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Carei 
L'hôtel de ville
Administration Pays 
RoumanieRégion Transylvanie Județ Satu Mare Statut Municipalité Maire Eugen Kovacs (UDMR)
(2008-2012)Géographie Coordonnées Superficie 113,47 km² Altitude moy. 130 m Démographie Population 22 611 hab. (1er juillet 2007) Densité 199,3 hab./km² Autres informations Code postal 445 100 Site officiel www.primariacarei.ro modifier 
Carei (en hongrois Nagykároly, en allemand Grosskarol/Großkarl, en yiddish קראלי Krula) est une ville roumaine du județ de Satu Mare, dans la région historique de Transylvanie et dans la région de développement du Nord-ouest. Elle comptait 22 611 habitants en 2007 avec une majorité hongroise.
Sommaire
Géographie
La ville de Carei est située à l'ouest du județ, à la frontière avec la Hongrie, dans le nord-ouest de la plaine de Carei (partie est de la grande plaine de Pannonie), à proximité de la rivière Crasna, à 34 km au sud-ouest de Satu Mare, le chef-lieu du județ.
Carei est située à 8 km de la frontière avec la Hongrie et à 97 km au nord-est d'Oradea.
La municipalité est composée de la ville de Carei elle-même et du village de Ianculești (population en 2002)[1] :
- Carei (22 781) ;
- Ianculești (401).
Le climat de Carei est un climat continental aux hivers rudes et aux étés chauds et secs.
Histoire
La façade du château de Carei
La ville est mentionnée pour la première fois en 1320 sous le nom de villa Karul, sur le domaine de la famille Károlyi (hu), dont elle tire son nom car elle en fut la principale possession tout au long de son histoire.
La commune, qui appartenait au royaume de Hongrie, faisait partie de la Principauté de Transylvanie et elle en a donc suivi l'histoire. En 1326, elle obtient du roi Charles Robert de Hongrie le droit de tenir un marché hebdomadaire.
Le XVIIIe siècle voit un développement important de la ville avec une immigration de colons souabes. Les premières familles juives obtiennent le droit de s'installer entre 1720 et 1740.
Après le compromis de 1867 entre Autrichiens et Hongrois de l'Empire d'Autriche, la principauté de Transylvanie disparaît et, en 1876, le royaume de Hongrie est partagé en comitats. Carei devient le chef-lieu du comitat de Szatmár (Szatmár vármegye) et obtient le statut de ville en 1871.
À la fin de la Première Guerre mondiale, l'Empire austro-hongrois disparaît et la ville rejoint la Grande Roumanie au Traité de Trianon.
En 1926, elle perd son rôle administratif de chef-lieu du județ au profit de Satu Mare et elle est intégrée au județ de Sălaj comme chef-lieu d'arrondissement (plașa).
En 1940, à la suite du Deuxième arbitrage de Vienne, elle est annexée par la Hongrie jusqu'en 1944, péridoe durant laquelle sa communauté juive est décimée par les nazis. Elle est reprise par la contre-offensive des forces soviéto-roumaines le 25 octobre 1944, date qui est devenue depuis la Fête de l'Armée roumaine. Elle réintègre la Roumanie après la Seconde Guerre mondiale au traité de Paris en 1947.
Administrativement, la ville a fait partie de la région de Baia Mare entre 1952 et 1960, puis de la région de Maramureș entre 1960 et 1968, et du județ de Satu Mare depuis 1968.
Politique
Le Conseil Municipal de Carei compte 19 sièges de conseillers municipaux. À l'issue des élections municipales de juin 2008, a été élu maire de la commune[2].
Élections municipales de 2008[3] Parti Nombre de conseillers Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) 10 Parti national libéral (PNL) 5 Parti démocrate-libéral (PD-L) 2 Parti social-démocrate (PSD) 1 Candidat indépendant 1 Religions
En 2002, la composition religieuse de la municipalité était la suivante[4] :
- Catholiques romains, 35,52 % ;
- Chrétiens orthodoxes, 34,75 % ;
- Réformés, 20,74 % ;
- Grecs-Catholiques, 7,28 % ;
- Pentecôtistes, 0,34 % ;
- Baptistes, 0,26 % ;
- Adventistes du septième jour, 0,24 %.
Démographie
Carei a beaucoup souffert des vicissitudes du XXe siècle et a vu sa population stagner une grande partie du siècle. La démographie a été plusieurs fois bouleversée, tout d'abord par le départ massif des citoyens hongrois après la Première Guerre mondiale, puis par les massacres dus à la Seconde Guerre Mondiale et les expulsions qui l'ont suivie.
En 1910, à l'époque austro-hongroise, la ville comptait 216 Roumains (1,34 %), 15 772 Hongrois (98,10 %) et 63 Allemands (0,39 %)[1].
En 1930, on dénombrait 5 603 Roumains (34,93 %), 5 637 Hongrois (35,14 %), 1 719 Allemands (10,72 %), 2 329 Juifs (14,52 %), 186 Tsiganes (1,16 %) et 345 Ukrainiens (2,15 %)[1].
En 1956, après la Seconde Guerre mondiale, 5 386 Roumains (32,10 %) côtoyaient 10 894 Hongrois (64,92 %), 25 Allemands (0,15 %) et 64 Juifs (0,38 %)[1].
En 2002, la commune comptait 9 634 Roumains (41,55 %), 12 596 Hongrois (54,33 %), 524 Allemands (2,26 %), 385 Tsiganes (1,66 %) et 24 Ukrainiens (0,10 %)[4]. On comptait à cette date 8 373 ménages et 9 749 logements[5].
Évolution démographique 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1941 1956 1966 1977 1992 2002 2007 12 523 13 475 15 382 16 078 15 294 16 042 15 850 16 780 19 686 24 050 26 372 23 182 22 611[6] Économie
Carei est depuis très longtemps un important centre commercial et un grand marché agricole. Elle s'est industrialisée au cours du XXe siècle (industries alimentaires, mobilier).
Communications
Routes
Carei est située au croisement des routes nationales DN19 (Route européenne 671) Satu Mare-Oradea et DN1F Hongrie-Zalău-Cluj-Napoca.
Voies ferrées
Carei est un nœud ferroviaire depuis l'ouverture de la ligne Debrecen-Satu Mare à laquelle se sont adjointes par la suite les lignes vers Săcueni et Oradea et vers Sărmășag, Zalău et Jibou.
Lieux et monuments
Salle du châteauLa ville de Carei est riche de nombreux monuments, témoins de son prestigieux passé. Le plus connu est le château Károlyi, au centre de la cité, construit au XIVe siècle, transformé aux XVIIIe et XIXe siècles, entouré d'un vaste parc devenu arboretum de nos jours.
Autres monuments :
- Église grecque-catholique des Sts Archanges, datant de 1737-1739[7].
- Église orthodoxe des Sts Archanges de 1752[8].
- Église catholique Saint Joseph Calasanz construite en style gothique au XVe siècle, restructurée en style baroque entre 1769 et 1791[9].
- église réformée construite entre 1746 et 1752[10].
- Synagogue, construite en 1866, rénovée en 1890[11].
- Théâtre municipal datant de 1907.
- Gare et hôtel de ville datant du début du XXe siècle.
- Monument commémoratif de la bataille de Carei en 1944.
- Cathédrale orthodoxe terminée en 1998 dans le style byzantin[12].
Jumelages
Personnalités
- Gáspár Károli (en), (1529-1591), pasteur calviniste hongrois, qui fut le premier traducteur de la Bible (Bible de Viszoly) en hongrois en 1586.
- Oszkár jászi (en), (1875-1957), historien et politicien hongrois, membre du gouvernement de Mihály Károlyi, émigré aux États-Unis après la Seconde Guerre Mondiale.
- Margit Kaffka (en), (1880-1918), écrivain de langue hongroise.
- Ștefan Ruha (ro), (1903-1994), violoniste roumain.
- Susanne Barth (de), (1944- ), actrice allemande.
- Daniel Prodan, (1972- ), footballeur roumain.
- Eric Bicfalvi (en), (1988- ), footballeur roumain du FC Steaua Bucarest.
Notes et références
- Recensements de 1850 à 2002
- Liste des maires élus en 2008
- Résultats des élections municipales de 2008
- Statistiques officielles du recensement de 2002
- Informations diverses sur la commune
- La population de Carei en 2007 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
- Notice sur l'église grecque-catholique de Carei
- Notice sur l'églsie orthodoxe de Carei
- Notice sur l'église St Joseph
- Notice sur l'église réformée
- Notice sur la synagogue de Carei
- Lieux de culte en Roumanie
Liens externes
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