- Charles Jean-Marie Alquier
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Charles-Jean-Marie Alquier
Charles-Jean-Marie Alquier, né à Talmont (Vendée) le 13 octobre 1752, mort à Versailles, le 3 février 1826, député du tiers état aux États Généraux pour la Sénéchaussée de la Rochelle, à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents pour la Seine-et-Oise.
Avocat à La Rochelle, conseiller du roi au présidial de cette même ville, il est nommé procureur du roi au bureau des Finances en 1785, puis maire de cette ville en 1788, et est élu député du tiers état pour la sénéchaussée de La Rochelle aux États Généraux le 26 mars 1789. Il s'y montre partisans des idées nouvelles.
Il devient membre du comité des Colonies à l'Assemblée Constituante et fut chargé de plusieurs missions en France. Il devient secrétaire de l'assemblée le 13 juillet 1790. À la dissolution de l'Assemblée constituante, il est nommé président du tribunal criminel de Seine-et-Oise.
Le 8 septembre 1792, il est élu, le quatrième sur quatorze, par le département de Seine-et-Oise à la Convention nationale, où il fait partie de la Plaine. Il devient membre du Comité de législation, du Comité des secours publics et du Comité de sûreté générale.
Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la culpabilité du Roi, contre l'appel au peuple, pour la mort avec sursis jusqu'à la paix, néanmoins exécution immédiate en cas d'invasion du territoire français, et pour le sursis. Le 25 mars 1793, il est à nouveau élu membre du Comité de sûreté générale, et en avril, il est nommé commissaire à l'armée des côtes de Brest, mais fut remplacé par Cavaignac en mai. Le 28 mai 1793, il s'abstient lors du scrutin sur la demande du rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze la veille.
En octobre et novembre 1793, il est envoyé dans les départements de l'Ouest pour la levée de chevaux, puis immédiatement à l'armée des côtes de Brest pour organiser les troupes à cheval, et il ne rentre à Paris qu'après thermidor an II (août 1794). Il repart à l'armée du Nord cette fois, en nivôse an III (décembre 1794), pour l'organisation administrative de la Hollande et ne rentre à Paris qu'après messidor an III (juin 1795).
Alquier est élu au Conseil des Cinq-Cent le 25 vendémiaire an IV par le département de Seine-et-Oise, où il devient secrétaire. En 1798, il devient consul à Tanger, puis occupe plusieurs postes diplomatiques, à Munich, à Madrid, à Florence, à Naples, où il obtient la cession de l'île d'Elbe, et, en 1806, à Rome.
Le 28 mai 1809, il est fait chevalier de l'Empire et nommé ministre plénipotentiaire à Stockholm en 1810, puis à Copenhague en 1811.
Rappelé à la Restauration, il rentre dans la vie privée. Frappé par la loi du 12 janvier 1816 qui bannit les régicides, alors qu'il n'est pas compris dans les députés ayant voté la mort du roi Louis XVI, il se réfugie à Bruxelles jusqu'en 1818, où, sur intervention de Boissy d'Anglas, il reçoit l'autorisation de rentrer en France.
Bibliographie et sources
Bibliographie
- H. Perrin de Boussac, Un témoin de la Révolution et de l'Empire : Charles Jean-Marie Alquier (1752-1826), La Rochelle, Rumeur des Âges, 1983.
- « Charles-Jean-Marie Alquier », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Sources
- Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tomes LII, LIII, LX, LXII, LXIII, LXIV, LXV et LXXI
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