- Charles Ier d’Angleterre
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Charles Ier d'Angleterre
Charles Ier Roi d'Angleterre Charles IerRègne 27 mars 1625 – 30 janvier 1649
23 ans, 10 mois et 3 joursCouronnement 1625 Dynastie Maison Stuart Prédécesseur Jacques Ier d'Angleterre Successeur Conseil d'État du Commonwealth de l'Angleterre
Charles IIAutres fonctions Roi d'Écosse Période
27 mars 1625 - 30 janvier 1649Président {{{président1}}} Président(s) de la République {{{président de la république1}}} Monarque Charles Ier Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Prédécesseur Jacques VI Successeur Conseil d'État du Commonwealth de l'Angleterre
Charles II{{{fonction2}}} Période
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Après la mort de son frère aîné Henri Stuart en 1612, il devient l'héritier et prince de Galles. Partisan de l'absolutisme, Charles Ier doit faire face à une guerre civile, et est victime de la première révolution anglaise. Il est décapité et la monarchie remplacée par le Commonwealth de l'Angleterre, auquel se substitue bientôt la dictature personnelle d'Olivier Cromwell.
Il fut canonisé par l'Église d'Angleterre en 1660.
Sommaire
Début de règne
Le 27 mars 1625 son père meurt, Charles Ier monte sur le trône, âgé de 25 ans. George Villiers de Buckingham[1] est alors son favori. Celui-ci négocie le mariage de Charles avec Henriette de France, fille du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Le 11 mai 1625 ils sont mariés par procuration. Au cours de la première session du Parlement, en mai, beaucoup de membres du Parlement sont opposés à ce mariage, car Henriette de France étant catholique, ils craignent que Charles ne lève les restrictions sur les catholiques et ne remette en cause l'établissement du protestantisme. Bien qu'il ait déclaré au Parlement qu'il les maintiendrait, il promet exactement le contraire à Louis XIII (frère d'Henriette) dans son contrat de mariage gardé secret. Le couple est marié en personne le 13 juin 1625 à Cantorbéry.
Charles est couronné le 2 février 1626 à l'abbaye de Westminster, mais sans sa femme à ses côtés, à cause de la polémique.
Le 23 août 1628, George Villiers de Buckingham est assassiné. Ce dernier faisait barrage entre la reine et le roi. Henriette peut se rapprocher de Charles Ier(??). La naissance de leurs enfants, à partir de 1630, resserre les liens entre les deux époux, et Henriette acquiert beaucoup d'influence sur son mari. Elle le pousse dans le sens d'une politique autoritaire et centralisatrice, ainsi que vers une plus grande tolérance envers les catholiques.
Sur le plan des relations internationales, il tente contre l'Espagne et la France des expéditions qui eurent l'issue la plus malheureuse : le duc de Buckingham échoue dans l'expédition sur Cadix, puis au siège de La Rochelle en 1627-1628. Cet échec joue un rôle important dans la dégradation de l’image du souverain dans l'opinion anglaise.
Le Parlement aurait préféré une attaque navale sur les colonies espagnoles du Nouveau Monde, espérant que la capture de la flotte espagnole aurait fourni un butin pour financer la guerre. Le Parlement vote une subvention de £140 000 ; une somme insuffisante pour Charles. De plus, la Chambre des Communes limite son autorisation de prélever la collecte royale pour une période d'un an seulement, alors que depuis 1414 les souverains précédents avaient reçu ce droit à vie. Au lieu de congédier le duc de Buckingham, Charles, convaincu de détenir son pouvoir royal de droit divin, fait dissoudre le Parlement et court-circuite la voie parlementaire pour exiger de nouveaux impôts pour financer ces guerres. En 1628, les deux chambres du Parlement adressent une pétition des droits (Petition of Right) qui rappelle au roi ses manquements aux libertés anglaises : tout nouvel impôt doit être soumis au consentement du Parlement. Elles évoquent aussi la nécessité de respecter la Magna Carta de 1215 qui assure de nombreux droits. Charles Ier accepte de tenir compte de la pétition pour un temps seulement, puisque, l’année suivante, il lève une nouvelle taxe douanière sans l’accord des Parlementaires. Face à l'opposition, le roi décide de ne plus convoquer le Parlement et de régner en monarque absolu.
Onze années de tyrannie (1629-1640)
S’ouvre alors une période pendant laquelle les parlementaires assimilent le roi à un tyran. Charles Ier choisit Thomas Wentworth et l’élève au rang de comte de Strafford. Ce dernier tente de réformer la gestion du budget de l’État. Il restaure des taxes, met fin aux guerres et édicte des règlements tatillons.
Charles souhaite s'éloigner du calvinisme pour une confession plus traditionnelle et sacramentelle. En 1633, le roi, protestant, choisit l’évêque William Laud, qui partage ses vues, comme archevêque de Cantorbéry, pour régenter les affaires de l’Église : il est à l'origine d'un renforcement de l'épiscopat anglican, fait persécuter les puritains et tente d’imposer par la force l’anglicanisme. La censure contrôle le contenu des ouvrages et la bible calviniste est interdite. Dans les années 1630, plusieurs milliers de puritains se réfugient en Amérique du Nord.
Charles Ier Stuart, déjà roi d'Angleterre, est tardivement couronné roi d'Écosse à Édimbourg en 1633, selon le rituel anglican, qu’il veut voir appliqué dans tout le royaume.
Mais c’est la pression fiscale qui met le feu aux poudres : en 1637, John Hampden, un ancien parlementaire, s’oppose à l’impôt du ship money. Il est traduit en justice et condamné à payer une amende. En 1639, les Écossais se soulèvent contre l’introduction du prayer book dans la liturgie. Ils poussent le roi à négocier.
Les presbytériens se soulèvent alors et rédigent le fameux Covenant, acte par lequel ils s'engagent à défendre leur religion jusqu'à la mort (1638).
Vers la guerre civile
Charles, qui a besoin d’argent, et surtout suite à la révolte (1639) de l’Écosse calviniste, se voit forcé de convoquer le Parlement (Court Parlement) qui n’avait pas été réuni depuis 11 ans (1640). Mais il le dissout à nouveau au bout de trois semaines pour avoir refusé les crédits proposés par le roi pour réprimer les troubles. Un nouveau Parlement est élu quelque temps après (le Long Parlement) : la chambre des communes, aux mains des opposants à l’absolutisme royal, est dirigée par John Pym. Strafford, son principal ministre, est arrêté et exécuté en 1641, puis c’est le tour de William Laud en 1645. En 1641, alors que les catholiques massacrent les protestants en Irlande, la Grande Remontrance exige l’épuration du gouvernement et de la cour. Le 4 janvier 1642, Charles Ier, accompagné d'une escorte armée, entre de force dans la chambre des communes et ordonne que lui soient livrés John Pym et quatre autres opposants. Face au silence de la chambre, il exige du président qu'il lui désigne les intéressés; tombant à genoux, celui-ci donna au roi la célèbre réplique « Je n'ai point d'yeux pour voir, ni de langue pour parler en ce lieu, sauf à suivre les directives de la Chambre, dont je suis ici le serviteur ». Le peuple londonien prend fait et cause pour le Parlement alors que le roi préfère se retirer à Nottingham afin de rassembler une armée de fidèles prête à mater la rébellion.
La première révolution anglaise (1642-1649)
La première phase de la guerre civile est d’abord indécise : elle oppose le camp des têtes rondes (les défenseurs des libertés anglaises et des droits du Parlement) à celui des cavaliers (le parti du roi Charles Ier), sous les ordres du prince Rupert. Le camp des parlementaires conclut un rapprochement avec les Écossais alors que le roi obtient l’appui des Irlandais. C’est alors que la guerre se radicalise sous la pression de meneurs intransigeants tels Oliver Cromwell qui bat les Cavaliers à Naseby, le 14 juin 1645. Le roi se retrouve en Écosse et est livré au Parlement de Londres en janvier 1647. Les vainqueurs se divisent et les niveleurs réclament l’abolition de la monarchie. Le 15 novembre 1647, Charles Ier réussit à s’échapper ; mais il est bientôt enlevé (30 novembre 1648), traduit en justice devant un tribunal spécial composé de la soixantaine de députés siégeant encore aux Communes (« Parlement croupion ») et condamné à mort pour trahison, meurtre et tyrannie.
Le 30 janvier 1649, il est décapité à la hache devant le palais de Whitehall. Il subit le supplice avec dignité. Une anecdote raconte que pour prouver son courage à ses bourreaux, Charles Ier s'habilla de plusieurs chemises avant son exécution. Ainsi, il ne risquait pas de trembler de froid, ce qui aurait été perçu comme de la peur.
Postérité
Charles Stuart épouse le 13 juin 1625 Henriette de France, fille du roi de France Henri IV et de Marie de Médicis. Ils ont 9 enfants :
- Charles Jacques, duc de Cornouailles (*/† 13 mars 1629),
- Charles II (29 mai 1630 - 16 février 1685), roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande (1660-1685),
- Marie Henriette (4 novembre 1631 - 24 décembre 1660), épouse en 1641 Guillaume II Prince d'Orange (1626-1650),
- Jacques (14 octobre 1633 - 16 septembre 1701), roi d'Angleterre et d'Écosse (1685-1689),
- Élisabeth (29 décembre 1635 - 8 septembre 1650),
- Anne (17 mars 1637 - 15 novembre 1640),
- Catherine (*/† 29 juin 1639),
- Henri (8 juillet 1640 - 13 septembre 1660), duc de Gloucester,
- Henriette (16 juin 1644 - 30 juin 1670), épouse en 1661 son cousin germain Philippe de France, duc d'Orléans, frère de Louis XIV.
Charles Ier règne sur l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande de 1625 au 30 janvier 1649, jour de sa décapitation à Whitehall, près de Westminster.
Notes
- ↑ Mark Kishlansky, A Monarchy Transformed Britain 1603-1714, Penguin History
Liens internes
- Histoire de l'Angleterre
- Absolutisme
- La Grande Remontrance
- Vingt Ans après, d'Alexandre Dumas, suite des Trois Mousquetaires, où est raconté, de manière romancée, la capture, l'évasion et l'exécution de Charles Ier
- Marie Stuart (grand-mère paternelle)
- Henry Stuart (Lord Darnley) (grand-père paternel)
- Frédéric II de Danemark (grand-père maternel)
Liens externes
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