ces clés furent perdues au cours du XIXesiècle. En 1977, Kenneth McIntyre émit l'hypothèse qu'elles ont été larguées par des marins portugais sous le commandement de Cristóvão de Mendonça en 1522[2].
Liens externes
- http://encyclopedia.jrank.org/LAP_LEO/LATROBE_CHARLES_JOSEPH_18o11875.html
- http://www.whitehat.com.au/melbourne/People/LaTrobe.asp
- (de)Genealogisches Handbuch der baltischen Ritterschaften, Estland, Görlitz 1930
Références
- ↑ Jill Eastwood (1967). "La Trobe, Charles Joseph (1801 - 1875)". Dictionnaire Australien de Biographies, tome 2 89-93. MUP. Sydney: Angus et Robertson
- ↑ McIntyre, K : "La Découverte secrète de l'Australie, par les navigateurs portugais 200 ans avant Cook, p.249-262, Souvenir Press, Menindie (1977) ISBN 028562303 6
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