Eugénie Duisit

Eugénie Marie Louise Duisit-Maucurier est une ambulancière française née le 27 mai 1909 à Paris et qui se distingua par ses actions pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Le Rayon sportif féminin

Eugénie Marie Louise Duisit née le 27 mai 1909 à Paris^[1] est venue à la pratique sportive dans un des patronages paroissiaux de jeunes filles parisiens, les Marines sportives du centre de Paris. De là, elle s'engage avant la guerre de 1940/45 dans les structures du Rayon sportif féminin où elle cotoye Marie-Thérèse Eyquem^[2]. et établit avec elle des liens durables d'amitié et d'estime. L'Armistice la trouve en mission à Lyon où le 13 décembre 1940, en pleine Seconde Guerre mondiale, elle prend la direction du secrétariat du Rayon sportif féminin pour la zone non occupée. Elle assure bientôt également le rôle de déléguée générale de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France en zone libre auprès du mouvement sportif catholique algérien, qu'elle visite dans le cadre d'une mission le 30 octobre 1942^[1].

La campagne de France

Eugénie Duisit se fait ensuite engager comme ambulancière militaire. Elle participe à la campagne de Tunisie, au débarquement en Italie et joue un rôle important pendant la bataille du mont Cassin^[3], durant laquelle elle est blessée en service commandé. Néanmoins, elle prolonge son service jusqu'en Alsace, avant d'entrer dans l'Allemagne vaincue^[1]. Membre de l'association Rhin et Danube dès le 8 avril 1946, elle lui reste fidèle jusqu'à son décès^[1] et ses obsèques ont lieu en présence des drapeaux de la 1re armée française.

FGSPF, FSF, FSCF

Dès sa démobilisation, elle reprend ses fonction à la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France qui devient successivement Fédération Sportive de France puis Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) où elle assume le secrétariat gymnique jusqu'à sa retraite. Elle épouse Gabriel Maucurier, ex-international de gymnastique et inspecteur d'éducation physique de la ville de Paris, qui assure alors la direction technique de la gymnastique à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF). Elle contribue également, toujours aux côtés de Marie-Thérèse Eyquem, à la promotion de l'Amicale des sportives françaises.

Notoriété

Aspirante du bataillon médical de la 3^e division d'infanterie algérienne, elle reçoit la croix de guerre 1939-1945 le 28 février 1944^[4]. Quatre ans plus tard, le 6 mars 1948, elle reçoit également la médaille militaire des mains du général Augustin Guillaume^[1].

Références

Bibliographie

• Youssef Fatès, « Algérie coloniale : les patronages et le sport », dans Sport et loisirs dans les colonies, Le Publieur, octobre 2004 (ISBN 978-2350610009), p. 203-218 .
• Robert Hervet (préf. François Hébrard), La FSF de 1898 à 1948, Paris, 1948, 173 p. (OCLC 66302325) 

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