- Boulevard Saint-Laurent
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Boulevard Saint-Laurent Orientation : Nord-sud Débutant : Rue de la Commune Finissant : Avenue Somerville Longueur : 11 km Désignation : Vers 1720 Autrefois : Rue Saint-Lambert Le boulevard Saint-Laurent, aussi connu sous le nom de « la Main » (rue principale), est une importante rue commerciale nord-sud à Montréal. Il fut le foyer d'accueil de nombreux immigrants qui s'y installèrent et y fondèrent de multiples petits commerces ainsi que des restaurants. Cette artère est nommée en l'honneur de Laurent de Rome.
Sommaire
Histoire
Le boulevard Saint-Laurent est la plus vieille artère à avoir été développée vers le nord à partir des anciennes fortifications, et le plus important axe nord-sud de Montréal. Cette voie, créée à l'intérieur des murs de la ville en 1672 sous le nom de rue Saint-Lambert, devient, au-delà de la porte Saint-Laurent et des murs d'enceinte, le chemin qui mène à la campagne. La rue se poursuit en direction nord par un chemin jusqu'à la paroisse de Saint-Laurent, fondée en 1720,
En 1792, pour des fins électorales, une ordonnance délimite pour la première fois la ville de façon précise. Le territoire englobe un vaste carré compris entre le fleuve et les actuelles rues Atwater, Duluth et Frontenac. À cette époque déjà, les deux tiers de la population résident hors de la ville fortifiée, dans les faubourgs, et ceux-ci sont intégrés dans le nouveau territoire de la ville. Le faubourg Saint-Laurent, au nord, est le quartier le plus populeux et celui qui croît le plus rapidement.
On en profite alors pour diviser Montréal en ses deux quartiers Est et Ouest séparés par la rue Saint-Laurent, et dès cette époque les habitants commencent à s’identifier à l’un ou à l’autre quartier. Il n’y a pas encore de séparation ethnique; elle commencera avec le quartier irlandais de Sainte-Anne, après 1825.
Tout au long du XIXe siècle, la bourgeoisie anglophone migre vers le nord-ouest de la vieille ville, la petite bourgeoisie francophone vers le nord, les ouvriers vers l’est et le sud-ouest, alors que les nouveaux arrivants s'installent dans le corridor central, dans l'axe de la rue Saint-Laurent. Les quelques rues à l'est accueillent les nouveaux arrivants francophones et les quelques rues à l'ouest, les immigrants anglophones. À la même époque, l'industrie du textile se déplace lentement vers le nord, le long de cette rue.
C'est en 1905 que le Conseil municipal de la Ville de Montréal donne officiellement le nom de boulevard Saint-Laurent à l'ensemble de cette voie. On confirme à cette époque que le nouveau boulevard sert de frontière entre l’est et l’ouest de la ville, décision qui sera à l’origine de la numérotation civique actuelle. En effet, les numéros civiques commencent avec ce boulevard et augmentent vers l'Est et vers l'Ouest. Les noms des rues prennent le suffixe Est ou Ouest selon leur orientation.
En 1908, la Congrégation Notre-Dame déménage à l’angle Sherbrooke et Atwater. Son couvent de la rue Notre-Dame qui bloquait la rue Saint-Laurent vers le sud sera démoli en 1911 pour permettre le prolongement de la rue jusqu’au fleuve.
À partir du milieu des années 1920 et jusqu'au début des années 1960, le boulevard Saint-Laurent abritera plusieurs cabarets montréalais de variétés dont le plus célèbre demeure Au Faisan Doré.
Le boulevard Saint-Laurent reste aujourd'hui une division symbolique entre les communautés anglophone et allophone, à l'Ouest, et la francophone, à l'est. Dans les faits cependant, cette séparation n'existe pratiquement plus ; des gens de tous les groupes linguistiques habitent maintenant des deux côtés, bien que les principaux quartiers anglophones soient toujours situés à l'ouest.
Le boulevard Saint-Laurent est reconnu comme un lieu historique national du Canada en 1996[1].
Quartiers contemporains traversés
Le boulevard Saint-Laurent est une artère commerciale qui donne dans tous les styles, du très branché aux commerces ethniques spécialisés.
Le boulevard Saint-Laurent commence au sud dans le Vieux-Montréal, à la rue de la Commune, laquelle longe le fleuve Saint-Laurent. En montant vers le nord, il traverse :
- le quartier chinois (entre la rue Viger et le boulevard René-Lévesque),
- le red light (autour de la rue Sainte-Catherine), maintenant inclut dans le Quartier des spectacles
- un quartier de bars et de restaurants branchés (entre les rue Sherbrooke et rue Duluth),
- la Petite Italie (entre les rue Saint-Zotique et rue Jean-Talon).
Quartier à la mode
Autour du boulevard Saint-Joseph, se trouvent des boutiques spécialisées et des salles de spectacle indépendantes où s'est développé au début des années 2000 une scène musicale florissante, comme la Casa del Popolo, la Sala Rossa, le Barfly, le El Salon, le Salon Vert (ou Green Room), le Main Hall. Plusieurs cafés, tels le Cafe Esperanza, et restaurants s'y trouvent aussi, tel Schwartz's.
Édifices notables :
- Softimage
- Ex-Centris
- Bain Schubert
Environs
La rue Prince-Arthur croise le boulevard, un peu au nord de la rue Sherbrooke. La section de la rue Prince-Arthur à l'est du boulevard et jusqu'au parc du carré Saint-Louis est piétonne. Il s'y trouve beaucoup de restaurants et quelques boutiques, bars et cafés. Sa vocation est touristique durant la saison chaude.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Société de développement du boulevard St-Laurent
- Photos et édifices historiques du boulevard Saint-Laurent Sur imtl.org
- Fiche : Boulevard Saint-Laurent
- Documentaire sur le boulevard Saint-Laurent à ONF.ca
Notes et références
- Parcs Canada, Montréal, une ville d'histoire, 2004, p.42
Catégories :- Rue de Montréal
- Cabaret de Montréal
- Lieu historique national au Québec
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