- Palais du Tau (Angers)
-
Pour les articles homonymes, voir Palais du Tau.
Palais du Tau
Présentation Nom local Ancien évêché Date de construction XIIe siècle Propriétaire propriété de l'état Protection Classé MH (1907) Géographie Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Localité Angers Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
modifier Le Palais du Tau est l'ancien évêché d'Angers, actuellement maison diocésaine des œuvres.
Sommaire
Situation
Le palais épiscopalien d'Angers est adjacent à cathédrale Saint-Maurice, dans le centre-ville d'Angers. Il s'appuie sur un ancien mur d'enceinte datant du IIIe siècle à l'emplacement de la porte angevine. Les soubassements et une des tours du palais réutilisent une partie du mur.
L'édifice est constitué d'une alternance de brique et de pierre et de moellon de schiste avec des parement en tuffeau. Il est disposés en forme de T d'où le nom de Palais du Tau. Les deux corps principaux comportent deux vaisseaux superposés et un étages sous combles accessibles par un escalier à vis. Les vaisseaux sont occupés par une salle basse du commun, des écuries, une salle synodale, les vestiges d'un escalier à vis, un pan de mur de la chapelle des évêques, un cachot et une cuisine circulaire.
Historique
La présence du palais épiscopal est attesté au nord de la cathédrale depuis le milieu du IXe siècle. Le palais dans son état actuel date du début du XIIe siècle, bâti sur des bases plus anciennes. En 1438, l'évêque Hardouin de Bueil modifie les toitures et aménage une vaste salle qui sert actuellement de bibliothèque. L'escalier principale donnant sur la cour d'honneur est construit en 1506 de part la volonté de l'évêque François de Rohan ; il reste inachevé à la hauteur de la salle synodale jusqu'en 1864. Au XVIIe siècle le palais subit des modifications importantes. Avec l'évêque Claude de Rueil, les trois arcades de liaisons entre les deux vaisseaux de la salle synodale sont murées et des appartements sont aménagés dans le vaisseau nord. La cuisine circulaire du XIIe siècle est reconfigurée. Avec l'évêque Michel Lepeletier, les décors de la façade nord et la salle synodale sont dénaturés ; il fait reconstruire une ancienne secrétairerie pour son usage personnel. En 1751, la cuisine circulaire est restaurée.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle l'ensemble de l'édifice est restauré. L'architecte diocésain Charles Joly-Leterme s'occupe du remaniement. Une seconde cour d'entrée rue de l'Oisellerie est formé avec la construction d'une nouvelle aile entre 1861 et 1864. Les appartements du vaisseau nord sont supprimés afin d’agrandir le corps principale.
Il présente un ensemble architectural complet, montrant bien les différents remaniements, tout en conservant une grande unité architecturale. Son dessin en tau reste un élément atypique en France[1]. L'édifice conserve son affectation à la Révolution, et devient musée des tapisseries et d'art religieux en 1910, puis maison diocésaine des œuvres en 1954[1].
Inscriptions
Plusieurs inscriptions sont présentes sur le palais. Elles dates principalement du XIIIe siècle et du XIVe siècle[2].
Deux inscriptions sont particulièrement bien conservées :
- CLERICUS ET MILES PERGANT, AD CETERA VILES/NUM LOCUS HOS PRIMUS CECET, ILLOS VILIS ET IMUS (Ici, les clercs et les chevaliers, ailleurs les gens de moindre condition/A ceux-là convient la salle d´honneur, à ceux-ci, la modeste pièce d´en bas)
- SPONTE FAVOS AEGRE SPICULA (Je donne volontiers mon miel et ne sors mon dard que contraint)
Protection
Le palais fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 23 octobre 1907[3].
Notes et références
- Notice no IA49000939, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Farcy, Pinier, Le palais épicopal, p. 259, 265-266
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00108880 » sur www.culture.gouv.fr.
Annexes
Articles connexes
Catégories :- Monument historique classé en 1907
- Monument historique d'Angers
Wikimedia Foundation. 2010.