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Église d'Angleterre
L’Église d'Angleterre (en anglais, Church of England) est l’Église chrétienne établie en Angleterre. Elle est l'« Église mère » de la Communion anglicane, son primat est l'Archevêque de Cantorbéry, actuellement Rowan Williams. Le Gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre est le souverain du Royaume-Uni en tant que Souverain d'Angleterre, actuellement Élisabeth II.
Sommaire
Histoire
Les préliminaires de la rupture avec Rome
À la fin du Moyen Âge, l'Église d'Angleterre ne semblait guère appeler des bouleversements aussi profonds qu'en Europe. Cependant, notamment depuis que John Wyclif avait dénoncé la décadence du pouvoir spirituel, nombreuses étaient les critiques qui circulaient sur l'Église, et plus encore sur le pape. Par ailleurs, dans ce pays aussi l'humanisme entretenait l'idée d'une réforme fondée sur la Bible. Ainsi William Tyndale, par la suite disciple de Martin Luther, avait-il traduit en anglais le Nouveau Testament. Sa traduction servira à la suite de base du Nouveau Testament de la version dite « du roi Jacques » ou « autorisée »[1].
La Réforme
Dès avant la Réforme, le roi d'Angleterre exerçait une influence prépondérante sur l'Église anglaise. Cela explique pourquoi, dans ce pays, la Réforme fut le fait non pas d'un mouvement religieux issu de la base ou de quelques individualités, mais des souverains. Le rôle d'Henri VIII fut ici capital. Ce prince, à l'origine destiné à une carrière ecclésiastique, avait reçu une formation théologique. Au début de son règne, il se montra fils obéissant de l'Église romaine. Il défendit les sept sacrements contre Martin Luther, ce qui conduisit le pape à lui conférer le titre de « Défenseur de la Foi ». Avec son Lord chancelier Thomas More, il s'opposa aussi avec vigueur à la traduction de la Bible de William Tyndale.
La rupture avec la papauté
Le motif de rupture avec la papauté fut le désir du roi de « divorcer » de Catherine d'Aragon pour épouser Anne Boleyn. Le pape Clément VII refusa d'annuler le premier mariage du roi. En 1531, Henri VIII rompit les liens avec le pape, ce qui fut l'origine de l'indépendance de l'Église anglicane.
En 1534, Henri VIII fait rédiger l'Acte de suprématie qui fait du roi et de ses successeurs « le chef unique et suprême de l'Église d'Angleterre ».
En 1539, le Bill ou acte des Six Articles organise l'Église anglicane, et en 1562, Élisabeth Ire fit promulguer la confession de foi de l’Église.
Lorsque l'anglicanisme devint la religion officielle, les catholiques furent gravement persécutés dans leurs droits. Les quarante martyrs d'Angleterre et de Galles rappellent ces persécutions anticatholiques.
L'Église anglicane ne se considère pas comme protestante, mais plutôt comme une Église catholique non romaine. Toutefois, le pape Léon XIII ne lui a pas reconnu cela : l'encyclique Apostolicae Curae déclare que l'Église anglicane n'a pas la succession apostolique ni la validité légale des ordinations.
Une distinction importante de l'anglicanisme par rapport au catholicisme romain est le droit qu'ont les clercs (prêtres et évêques) de se marier et d'avoir des enfants. Dans la plupart des églises anglicanes, il est aussi possible pour des femmes d'être ordonnées prêtres.
Notes
- ↑ on a calculé que cette dernière version, rédigée en 1611 et toujours officielle, contient 80 % du texte de Tyndale.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
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