- Camarguais
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Camargue
Pour l’article homonyme, voir Camargue (homonymie).La Camargue (Camarga ou Camargo [kaˈmaʀgɔ] en occitan provençal) est l’espace marécageux formé par le delta du Rhône.
Sommaire
Histoire
A compléter : évolution du delta, exploitation romaine et du moyen age, transformation des hommes (endiguement, protection contre la mer, ...), etc ...
Étymologie
Les lexicographes Bénédicte et Jean-Jacques Fénié[1] expliquent ainsi l’étymologie du mot Camargue : « Camargue (insula Camarigas en 920, Camaricas en 1048, Camargis en 1113, Camargas en 1273) serait un nom d’origine latine, issu probablement d’un domaine du sénateur Camars de la gens Annia fort influente à Arles (malgré son pseudo-suffixe -argue NDB), il est formé avec le suffixe -icus » (lequel signifie « qui est relatif à »).
Cette explication a le mérite de reposer sur des documents d'archives, ce qui n'est pas le cas des diverses hypothèses recensées ou échafaudées par le poète camarguais Elly Rull[2] : Caii Marii Agger (retranchement ou camp de Marius, en latin), Ca-mar (champ recouvert d’eau, en dialecte celto-ligurien), cara-marca (« chère frontière », en langue d’Oc), ou, toujours en langue d’Oc, n’a cap marca (« n’a pas de frontière »). Toutefois, l'hypothèse "Caii Marii Agger" a été également soutenue par l'historien du XVIIIe siècle, le prêtre Louis-Pierre Anquetil[3].
Territoire
C’est un espace terrestre de 145.300 ha au sud de la France, situé géographiquement entre les deux bras principaux du delta du Rhône et de la mer Méditerranée. On peut l'étendre à l'Est jusqu'à la plaine de la Crau, à l'ouest jusqu'à Aigues-Mortes et au nord jusqu'à Beaucaire. Elle s'étend donc sur les départements des Bouches-du-Rhône et du Gard.
On distingue ainsi 3 parties :
- la Petite Camargue à l'ouest du Petit-Rhône,
- la Grande Camargue, entre les deux bras du Rhône,
- le Plan du Bourg, à l'est du Grand-Rhône.
En son centre se trouve l'étang du Vaccarès, la partie située le long de la mer est bordée d'étangs salés.
La Camargue se trouve essentiellement dans le territoire des communes d'Arles, qui est de ce fait la plus vaste commune de France métropolitaine, des Saintes-Maries-de-la-Mer et de Port Saint Louis du Rhône.
Cette région est composée de deux parties : le nord avec des terres agricoles et le sud composé de marais et de plans d'eau salée qui forment un écosystème particulier.
Cet écosystème présente une végétation principalement composée de salicornes et de plantes halophiles (c'est-à-dire des plantes qui supportent l'eau salée) comme la saladelle.
C'est également un domaine d'élevage de chevaux et de taureaux, de culture du riz et d'exploitation du sel (marais salant).
Cette faune et flore particulières ont entrainé la création d'une réserve naturelle nationale sur 13 117 hectares (1927) et d'un parc naturel régional sur 30 000 hectares (1970).
L'évaporation annuelle est plus importante que l'apport pluvieux, le fleuve apporte la différence évitant ainsi à la région d'être brûlée par le sel.Flore et Faune
La Camargue est un site d'importance européenne[4] et d'importance nationale majeure pour les oiseaux locaux, pour les migrateurs et particulièrement pour les hivernants puisqu'il s'agissait en 2000-2005 du premier site français en nombre d'hivernants accueullis chaque année (122 000 oiseaux, devant le bassin d'arcachon qui en accueille 105 000). La camargue est aussi connue pour accueuillir des flamans roses[5]
Parc naturel régional de Camargue
Le Parc naturel régional de Camargue a été créé en 1970.
Les manadiers veulent promouvoir le camarguais (cheval) mais aussi l'AOC Taureau de Camargue, fruit de la mise en valeur de deux races bovines la Camargue (race bovine) et la Brave.
Son avenir
Les côtes de Camargue subissent une transformation intense et contrastée, avec des zones d'érosion maritime autour des Saintes-Maries-de-la-mer et en face de Faraman, et des zones d'engraissement principalement vers l'embouchure du Grand Rhône, Beauduc et le phare de l'Espiguette (Grau-du-Roi). Il faut également ajouter que tout le delta avec ses basses terres commence à subir les effets du réchauffement climatique : remontée du sel liée à la hausse du niveau marin, etc.
La Camargue est aussi un enjeu pour de nombreux intérêts politiques et économiques relevant de multiples interlocuteurs : parc naturel régional de Camargue, ministères, promoteurs immobiliers, aménageurs du territoire, Salins du Midi, éleveurs, agriculteurs, chasseurs, professionnels du tourisme, organismes de protection contre le Rhône, municipalités d'Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer, pouvoir régional, etc.
Riziculteurs et saliniers imposent une hydrologie du delta inverse au régime naturel, qui ne favorise pas la conservation des espèces les plus originales. Mais une chose est sûre : quelles que soient les activités - préservation du milieu, chasse, coupe du roseau, croissance du riz -, et leurs besoins en eau, la Camargue est désormais au centre de toutes les convoitises [1]Ainsi, si l'avenir de la Camargue dépend à moyen terme des impacts liés au réchauffement, à court terme son destin est entre les mains d'acteurs qui n'ont pas tous la sauvegarde de cet espace comme objectif.
La radioactivité des plages de Camargue signalée par le CRIIRAD [6] est d'origine naturelle[7]
Localités de Camargue ou proches de celle-ci
Aux portes de la Camargue et de la Petite Camargue
- Arles
- Grau-du-Roi
- Beaucaire "porte nord" de la Camargue
- Tarascon "porte nord" de la Camargue
- Nîmes
- Fourques
- Bellegarde
- Aimargues
- Saint-Laurent-d'Aigouze
- Aigues-Vives
- Saint-Gilles
- Gallician
- Franquevaux
- Le Cailar
En Camargue
La Camargue dans son sens le plus restrictif est comprise entre les deux bras du delta du Rhône
- Trinquetaille (quartier d'Arles)
- Les Saintes-Maries-de-la-Mer
- Salin-de-Giraud
- Port-Saint-Louis-du-Rhône
En Petite Camargue
La Petite Camargue correspond, à l'ouest du delta actuel, à une zone anciennement occupée par des bras disparus du Rhône qui arrosaient la côte Languedocienne, entre Beaucaire et la mer.
L'époque historique a gardé quelques traces de cette configuration, probablement avec un delta ayant déjà commencé son basculement vers l'Est (au cours du temps, les embouchures du Rhône se sont en effet déplacées d'Ouest en Est) :- la Branche Espagnole évoquée par les auteurs latins
- et plus récemment au Moyen Âge, le bras qui passait sous Saint-Gilles avant de se perdre dans les étangs reliés à la mer du côté de la Grand-Motte actuelle ou de Maguelonne.
De nos jours, le Petit Rhône en voie d'atterrissement peut-être considéré comme un reliquat de cette branche historique, du moins dans son tracé supérieur d'Arles à Saint-Gilles.
- Aigues-Mortes
- Le Grau-du-Roi-Port-Camargue
- Saint-Gilles
- Gallician
- Saint-Laurent-d'Aigouze
- Vauvert
- Aimargues
- Le Cailar
Voir aussi
Articles connexes
- Parc naturel régional de Camargue
- Course camarguaise
- Équitation Camargue
- Croix camarguaise
- Petite Camargue
- Abbaye d'Ulmet
Sur le Web
- Site du parc régional de Camargue
- Site officiel des Saintes Maries de la Mer, Capital de la Camargue
- Site officiel de l'Office de tourisme d'Arles en Camargue
- Réserve Nationale de Camargue
- Photos libres de droit pour usage pédagogique
: vue satellite de la Camargue
Bibliographie et références (liste non exhaustive)
- Il était une fois...l'île de Camargue, Dominique Balaÿ et Francis Balaÿ, illustrations Jean Cubaud, Livre Jeunesse (160 photos et documents), Editions des Falaises (2007)
- Camargue, Jean Proal, Denys Colomb de Daunant, Livre Illustré de 94 photographies, Editions Marguerat (1955)
- Crin-Blanc, Albert Lamorisse, Livre Jeunesse, Editions l'école des Loisirs (1953)
- Camargue et Gardians, Carle Naudot, Editions Parc Naturel régional de Camargue (1989)
- Le guide de la Camargue, Pierre Dupuy, Editions La Manufacture (Deuxième édition revue et actualisée) (1991)
- La Camargue, Michel Droit, Editions Arthaud (1961)
- Camargue, Plurielle et Singulière, Pierre Dupuy & Gérard Sioen, Editions Equinoxe (1994)
- Les randonnées nature de La Camargue, Michel Huet, Sioen, Editions Glénat (2000)
- Plantes des rizières de Camargue, de Pascal Marnotte, Alain Carrara, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développment, Parc Naturel Régional de Camargue, Editions Quae, (2006) (voire ce livre sur Googlebook)
- Pour ce qui est de l'étymologie : L'Histoire de France,depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI (éd.1833) par Louis Pierre Anquetil (page 53) et http://iledecamargue.blogspot.com/ et http://www.ffcc.info/article1235.html
Sources de l’article
Notes
- ↑ Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie occitane, Sud Ouest université, 1997.
- ↑ (d')Elly Rul, La Camargue gardiane, Michel Delaveau, Paris, 1938.
- ↑ Louis-Pierre Anquetil - Histoire de France - édition 1833 - T.1, pages 53 et 54.
- ↑ Parc de Camargue (prédiagnostic Natura 2000
- ↑ http://www.littoral.ifen.fr/fileadmin/user_upload/fiches_indicateurs/oiseaux.pdf iche indicateurs Oiseaux hivernants pour 2000-2005
- ↑ CRIIRAD : la radioactivité des plages de Camargue
- ↑ Étude de la radioactivité des plages de Camargue : l'IRSN confirme l'origine naturelle de cette radioactivité qui n'appelle pas de mesures de protection sanitaire.
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