Zombi (mort-vivant)

Zombi (mort-vivant)
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Une personne maquillée en zombi lors d'une manifestation « zombie day » .

Le terme zombi (ou zombie) désigne communément un type de mort-vivant.

Sommaire

Concept

Le terme « zombi » renvoie à deux types de créatures fantastiques assez différentes :

  • dans la culture vaudou, le zombie est un mort réanimé et sous le contrôle total d'un sorcier ;
  • la culture populaire occidentale qualifie de zombies tous morts-vivants partiellement décomposés, dépourvus de langage, de raison et souvent de conscience, qui survivent en se nourrissent de la chair humaine des vivants.

Analyse scientifique du processus biologique

En règle générale, chaque film tente de légitimer l'apparition et le développement de zombies par des fondements scientifiques. Ceux-ci sont soit totalement loufoques, soit basés sur des éléments crédibles mais largement amplifiés et folklorisés. L'un des plus courants est sans doute la pandémie : soit une infection se répandant dans le monde entier transformant les humains en zombies. La plupart des films ou jeux vidéo tels que Resident Evil ou encore The Walking Dead expliquent l'infection de la manière suivante :

Etape 1 Transmission : Comme la transformation est dût à une maladie il y a une transmission. Cela passe par deux possibilités ; soit par une quelconque morsure ou alors par le sang.

Etape 2 Transformation : Le patient est ensuite pris de maux de têtes extrêmement désagréables avant de sombrer dans une "mort". En effet, on appelle les morts-vivants ainsi du fait que le virus tue en quelque sorte les êtres humains avant de passer à la résurrection proprement dite.

Etape 3 Réveil/Résurrection : Le mort se réveille alors. La plupart des séries/films/jeux-vidéos expliquent clairement que c'est le cerveau qui fait tout fonctionner. La maladie cause une "hyperactivité" du cerveau : seuls les zones basiques sont utilisés, permettant de vivre. Parmi les zones indispensables au cerveau on retiendra le besoin de se nourrir et se déplacer. Le cœur ne fonctionne absolument pas. Toute la partie du cerveau qui définit qui nous sommes, ce que nous devions faire dans le futur, les envies secondaires, ne fonctionne plus (comme il est clairement expliqué dans la sérié TV The Walking Dead). C'est pourquoi la seule façon de tuer un zombie est de lui tirer une balle dans la tête/la perforer/la trancher.

Historique

Ces monstres aujourd'hui récurrents dans les histoires d'horreur ont été popularisés par le film La Nuit des morts-vivants en 1968. Toutefois, en dépit de leur nom, ils ne dérivent pas vraiment du folklore vaudou, mais plutôt des revenants putréfiés et agressifs qui apparurent dans l'art occidental à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. À l'heure actuelle, le terme de zombie s'est généralisé pour désigner toute créature animée et en état de décomposition, arborant un teint bleuâtre ainsi que de larges plaies et cicatrices sur toute la surface de son corps. Par là, ils s'opposent notamment aux vampires, qui ont d'ordinaire l'apparence d'humains normaux et ne ressemblent pas du tout à des cadavres (nonobstant la pâleur de leur teint), ainsi qu'aux fantômes, dont l'existence se fait sur le plan purement spirituel, et qui sont difficiles à percevoir pour les vivants. Quant aux squelettes, il ne s'agit jamais que de zombis dont la décomposition est achevée.

Une nuance importante doit cependant être faite entre deux acceptions du zombi. La première, la plus ancienne, désigne les cadavres de revenants, souvent ressuscités par l'intermédiaire de sciences occultes et manipulés par un magicien. La seconde, plus récente, désigne en fait des personnes vivantes mais contaminées par une maladie ou un élément chimique qui leur donne l'apparence du mort-vivant, pourrissant debout, se trouvant dépourvu d'intelligence et recherchant continuellement la chair des vivants. Leur état est mieux explicable médicalement, mais ils sont souvent davantage incontrôlables[1], et surtout, bien plus nombreux, les fictions mettant généralement en scène une poignée de héros face à des hordes innombrables de zombis.
Par extension, le terme peut également désigner quelqu'un ayant l'air absent, amorphe.

Les « pré-zombies » dans l'imaginaire occidental

Le Dit des trois morts et des trois vifs, enluminure du XVe siècle : des morts-vivants putrescents mais agressifs.

La croyance aux revenants s'est développée parmi les hommes dès que ces derniers ont pris conscience de la mort et ont commencé à concevoir une existence après le trépas. Contrairement à une idée couramment reçue, la distinction entre les morts-vivants purement matériels et les morts-vivants spirituels (les fantômes) était beaucoup moins nette qu'elle ne l'est aujourd'hui parmi les peuples de l'Antiquité et du Moyen Âge. Dans l'imaginaire des Occidentaux d'autrefois, les spectres ne ressemblaient pas forcément à des hommes vivants, mais pouvaient au contraire avoir l'allure de cadavres. D'après l'écrivain Lucien de Samosate, qui vécut au IIe siècle après Jésus-Christ, les Grecs et les Romains se représentaient parfois les revenants hantant les cimetières comme des squelettes ranimés couverts de robes noires[2]. Plus proche de nous, un conte traditionnel breton recueilli par Anatole Le Braz relate l'histoire d'un fossoyeur brisant par mégarde la poitrine d'un mort en creusant une tombe. La nuit tombé, le cadavre du défunt lui rend visite dans sa maison, afin de lui reprocher amèrement son acte, et, dans le but de l'impressionner davantage, il lui montre sa poitrine. Celle-ci n'est plus qu'une bouillie verdâtre où émergent des fragments de côtes cassées[3]. Le revenant semble donc en pleine pourriture, il est manifestement davantage matériel que spirituel. À travers ces croyances folkloriques de la vieille Europe, on voit donc déjà apparaître l'image du zombie telle que la développeront les films d'horreur à partir de La Nuit des morts-vivants.

Hans Baldung Grien, Le Chevalier, la jeune fille et la Mort : une scène d'horreur proche de celles des films modernes.

Au XIVe siècle, à l'occasion de la forte mortalité engendrée par la grande épidémie de peste de 1348, cette figure populaire du revenant fut récupérée par la peinture dans le cadre des danses macabres et des nombreuses illustrations du Dit des trois morts et des trois vifs (légende racontant la rencontre inopinée de trois jeunes seigneurs avec trois morts-vivants plus ou moins putréfiés)[4]. À l'origine, il s'agissait d'inciter les gens, par le spectacle de la pourriture et de l'horreur du cadavre, à se détourner des biens terrestres et à embrasser un idéal moral plus ou moins inspiré du renoncement ascétique des moines. Cependant, à partir du XVe siècle, ces peintures et ces dessins macabres se détournèrent de plus en plus de leur but initial et ils se mirent surtout à illustrer des histoire de revenants, sans véritable intention moralisatrice ou religieuse[5]. Aux alentours de 1497, Albrecht Dürer exécuta une gravure intitulée Incabus ou Femme attaquée par la Mort. Cette dernière représente un cadavre animé barbu, commençant à se décomposer, qui agresse une femme épouvantée et tente de soulever sa robe[6]. Dürer grava aussi une représentation du Dit des trois morts et des trois vifs ou les trois revenants sont des cadavres putrescents qui, au lieu de donner une simple leçon de morale aux trois jeunes seigneurs, les renversent violemment de leurs chevaux et tentent de les tuer[7]. L'un des plus importants disciples de Dürer, Hans Baldung Grien, s'engagea dans la même veine morbide et il n'hésita pas à surenchérir dans les saynètes macabres. Dans l'un de ses tableaux intitulé Le Chevalier, la jeune fille et la Mort, actuellement conservé au musée du Louvre, il montre un chevalier essayant de soustraire une infortunée jeune fille aux griffes d'un horrible cadavre presque entièrement pourri, dont la chair des membres tombe en lambeaux tandis que son ventre ouvert laisse échapper des entrailles noirâtres. Μalheureusement, en dépit de ses efforts, le revenant lui arrache sa bien-aimée en mordant sa robe avec hargne, comme s'il voulait la dévorer. On se trouve donc en présence d'une scène d'épouvante exactement comparable à celles des films de zombies contemporains, d'autant plus qu'on ne peut savoir si le cadavre ranimé est la Mort ou seulement un mort : en effet, il ne possède pas les attributs ordinaires de la Camarde, à savoir la faux, la lance ou le sablier. Dans le même registre, Hans Baldung Grien exécuta aussi une toile intitulée La Mort et la femme. On y voit une femme nue et potelée agressée par un effroyable cadavre en pleine pourriture et au visage réduit à une tête de mort, lequel la mord au menton et s'apprête visiblement à la manger. Là encore, il est clair que Baldung Grien a donné à son œuvre deux significations : le revenant peut être la Faucheuse, mais ce peut être aussi un mort-vivant ordinaire qui attaque simplement une victime innocente. Parmi l'art macabre de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, on pourrait signaler d'autres peintures dans le même style. Une seule toutefois mérite qu'on s'y attarde pour évoquer la "préhistoire" du thème du zombie : il s'agit du Triomphe de la Mort de Brueghel l'ancien. Ce tableau représente l'invasion du monde par une armée de revenants surgis de leurs tombes et conduits par la Camarde elle-même. La plupart d'entre eux sont des squelettes ranimés, mais on peut aussi apercevoir dans leurs rangs des cadavres à moitié pourris, encore recouverts de chair ou de peau parcheminée. Sous la direction de leur terrible reine, ils massacrent tous les vivants qu'ils trouvent devant eux. Cette œuvre ne possède pas de vraie dimension religieuse : Dieu en est absent, tout comme la perspective chrétienne de la résurrection de la chair[8]. On a l'impression que l'artiste s'est juste livré à une rêverie sur le destin de la terre si cette dernière devait affronter la brusque réanimation des défunts dormant dans les cimetières. Par là, Brueghel a véritablement annoncé le thème majeur de multiples films de zombies réalisés depuis 1968 : la conquête de la terre par des revenants qui déciment les vivants.

Comme on peut le constater, l'imagination populaire occidentale contient depuis très longtemps des créatures analogues aux zombies des films d'horreur modernes. Ces derniers ont abondamment puisé dans ce fond folklorique, bien plus que dans les croyances liées au vaudou. Il convient toutefois de noter que les historiens de l'art n'emploient pas le terme de zombie pour désigner les morts-vivants putréfiés mis en scène par l'art macabre de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. En effet, cette notion leur paraît anachronique et ils préfèrent parler de "transis"[9]. Néanmoins, de par leur évidente parenté avec les monstres représentés par George A. Romero et ses successeurs, on peut déjà les considérer comme des zombies.

Zombi dans le vaudou

Un zombi, au crépuscule, dans un champ de canne à sucre en Haïti

Dans le vaudou haïtien, le zombi est une personne victime d'un houngan (prêtre vaudou), plongé dans un état cataleptique et privé de son âme par administration d'une puissante drogue[10]. La victime, qui passe pour morte, est ensuite enterrée ; au bout d'un certain temps (un peu plus de 24 heures), le sorcier revient déterrer le corps de sa victime tout en récitant diverses formules magiques et lui fait boire un antidote qui le sort de sa léthargie mais lui fait perdre toute volonté et le réduit en esclavage[11].

La drogue serait à base de tétrodotoxine, un poison puissant que l'on retrouve dans le tétraodon (poisson-ballon), et serait administrée par contact avec la peau sous forme de poudre ou de liquide. En Haïti, on parle de « recevoir un coup poudre ». Elle donnerait à la victime toute l'apparence d'un mort par un arrêt complet apparent des fonctions vitales, tandis que le sujet resterait conscient et continuerait d'entendre ce qui se passe autour de lui. Selon les sources[12], le poison aurait un effet limité dans le temps ou pourrait être annulé avec un antidote.

Cette pratique, courante en Haïti et au Bénin, est interdite, mais elle perdure néanmoins, le vaudou étant une tradition ancestrale dans la culture de ces peuples[réf. nécessaire].

Des études ont été menées sur le sujet par le docteur Wade Davis de l'université de Harvard. Clairvius Narcisse est une victime de la « zombification » qui a pu témoigner.

Jusqu'au XIXe siècle planait la peur, dans les populations d'Europe centrale, d'un retour des morts ; c'est pourquoi lors de la veillée des morts, il était courant d'assommer le mort supposé si celui-ci se levait du lit de mort. Étant donné que les méthodes pour constater la mort étaient très incertaines, cette pratique était très fréquente[réf. nécessaire].

Les zombis dans les œuvres modernes

Un groupe d'acteurs jouant le rôle de zombis dans un film

C'est lors de l'occupation d'Haïti par les États-Unis de 1915 à 1934 que le personnage du zombie a été introduit dans le patrimoine culturel américain.

Dans l'imagination populaire et les œuvres fantastiques (notamment les romans, les productions cinématographiques et les jeux vidéo), le zombi est considéré comme une créature fantastique morte-vivante levée par des magiciens dotés d'un savoir dans les arcanes de la nécromancie. En effet, la croyance haïtienne concède aux sorciers un vrai pouvoir de ressusciter les morts pour les rendre esclaves. Selon cette même croyance, le zombi est censé se reconnaitre par les caractéristiques suivantes :

  • il ne parle pas, mais émet des gémissements,
  • il se nourrit de chair humaine,
  • ses capacités cognitives sont altérées,
  • il a les yeux blancs ou rouges,
  • son organisme commence à se décomposer lentement, ce qui provoque une peau blafarde ou pourrie, une odeur atroce, des os et muscles plus fragiles,
  • des blessures mortelles et des plaies ouvertes sont visibles sur son corps, il boite fréquemment d'une jambe.
  • Une certaine « nouvelle génération » de zombies fait son apparition dans les films, ils ne sont plus mous et amorphes mais, au contraire, doté d'une vélocité et d'une force physique redoutables (28 jours plus tard de Danny Boyle en 2002, ou, L'Armée des morts de Zack Snyder en 2004). Voire doté d'une certaine forme primitive d'intelligence, comme dans Le Territoire des morts (2005), qui marque le retour du réalisateur Romero.

Cependant, le thème du mort animé par la magie est de moins en moins fréquent : le climat de psychose d'une guerre biologique et la volonté de réalisme des spectateurs, lecteurs et joueurs ont généralisé le concept de l'humain bien vivant mais infecté par un virus (souvent par morsure par un autre zombie) attaquant son cerveau, lui faisant perdre toute humanité et le poussant à se nourrir de chair humaine.

Films

Article détaillé : Film de zombis.

De nombreux films d'horreur ont pour thème les zombis, comme L'Emprise des ténèbres (The Serpent and the Rainbow, 1987) de Wes Craven. Mais c'est George A. Romero qui a le plus marqué son empreinte sur ce thème, à travers sa saga des zombies. Les zombies constituent dans ses films un « corps social uni » en opposition aux humains qui « basculent dans le cynisme et dans une brutalité destinée à les préserver »[13]. Il ne faut pas oublier I walked with a zombi, réalisé en 1943 par Jacques Tourneur et dont l'ambiance angoissante fonctionne comme la magie vaudou. Par ailleurs, plusieurs films d'horreur ayant pour thème les zombies ont mis de côté l'aspect vaudou. D'autres donnent une explication « rationnelle », comme une fuite de produits radioactifs ou un virus.

Jeux vidéo

Du côté des jeux vidéo, des séries comme Resident Evil, The House of the Dead et récemment Left 4 Dead Red Dead Redemption: Undead Nightmare ou encore le jeu Call of Duty : World at War et Call of Duty: Black Ops ont réutilisé le thème du zombie, l'installant ainsi dans le paysage vidéo-ludique. Les jeux vidéo mettent en scène des zombies le plus souvent sous forme d'ennemis (Zombies ate my neighbors, Resident Evil) à combattre mais aussi de héros à diriger. On peut aussi citer Dead Rising dont la situation initiale (un groupe de survivants enfermés dans un centre commercial) est très probablement inspirée du film Zombie (Dawn of the Dead, 1978) de George A. Romero. "Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse" est un jeu vidéo ou l'on incarne un zombie dans une ville américaine retro-futuriste qui ressemble au futur qu'on imaginait dans les années 1950. Dans le jeu Half-Life, il est intéressant de noter que les zombies sont des êtres humains contrôlés par une espèce parasite appelée "Crabe de tête" de taille conséquente et facilement visible, et non pas par un organisme invisible comme il est question dans la majorité des jeux vidéos. Récemment, une application gratuite et très populaire a été ajoutée sur Facebook, qui permet aux utilisateurs d'apparaître sous forme de Zombi, de mordre d'autres personnes, et de se constituer une armée de plus en plus puissante. L'objectif est de monter dans la pyramide sociale des Zombies...
On peut également noter l'arrivée récente (2008) du jeu web Hordes développé par Motion-Twin. Ce jeu vous propose d'incarner un citoyen d'une ville luttant pour sa survie contre les assauts de zombis, aux côtés de 39 autres habitants (soit un total de 40 âmes en comptant le joueur). 2009 a vu apparaitre l'une des figures emblématiques du jeu vidéo estampillé zombies, la suite tant attendue de la célèbre franchise : Resident Evil 5. Valve Software a également contribué à l'infestation numérique de zombies grâce aux jeux Left 4 Dead et Left 4 Dead 2. S'inspirant des ces derniers ainsi que de Dead Rising, Dead Island place en 2011 le joueur sur une ile paradisiaque infestée de morts-vivants. La console de Nintendo, la Wii, n'est pas en reste non plus avec un titre de rail shooter étonnamment adulte pour le style habituel de jeux de cette machine : le très cinématographique The House of the Dead: Overkill. Certains jeux fantastiques donnent l'image des zombies médiévale; on peut notamment citer Heroes of might and magic volet de jeux dans un univers fantastique. Malgré cette apparence souvent très prédatrice et maléfique des Zombies,certains jeux tirent leur épingle du jeu en mettant en scène des zombies complètement stupides et burlesques (Plants vs. Zombies) et même certains jeux proposent carrément de "cultiver" ses zombies comme le jeu sur téléphone et tablettes d'apple "Zombie Farm".

Bande dessinée

Robert Kirkman, un américain fan de Romero, a lancé en 2003 une série de comics intitulé The Walking Dead, illustrée par Tony Moore et publiée par Image Comics. La série narre les péripéties d'un groupe de personnes essayant de survivre dans un monde peuplé de zombies. Les comics ont été adaptés en série télé sur la chaine câblée américaine AMC en octobre 2010. La série est supervisée par Frank Darabont qui en réalise le pilote. En 2003 également, Jerry Frissen et Guy Davis ont lancé Les zombies qui ont mangé le monde, qui se différencie par son ton de comédie burlesque. Dans leur univers, les zombis ne sont pas méchants mais les vivants doivent cohabiter avec eux. On peut aussi citer la série américaine Remains de Steve Niles et Kieron Dwyer, sorti en France en 2005 dont le premier tome a un titre évocateur : Roulette, zombies et canon scié. Zombie Higwhay, de Jason Pell et Roberto Viacava est aussi sortie en France chez Wetta.

Pierre-Yves Gabrion publie aussi chez Casterman la série Scott Zombi. Le collectif français Undead publie aussi un blog BD collectif regroupant des planches sur les zombis, le ZombiBlog.

Un autre titre à découvrir, Cryozone, place de façon très originale la thématique d'une poignée de survivants qui luttent contre une horde de morts-vivants, tous coincés dans la froide carlingue d'un vaisseau spacial, perdu aux confins de l'univers. Le manga Highschool of the Dead centre également son histoire sur une invasion de zombies à laquelle doivent survivrent un groupe de lycéens. Depuis 2010, Olivier Peru scénarise une série Zombies avec Sophian Cholet au dessin, aux éditions Soleil.

On remarquera aussi les Marvel Zombies, des aventures siégeant dans le monde de Marvel, où l'une des réalités alternatives (comprenant tous les héros de Marvel) est assaillies par des zombies, le mal se répandant aux personnages dotés de super pouvoirs, ces derniers deviennent des super-zombies qui finissent par décimer le monde avant de s'en prendre à la Terre 616.

Certains mangas se mettent à traiter le sujet des zombies, notamment Highschool of the Dead de Daisuke Satô où des lycéens font face à une épidémie de zombies et tentent de survivre tant bien que mal dans ces hordes. Les zombies présents dans ce manga sont dotés d'une force surhumaine malgré une vitesse lente et une intelligence plus que limitée.

Une autre BD mélange le monde des zombis à celui du Rockabilly dans un style humouristique "Rockabilly Zombie Superstar" : dans le sud des USA, zombis et humains cohabitent... jusqu'à ce que Billy Rockerson, fan d'Elvis, se fasse mordre... Devenir un zombi et s'en prendre aux vivants? Jamais, plutôt régler quelques comptes avec de vieilles connaissances en s'arrêtant au passage pour faire une jam avec quelques musiciens. Ce mélange entre zombi et Rockabilly est devenue commun avec l'arrivée du psychobilly (Rockabilly plus trash, punk, et mêlant "l'horror" au son des fifties).

Littérature

La créature de Frankenstein est probablement le mort-vivant le plus connu de la littérature, et dont l'origine se rapproche le plus du zombi vaudou. Cependant, il demeure trop intelligent et autonome pour remplir les critères du zombi, sans compter que son corps n'est pas constitué d'un seul cadavre précis.

En 1922, l'écrivain américain H. P. Lovecraft, dans sa nouvelle Herbert West, réanimateur, décrit des corps morts mus par des procédés scientifiques qui deviennent des créatures violentes, taciturnes et incontrôlables. Ces caractéristiques ne sont pas sans évoquer les zombis de Romero qui apparaitront quelques décennies plus tard. L'auteur avouera dans ses lettres avoir souhaité faire de ce récit une parodie du Frankenstein de Mary Shelley et décrit des scènes violentes et macabres à dessein.

Une des premières allusions de zombies dans la littérature était dans la nouvelle All You Zombies (1959) de Robert A. Heinlein. La nouvelle parle du voyage dans le temps plutôt que d'horreur avec des zombies.

L'auteur J. K. Rowling a utilisé le concept des zombis dans le livre Harry Potter et le Prince de sang-mêlé et leur a donné le nom d'inferi, ceux-ci sont décrit à la page 73 du roman comme étant des cadavres contrôlés par un mage noir.

L'auteur Max Brooks est connu comme le maitre de littérature contemporaine de zombie. Il a écrit deux livres sur les zombies. Son premier livre, The Zombie Survival Guide: Complete Protection from the Living Dead est un guide de comment survivre à un épidémie de zombies[14]. Son deuxième livre, World War Z, est une histoire fictive de pandémie de zombies[15].

Il a été publié récemment le livre "Un blog trop mortel",où des sortes de zombies nommés "Infectés" assaillent les survivants d'une ville.

L'auteur S. D. Perry (en) a réadapté en livre les différents jeux vidéo Resident Evil.

Jeux de société

Les jeux de société ne sont pas en reste de zombies. Récemment en France, les éditions Asmodée (zombies) et Nekocorp (Les morts aux trousses) proposent des jeux de plateau, très appréciés par la communauté ludique sur Tric Trac, où les joueurs se retrouvent encerclés par des zombies.

Sur le plan international, l'éditeur américain, Twilight Creations Inc. propose toute une suite de jeux de plateau où il faut s'échapper d'une ville envahie de zombies (Zombies!!!).

On trouve également des Zombis dans la plupart des jeux de cartes de Fantasy.

Jeux de rôles

Les maraudeurs sont des mort-vivants avides d'or et de reliques sacrées.

Les zombies et autres mort-vivants sont énormément utilisés dans le domaine du jeu de rôle, faisant office d'ennemis puissants et peu communs. Des jeux tel que Dungeons & Dragons ainsi que Warhammer Fantasy Roleplay voient les zombies comme des êtres sans âmes, contrôlés par des nécromanciens. Il y a beaucoup de variantes, tel des zombies frénétiques, goules et autres morts vivants dotés d'une intelligence propre avec des buts précis.

Il existe également des jeux de rôles basés uniquement sur les zombies, comme Zombies, Zombi, Z Corps, Enter the Zombie, Imputrescibles ou Blood and Brains, All flesh must be eaten.

Dézombifier

« Dézombifier » signifie sortir quelque chose de l'état de zombi. En Haïti, la croyance veut que le zombi ne soit jamais alimenté en sel par son maître sorcier, de peur que celui-ci ne voie son esclave instantanément « dézombifié ». En ce qui concerne les jeux, le terme « dézombifier » et tous ses paradigmes (dézombification, dézombifiant, dezombificuration, etc.) est purement et simplement inventé pour dire que les joueurs vont détruire des zombies au même titre qu'on dératise un endroit infesté de rongeurs. Le terme dézombifier introduit une connotation de destruction de masse à grand renfort d'armes et d'objets et où la finesse n'est pas de mise. Dans le cas de la zombification d'origine virale, il est parfois possible de dézombifier une personne, comme dans Resident Evil 4, où Léon Kennedy et Ashley Graham sont infectés par le Plagas et cherchent à s'en débarrasser tout le long du jeu (ce qui semble indiquer qu'il y a une période d'incubation puisqu'il ne deviennent pas des zombies). Resident Evil 4 et 5 ne présentent pas des zombies, mais des Majinis ou Ganados. Ceux-ci ne dévorent pas les êtres humains et ne mangent pas de chair humaine.

Sens dérivés

Le terme Zombi peut désigner :

  • l'état d'un ordinateur contrôlé à distance par une personne autre que le possesseur de la machine, dans le but de nuire ; on parle alors de machine zombie ;
  • en informatique, un processus zombie est un processus qui s'est achevé, mais qui reste visible dans la table des processus. On utilise alors plutôt l'orthographe anglaise (zombie).

Notes et références

  1. Théorie reprise par The House of the Dead, Resident Evil etc...
  2. Lucien, Philopseudès, p. 32-33, in Lucien, Histoires vraies et autres œuvres, Paris, le Livre de poche, 2003.
  3. Contes et légendes de la France, Paris, Omnibus, 1997, p. 18-21.
  4. Jean Delumeau, Le Péché et la peur, Paris, Fayard, 1983, p. 84-85. Delumeau fait dériver le thème iconographie de la danse macabre d'une croyance populaire du Moyen Âge, qui affirmait que les revenants se rassemblaient parfois la nuit pour danser.
  5. Jean Delumeau, Le Péché et la peur, Paris, Fayard, 1983, p. 124-125.
  6. Marcel Brion, Dürer, Paris, éditions Aimery Somogy, 1960, p. 127.
  7. Jean Delumeau, Le Péché et la peur, Paris, Fayard, 1983, p. 82.
  8. Jean Delumeau, Le Péché et la peur, Paris, Fayard, 1983, p. 116 et 124.
  9. Dans Le Péché et la peur, Jean Delumeau emploie uniquement ce terme pour désigner les cadavres animés mis en scène par les artistes du Moyen Âge et de la Renaissance.
  10. Pierre Pluchon, Vaudou, sorciers, empoisonneurs : de Saint-Domingue à Haïti [lire en ligne], pp. 79-80, éd. Karthala, 1987, 320 p. (ISBN 2865371859)
  11. Gasner Joint, Libération du vaudou dans la dynamique d'inculturation en Haïti [lire en ligne], éd. Pontificia Università Gregoriana, 1999, 450 p. (ISBN 8876528245)
  12. J. Pradel, J.Y. Casgha, Haïti. La république des morts vivants, 1989.
  13. Entretien avec George A. Romero, 28 juillet 2005
  14. The Zombie Survival Guide: Complete Protection from the Living Dead
  15. World War Z

Voir aussi

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