- Caisses Desjardins
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Logo de Caisses DesjardinsCréation 1900 Fondateurs Gabriel Alphonse Desjardins Forme juridique Coopérative financière Slogan « Coopérer pour créer l'avenir » Siège social Lévis, Québec (Canada) Direction Monique F. Leroux, Présidente et chef de la direction Activité Services financiers, assurances Produits Assurances, prêts, cartes de crédit, fonds de placement, capital de risque, valeurs mobilières, services fiduciaires Filiales Desjardins Sécurité financière, Valeurs mobilières Desjardins, Desjardins Groupe d'assurances générales, Desjardins Gestion d'actifs, Desjardins Capital de risque, Développement international Desjardins Effectif 42 641 employés (2010) Site web http://www.desjardins.com/ Fonds propres 10,1 milliards CAD (2010) Chiffre d’affaires 11,685 milliards CAD (2010)
9,5 %modifier Le Mouvement des Caisses Desjardins est un mouvement de coopératives d'épargne et de crédit fondé en 1900 par Alphonse Desjardins à Lévis (Québec), où est établi son siège social.
En 2010, le Mouvement comptait 5,8 millions de membres (dont 400 000 entreprises). On compte, en outre, 5900 dirigeants élus et 42 641 employés, qui gèrent un actif de 172,3 milliards de dollars canadiens, pour un avoir (capitaux propres cumulés) de 10,1 milliards de dollars[1],[2]. Au 31 décembre 2010, le mouvement comptabilisait un montant de 385 millions de dollars en ristournes et retours à la collectivité sous forme de dons, bourses et commandites.
Au 1er mars 2010, le Québec est, à lui seul, desservi par quelque 430 caisses et 878 centres de services; on retrouve aussi des points de services Desjardins en Floride, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, en Ontario.
En 2008, le Mouvement Desjardins figurait au 96e des plus importantes institutions financières au monde et en 18e place pour l'Amérique du Nord, selon un classement réalisé par la revue spécialisée The Banker[3]. Le mouvement est le 6e groupe financier coopératif en importance à l'échelle mondiale.
Sommaire
Histoire
À la fin du XIXe siècle, le Québec compte 1,6 million d'habitants. La grande majorité de cette population est francophone et rurale. Les agriculteurs produisent surtout pour les besoins locaux et les dernières décennies ont été marquées par une série de mauvaises récoltes. Plusieurs d'entre eux ont accumulé de lourdes dettes. La revanche des berceaux a mené à une surpopulation qui se déverse dans les villes et en Nouvelle-Angleterre où les ouvriers francophones sont relégués aux postes de manœuvres mal payés.
Dans ce contexte, l'accès à l'épargne et au crédit est difficile. Les banques très conservatrices ne font affaire qu'avec les commerçants, les industriels et les familles fortunées. De plus, elles sont contrôlées par le milieu anglophone qui considèrent les canadiens-français comme des gens de seconde classe. Il ne reste que les prêteurs usuraires qui, libres de toute contrainte, finissent souvent par mettre la main sur les biens de leurs malheureux clients.
Sténographe français à la Chambre des communes du Parlement du Canada, Alphonse Desjardins est sensibilisé à ce phénomène au cours d'un débat en avril 1897 : un député fait état d'un cas où les intérêts ont atteint 3 000 % Il décide de se documenter sur les moyens pris ailleurs dans le monde pour contrer ces pratiques et découvre le livre People's Banks, de Henry W. Wolff, consacré aux banques populaires et aux caisses rurales existant en Europe. Il écrit à l'auteur, qui le met en relation avec les dirigeants de ces institutions.
Grâce à ses discussions avec ces derniers, il élabore un projet de coopérative d'épargne et de crédit, qui permettra aux ouvriers et agriculteurs de devenir leurs propres banquiers. À son domicile de Lévis, sur la rive sud de la région de Québec, il réunit un petit groupe de concitoyens, auxquels il expose son idée. Ensemble, ils élaborent les statuts de la future caisse populaire qui est fondée le 6 décembre 1900 et ouvrira ses portes le 23 janvier suivant.
Les buts à atteindre par cette nouvelle entreprise sont [4]:
- généraliser l'épargne pour parer aux effets du chômage, de la maladie et autres imprévus de la vie ;
- constituer à même cette épargne un système de crédit populaire, accessible aux ouvriers, aux cultivateurs et à toute personne honnête et travailleuse ;
- favoriser la consolidation des entreprises familiales et artisanales ;
- enrayer les prêts usuraires ;
- initier les leaders de la communauté à l'organisation économique et aux affaires ;
- améliorer les conditions matérielles des travailleurs et contribuer au progrès du Canada français.
Grâce à l'influence des prêtres du Collège de Lévis où il a étudié, il réussit à convaincre l'archevêque de Québec, Mgr Bégin, de soutenir son projet. L'église met alors sa caution à son entreprise ce qui donne confiance aux gens ordinaires dans cette province où elle a une forte influence. Ceci permet non seulement de faire démarrer la caisse de Lévis mais également d'ouvrir des caisses dans plusieurs autres paroisses à la demande des curés locaux [4].
Desjardins et ses collaborateurs doivent assurer les risques financiers personnellement pour faire fonctionner leur institution. Durant les premières années d'histoire des Caisses, Desjardins tente en vain de faire tomber les Caisses sous la protection d'une loi fédérale, du ressort du parlement canadien, afin de les faire devenir une entité légale. Il essuya des refus de façon répétée, ce qui le poussa à se tourner vers le gouvernement du Québec pour obtenir une charte provinciale pour les Caisses populaires. Le 9 mars 1906, les Caisses d’épargne et de crédit sont reconnues légalement par la loi provinciale concernant les syndicats coopératifs par le gouvernement de Lomer Gouin[4].
Par la suite, la progression est fulgurante. En 1914, il y a 146 caisses et en 1920, quand Desjardins meurt, on en compte 220 dont 24 en Ontario et 9 aux États-Unis. Le nom de ces caisses populaires devient Caisse populaire Desjardins lors de l'ouverture de celle de Saint-Sauveur-des-Monts, au nord de Montréal, en 1913. Pour coordonner le réseau, des regroupements locaux se font et une fédération de regroupements émerge.
Le Mouvement Desjardins permet de développer les campagnes et les quartiers ouvriers. En 1944, la Société d'assurance des caisses populaires (qui deviendra plus tard le Groupe Desjardins, assurances générales) est créée pour assurer les caisses contre les pertes par feu, vol et fraude. Elle offre également les mêmes couvertures à ses membres, un autre secteur négligé par les assureurs traditionnels[4]. Le Mouvement acquiert La Sauvegarde, compagnie d'assurance-vie, en 1962 pour lui garder une propriété québécoise mais également cela lui permet d'accroître son domaine de service.
En 1964, le Mouvement dépasse en actifs le milliard de dollars canadiens et intervient dans de nombreux domaines tels : les caisses, l'assurance de biens et de personnes, une fiducie, etc. Du côté services aux membres, on retrouve une Caisse dans les moindres recoins de la province de Québec et celles-ci, durant les années 1970, vont vite prendre le tournant de l'informatisation. Aujourd'hui, le Mouvement Desjardins est un joueur majeur dans l'économie québécoise et rivalise avec les sept banques à charte fédérale canadienne. Desjardins continue de trôner parmi les 100 plus grandes institutions financières au monde et se classe aussi au 18e rang du Top 25 de l'Amérique du Nord[5].
Structure démocratique
« Être membre d'une caisse populaire c'est en être propriétaire ». L'idée d'Alphonse Desjardins était de mettre en commun les ressources de chacun afin de développer la communauté. C'est donc naturel que la participation de tous les membres soit requise et récompensée.
De bas en haut, on a une structure démocratique dans la coopérative. Chaque membre doit prendre une part sociale, qui est restée de 5 $CAN depuis la fondation en 1906, ce qui en fait un sociétaire. Cette contribution donne un vote, quel que soit l'argent qu'il y dépose, sur tous les sujets concernant le fonctionnement de la caisse, lors des réunions annuelles et spéciales. Bien que chaque Caisse ait un personnel et un directeur salariés, ce sont des membres bénévoles, élus par l'assemblée générale, qui forment le conseil d'administration et celui de surveillance.
Le personnel permanent de la Fédération des caisses Desjardins du Québec est également salarié mais les membres élus de chaque Caisse envoient leurs représentants aux assemblées générales de la Fédération pour élire le président du Mouvement et voter sur les orientations.
Les surplus générés durant une année sont en partie réinvestis dans la coopérative mais aussi redistribués aux membres, et non à des investisseurs externes. Lors de l'assemblée générale annuelle de leur caisse, les membres votent sur la façon de redistribuer la part de ces excédents qui est excédentaire d'une réserve de prévoyance. Cette ristourne est en général remise au pro rata des intérêts gagnés ou payés par un membre durant l'année mais toute autre condition peut être votée.
Les Caisses s'impliquent également dans leur milieu en commanditant des œuvres charitables, des organismes de développement de quartier, des bourses d'études, etc. Le tout approuvé par l'assemblée des sociétaires.
Réseau des caisses
Caisse populaire
La Caisse populaire est une coopérative qui regroupe généralement des citoyens d'un même secteur géographique, d'une même localité, d'un même quartier. Ainsi, la grande majorité des Québécois membres d'une Caisse Desjardins le sont à la Caisse la plus près de chez eux ou de leur lieu de travail.
Caisse d'économie
La Caisse d'économie est une coopérative au même titre que la Caisse populaire. Dans la majorité des cas, elle regroupe les gens en fonction de leurs activités professionnelles et de leur lieu de travail. Par exemple, on trouve une Caisse d'économie des travailleurs de l'Outaouais et une Caisse d'économie des employés municipaux de Montréal.
Sociétés
- Fédération des caisses Desjardins du Québec
- Caisse centrale Desjardins
- Capital Desjardins
- Développement international Desjardins
- Fondation Desjardins
- Fonds de sécurité Desjardins
- Société historique Alphonse-Desjardins
- Fiducie Desjardins
- Desjardins Credit Union
- Caisse centrale Desjardins U.S. Branch
- Desjardins Bank
Réseau des filiales
- Capital régional et coopératif Desjardins
- Certas direct, compagnie d'assurances
- Desjardins Assurances générales
- Gestion privée Desjardins
- Desjardins Cabinet de services financiers inc.
- Desjardins Capital de risque
- Desjardins Gestion d'actifs
- Desjardins Groupe d'assurances générales
- Desjardins Sécurité financière
- Groupe Technologique Desjardins
- La Personnelle
- Desjardins Gestion immobilière
- Valeurs mobilières Desjardins
Force économique
La force économique du Mouvement Desjardins est, encore aujourd'hui, très importante. Elle a été et est encore, aujourd'hui, un important outil de développement économique pour le Québec. Environ 80% des citoyens du Québec possèdent un compte chez Desjardins et ses actifs s'élèvent à 150 milliards de dollars canadiens (31 mars 2008) permettant d'exercer un contrôle près de 44% du marché du dépôt au Québec et 38% du marché hypothécaire. En 2007, ce sont plus de 664 millions de dollars qui ont été retournés à la communauté en ristournes, commandites, dons et bourses d'études.
Voir aussi
Articles connexes
- Caisses populaires acadiennes
- Caisse d'épargne
- cité Desjardins de Lévis
- Complexe Desjardins, à Montréal
- Développement international Desjardins
- Desjardins Sécurité financière
- The Co-operators
Liens externes
- Desjardins
- Gestion privée Desjardins
- Développement international Desjardins
- Fonds Desjardins
- Disnat
- Desjardins Assurances générales
- Desjardins Gestion d'actifs
- Valeurs mobilières Desjardins
- Capital régional et coopératif Desjardins
- Documentaire Les Caisses populaires Desjardins
Notes et références
- Desjardins en chiffres, au 31 décembre 2010.
- Desjardins, Rapport annuel 2010., Lévis, Desjardins, 2011, pdf, 209 p. [lire en ligne] [présentation en ligne]
- Radio-Canada, « Desjardins : 96e au monde », 18 août 2008. Consulté le 7 avril 2009
- (fr)Histoire de Desjardins, Mouvement Desjardins. Consulté le 2007.07.23
- (fr) Desjardins parmi les plus importantes institutions financières au monde, Consulté le 2008.08.18, Biz-Affaire
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- Entreprise de l'économie sociale
- Entreprise fondée en 1900
- Coopération
- Siège social de Lévis
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