- La Course de taureaux
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Sur le thème de la Corrida Joan Miró a produit deux tableaux. Le premier Le Toreador date de 1927, il est conservé au Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut et provient de l'ancienne donation Geneviève et Jean Masurel, 1979, dation Jean Masurel, 1994. Dépôt du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris.
Le deuxième La Course de taureau a été peint en 1945, il est conservé au Centre Pompidou. Le Toréador est à la limite de l’abstraction, il semble être aboutissement de la série de Paysan(s) catalan(s) réalisée à partir de 1925 et son glissement vers une autre figure hautement espagnole, celle du toréador (rare chez Miró). La Course de taureau est plus joyeuse, presque ironique : Michel Leiris dira que Miró tourne le taureau en dérision[1].
Peinture (Le Toréador) Artiste Joan Miró Année 1927 Type Huile sur toile Dimensions (H × L) 97 cm × 129 cm Localisation Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut, Villeneuve-d'Ascq, France modifier La Course de taureau (Miró) Artiste Joan Miró Année 1945 Type Huile sur toile Dimensions (H × L) 115 cm × 114 cm Localisation Centre Pompidou, Paris, France modifier
La Course de taureau, inspirée par son retour à Barcelone en 1943, témoigne de la continuité de la création spontanée des Femme, Oiseau, Étoile[2]. Dans ses notes, il parle d'un projet de série sur le thème de la course de taureau pour : « (...) chercher des symboles poétiques, que le banderillero soit comme un insecte, les mouchoirs blancs des ailes de pigeons, les éventails qui se déploient, des petits soleils[3] ». Pas une fois il ne fait allusion au taureau, qui est la figure centrale du tableau, et qu'il a démesurément grossi[4]. Walter Eben avance une explication : Miró n'aime que les sensations colorées de l'arène qui lui fournissent toute une série d'harmonies et de tons fortement évocateurs[5]. Il assiste à la corrida comme à une fête populaire teintée d'érotisme, mais dont il ne mesure pas l'enjeu[6]. Il éprouve le plaisir simple d'une fête colorée. Une photo le représente aux côtés de Jacques Dupin (alors très jeune), assistant à une corrida à Palma de Majorque en 1967[7]. Il ne se limite pas à l'aspect tragique de la course, il y introduit nombreuses évocations comiques[8].Bibliographie
- Jacques Dupin, Joan Miró, Paris, Flammarion, coll. « Grandes monographies », 1961 et 1993 (ISBN 2-08-011744-0)
- José Bergamín et Florence Delay, La Solitude sonore du torero, Lagrasse et Paris, éditions Verdier, éditions du Seuil, 1981 et 1989 (ISBN 2-86432-545-1)
- Joan Miró, Carnets catalans, dessins, et textes inédits, vol. 2, t. II, Genève, Albert Skira, 1976, 146 p.
- Walter Erben, Miró, Monte-Carlo et Munich, André Sauret et Prestel Verlag, 1960 et 1980, réédition Taschen, 1998, (ISBN 3822873497)
- Michel Leiris et André Masson, Miroir de la tauromachie, Saint-Clément-de-Rivière et Montpellier, Éditions Fata Morgana, 1981 (ISBN 2851942689)
Notes et références
Liens externes
- : 1945. Oil on canvas. 114 x 145 cm. Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, France Joan Miró La Course de taureau
- Le Toreador par Joan Miró
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