- Charles Angélique François Huchet de La Bédoyère
-
Charles Angélique François Huchet de La Bédoyère Charles-Angélique-François Huchet, comte de La Bédoyère (1786-1815)., Jean-Urbain Guérin (Strasbourg, 1760 ; Obernay, 1836), Musée national du Château de MalmaisonNaissance 17 avril 1786
ParisDécès 19 août 1815 (à 29 ans)
Paris (plaine de Grenelle)Origine France Grade 1809 : Capitaine
1811 : Chef d'escadron
1813 : Colonel
1815 : Général de brigadeConflits Guerres napoléoniennes Faits d'armes 1812 : Campagne de Russie
1815 : Bataille de WaterlooDistinctions 1809 : Chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer
1813 : Officier de la Légion d'honneurFamille Père de Georges César Raphaël Huchet (1814-1867), comte de La Bédoyère[1] modifier Charles Angélique François Huchet de La Bédoyère, né à Paris le 17 avril 1786, exécuté dans la même ville le 19 août 1815, d'une famille de magistrats, militaire français.
Sommaire
Biographie
Il est le fils de Charles Marie Philippe Huchet de La Bédoyère (1751-1809) et Judith des Barres (1757-1817).
Il entra fort jeune dans la carrière des armes, et fut simple soldat, puis officier dans les gendarmes d'ordonnance (créés par Napoléon Ier en 1806), puis devint aide-de-camp du prince Eugène de Beauharnais.
Après avoir servi avec distinction en Espagne, dans la campagne de Russie (1812), de Saxe en 1813 et de France en 1814, il fut nommé, en 1813 par Napoléon Ier, colonel (112e de ligne puis au 7ede ligne). Il épouse Georgine de Chastellux en novembre 1813.
Les Cent-Jours
Lors du retour de l'île d'Elbe, La Bédoyère fut le premier colonel de l'armée qui abandonna les drapeaux du roi pour passer sous ceux de l'Empereur. Napoléon se montra reconnaissant, il le créa général de brigade(26 mars),puis Pair de France, puis enfin son aide-de-camp.
Le général La Bédoyère se distingua à la bataille de Waterloo.
Dans la séance du 23 juin 1815, à la Chambre des pairs, il demanda la proclamation de Napoléon II, sans laquelle, ajouta-t-il, l'abdication de Napoléon Ier est nulle : « II y a des traîtres parmi les Pairs, depuis dix ans on n'a entendu au Luxembourg que des voix basses ! ». Le président le rappela à l'ordre et Masséna lui dit : « Jeune homme, vous vous oubliez. ».
L'exécution
La Bédoyère suivit l'armée au-delà de la Loire. Nommé dans l'ordonnance du 24 juillet 1815, il obtint des passeports pour se rendre en Amérique. Cependant étant venu à Paris pour faire un dernier adieu à sa jeune femme et à son enfant, il fut arrêté le 2 août, jour de son arrivée. Il fut ensuite traduit devant un conseil de guerre et condamné à mort pour actes de trahison et de rébellion.
Il fut fusillé le 19 août 1815 à la barrière des Ministres (plus tard barrière de Grenelle), à l'âge de vingt-neuf ans. Il montra la plus grande fermeté dans ses derniers moments. Le 22 août 1815, son corps fut transféré au cimetière du Père-Lachaise.
Le jugement de l'Empereur à Sainte-Hélène
« Le Colonel de La Bédoyère était animé des plus nobles sentiments ; il avait été aide de camp du maréchal duc de Montebello et du vice-roi d'Italie. Jeune homme de trente ans, il avait été élevé dès sa plus tendre enfance aux cris de « Vive l'Empereur ! » et était enivré de la gloire de la France. La conduite des Bourbons, leur asservissement à l'étranger, le déshonneur dont ils couvraient la nation, avaient révolté tous les sentiments de son âme, et, quoique sa famille, une des anciennes familles de Bretagne, fût attachée à la cour des Bourbons, il resta constamment en opposition, frémissant de l'avilissement de la France, et il appelait de tous ses souhaits, à grands cris, celui que la France voulait et que les étrangers redoutaient tant. Napoléon le reçut et le loua de son généreux dévouement, il y avait du courage, car il était le premier qui se ralliait à l'empereur, et il l'avait fait hardiment, au milieu de la place de Grenoble. Il n'y avait dans cet acte aucun sentiment personnel, aucune vue d 'ambition, même aucun sentiment d'amour-propre.» [2]
Bibliographie
- Marcel Doher, Des rêves de gloire au peloton d'exécution. Charles de la Bédoyère, 1786-1815, aide de camp de l'Empereur, Paris, J. Peyronnet et Cie, 1963.
Notes et références
- député de la Seine-Inférieure, chambellan de Napoléon III
- Source
- « La Bédoyère (Georges-César-Raphaël Huchet, comte de) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
Georges César Raphaël Huchet (1814-1867), comte de La Bédoyère, - Le Mémorial de Sainte-Hélène, par Emmanuel de Las Cases.
Source
« Charles Angélique François Huchet de La Bédoyère », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Catégories :- Naissance en 1786
- Naissance à Paris
- Officier supérieur du Premier Empire
- Officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
- Général du Premier Empire promu pendant les Cent-Jours
- Pair des Cent-Jours
- Condamné à la peine de mort
- Personne fusillée en France
- Décès en 1815
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 16)
- Chevalier de l'Empire
Wikimedia Foundation. 2010.