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Bruche (rivière)
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Le viaduc SNCF de FoudayCaractéristiques Longueur 76,8 km Bassin 727 km2 Bassin collecteur Rhin Débit moyen 8,21 m3⋅s-1 (Holtzheim) Régime pluvio-nival Cours Source à moins d'1 km à l'ouest du Climont (965 m) · Localisation Urbeis · Altitude 690 m · Coordonnées Confluence Ill · Localisation près de Strasbourg · Altitude 130 m · Coordonnées Géographie Pays traversés France Régions traversées Bas-Rhin Principales villes Strasbourg La Bruche est une rivière née dans les Vosges, au pied du Climont, à 690 m d'altitude. Elle conflue avec l'Ill à la lisière de Strasbourg, à 135 m d'altitude et c'est un sous-affluent du Rhin.
Sommaire
Géographie
Rapide en amont de Schirmeck, sa pente s'amoindrit ensuite, pour devenir infime et paresseuse de Mutzig à Strasbourg. La rivière traverse le sud-ouest du département du Bas-Rhin sur 76,8 km,[1] d'abord en direction sud-nord, puis en s'infléchissant vers l'est. Sa vallée supérieure, en amont d'Urmatt, est nettement dessinée, à la lisière des Vosges cristallines et gréseuses. La vallée moyenne, jusqu'à Mutzig, se révèle de topographie plus confuse. La basse vallée aux limites mal définies, avec des chenaux secondaires abandonnés et une vaste zone d'inondation, se confond avec la plaine : c'est là, notamment, que s'étend l'aéroport de Strasbourg-Entzheim.
De toutes les affluents de l'Ill, la Bruche semble le plus constant dans son débit, mais elle connaît cependant de nettes variations de débit et des crues (les débits les plus importants sont généralement enregistrés en février).
Étymologie
L'origine du nom Bruche est sans doute d'origine gallo-romaine plutôt que germanique comme on le présente habituellement. On trouve sa forme latinisée dans Bruxua ou Bruscua. Cette dénomination se traduit par Breusch en allemand moderne, et par Brischdahl en dialecte alsacien.
En dialecte vosgien, la rivière se prononce Brur'hine, avec un son "h" expiré, comme en allemand. C'est cette forme que consigne le pasteur Jean Georges Stuber vers 1752 pour décrire la rivière. A cette époque, ce natif de Strasbourg est encore pasteur à la paroisse de Waldersbach au Ban de la Roche[2]
Le cours de la Bruche
La Bruche prend sa source sur le territoire de la commune de Bourg-Bruche, sur le versant occidental du Climont surplombant le vallon de Hang. Elle se dirige d'abord vers le nord-nord-est par une vallée souvent étroite où la voie ferrée et la route départementale doivent emprunter de nombreux ponts.
Long bassin-versant montagnard, la vallée supérieure est dénommé Val de Bruche ou, plus souvent maintenant, Haute-Bruche. Le cours de la rivière a été ici et là rectifié, par des remblaiements et des endiguements, voire par un petit détournement (lors du tracé de la voie express). Dans la partie amont, de petits barrages et des canaux de dérivation rappellent les fabriques de la grande époque du textile vosgien.
Après Schirmeck, la vallée oblique vers l'est et s'évase.
La rivière traverse Mutzig, cité après laquelle sa vallée s'élargit considéralement, perdant son contour visible, et Molsheim, Entre Molsheim et Entzheim, le « bras d'Altorf », jadis surnommé « Vieille Bruche », de faible débit, rappelle les nombreux chenaux d'autrefois.
Les principaux affluents de la Bruche sont la Climontaine, le Ranville, le ruisseau de Champenay, la Chirgoutte ou Chergoutte, la Rothaine, le Barembach, le rupt de Framont, le Netzenbach, la Hasel, la Magel, le ruisseau de Still et la Mossig.
La Bruche se jette dans l'Ill à Strasbourg au lieu-dit du Gliesberg (faubourg de la Montagne-Verte).
Le canal de la Bruche
En aval de Molsheim, à Wolxheim-le Canal (village bâti pour loger les ouvriers employés dans les carrières de grès de Soultz-les-Bains), une partie de l'eau de la rivière alimente le canal de la Bruche traversant la plaine d'Alsace jusqu'à Strasbourg. Ce canal, achevé en 1682, est l'œuvre de Vauban qui mena à bien les travaux en deux ans. Louis XIV emprunta la digue du canal de la Bruche lors d'une visite d'inspection des fortifications de la ville de Strasbourg, le 29 juin 1683.
D'une longueur de 20 km (19,78 km précisément), ponctué de 11 écluses compensant un dénivelé de 29 m, il a permis d'apporter à Strasbourg les pierres des Vosges nécessaires à la réalisation de la citadelle de la ville, suite à sa reconquête en 1681. L'aménagement simultané de la rivière a aussi rendu plus efficace le flottage du bois. Le transport du vin, du bois, des briques et des tuiles a duré jusqu'en 1939.
Certains ponts bombardés au cours de la Seconde Guerre mondiale ont été reconstruits trop bas, empêchant la navigation. L'ancien chemin de halage a été aménagé en piste cyclable (Molsheim - Allemagne). Il est très fréquenté par les promeneurs citadins, qui y côtoient de nombreux pêcheurs.
Haute-Bruche
On appelle communément Haute-Bruche le bassin de la Bruche en amont de Lutzelhouse-Muhlbach-sur-Bruche, que remontent la route départementale D 420 et la voie ferrée (TER Strasbourg-Saint-Dié).
Le terme Haute-Bruche désigne aussi une petite région jadis vouée à l'industrie textile, maintenant résidentielle et touristique, qui accueille quelques industries et artisanats d'importance. Elle est structurée par la vallée supérieure de la Bruche, qui s'écoule vers le nord, et par ses affluents montagnards.
Article détaillé : Haute-Bruche.Il dénomme une Communauté de communes, qui a son siège à Schirmeck.
Une partie des habitants de la Haute-Bruche parlait le welsche, ou welche, patois proche du dialecte roman de la Lorraine voisine.
Vallée en BD
Tirant parti de la géographie du lieu, l'auteur de BD Jacques Martin, né à Strasbourg, a fait de la vallée de la Bruche le théâtre de certaines aventures de son héros Guy Lefranc.
Vallée sur CD
Un cédérom interactif édité par la Communauté de communes de la Haute-Bruche (2005) présente les nombreuses actions paysagères conduites depuis une vingtaine d'années. Il présente et explique les paysages marqués par la Bruche et ses affluents en Haute-Bruche.
Annexes
Bibliographie
- Gérard Goetz et Jacques-Louis Delpal, Saveurs d'Alsace Plaisir des Vosges, préface de Jean-Pierre Haeberlin, photos de Macel Ehrard, de Christophe Meyer et J.-L. Delpal, 2007, La Nuée Bleue, Strasbourg, 240 pages 21 x 27( ISBN 978-2-7165-0727-1)
- Chip Buchheit, Florent Fritsch et Olivier Haegel, La haute vallée de la Bruche (photographies : Claude Menninger ; dessins : Audrey Schneider), réalisation Inventaire général, éditions Lieux dits, Lyon, 2005, 104 p. (ISBN 2914528132)
- Claude Keiflin, Gens de Bruche : une vallée vosgienne et son patois welche, La Nuée Bleue, Strasbourg, 1998, 94 p. (ISBN 2-7165-0465-2)
- Denis Leypold, La métallurgie du fer dans le massif vosgien : la vallée de la Bruche, de l'antiquité au XIXe siècle, Société Savante d'Alsace, 1996, 529 p. (ISBN 2904920137)
- Jean Sainty (et al.), Mutzig : les chasseurs de mammouths dans la vallée de la Bruche, Les musées de la ville de Strasbourg, Strasbourg, 1995 (ISBN 2901833128)
- G. Maire, « Aspects de l'évolution quaternaire de la vallée inférieure de la Bruche », Bulletin Serv. Carte Géol. Alsace Lorraine, 1967, n° 20, 3, p. 175-184.
- G. Maire, La Basse Bruche. Cône de piedmont et dynamique actuelle, Université de Strasbourg, 1966 (thèse de 3e cycle)
Articles connexes
Liens externes
- Dictionnaire des rivières et canaux dans le Projet Babel : le canal de la Bruche
- Comité de gestion du bassin Bruche - Mossig : Association de défense de la qualité de l'eau de la Bruche.
- Débits caractéristiques de l'Ill [pdf]
- Débits caractéristiques de la Bruche [pdf]
- Banque Hydro - Station A2860110 - La Bruche à Holtzheim (option Synthèse)
Notes et références
- ↑ SANDRE, « Fiche rivière la bruche (A2--0110) ». Consulté le 10 janvier 2009
- ↑ facilement germanisée en Steintal
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