- Martin Gouges
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Martin Gouges Biographie Naissance vers 1370
à Bourges
Royaume de FranceOrdination
sacerdotale10 mars 1408 Décès le 25 novembre 1444
Beauregard-l'Évêque
Royaume de FranceÉvêque de l'Église catholique Consécration
épiscopale12 mai 1408 Évêque de Luçon
(non confirmé par le pape)Du 14 décembre 1407 au 10 mars 1408 Étienne Loypeau Germain Paillard Évêque de Chartres Du 10 mars 1408 au 13 mai 1415 Jean de Montaigu Philippe de Boisgiloud Évêque de Clermont Du 13 mai 1415 au 1444 Henri de la Tour Jacques de Comborn Autres fonctions Fonction laïque 1402 Lieutenant général des finances
1408 Conseiller général à la Cour des aides
1415 Chancelier et conseiller du duc de Berry
1421-1428 Chancelier de Francemodifier Martin Gouges[1], dit Martin de Charpaigne, né vers 1370[2] à Bourges, et mort le 25 novembre 1444[3] à Beauregard-l'Évêque, est un prélat proche de Jean de Berry, et Chancelier de France sous Charles VII.
Sommaire
Biographie
Martin Gouges est chanoine de Bourges[3]. Le 23 août 1402[4], il remplace son frère Jean, décédé, comme lieutenant général des finances auprès du duc de Berry Jean, comte de Poitou, et alors archidiacre[5] de la cathédrale de Bourges, le duc, dépensier, le récompense pour sa bonne gestion en le recommandant à Benoît XIII, et dans l'attente de sa nomination du 10 mars 1408[6], évêque de Chartres, il est à l'évêché de Luçon[7] le 14 décembre 1407[8]. Consacré évêque le 12 mai 1408, il prend posséssion de son église le 5 août[5], et a pour secrétaire Odart Morchesne (qui deviendra notaire et secrétaire du roi, sous la chancellerie de Martin Gouges)[9].
En avril 1408, il est conseiller général des Aydes, et favorable à la réconciliation entre Armagnacs et Bourguignons après l'assassinat du duc d'Orléans, assiste à l'entrevue du duc de bourgogne, dans sa cathédrale le 9 mars 1409. Mais le 7 octobre, se rendant à la messe de l'abbaye Saint-Victor en compagnie de Jean de Montagu, celui-ci est arrêté par Pierre des Essarts[3], prévôt de Paris, sur ordre du duc de Bourgogne Jean sans Peur, et en pleine rue, ils sont tous deux chargés de fers, et emprisonnés au Petit-Châtelet[5]. Montagu, après un rapide procès est exécuté le 17, et Martin Gouges s'en sort contre de l'argent.
En 1414, après le traité de paix d'Arras, il est appelé à jurer solennellement.
Jean, le duc de Berry, trouvant Martin Gouges à Chartres trop prés des Bourguignons et trop loin de lui pour le servir, le fait transférer par Jean XXIII à l'évêché de Clermont le 13 mai 1415[10], suite au décès d'Henri de la Tour le 7 mai. Il devient chancelier et conseiller du duc de Berry et d'Auvergne, et est envoyer la même année vers le duc de Bretagne, Jean le Sage, comme orateur du roi Charles VI. Ses bulles sont confirmées par le pape Martin V, véritable successeur de Saint-Pierre, après le concile de Constance[11].
Favorisant le parti d'Orléans, surnommés les Armagnacs, contre celui de Bourgogne, ses biens et son hôtel de Clermont (à Paris) sont confisqués le 12 janvier 1418, et surpris en tentant de quitter Paris sous un déguisement, est amené, prisonnier, à Sully au seigneur Georges de La Trémoille. Il est libéré, sous l'insistance en sa faveur de ses amis et du dauphin Charles qui arrivait en ville.
Conseillers du dauphin Charles en 1418, il le nomme président clerc de la Chambre des comptes de Bourges, successeur de Gérard de Montaigu, jusqu'au 30 mars 1421[12].
Il devient alors, par lettres du 3 février 1421, Chancelier de France et du Dauphiné, pendant la Régence du dauphin, puis du roi, Charles VII. Il est déchargé le 6 avril 1424, et rétablit le 6 août jusqu'au 8 novembre 1428[13].
De fin novembre 1422 à janvier 1423, il est à Bourg-en-Bresse en pleine négociation de trêve avec le chancelier de Philippe le Bon, Nicolas Rolin, représentant des Bourguignons, qui exige réparation pour le meurtre de Jean sans Peur, sous l'entremise du duc de Savoie Amédée VIII[14].
Le 4 juillet 1423, le dauphin Louis, futur Louis XI, est baptisé le lendemain de sa naissance dans la cathédrale de Bourges par Guillaume de Champeaux, évêque de Laon, et Martin Gouges devient l'un des deux parrains, avec Jean, duc d'Alençon, la marraine étant Catherine de l'Ile-Bouchard, comtesse de Tonnerre[15].
Il est présent lorsque le roi Charles VII fait don du comté d'Évreux à Jean Stuard, connétable d'Écosse, sire d'Aubigny, le 15 mars 1424 à la Chambre des comptes de Bourges[16]..
Décès
Le 8 octobre 1444, Martin Gouges, gravement malade, fait son testament au Château de Beauregard[17] à Beauregard-l'Évêque, qui est ratifié le 16 novembre par Jean de Langeac, sénéchal d'Auvergne et Jacques de Montmorin, bailli de Saint-Pierre, exécuteurs testamentaires. Par cet acte, ledit évêque lègue à Pierre de Montmorin son neveu, fils de Jacques et de feue Jeanne de Charpaigne sa nièce, le château et les terres de Saint-Herem (Saint-Hérent, Puy-de-Dôme) et autres lieux[1].
Il meurt le 25 novembre dans la maison des évêques de Clermont, et selon ses souhaits, est enterré au pied du chœur de l'église cathédrale de clermont, sous le jubé, entre les deux autels, de la Vierge, et de Saint-Jean, sous une tombe d'airain, avec l'écusson de ses armes taillé dans la pierre suivi de son épitaphe[3].
Tous les ans était fêté un anniversaire à son intention, le jour de la Sainte-Marie Égyptienne, dans l'église de Saint-Ursin de Bourges[18].
Famille
D'une vieille famille berruyère, Martin Gouges de Charpaigne, du nom d'un fief[19] dans le comté de la Marche qu'il a acquis par la suite, a un frère Jean Gouges (†1402), seigneur de Chas, trésorier du duc de Berry, qui a trois enfants : Martin Gouges, conseiller clec au parlement, maitre des requêtes en 1440, Guillaume Gouges, évêque de Poitiers en 1441, et Jeanne Gouges.
En 1421, Jeanne Gouges apporte, lors de son mariage avec Jacques de Montmorin : les terres de Chas, Espirat et Pérignat-ès-Allier[20]. (Voir aussi, Barlieu). François de Montmorin-Saint-Hérem est un descendant.
Généalogie
Article détaillé : Famille Gouges.Dons
En 1430, il fait construire le jubé[21], et la clôture du chœur en pierre (supprimée en 1781[22]), de la cathédrale de Clermont.
Il fait également réaliser le jubé de l'église Saint-Cerneuf de Billom[23].
Entre 1431 et 1435, il finance le Château de Domeyrat[24] qui est édifié, sur son instigation, par la famille de Langeac.
Notes et références
- Ratification du testament de Martin Gouges de Charpaigne sur parchemin (11 J 17, pièce n°9). Fonds d'Asnières-la-Châtaigneraie (1249-1902), archives départementales de la Vendée
- Une autre France : la seigneurie rurale en Basse-Auvergne, du XIVe siècle au XVIe siècle, volume 1, Pierre Charbonnier, 1980, (p. 588)
- Mémoires Par la Société des Antiquaires du Centre : les hommes d'état du Berry, depuis le duc Jean jusqu'à Henri IV, p. 267. (Épitaphe p. 289)
- Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, 1968. (p. 90)
- Histoire du diocèse et de la ville de Chartres Par Jean-Baptiste Souchet. Vol. 3, 1865, (p. 290), (Petit-Châtelet p. 302)
- La France et le grand schisme d'Occident : efforts de La France pour obtenir l'abdication des deux pontifes rivaux Par Noël Valois, 1901. (p. 599-600)
- Opération Charles VI CNRS, Laboratoire de Médiévistique occidentale de Paris (LAMOP), (n° 577)
- Gallia regia : ou, État des officiers royaux des bailliages et des sénéchaussées de 1328 à 1515 Par Gustave Dupont-Ferrier, 1947, vol. 3 (p. 483)
- Odart Morchesne et son travail Site de École des chartes à Paris
- (en) Bishop Martin Gouge de Charpaignes Metropolitan Archdiocese of Clermont
- Bibliothèque sacrée Par Charles-Louis Richard. Vol. 27, 1827. (p. 242)
- La Revue du Bas-Poitou et des provinces de l'ouest 1892 (p. 310)
- Les chanceliers de France sous Charles VII
- Le pastoralet Par Joël Blanchard. Publication de l'Université de Rouen. (p. 27)
- Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris 1866, 13e publication, (Note 1, p. 368)
- Bulletin historique et monumental de l'Anjou Par Aimé de Soland, publié avec le Conseil général d'Angers, 1862. (p. 359)
- 1797, appartenait aux évêques de Clermont (source) Démoli en
- Histoire de Berry Par Gaspard Thaumas de la Thaumassière, 1689, (p. 82)
- Memoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand 1904 (p.59)
- Généalogie Association des amis du château de Montmorin
- 1793, du jubé il ne reste que les sculptures de la Vierge et Saint-Jean, aujourd'hui à l'entrée du chœur, et dans les niches portail nord (source) ; il subsiste des éléments récupérés et intégrés à la construction d'une maison, rue Fontgièvre à Bourges (source). Détruit en
- La sculpture flamboyante en Auvergne, Bourbonnais, Forez Par Jacques Baudoin. (p. 39)
- Histoire de l'Église d'Auvergne de 1100 à 1560 Par le comte de Resie. Vol. 3, 1833. (p. 344)
- Le château de Domeyrat en Haute-Loire
Liens internes
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