- Centre de vacance
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Centre de vacances ou de loisirs
Un centre de vacances ou de loisirs (CVL) était le nom donné en France à un séjour organisé pour accueillir des groupes d'enfants en période de vacances scolaires. Cette appellation a été remplacé au 1er septembre 2007 par Accueil Collectif de Mineurs. Ils étaient sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de la vie associative, et règlementés par une législation précise.
Cette page fait état de l'ancienne législation des accueils collectifs de mineurs. Elle est rédigé à une fin tout à fait historique et informative. Pour connaître la législation actuelle, consultez la page Accueil collectif de mineurs.
Sous cette appellation se regroupaient deux types de structures accueillant des enfants et / ou adolescents :
- Les Centres de loisirs sans hébergement, couramment appelés centres aérés ou CLSH.
- Les Centres de vacances, couramment appelés colonies de vacances ou camp de vacances, qui sont pour leur part des lieux d'hébergement.
Le CVL avait cependant une existence juridique à part entière.
Plusieurs textes de loi de sont succédé et remplacés au fil des années pour règlementer les centres de vacances et de loisirs. Le terme centre de vacances et de loisirs remplace les termes centre aéré et colonie de vacances afin de les englober sous la même législation. Celle-ci date du 13 mars 1973 [réf. nécessaire] et voit la création des centres de loisirs sans hébergement recevant des mineurs et des centres de vacances et de loisirs au sein du code de l'action sociale et des familles
Généralités
Tout mineur accueilli hors du domicile de ses parents jusqu'au quatrième degré ou de son tuteur est placé sous la protection des autorités publiques (Article L227-1 du code de l'action sociale et des familles). Les majeurs sont donc, à l'évidence, exclus de l'application de la règlementation en matière d'accueil collectif à caractère éducatif.
Encadrement
L'équipe d'encadrement d'un CVL est dite pédagogique et se décompose en deux principales branches, l'équipe d'animation et l'équipe technique :
- équipe d'animation : constituée d'un directeur titulaire du BAFD, et de plusieurs animateurs titulaires ou stagiaire du BAFA pour l'essentiel de l'équipe. De nombreux autres diplômes permettent également d'exercer la fonction d'animateur ou de directeur. Le nombre de personnes qui constituent cette équipe est dépendante d'un taux fixé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Jusqu'en 2006, il était d'au moins 1 animateur pour 8 enfants pour la tranche des 3 à 6 ans, et de 1 pour 12 au delà. Accueil périscolaire : 1 pour 10 pour les moins de 6 ans, 1 pour 14 pour les plus de 6 ans.
- équipe technique : elle est constituée du cuisinier, de l'économe, du personnel d'entretien, … Sa composition varie suivant les centres.
Structures d'accueil
Le centre de loisirs sans hébergement
Le terme d'« accueil de loisirs » a remplacé, en juillet 2006, le centre de loisirs sans hébergement (anciennement centre aéré et le patronage).
Le terme centre de loisirs sans hébergement ou CLSH a été utilisé bien après qu'il ait été transformé en centre de loisirs (23 janvier 2003) puis en accueil de loisirs le 8 juin 2006.
Il s'agissait d'offrir aux enfants scolarisés (de 3 à 17 ans) des loisirs de proximité. Le centre de loisirs était soumis à la législation en vigueur quant à l'accueil et à l'encadrement des mineurs. Ils étaient sous tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Protection maternelle et infantile (PMI) pour les moins de six ans.
L'action des Centres de loisirs s'intègrait dans une démarche de complémentarité avec les autres espaces éducatifs que sont l'école et la famille. À ce titre, chaque directeur rédigeait avec son équipe un document concerté (plus communément appelé « projet pédagogique ») dans lequel ils déclinaient des objectifs pédagogiques, issus de l'éducation populaire.
Le mini-camp
Le mini-camp n'a jamais eu de législation spécifique. Dans la pratique, il était organisé par un centre de loisirs sans hébergement afin de proposer aux enfants des activités plus longues et dans d'autres lieux.
Dans les faits, les mini-camps sont devenus de véritables centres de vacances. Certains étaient organisés dans des départements éloignés de la ville d'origine du centre de loisirs ; ils accueillaient des enfants qui n'avaient pas pour habitude de fréquenter le centre de loisirs et l'équipe d'animation n'était composée d'aucune personne responsable du suivi pédagogique et sanitaire.
Ce constat a poussé le ministère de la jeunesse et des sports à créer, le 8 juin 2006, le séjour court.
Le local jeunes ou foyer des jeunes
Ici non plus, pas de règlementation précise. En théorie, la règlementation des centre de loisirs sans hébergement devait être appliquée. Or les foyers des jeunes avaient un fonctionnement incompatible avec la règlementation : arrivée et départ des jeunes à des heures non fixes, taux d'encadrement non honorés...
Ce constat a poussé le ministère de la jeunesse et des sports à créer les accueils de jeunes.
Le centre de vacances
Le centre de vacances désignait, jusqu'en juin 2006, ce qui est communément connu comme étant la colonie de vacances.
Il s'agissait donc pour les organisateurs d'un centre de vacances d'accueillir un ou plusieurs groupes d'enfant, généralement loin de leurs domiciles respectifs, dans un site possédant un lieu d'hébergement, afin de leur proposer des activités qu'ils auront précédemment choisies.
Les activités y étaient diverses et variées, dépendant de la localisation de la structure et du projet pédagogique de l'équipe d'animation. On peut distinguer plusieurs types de séjours :
- séjour fixe à thème culturel, scientifique ou artistique : exemple Séjour cirque pour les 10 à 14 ans.
- séjour fixe multi-activité : exemple "Séjour activités nautiques en Corse pour les 14 à 18 ans"
- séjour itinérant : exemple "Séjour itinérant en Grèce pour les 14 à 18 ans"
Le camp de scoutisme
Le camp de scoutisme a été supprimé par la loi du 8 juin 2006. Celle-ci porte à la création d'un accueil de scoutisme prenant en compte la particularité de l'accueil : des temps à la journée et sans hébergement, puis des temps plus longs avec hébergement.
Le camp d'adolescents
C'était un centre de vacances spécifiquement destiné aux adolescents. Il n'avait pas de règlemntation spécifique si bien que la règlementation des centres de vacances s'appliquait.
Histoire des centres de vacances ou de loisirs
Des origines confessionnelles des centres à vocation sanitaire
La France est probablement un des États où les loisirs collectifs de mineurs sont les plus structurés. Le phénomène des centres de vacances est vieux de plus d'un siècle et trouve son origine dans le secteur confessionnel. Vers le milieu du XIXe siècle, l'Église a été la première institution à prendre en charge et à organiser les loisirs collectifs. Elle s'adresse alors essentiellement aux enfants d'ouvriers. Le phénomène d'urbanisation rapide a entraîné l'apparition d'une classe ouvrière urbaine qui vit dans des conditions sanitaires parfois difficiles. L'objectif des institutions ecclésiastiques est alors essentiellement sanitaire et cultuel. En Suisse, le pasteur Hermann Walter Bion invente en 1876 le premier séjour d'enfants à la montagne qu'il nomme « colonie de vacances ». Ce pasteur, nommé dans un quartier ouvrier de Zurich, décide d'emmener les enfants d'ouvriers passer quelques jours dans le village d'où leurs parents sont originaires. Les 68 enfants étaient encadrés par dix adultes. Le pasteur Bion voulait pour ses enfants des conditions de vie « simples et réduites au strict nécessaire ». Les garçons dormaient sur le foin ou la paille dans des granges, les fillettes chez des paysans. Les enfants se voyaient confier des tâches ménagères, mais, surtout, ils profitaient du grand air (promenades, excursions, cueillettes de fruits et de fleurs). Ce pasteur constate à leur retour combien le grand air et l'activité physique ont été bénéfiques à la santé de ces enfants. Dans les années qui suivirent, ces séjours se multiplièrent en Suisse mais également par contagion en France.
Laïcisation des séjours de vacances
En se basant sur le même projet sanitaire et social, les patronages et les mouvements laïques mettent en place des centres de vacances. L'apparition en 1866 de la Ligue française de l'enseignement marque cette volonté de structuration d'un mouvement laïque d'organisation des vacances d'enfants. Désormais le secteur des centres de vacances poursuivra la dichotomie du système scolaire et l'opposition entre le curé et l'instituteur aura ses ramifications dans l'organisation des séjours de vacances.
Le renouveau scout
En 1909, le scoutisme apparait en France. Venu d'Angleterre, le mouvement initié par Baden Powell est développé en France par le père Jacques Sevin, jésuite d'origine lilloise. Ce mouvement va créer une véritable révolution en introduisant une dimension ludique et éducative aux vacances des jeunes. Véritable pédagogue, le RP Sevin repense la place de l'enfant dans le centre de vacances, initie de nouvelles activités autour de la nature et participe à la création des premières formations d'encadrants.
Le développement des grands mouvements d'éducation populaire de l'entre-deux-guerres
La période de l'entre-deux-guerres est celle de l'apparition et du développement des mouvements d'éducation populaire (CEMEA, Francas, UFCV...). Parallèlement, la municipalisation des colonies de vacances devient un phénomène particulièrement visible dans les banlieues socialistes et communistes. Dès lors, les centres de vacances ne sont plus à strictement parler des œuvres de charité mais deviennent une véritable institution d'éducation populaire et de loisirs toujours destinés aux enfants des classes populaires mais aussi aux enfants des classes moyennes.
Le Front populaire : la structuration nationale
En 1936, le Front populaire relance la dynamique des centres de vacances avec la création du premier Secrétariat aux loisirs et aux sports que dirige Léo Lagrange. La structuration des centres de vacances se mesure également avec l'organisation en 1937 du premier « centre d'entraînement pour les personnes encadrant les colonies de vacances ». Préfiguration des stages BAFA, cette formation qui se déroule au pied de la montagne Sainte-Victoire est suivie en 1938 par la première formation de directeurs.
L'après-guerre : accroissement du rôle de l'État
Les comités d'entreprise instaurés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale vont s'approprier une grande part de l'organisation des centres de vacances. Cette activité deviendra même leur activité principale. Ces comités d'entreprises procèdent alors à d'importants investissements immobiliers. Une grande partie du parc immobilier actuel des centres de vacances résulte de ces constructions. En 1947, l'État finance les colonies de vacances à presque 90 % et crée en 1954 le premier diplôme national de moniteur et de directeur. Les mouvements d'éducation vont alors mettre en œuvre des programmes de formation. Les pratiques un peu rigides des centres de vacances (promenade, repas, promenade, repas, repos) vont s'étendre à des expériences éducatives nouvelles issues de l'éducation nouvelle.
Les années 80 et le développement des accueils de loisirs
Les années 1980 vont voir une diminution substantielle du nombre de mineurs inscrits en centre de vacances et le développement du nombre d'inscrits en centre de loisirs. Pour de nombreux analystes, cette mutation n'est pas forcément due à un transfert mais à la naissance de besoins qui n'étaient pas encore couverts. En effet, le centre de vacances qui depuis 1973 a officiellement perdu son appellation de « colonie » appartient au secteur du temps libre alors que le centre de loisirs est perçu comme un mode de garde de proximité à moindre coût. La diminution du temps de travail (Passage aux 35 heures, RTT...) libère du temps pour les adultes. Les classes moyennes désertent les centres de vacances au profit de vacances familiales. Les centres de loisirs occupent une place de plus en plus importante dans le loisir « quotidien » de proximité. Les structures offrent progressivement des créneaux d'ouverture de plus en plus larges : les petites vacances scolaires d'abord puis dans un second temps les mercredis et samedis et enfin le temps de loisirs avant et après l'école avec l'apparition des accueils périscolaires.
Références bibliographiques
- DUBOIS Y., Règlementation des centres de vacances et de loisirs, Puits Fleuri, 2006, 668 p. (ISBN 2867393078)
Articles connexes
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- Vacances de jour : Centre de vacances diurne uniquement.
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