- Ligne de Saint-Étienne à Andrézieux
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Ligne historique
Saint-Étienne - Andrézieux
Une gare intermédiaire de la ligne, en 1836.Pays France Villes desservies Saint-Étienne - Andrézieux Historique Mise en service 1827 - 1858 Caractéristiques techniques Longueur 18 km Écartement Voie large (1 435 mm) Électrification Non électrifiée Pente ou rampe maximale (moyenne) 8 ‰ Nombre de voies Anciennement à voie unique Signalisation BAPR-DV de St-Germain-des-F. à Veauche
BAL de Veauche à St-ÉtienneTrafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic TER, Intercités, Fret Schéma de la ligne Schéma de la ligne Légendevers Paris 354,443 Saint-Germain-des-Fossés vers Gannat 354,776 vers Vichy 361,012 Saint-Gérand-Le Puy-Magnet 371,662 Lapalisse-Saint-Prix 372,850 Viaduc de Lapalisse (Besbre) (136 m) 378,540 Arfeuilles-Le Breuil 379,120 Viaduc de Montciant (116 m) 381,930 Viaduc de la Feige (Jolan) (120 m) 385,709 Tunnel de Saint-Martin-d'Estréaux (1383 m) 388,523 Saint-Martin-Sail-les-Bains 391,247 Viaduc des Sapins (137 m) 397,492 La Pacaudière 407,739 Saint-Germain-Lespinasse 420,471 Roanne 422,321 Pont sur la Loire (214 m) 423,117 Le Coteau 423,164 vers Paray-le-Monial vers Lyon 430,543 Saint-Cyr-de-Favières 432,050 Tunnel de Saint-Cyr-de-Favières (644 m) 433,354 Tunnel de Malval (164 m) 434,902 Tunnel du Col-Babe (766 m) 430,543 Vendranges-Saint-Priest 438,580 Tunnel de Jourlin (395 m) 440,434 Tunnel du Saut (231 m) 441,747 Saint-Jodard 446,010 Tunnel de la Revoûte (396 m) 446,552 Viaduc de la Revoûte (106 m) 449,014 Pont sur l'A89 (106 m) 452,116 Balbigny 461,373 Feurs (À niveau) Montbrison / Lyon 472,583 Montrond-les-Bains 472,760 479,008 Pont sur la Coise (31 m) 482,206 Saint-Galmier-Veauche 486,479 Passage sous l'A72 487,297 Bouthéon vers Thiers et Clermont vers St-Just-St-Rambert 489,321 Saint-Just-sur-Loire 489,520 491,778 Passage sous l'A 72 492,706 La Fouillouse 494,240 Pont sur le Furan (14 m) 494,394 Passage sous l'A 72 496,758 Villars (Loire) 497,759 Tunnel de Villars (67 m) 499,220 Saint-Étienne-La Terrasse 499,998 Pont sur le Furens (13 m) 500,100 Ceinture de St-Étienne 501,800 vers Le Puy 502,145 Saint-Étienne-Châteaucreux vers Lyon modifier La ligne de Saint-Étienne à Andrézieux est la première concession de chemin de fer en France et en Europe continentale, accordée par ordonnance du roi Louis XVIII à Louis-Antoine Beaunier en 1823.
Longue de dix-huit kilomètres et ouverte le 30 juin 1827 pour assurer le transport du charbon des mines du Forez vers la Loire, elle marque le début de l'expansion du chemin de fer en France.
Sommaire
Histoire
La première concession de chemin de fer en France
À la fin du Premier Empire et au début de la Restauration, le bassin minier de la Loire est le plus important de France, Saint-Étienne une des plus grandes villes ; mais les communications existantes ne suffisent pas à satisfaire les besoins miniers et industriels[1].
Deux ingénieurs locaux, Louis de Gallois[2] et Louis-Antoine Beaunier[3], après un voyage d'étude en Angleterre, concluent à la nécessité du chemin de fer[1].
Le 5 mai 1821, Beaunier, associé à des financiers ayant des intérêts dans la région, demande la concession d'une voie ferrée de Saint-Étienne à Andrézieux longue de près de 23 kilomètres.
Par ordonnance royale du 25 février 1823, MM. de Lur-Saluces et consorts sont autorisés, sous le titre de Compagnie du chemin de fer, à établir une ligne de la Loire au Pont-de-l’Âne, sur la rivière de Furens, par le territoire houiller de Saint-Étienne.
Les transports sont limités aux marchandises, particulièrement aux houilles. La taxe kilométrique est de 0.0186 franc par hectolitre de houille ou par 50 kilogrammes de marchandises.
La concession est perpétuelle.
La première compagnie de chemin de fer
Article détaillé : Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne à la Loire.L’ordonnance du 21 juillet 1824 autorise la constitution et approuve les statuts d’une société anonyme dite Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne à la Loire pour l’exécution et l’exploitation de la ligne. La société est formée pour 99 ans, sauf renouvellement[4].
Le capital social est d’un million, représenté par 200 actions de 5000 francs auxquelles s’ajoutent huit actions gratuites données à l’auteur des projets, Louis-Antoine Beaunier, qui devient le directeur de l’entreprise[4].
Mise en service
La ligne est utilisée dès le 1er mai pour essai et ouverte le 30 juin 1827. L'ouverture dite officielle le 1er octobre 1828 n'a jamais eu lieu, ni d'ailleurs aucune inauguration. Cette date ne concerne que le premier exercice comptable complet.
La première ligne est uniquement destinée aux marchandises dans des wagons appelés chariots tractés par des chevaux. Au retour, ils transportent du gravier, du sable et de la chaux. Il faut noter toutefois un inconvénient majeur de ce projet, qui tient au fait que la Loire n'est navigable à Andrézieux qu'à la descente et seulement pendant quelques jours de l'année. En conséquence les bateaux qui assurent la liaison aval de la ligne de chemin de fer sont construits et mis à l'eau à Andrézieux, et lorsqu'ils descendent, ne remontent pas. Ils sont alors vendus à très bas prix, ce qui grève lourdement le prix du charbon transporté.
Les premiers voyageurs
Le 1er mars 1832, la ligne est ouverte aux voyageurs. Elle reste à traction animale à trois lieues à l'heure jusqu'en 1844, date à laquelle la compagnie achète deux locomotives à vapeur Schneider (La Loire et Le Furens) avec, jusqu'en 1845, une traction « mixte » vapeur pour les marchandises, animale pour les passagers.
Les voies
La ligne est à voie unique de Saint-Étienne-Pont-de-l'Âne à Andrézieux-Port.
La voie de cette première ligne française adopte un système où les rails en fonte ont 1,20 m de long et sont supportés à chaque extrémité par un coussinet en fonte, lui même fixé au dé en pierre par des clous à large tête enfoncés dans les chevilles en chêne.
Évolution de la ligne
La ligne d'Andrézieux au Coteau
Pour transporter le charbon stéphanois, la ligne d’Andrézieux au Coteau est construite au début des années 1830 par Mellet et Henry. Dans la plaine du Forez, elle contourne par l'est les villes de Veauche, Montrond-les-Bains, Feurs et Balbigny. À partir de là, une succession de quatre plans inclinés permet de franchir le seuil de Neulise. La ligne rejoint la vallée du Gand en dessous de Saint-Symphorien-de-Lay puis celle du Rhins où son tracé sera repris par la ligne Roanne – Lyon en 1869. À chaque plan incliné, le convoi montant attend un convoi descendant pour faire contrepoids. Ces attentes sont peu compatibles avec un transport de voyageurs qui se développe pourtant dès août 1832 en plaine et à partir du 15 mars 1833 sur tout le parcours.
La reconstruction des années 1850
En 1857, la ligne Andrézieux - le Coteau est restructurée afin de permettre une exploitation par des trains plus lourds et plus rapides. La traversée du seuil de Neulise est abandonnée : c’est la première voie ferrée déclassée en France. À partir de Balbigny, la voie suit le fleuve jusqu’au Coteau en empruntant 6 tunnels. Le pont sur la Loire entre le Coteau et Roanne est ouvert en 1858.
Notes et références
- Pierre Dauzet, Le siècle des chemins de fer en France, 1821-1938, 1948 (pages 17 et suivantes).
- Saint-Étienne. Ingénieur en chef des mines, directeur des mines de fer de
- Ingénieur en chef des mines, directeur de l'École des mineurs de Saint-Étienne.
- A. Cerclet, Code des chemins de fer: ou Recueil complet des lois, ordonnances, ..., 1re partie, Paris, Mathias, 1845, pages 1-14.
Bibliographie
- François et Maguy Palau, Le rail en France, les 80 premières lignes, 1828-1851, 1995.
- Pierre Dauzet, Le siècle des chemins de fer en France, 1821-1938, Fontenay-aux-Roses, Bellenand, 1948.
- Jean Claude Faure et Gérard Vachez, La Loire berceau du rail Français, Éditions ARF, 2000.
- A. Cerclet, Code des chemins de fer: ou Recueil complet des lois, ordonnances, ..., 1re partie, Paris, Mathias, 1845, pages 1-14.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Chronologie des chemins de fer
- Histoire des chemins de fer français
Liens externes
- Saint-Étienne, naissance du réseau européen de chemin de fer?
- www.premierchemindefer.fr avec le tracé de la ligne de 1827 et repérage de vestiges.
- La vie du Rail
- (fr)Revue industrielle de l'arrondissement de St-Étienne, Tome I. 1836. sur books.google.fr. Consulté le 29 août 2010.
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