- Michel-François d'Ailly
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Michel-François d'Ailly Mandats Député aux États généraux de 1789 Député à l'Assemblée constituante de 1789 Sénateur au Sénat conservateur Biographie Nom de naissance Dailly Date de naissance 26 décembre 1724 Lieu de naissance Rocquencourt Date de décès 20 août 1800 Lieu de décès Pannes Nationalité français modifier Michel-François d'Ailly ou Marc-François d'Ailly ou Dailly[1],[2] est un homme politique français né à Rocquencourt (dans l'ancienne province d'Île-de-France et dans l’actuel département des Yvelines) le 26 décembre 1724 et mort le 20 août 1800 à Pannes dans le Loiret[3].
D'Ailly exerça des mandats de député du Tiers état aux États généraux de 1789, à l'Assemblée constituante de 1789 (juin 1789-septembre 1791) et de sénateur durant le Consulat.
Sommaire
Biographie
Michel-François d'Ailly naît à Rocquencourt le 26 décembre 1724[1],[4]. Il entre très jeune dans l'administration des finances et publie plusieurs mémoires sur des questions de finances, d'économie politique et d'agriculture, travaux qui lui valent l'amitié de Turgot, de Franklin, de d'Ormesson, de Malesherbes et de Necker. Il rédige conjointement avec eux plusieurs Mémoires sur les finances, l'agriculture et l'économie politique[5].
Il devient successivement secrétaire du garde des sceaux en 1765, premier commis des finances en 1772, directeur général des vingtièmes en 1774, directeur du département des impositions de 1777 à 1782, procureur syndic de l'Assemblée provinciale de l'Île-de-France en 1787, conseiller d'État en 1788[6].
Il est membre de la société d'agriculture de Rouen, et de la société nationale d'agriculture.
En 1789, à l'âge de 64 ans, il est sollicité pour se présenter comme député aux États généraux de 1789. Du 16 au 21 mars 1789 à Chaumont-en-Vexin se tient l'assemblée générale des trois ordres pour les bailliages de Chaumont-en-Vexin et de Magny-en-Vexin. Elle procède à l'élection de quatre députés. D'Ailly est l'un des deux députés du Tiers état élus[7].
Le 1er juin 1789 à Versailles, alors que les négociations traînent entre le Tiers état et les deux autres ordres, il est élu doyen à l'unanimité. Il démissionne deux jours plus tard.
Il fait de nombreuses interventions à l'Assemblée nationale, entre novembre 1789 et septembre 1791.
Après la séparation de la Constituante, il est candidat du groupe des modérés, dit club de la Sainte-Chapelle, aux fonctions d'administrateur du département de la Seine. Élu le 17 octobre 1791, il démissionne le 12 juillet 1792, et opère une prudente retraite.
Les consuls l'en tirent le 3 nivôse an VIII pour le nommer membre du Sénat conservateur : plus ancien des premiers membres, il siège en temps que président lors de la première séance le 4 nivôse an VIII.
Il meurt huit mois plus tard, le 20 août 1800 (2 fructidor an VIII), au cours d'un séjour à Pannes (Loiret), chez son parent et voisin Jean-Baptiste Petit des Roziers, dans sa propriété de Belebat.
Reconnaissance
La ville de Magny-en-Vexin a donné le nom de Dailly à un boulevard.
Notes et références
- Jacques Dupâquier, Ainsi commença la Révolution... Campagne électorale et cahiers de doléances de 1789 dans les bailliages de Chaumont-en-Vexin et Magny-en-Vexin, Pontoise, Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, 1989 (ISBN 2-907912-01-1), p. 479
- « c'était par coquetterie et goût de la particule que notre député se faisait appeler « d'Ailly » (tout comme son illustre contemporain Danton, qui signait encore « d'Anton » au début de la Révolution). » Dupâquier explique :
- Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, vol. 1, Paris, Bourloton, 1889, 622 p. [lire en ligne (page consultée le 5 octobre 2011)], p. 26
- Dupâquier évoque un acte de baptême du 29 septembre, ce qui introduit un doute sur le mois de naissance, septembre ou décembre.
- Alphonse de Beauchamp et Étienne Psaume, Biographie moderne, ou, Galerie historique, civile, militaire, politique, littéraire et judiciaire contenant les portraits politiques de Français de l'un et de l'autre sexe, morts ou vivants, qui se sont rendus plus ou moins célèbres, depuis le commencement de la Révolution jusqu'à nos jours, par leurs talents, leurs emplois, leurs malheurs, leur courage, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 1, Paris, Alexis Eymery ; Delaunay, 1816, 2e éd., 400 p. [lire en ligne (page consultée le 15 octobre 2011)], p. 325
- Helvétius, Correspondance générale d'Helvétius, édition critique préparée par Peter Allan, Alan Dainard, Thérèse Inguenaud, Jean Orsoni et David Smith, University of Toronto Press, 1981, page 143, note 4 (sur lettre 816). (ISBN 0802042856), 9780802042859.
- Les deux députés du Tiers état sont élus le 19 : le premier, Jean-Nicolas Bordeaux, est élu au 3e tour, par 32 voix sur 60 ; le deuxième , Michel-François Dailly (absent), est élu au 3e tour, par 42 voix. Puis Nicolas-Philippe Santerre est élu suppléant de Dailly, par 56 voix. Quelques jours plus tard, Michel-François Dailly, « conseiller d'État, demeurant à Paris rue Louis-le-Grand, paroisse Saint-Roch », donne procuration à son suppléant, pour prêter serment en son nom et accepter la dite députation.
Voir aussi
Catégories :- Député français du tiers état en 1789-1791
- Président du Sénat français
- Membre du Sénat conservateur
- Naissance dans la province d'Île-de-France
- Naissance en 1724
- Décès dans le Loiret
- Décès en 1800
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