- Monument aux morts de la guerre de 1870 en France
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Les monuments aux morts de la guerre de 1870 sont peu nombreux en France en comparaison à ceux commémorant les morts de la première guerre mondiale. Ils constituent les premiers exemples de monuments rendant hommage aux Morts pour la Patrie citant à égalité les hommes de troupe et les officiers. Les premiers sont élevés à partir des années 1880. Ils sont intéressants car tous différents, réalisés souvent par des artistes affirmés, à l'âge d'or de la sculpture de la fin XIXe siècle, contrairement aux monuments de la guerre de 1914-18 produits en série à une époque postérieure.
Après le traité de Francfort clôturant la guerre franco-prussienne de 1870, les deux gouvernement se sont engagés à entretenir les tombes des soldats sur leur territoire respectif. Les soldats ne portant pas encore de plaque d'identification, ils étaient, le plus souvent, ensevelis anonymement. C'est à partir de la loi de 1890 confiant l'initiative aux communes de l'érection des monuments commémoratifs que l'on voit se multiplier les monuments aux morts de 1870, soit sur les emplacements de batailles, soit sur les places publiques dans les grandes villes.
Le premier monument construit est le Monument national commémoratif de la guerre de 1870, appelé aussi Monument national de Bogino, situé à Mars-la-Tour près de la nouvelle frontière Est après l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Il est inauguré en 1875, ses sculptures sont dues à Frédéric Louis Désiré Bogino[1].
Des monuments seront ensuite transformés ou remplacés après la première guerre mondiale. D'autres verront leurs statues de bronze refondues durant l'occupation.Sommaire
Monuments situés dans la zone annexée Alsace-Lorraine (1871-1918)
- Noisseville (Moselle), monument du Souvenir Français, inauguré en 1908 et décoré par le sculpteur Emmanuel Hannaux[2]. Pour son centenaire un timbre a été émis en 2008.
- Wœrth .
Monuments existants en France
- Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine, groupe en bronze par Auguste Maillard (1899).
- Aurillac (Cantal), monument à la mémoire des enfants du Cantal morts pour la défense de la Patrie lors de la guerre face aux Prussiens, inauguré en 1906, statue par Jean-Baptiste Champeil[3].
- Bar-le-Duc (Meuse), « Aux enfants de la Meuse morts pour la patrie ». Érigé par souscription publique en 1900, il occupait le centre de la place de la gare et fut démonté pour laisser place au monument Poincaré en 1950. Il n'est remonté qu'en 1958 rue Bradfer. Il a perdu le groupe symbolique en fonte, œuvre du sculpteur Paul Roussel qui est enlevé par les Allemands et fondu lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est à noter qu'un autre monument à Bar-le-Duc est consacré aux soldats allemands de 1870. Un carré du cimetière est consacré aux morts allemands de ceconflit.
- Châlons-sur-Marne, monument élevé aux fusillés par les allemands et aussi une colonne aux morts, il y a de plus deux monuments en hommage aus morts allemands.
- Changé (Sarthe), monument élevé en 1910 sur les lieux de la bataille du Tertre, déplacé et dénaturé en 2010[4].
- Coulmiers (Loiret), monument aux morts de la bataille du 9 novembre 1870[5], érigé en 1876.
- Dieppe, par Eugène Benet érigé en 1908.
- Figeac (Lot), monument aux morts du canton, inauguré en 1907, sculpteur Auguste Seysses[6].
- Fontenoy-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle, monument aux morts de 1870, servant aussi aux conflits suivants, sculpteur Ernest Bussière[7].
- Fontenay-sous-Bois (Val de Marne), monument érigé en 1913, sculpture en pierre de Charles Breton[8].
- Gommegnies (Nord), petit monument dans le cimetière du village.
- Harnes (Pas-de-Calais), monument inauguré en 1902, sculpteur Maurice Rogerol. Le monument servira par la suite aux morts des conflits suivants[9].
- Hénencourt (Somme, érigé en 1897 sur l'initiative du marquis de Lameth, les plaques de bronze portant les noms des soldats ont disparu durant la Seconde Guerre mondiale[10].
- Limoges (Haute-Vienne), « À la mémoire des enfants de la Haute-Vienne morts pour la défense de la patrie en 1870-1871 », inauguré en 1899, groupe en bronze du sculpteur Adolphe Martial Thabard[11].
- Lugny.
- Montauban (Tarn-et-Garonne), Monument aux Combattants et Défenseurs du Tarn-et-Garonne de 1870-71, orné d'un groupe en bronze d'Antoine Bourdelle, commande de 1894, inauguré en 1902.
- Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), monument inauguré en 1900, socle avec la statue d'un soldat. Le monument sera modifié en 1923 pour servir aussi aux morts de 14-18[12].
- Querrieu, deux ossuaires, l'un français, l'autre allemand.
- Reims au cimetière du nord.
- Rive-de-Gier, monument qui sera affecté aussi aux morts à l'outremer[13].
- Ronchamp (Haute-Saône), érigé en 1904, puis déplacé deux fois dans la commune, il est aujourd'hui réuni avec les autres monuments (14-18 et 39-45) dans un Jardin du Souvenir[14].
- Saint-Étienne, monument inauguré en 1898, groupe en fonte de fer dorée de André-César Vermare, fonderie Thiébaut.
- Saint-Germain-Laval, petit monument dans le cimetière communal[15].
- Saran (Loiret, monument aux défenseurs d'Orléans ou monument des Aydes, érigé en 1899, groupe en bronze du sculpteur Charles Desvergnes[16].
- Soissons.
- Taninges (Haute-Savoie), monument aux morts du canton de Taninges, À la mémoire des enfant du canton.
- Toul, érigé en 1875 et sculpture de Jules Adeline.
- Troyes (Aube), monument inauguré en 1890, dédié aux morts de l'Aube. Le socle est ceinturé d'un haut-relief en bronze par Désiré Briden (1850-1936), le groupe en marbre au sommet est sculpté par Alfred Boucher[17].
- Vernon (Eure), monument aux Mobiles de l'Ardèche[18], sculpteur J Decorchemont.
- Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), exécute par le sculpteur vicquois Edmond Desca, et inauguré en 1894, La Revanche représente un guerrier farouche armé d'un gourdin.
Monuments disparus
- Mauriac (Cantal), construit en 1877 en lave de Volvic et inauguré sur une initiative privée, il a été démonté vers 1965 et ses pierres réutilisées[19].
- Roanne (Loire), monument inauguré en 1893, bronze de Eucher Girardin.
- Wassy (Haute-Marne), monument détruit.
- Brest, (Finistère), monument détruit lors de la guerre 39-45
Articles connexes
Notes et références
- Notice complète sur le monument sur le site France Gen Web.org.
- Notice sur le monument sur le site France Gen Web.org.
- Notice sur le monument sur le site Généalogie.Cantal passion.com.
- Notice sur le site Changé 1870.hautefort.com
- Notice sur le monument sur le site Loire 1870.fr
- Notice sur le monumentsur le site Quercy.net.
- Notice du monument sur le site E-Monumen.net.
- Sur le site Fontenay-sous-Bois.fr.
- Notice sur le monument sur le site Mémoires de pierre.fr.
- Notice sur le monument
- Notice du monument sur le site E-Monumen.net.
- Notice sur le monument sur le site Histoire-Géographie.ac.Dijon.fr.
- Notice succincte sur le site Mémorial Gen web.org.
- Notice complète sur l'histoire du monument sur le site Abamm.com.
- Notice succincte sur le site Mémorial Gen web.org.
- Notice du monument sur le site E-Monumen.net.
- Notice sur le monument sur le site Petit Patrimoine.com.
- Vernon, l'Ardèche et la guerre de 1870 document sur le site Vernon-visite.org
- Documents sur le monument sur le site Généalogie Cantal passion.com.
Liens externes
- Monuments de la guerre de 1870-1871
- Répertoire photographique de nombreux monuments sur le site Vétérans.free.fr.
- Aperçu des lieux de mémoire sur la campagne de l'armée de la Loire en 1870 sur le site "www.Loire1870.fr"
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