- Carlo Sarrabezolles
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Charles, Marie, Louis, Joseph Sarrabezolles, dit Carlo, est un sculpteur français, né le 27 décembre 1888 à Toulouse, mort le 11 février 1971 à Paris.
Sommaire
Biographie
Après des études à l'École des Beaux-Arts de Toulouse, de 1904 à 1907, il rejoint l'École des Beaux-Arts de Paris où il est l'élève des sculpteurs toulousains Antonin Mercié et Louis Marqueste. Il entre en loge chaque année, pour le prix de Rome, malgré son très jeune âge, jusqu'en 1914, année où il remporte le second Grand prix. La déclaration de guerre l'empêche de rejoindre la villa Médicis à Rome.
Mobilisé, il se porte volontaire pour ouvrir des vannes, afin de noyer des stocks de munitions, pour les soustraire aux Allemands. L'effort lui provoque une hernie, il est prisonnier jusqu'en 1918.
En 1920, il épouse Nicole Cervi, avec laquelle il aura trois enfants.En 1922, L'Âme de la France lui vaut le prix National.
Il réalise de nombreuses œuvres pour l'exposition des Arts décoratifs de 1925, dont Pallas Athéné, à l'entrée du pavillon des architectes français.
Il s'oriente vers une sculpture monumentale, participant aux reconstructions d'après-guerre et édifiant de nombreux monuments. Il travaille en collaboration étroite avec les architectes (Paul Tournon, Roger-Henri Expert[1], Jacques Droz, Jacques Carlu, Joseph Marrast, Henri Joulie).Le sculpteur de béton
En 1926, Carlo Sarrabezolles initie une nouvelle technique, la taille directe du béton frais, qu'on a aussi appelée sculpture à fresque, étant donné l'équivalence qu'elle peut avoir avec cette technique picturale. Elle a été appliquée la première fois pour le campanile de l'église de Villemomble (Seine-Saint-Denis).
Du 20 août au 3 novembre 1926, Sarabezolles sculpte 20 statues de personnages, 4 séraphins, les symboles des évangélistes et de nombreuses inscriptions. Jusque là le ciment permettait de réaliser des sculptures par moulage. Ici, il n'est plus question ni de moule, ni de maquette : il faut tailler dans la masse du béton en prise, donc très rapidement, et par assises successives, en partant du bas. Il s'agit là d'un travail d'improvisation qui relève de la performance, ce qui explique qu'il ait fait peu d'émules dans cette spécialité qui satisfaisait les maîtres d'œuvre, tant pour son aspect économique qu'esthétique. La sculpture fait corps, indissociablement, avec l'architecture. Il réalise de cette façon la façade et le clocher de l'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus d'Élisabethville à Aubergenville (Yvelines), les deux géants légendaires, Lydéric et Phinaert, qui constituent le soubassement du nouveau beffroi de Lille, et d'autres réalisations de ce type dans les années suivantes : la sculpture-clocher de l'église Saint-Pierre d'Alfortville (1932, détruite en 1980), l'Église Notre-Dame-des-Missions d'Épinay-sur-Seine (1934, architecte Paul Tournon), la décoration extérieure de l'église Saint-Louis de Marseille (1935, architecte Jean Sourdeau).
Il est l'auteur du groupe les quatre éléments de l'aile Passy du Palais de Chaillot à Paris. Son exigence de qualité est telle que, le groupe en place, il en découpe une partie qui ne le satisfait pas, la refait et la remet en place, le tout à ses frais. En 1935, son ami l'architecte Roger Expert, chargé de l'aménagement du paquebot Normandie lui commande un bronze, le Génie de la mer, qui reste une de ses œuvres majeures, bien qu'il n'ait pas été finalement installé sur le paquebot.
En 1967, il restaure les figures sculptées par David d'Angers au fronton du Panthéon de Paris.
Il n'a cessé de travailler, tant en France qu'à l'étranger (parc de la propriété et bustes des Dupont de Nemours, USA ; ambassade de France à Belgrade, Serbie...), jusqu'à ce que la mort le surprenne dans son atelier de la rue des Volontaires (Paris 15e), en 1971.
Œuvres
- Monument à la mémoire d'Oscar et Jean Auriac à Saint-Girons inauguré le 25 juin 1950 par Paul Caujolle
- Médaille en bronze signée Carlo Sarrabezolles frappée lors du décès de Paul Caujolle et inhumation à Saurat, une réplique grand format de cette médaille est visible sur la tombe.
- Statue de Notre Dame de France, située au milieu des champs à Ancretiéville-Saint-Victor (Seine Maritime). Elle fut sculptée en 1946, à la suite d'un voeu fait en 1939 et renouvelé en 1944 par le prêtre de la paroisse (il ferait ériger une statue dès la fin des hostilités si tous les soldats de la commune et lui même revenaient sains et saufs).
- à Privas (Ardèche), monument aux morts de la Résistance, Piétà monumentale du Mont-Toulon, sculptures de l’Hôpital de la ville (entrée, chapelle)
Monuments aux morts
- Coucy-le-Château.
- Gradignan.
- Gramat.
- Lectoure.
- Martres-Tolosane.
- Mortagne-au-Perche.
- Nieppe.
- Paris, Station de Métro Richelieu-Drouot.
- Sidi-bel-Abbès
Rétrospectives
La Piscine, Musée d'Art et d'Industrie (Roubaix) lui a consacré une exposition rétrospective intitulée « Carlo Sarrabezolles ; De l'esquisse au colossal », 21 juin au 21 sept 2008 (en accueillant de nombreuses pièces issues de collections privées). Cette exposition se poursuit au musée des Beaux-Arts de Reims (octobre 2008-janvier 2009), à Paris, square de Vergennes (février-mai 2009), à Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick (juin-septembre 2009), Chambéry (2009).
Articles connexes
Liens externes
- site internet consacré à l'artiste
- Film sur la construction de l'église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, avec le sculpteur Sarabassol à l'oeuvre (Archives INA) (sic)
Bibliographie
- Carlo Sarrabezolles, de Geneviève Sarrabezolles-Appert et Marie-Odile Lefèvre, Somogy éditions d'art, Paris, 2002.
Notes et références
- Sarrabezolles conçut son épée d'académicien.
Catégories :- Sculpteur français
- Étudiant de l'École supérieure des beaux-arts de Toulouse
- Prix de Rome en sculpture
- Panthéon de Paris
- Naissance à Toulouse
- Naissance en 1888
- Décès en 1971
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