- Léon Spariat
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L’abbé Charles Léon Spariat (15 décembre 1860 à Roumoules - 1936 à Marseille), dit aussi Abbé Léon Espariat ou encore Abat Léoun Spariat en provençal, est un prêtre, prédicateur et écrivain de langue provençale qui fut Majoral du Félibrige.
L'homme d'Église
L’abbé Spariat est né à Roumoules (Basses-Alpes, aujourd’hui Alpes-de-Haute-Provence) dans une famille de propriétaires cultivateurs. Bossu et boiteux de naissance, ses parents l’envoient au petit séminaire de Grasse dès son plus jeune âge pour en faire un homme d’Église. C’est ainsi qu’il entre ensuite au grand séminaire de Fréjus et qu’il est ordonné prêtre en 1885.
A titre d’anecdote, on dit qu’il hanta pendant des années le bureau des différents évêques de Digne afin d’obtenir des paroisses importantes et qu’on répondait toujours à sa requête en arguant du fait que son allure risquait d’effrayer les paroissiens au point de leur faire abandonner le culte.
L’abbé Spariat administra notamment les paroisses du Bourguet, des Rouvières de St-Julien-le-Montagnier, de Pourcieux, de Pierrefeu, de la Garde (Alpes-de-Haute-Provence), du Plan-de-la-Tour (du 16 janvier 1903 au 1er août 1908) et fut aumônier de l’hôpital maritime de Saint-Mandrier à Toulon.
L'homme de lettres
S’il fut apôtre du Culte, l’abbé Spariat fut surtout apôtre de la Renaissance Provençale aux côtés de Frédéric Mistral. Esprit vif et piquant, il côtoya les félibres et l’ensemble des poètes provençaux du XIXe siècle finissant avec qui il redonna ses lettres de noblesse à la « première langue littéraire de l'Europe civilisée » (Mistral).
Comme de nombreux félibres à cette époque, l’abbé Spariat est poète et polémiste, voire polémiste régionaliste d’extrême droite, ses positions en réaction au radicalisme, au socialisme, au centralisme jacobin, ont été l’occasion de discours enflammés dans la presse locale, selon l’air du temps.
Lauréat aux Jeux Floraux de Toulouse (pour ses « Lueurs dans l’Ombre »), membre de l’Académie du Var, de l'Escolo de la Targo de Toulon, Majoral du Félibrige en 1898 (Cigalo de Marsiho), il a laissé des ouvrages en langue provençale que les gens du pays dégustent encore aujourd’hui, tels que « Lou Sant Aloi de Broussinet », son « Pouèmo nouviau 1919 », « Flour de Pasco », ou encore « Quau vivo ? Franço ! ».
Des plaques commémoratives dans ses anciennes cures des Rouvières de St-Julien-le-Montagnier et de Pourcieux rappellent son souvenir. L'abbé Léon Spariat est inhumé au cimetière central de Toulon ; ses archives sont en possession de l'Escolo de la Targo, à Toulon.
Sources
- Documents de famille: publications, journaux d'époque...
- Entretien avec le Majoral Doriac (2004).
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