- Somnifère
-
Hypnotique
Les hypnotiques (ou somnifères) sont une classe de médicaments ayant la propriété d'induire le sommeil ou en langage courant de servir de calmant pour des personnes qui auraient du mal à dormir.
Sommaire
Médicaments ayant des propriétés hypnotiques
- Les barbituriques
- Les benzodiazépines
- Des médicaments apparentés aux benzodiazépines :
- divers :
Effets secondaires, précautions
Ces médicaments altèrent la vigilance, et il est par exemple important d'en tenir compte quand on doit conduire : ne pas en prendre avant un trajet, ou passer le volant à un autre conducteur.
Ils créent aussi des troubles de la mémoire à court terme.
Chez les sujets agés la prise d'hypnotique fait courir le risque de chute, avec fracture du col du fémur, et de troubles cognitifs. Après 60 ans une étude a montré une augmentation d'effets indésirables, de type fatigue, troubles cognitifs, céphalées, cauchemars, nausées, sans différence entre hypnotiques et benzodiazépines, pour un gain de sommeil d'une demi-heure en moyenne[1].
Dépendance aux somnifères
« Il est désormais bien connu que les tranquillisants et les somnifères de la classe des benzodiazépines peuvent causer une pharmacodépendance, aussi dans des doses dites thérapeutiques et ce, même après un traitement de courte durée. La découverte de ce risque est cependant de date relativement récente. [2] »
Une situation très préoccupante, particulièrement en France
Les Français sont en effet les plus gros consommateurs au monde d'hypnotiques (somnifères) : 3 fois plus que les Britanniques, ou que les Allemands. [3]
Les personnes qui prennent des somnifères risquent d’être vite (quelques semaines ou mois) dépendantes de ces médicaments. Notamment car la qualité du sommeil devient moins bonne avec l’utilisation de ces hypnotiques, ce qui crée un cercle vicieux.
Effet paradoxal : une dépendance créée par des effets secondaires mal interprétés !
Des effets secondaires tels que dépression, avec ou sans tendances suicidaires, états phobiques, agressivité et comportement violent peuvent apparaître, dans 5% des cas selon Malcolm Lader, de l'Institute of Psychiatry à Londres [4]. Ce qui, rapporté aux 7 millions de personnes (chiffre publié en 2001) en France qui consomment des somnifères, représenterait 350.000 personnes...
« Aux États-Unis, les fabricants considèrent devoir faire état de ces effets secondaires et signalent p.ex. le risque de dépressions. Dans plusieurs pays européens au contraire, les fabricants de médicaments gardent le silence sur cet effet secondaire, bien que la dépression soit un effet à long terme bien documenté dans les ouvrages médicaux.
Comme ces réactions sont souvent interprétées comme symptômes d'une aggravation de l'état de l'intéressé, de nombreux patients deviennent pharmacodépendants pour la raison même qu'ils présentent de graves effets secondaires, et, chose tragique, le lien entre ceux-ci et les benzodiazépines reste longtemps inconnu aussi bien au patient qu'au médecin prescripteur. Il est urgent que l'OMS et les autorités de contrôle nationales demandent aux fabricants de benzodiazépines une spécification correcte et exhaustive de ces effets secondaires. »
Précaution essentielle : arrêter très progressivement
Il est conseillé de faire une diminution très progressive des doses, et de voir un médecin pour cela.
Notamment dès que des troubles (physiologiques ou évolution vers la dépression), liés au sevrage (comme pour n’importe quelle autre dépendance) apparaissent.
Une alternative : la phytothérapie
Selon le Dr Franck Gigon, médecin phytothérapeute[3], des plantes pourraient être utilisées sous forme d’infusions, de tilleul, camomille allemande, verveine, houblon, fleur d’orange amère.
Plantes qu’on peut trouver dans des pharmacies spécialisées en phytothérapie, ou chez les rares herboristes qui subsistent. À consommer 1/4 d’heure ou 1/2 heure avant.
Note
- ↑ Glass J et coll., Sedative hypnotics in older people with insomnia : meta-analysis of risks and benefits, BMJ 2005
- ↑ Réactions paradoxales et effets secondaires à long terme
- ↑ a et b Hypnotiques (somnifères) et dépendance. Comment en sortir, Magazine de la Santé, France5, 1er novembre 2005
- ↑ Lader M, Morton S. Benzodiazepine Problems. British Journal of Addiction 1991; 86: 823-828.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Portail de la médecine
- Portail de la pharmacie
Catégories : NPOV Science | Article soupçonné de partialité | Classe pharmacologique | Dépresseur | Sommeil
Wikimedia Foundation. 2010.