- Breuilpont
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Breuilpont Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Eure Arrondissement Arrondissement d'Évreux Canton Canton de Pacy-sur-Eure Code commune 27114 Code postal 27640 Maire
Mandat en coursJoseph Placier Intercommunalité Communauté d'agglomération des Portes de l'Eure Démographie Population 1 168 hab. (2008) Densité 96 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 46 m — maxi. 137 m Superficie 12,21 km2 Breuilpont est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.
Les habitants sont des breuilpontois.
Sommaire
Géographie
Histoire
Origines
Attesté sous les formes Brolium Pontis (sans date), puis, en 1336 : Breuil du Pont ; Brudepont en 1434, puis encore : Breul du Pont en 1479 et Brutepont en 1557[1].
Breuilpont est vraisemblablement une formation toponymique médiévale, dont le second élément -pont, fait allusion à un ouvrage permettant la traversée de la rivière d’Eure. Difficile de dire si le premier élément est l'ancien français breuil « bois, taillis », étant donné la contradiction des formes anciennes.
Quant aux noms des deux hameaux :
- saint Chéron (apôtre des Gaules au Ve siècle Caraunus, Ceraunus, sous une forme latine). En 1793 on découvre Saint-Chéron-des-Fontaines, et, en 1828, le village est nommé Saint-Chéron-des-Bois.
- Lorey : Lorei, Lorrei, puis Lorré, Lorray et Lauray ou Laurey et enfin Loré. En 1828 : Lorei-sur-Eure. Il s'explique vraisemblablement comme Loray (Doubs) par le gallo-roman *LAURACU, c'est-à-dire le nom de personne Laurus, suivi du suffixe -acum.
Héraldique
Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :
d'hermine aux trois quintefeuilles d'or
Quelques dates qui ont fait l’histoire du village
Au début, il y eut sans doute des Gaulois, peut-être des Romains et, certainement, des Mérovingiens qui occupèrent le site de Breuilpont. Mais plus près de la rivière, vers Lorey, comme en atteste, dans le sous-sol, la présence d’armes, de bijoux, d’ossements humains, ou d’animaux, provenant de quelques festins, de bijoux et d’objets usuels, métalliques ou en céramique, découverts lors de l’exploitation, dans la première moitié du XXe siècle, de plusieurs ballastières en fond de vallée. Les vestiges d’un cimetière mérovingien, d’un moulin et d’un oratoire y furent également découverts. Mais les traces d’habitations (en bois) avaient disparu.
- 1375 : en pleine guerre de Cent Ans, les barons d’Ivry font fortifier le château de Breuilpont qui se situait un peu plus au sud de l’actuel, au lieu-dit Les quatre Buttes.
- C’est au Moyen Âge que Breuilpont, qui faisait partie du marquisat de Bréval, rattachée à l’Île-de-France, passa à la baronnie d’Ivry, puis à la famille de Marcilly. Catherine de Marcilly (fille de Guillemette d’Ivry et de Foulques de Marcilly) épouse Ambroise de Loré (Lorey), seigneur de Breuilpont, compagnon de Jeanne d’Arc et de Gilles de Rais, aide de camp de Charles VII. Ambroise de Loré fut nommé prévôt de Paris le 23 février 1437.
- Après sa mort, en 1449, sa fille, Charlotte, épouse Robert d’Estouteville et la châtellenie de Breuilpont entre dans une des plus grandes familles de Normandie.
- 1511 : construction de l’église actuelle de Breuilpont placée sous le vocable de saint Martin.
- 6 août 1547 : Louis de Luxembourg, arrière-arrière-petit-fils d’Ambroise de Loré, cède la châtellenie de Breuilpont à Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, dame d’Ivry et autres lieux et… dame de cœur du roi Henri II. Contrainte à son exil doré d’Anet par Catherine de Médicis, elle restera châtelaine de Breuilpont jusqu’à sa mort, consécutive à une mauvaise chute de cheval, en 1566.
- 1739 : Louis-Antoine Doublet, châtelain de Breuilpont, fait construire l’actuel château qui domine l’église et le village ; l’orangerie du château, en bordure de la route de Villiers-en-Désœuvre, est aujourd’hui devenue la mairie.
- 1752 : création de la Confrérie de Charité de Breuilpont qui permettait aux « de cujus » les plus pauvres d’être enterrés dignement. Faute de charitons, elle disparaît en 1889.
- 1788 : Madame de La Pouplinière cède la châtellenie de Breuilpont au marquis de Leveville ; ce fut le dernier seigneur de Breuilpont sous l’Ancien Régime.
- Le 22 décembre 1789, par décret, l’Assemblée nationale supprime les Généralités (et les seigneuries) qui délimitaient des « provinces », et divise la France en départements.
- 12 juillet 1790 : les contours des départements français sont définitivement fixés ; Breuilpont devient commune du département de l’Eure et fait partie du district d’Évreux.
- 1792 : Claude Vallengelier est le premier à signer en tant que maire de Breuilpont, son homologue, à Lorey est Pierre Hochon ; à Saint-Chéron, il pourrait s’agir de Jean Normand.
- 24 novembre 1799 : une bataille sanglante se déroule à Breuilpont où elle oppose les partisans de la seconde chouannerie normande, emmenés par Hilarion de Saint-Maur, à un détachement de gardes nationaux et de gendarmes commandés par l’ancien maire de Pacy-sur-Eure, Antoine Depresle, qui est tué au cours des combats.
- 1813 : l’église Saint Lubin de Lorey est vendue au propriétaire du « château » et devient chapelle privée.
- 1824 : le château de Breuilpont est vendu à Caroline Jeanne Julienne Dargy, comtesse de Talleyrand-Périgord. À la mort du diable boîteux, son époux, le château passe, par voie de succession, à la duchesse de Beaufort, puis au prince Jan de Lobkowicz.
- 8 mai 1845 : ce jour-là, au palais de Neuilly, le roi Louis-Philippe Ier et Charles Duchâtel, son ministre de l’intérieur, signent l’ordonnance de rattachement des communes de Saint-Chéron et de Lorey à la commune de Breuilpont. Par cette « fusion » (avant l’heure), « les communes réunies continueront, s’il y a lieu, à jouir séparément, comme section de commune, des droits d’usage et autres qui pourraient leur appartenir, sans pouvoir se dispenser de contribuer aux charges municipales. » Et le 23 mai 1845, Firmin Vallengelier, dernier maire, signe l’ultime acte administratif émanant de la commune de Lorey.
- 2 mai 1865 : une souscription-pétition des habitants de Breuilpont-Lorey-Saint-Chéron, à laquelle apportent leur obole de nombreux habitants du canton, autorise la construction d’une passerelle de bois permettant de relier Lorey à Mérey (Les Moulins), rendant ainsi la route plus courte pour rallier Breuilpont, et évitant d’utiliser le bac, décidément trop dangereux.
- 24 mai 1871 : un détachement de 16 sapeurs-pompiers, sous le commandement du capitaine Foynard, quitte Breuilpont pour prêter main forte aux pompiers parisiens qui luttent contre les violents incendies déclenchés dans la capitale par les Communards.
- 1876 : édification de l’actuelle chapelle de Saint-Chéron à l’emplacement de l’ancienne église démolie vers 1813.
1954 : Sacha Guitry choisit la passerelle de Lorey pour y tourner la fameuse scène du franchissement du pont d'Arcole par les troupes de l’empereur Napoléon Ier.
Les fêtes du village
Au début du siècle, les villages de Breuilpont, Lorey et Saint-Chéron, célébraient chacun une fête différente :
- le 10 août à Lorey (à la Saint-Laurent),
- la Pentecôte à Saint-Chéron
- et au début de l’été à Breuilpont (à la Saint-Martin).
Seule cette dernière a été conservée le premier week-end de juillet.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 Joseph Placier mars 2001 mars 2008 Joseph Placier Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 460 512 515 592 985 1111 1139 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Menhir dit la pierre frite dans le parc du Château Lorey, classé monument historique
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154). p. 78. François de Beaurepaire (préf.
- Breuilpont sur le site de l'Insee
Liens externes
- Breuilpont sur le site de la Préfecture de l'Eure
- Breuilpont sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune de l'Eure
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