Charles-Philippe d'Orléans

Charles-Philippe d'Orléans
Charles-Philippe d'Orléans
Le prince Charles-Philippe d'Orléans en uniforme de grand maître » de l' « Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare »
Le prince Charles-Philippe d'Orléans en uniforme de grand maître » de l' « Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare »

Pays France
Titre « Duc d'Anjou »
Autre titre « Grand-maître de l'Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare » (2004-2010)
« Grand-prieur de France, grand-maître émérite de l'Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare »
Distinctions Médaille de Reconnaissance de la Nation
Médaille de l'Outre mer
Médaille de la Défense nationale
Médaille commémorative française pour l'ex-Yougoslavie
Médailles commémoratives de l'OTAN pour le Kosovo et l'ex-Yougoslavie
Biographie
Dynastie Maison d'Orléans
Nom de naissance Charles-Philippe Marie Louis d'Orléans
Naissance 3 mars 1973 (1973-03-03) (38 ans)
Flag of France.svg Paris (France)
Père Michel d’Orléans, « comte d'Évreux »
Mère Béatrice Pasquier de Franclieu
Conjoint Diana Álvares Pereira de Melo, duchesse de Cadaval

Armes anjou.jpg

Charles-Philippe Marie Louis d’Orléans, qui porte le titre de courtoisie de « duc d’Anjou », est né le 3 mars 1973 à Paris, dans le 15e arrondissement. Membre de la Maison d'Orléans, il est « grand maître » de l’une des deux branches de l’« ordre de Saint-Lazare » de 2004 à 2010. En 2006, il a participé à une émission de télé-réalité quotidienne, Je suis une célébrité, sortez-moi de là !.

Sommaire

Famille

Blason de Charles-Philippe d'Orléans, « duc d'Anjou » : d'azur aux trois fleurs de lys d'or à la bordure de gueules, soutenu par deux anges et couvert de la couronne de prince


Charles-Philippe d’Orléans est le fils aîné de Michel d’Orléans (1941), « comte d'Évreux [N 1] », et de son épouse Béatrice Pasquier de Franclieu (1941).

À sa naissance, l’enfant reçoit le prénom de Charles-Philippe en souvenir d'un cousin éloigné de son père, le prince Charles-Philippe d’Orléans (1905-1970), « duc de Nemours », qui a soutenu ses parents lors de leur mariage, interdit par le « comte de Paris »[1].

Par son père, Charles-Philippe est le petit-fils d'Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris » et prétendant orléaniste à la couronne de France. Il est donc le neveu du prétendant orléaniste actuel, Henri d'Orléans (1933), « comte de Paris » et « duc de France ».

Le 21 juin 2008, Charles-Philippe d'Orléans épouse, à Évora, au Portugal, Diana Álvares Pereira de Melo (1978), « duchesse de Cadaval » et lointaine cousine du prétendant à la couronne de Portugal, Duarte Pio de Bragance, qui est par ailleurs son parrain[2].

En août 2011, le site du prince annonce la naissance d'un premier enfant, prévu pour février 2012[3].

Biographie

Études et carrière

Charles-Philippe d'Orléans passe son enfance et une partie de son adolescence en Espagne, où ses parents sont établis depuis 1973. Tout comme ses sœurs, il est d'abord élève au Lycée français de Madrid. Puis, il part effectuer ses études secondaires en France, au collège de Juilly et au lycée Charlemagne, à Paris[1].

Après son baccalauréat, Charles-Philippe entreprend des études en sciences politiques et en relations internationales, en France et en Suisse. Une fois diplômé, il commence sa carrière au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et sa première mission se déroule pendant la crise du Rwanda, en 1994. Il est alors l'un des responsables de la presse et de la mise en place d'infrastructures logistiques dans les camps de réfugiés de Kigali[4].

Militaire de carrière pendant plus de huit ans, il travaille ensuite à la Direction des Relations extérieures puis est nommé attaché de presse au ministère de la Défense[4]. Il réalise alors plusieurs missions extérieures pour le compte de l'OTAN et des Nations-Unies en Ex-Yougoslavie et en Afrique[4].

En 2001, Charles-Philippe obtient le poste d’attaché de presse de la présidence française de l’Union européenne pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Il participe à la création du Centre d'accueil de la presse étrangère[5]. Puis, en 2003, il quitte le ministère de la Défense pour reprendre des études de troisième cycle au CELSA[4] et participer à la création d'une agence de conseil en intelligence économique et études politico-militaires[6], à Neuilly-sur-Seine.

Grand maître d’une branche de l’ordre de Saint-Lazare

Le 12 septembre 2004, Charles-Philippe est installé « grand maître » d’une branche de l’ordre de Saint-Lazare. Il démissionne de cette fonction en mars 2010, invoquant des raisons personnelles. Le 20 novembre 2010, il est installé simple grand prieur de France et grand maître émérite, et remplacé à la tête de l'Ordre par son oncle, Jan Dobrzensky z Dobrzenicz[7].

Actions caritatives

Charles-Philippe d’Orléans est largement investi dans le domaine humanitaire. Il est ainsi le fondateur de l'association Hannusia-France-Ukraine, dont le but est de récolter des fonds pour acheter, entre autres, des médicaments et des instruments chirurgicaux destinés aux deux hôpitaux pour enfants victimes de la catastrophe de Tchernobyl de la ville de Lviv[8].

Devenu « grand maître » de l’« ordre de Saint-Lazare », il s’est engagé dans la lutte contre les mines antipersonnelles au Cambodge[9] et travaille activement sur la problématique de l’eau. Avec son épouse, le prince s’est ainsi rendu en Éthiopie, où il a signé un accord de partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) pour développer dans le pays des projets d’accessibilité à l’eau en faveur des réfugiés[10].

Sur TF1

Entre le 14 et le 27 avril 2006, Charles-Philippe d’Orléans participe à l’émission de télé-réalité quotidienne (et diffusée en première partie de soirée) Je suis une célébrité, sortez-moi de là !, présentée par Jean-Pierre Foucault et Christophe Dechavanne. Pour le prince, sa candidature est motivée par la volonté de recueillir des fonds destinés aux activités humanitaires de l’« ordre de Saint-Lazare »[11]. Mais il est éliminé la veille de la finale du jeu.

Démêlés avec la justice

Le 7 novembre 2006, Charles-Philippe est interpellé et placé en garde à vue à Paris dans le cadre d'une affaire de déstabilisation économique touchant le laboratoire pharmaceutique clermontois Théa[12]. Le lendemain, il est mis en examen pour « faux et usage de faux, dénonciation calomnieuse et usurpations d'identité »[13]. Le 14 avril 2008, le Parquet de Clermont-Ferrand requiert contre Charles-Philippe d'Orléans un renvoi devant le tribunal correctionnel[14]. Le 8 septembre 2010, celui-ci le reconnait coupable de faux et usage de faux, et le condamne à deux mois de prison avec sursis[15]. Charles-Philippe fait appel du jugement du tribunal correctionnel de Clermont. Le 16 février 2011, il comparait devant la cour d'appel de Riom[16]. Le 16 mars, la cour d'appel de Riom rend son délibéré, Charles-Philippe d'Orléans est relaxé et donc innocenté de tous les chefs d'accusation qui pesaient contre lui[17].

Distinctions diverses

Titulatures et controverses

  • « Altesse royale » : le mariage, en 1967, de Michel d'Orléans avec Béatrice Pasquier de Franclieu n'ayant pas été autorisé par Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris », les enfants qui en sont issus (dont Charles-Philippe) ne pouvaient porter le prédicat d'« Altesse royale » et étaient considérés comme n'appartenant pas à la « maison de France » jusqu'en 1999[N 2]. Néanmoins, le 24 juin 1999, le nouveau prétendant orléaniste, Henri d'Orléans (1933), « comte de Paris et duc de France », a entendu « réparer [...] les injustices commises contre [ses] frères Michel et Thibaut [ainsi que leurs descendants], sans pour autant défaire les avantages donnés précédemment »[N 3]. En conséquence, Charles-Philippe use désormais du prédicat d'« Altesse royale », mais son oncle Jacques d'Orléans et ses descendants mâles ont le pas sur son père, Michel d'Orléans (pourtant jumeau aîné de Jacques), sur lui-même et sur son jeune frère, François, dans l’« ordre de succession » tel qu'établi par l’actuel « comte de Paris »[18].
  • « Prince » : pour la même raison, Charles-Philippe d'Orléans portait jusque-là le seul titre de « comte Charles-Philippe d’Évreux »[N 4], ainsi que le prévoyait l'« acte de collation » du défunt « comte de Paris » disposant que « les descendants mâles aînés [de Michel d'Orléans] porteront, après la mort de leur père, le titre de Comte d’Évreux ; les cadets celui de Comte N. d’Évreux[19] », sans qualification de prince. Depuis 1999, le nouveau prétendant orléaniste lui reconnaît cependant le titre de « prince d'Orléans » et la qualification de « petit-fils de France »[20].
  • « Duc d'Anjou » : le 8 décembre 2004, Charles-Philippe reçoit de son oncle Henri d'Orléans (1933) le titre de « duc d’Anjou ». Il s’agit là d’une « promotion » controversée puisque le titre est traditionnellement porté - sans plus de reconnaissance par les autorités françaises qu'espagnoles - par les aînés des Bourbons depuis près d'un siècle, et que Louis de Bourbon l'a repris à la mort de son père en 1989. La famille de l’aîné des Capétiens et ses fidèles ont d'ailleurs protesté publiquement à la suite de cette attribution[21].

Décorations

Charles-Philippe d'Orléans est, entre autres, titulaire des décorations qui suivent :

Medaille de Reconnaissance de la Nation (d'Afrique du Nord) ribbon-2.png Medaille d'Outre-Mer (Coloniale) ribbon.svg Medaille de la Defense Nationale Bronze ribbon.svg Medaille commemorative Francaise ribbon.svg

Autres distinctions

Annexes

Œuvre

  • Charles-Philippe d'Orléans, Aurore de Trénarvan, Éditions Dualpha, Collection « À cette époque », Paris, 2005 (OCLC 57636926).

Bibliographie

  • (fr) Isabelle, comtesse de Paris, Mon bonheur de grand-mère, Robert Laffont, Paris, 1999. (ISBN 2221079973)
  • (fr) Isabelle, comtesse de Paris, L'Album de ma vie, Perrin, Paris, 2002. (ISBN 2262018324)
  • (fr) Philippe de Montjouvent, « Charles-Philippe Marie Louis d'Orléans » dans Le comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998, p. 322-323 (ISBN 2913211003).

Liens internes

Liens externes

Notes

  1. Texte pris « en application de l’acte du 14 février 1967 et de celui du 10 décembre 1976 ». Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Éditions du Chaney, Paris, 1998, p. 312.
  2. Collation du « comte de Paris » en date du 10 décembre 1976 (accordée En application de l’acte du 14 février 1967 et de celui du 10 décembre 1976). Philippe de Montjouvent, op. cit., p. 312.
  3. Il en avait émis le souhait, ainsi formulé, dans sa Lettre à mes fils, signée « prince Henri d'Orléans », 1990, citée par Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, 2002, p. 470.
  4. Il s'agissait là d'un titre réputé « de courtoisie », par opposition à celui dont usait son père : « Michel, comte d’Évreux »

Références

  1. a et b Philippe de Montjouvent, « Charles-Philippe Marie Louis d'Orléans » dans Le Comte de Paris et sa descendance, Éditions du Chaney, p. 323.
  2. Point de vue n° 3086, p. 22-25
  3. site internet officiel
  4. a, b, c et d « Parcours » sur le site officiel de Charles-Philippe.
  5. site officiel du Centre d'Accueil de la Presse Etrangère
  6. Ministère de la Défense
  7. Site web de l'ordre. Consulté le 19/02/2011.
  8. « Par-delà les ors des "Galas"… » sur Les Manants du Roi.
  9. « Cambodge : le Prince Charles-Philippe d’Orléans s’engage contre les mines antipersonnelles » sur Al Wihda
  10. « SAR le Prince Charles-Philippe d’Orléans, Duc d’Anjou, mène une délégation de l’ordre en mission humanitaire en Ethiopie » sur le site de l’Ordre de Saint-Lazare.
  11. Point de vue n° 3015, p. 28-31.
  12. Cyrille Louis, « Charles-Philippe d'Orléans placé en garde à vue » dans Le Figaro du 15 octobre 2007.
  13. « Charles d'Orléans devant ses juges » sur Intelligence online
  14. « Le duc d'Anjou en correctionnelle » sur RTL info du 22 avril 2008.
  15. Dépêche AFP du 9 septembre 2010
  16. Article dans La Montagne: Le prince d'Orléans clame son innocence en appel
  17. Article dans Le Parisien: Déstabilisation économique, Charles-Philippe d'Orléans relaxé en appel
  18. « Succession dynastique dans la Famille royale de France » par le « comte de Paris et duc de France »..
  19. Philippe de Montjouvent, op. cit. , p. 312.
  20. Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, op. cit., p. 470.
  21. Emmanuelle de Dampierre, « Apanage en débat » sur Royal artillerie



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Charles-Philippe d'Orléans de Wikipédia en français (auteurs)

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