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La Novillada
La Novillada Francisco de GoyaArtiste Francisco de Goya Année 1779-1780 Type Huile sur toile Dimensions (H × L) 136 cm × 259 cm Localisation Musée du Prado, Madrid, Espagne modifier La novillada, est une peinture de Francisco de Goya réalisée entre 1779 - 1780 à l'époque où il s'essayait lui même à la tauromachie (époque de sacripant).
Sommaire
Contexte
Cette œuvre lui a été commandée pour la Fabrique Royale de tapisserie destinée aux chambres des héritiers de la couronne au palais du Prado[1]. Goya était un aficionado et fréquentait le monde de la tauromachie. Il a d'ailleurs fait plusieurs portraits de toreros dont le plus connu est celui de Portrait de Pedro Romero
Description
C'est une fête semblable aux Taureaux de Carabanchel de Francisco Bayeu. L'historien José Camón Aznar y voit un rapport avec ses souvenirs de jeunesse (époque où il s'essayait à la tauromachie)[2]. On dit que les couleurs vives rendaient fous les tisserands de la fabrique royale chargés de composer les tapisseries d'après l'esquisse de Goya[2].
L'ensemble présente un groupe de jeune gens en costumes colorés, et dans le personnage principal qui tourne la tête vers les spectateurs, on a vu un portrait de l'artiste lui-même[3]. C'est également ce qu'affirme Claude Pelletier « Témoin de son temps, Goya fut probablement torero amateur dans sa jeunesse. Il s'est représenté ici en costume rouge, dans le personnage principal de cette humble novillada[4]. »
Les couleurs vives sont caractéristiques de la « première période » de Goya, de même que l'abondance de Majos qui étaient, selon la circonstance soit des dandys, soit de gens du peuple, soit les deux (féminin majas) et dont Édouard Manet a donné la description dans un de ses tableaux les plus connus Jeune Homme en costume de majo. Les majos et mayas étaient connus pour leur recherche vestimentaire[5].
La tauromachie de Goya
Outre La Tauromaquia, Goya a été très inspiré par les jeux tauromachiques populaires. On trouve plusieurs répliques de ses Enfants jouant au taureau dont une au musée Lázaro Galdiano de Madrid, Le Picador, est une huile sur toile (56 x 47 cm) se trouve au musée du Prado qui serait une étude pour un tableau plus grand destiné à la Almeda de Osuna intitulé : Choix de taureaux.
Après sa maladie qui le rend sourd, Goya se consacre presque uniquement à la tauromachie lors d'un séjour en Andalousie en 1790. Il en sortira une série de douze petits tableaux sur métal intitulés Scènes de divertissements nationaux qu'il présente comme le moyen « d'occuper son imagination mortifiée[6]. » On a coutume de désigner huit de ces petits tableaux qui forment un ensemble cohérent vingt ans avant la Tauromachie gravée sous le nom de Série Torrecilla , nom du marquis auquel cette collection avait appartenu[7].
Les œuvres sur la corrida sont innombrables et pas toujours très bien localisées. Beaucoup sont dans des collections particulières comme La Pose des banderilles (1793-1794), huile sur fer blanc, 43 x 31 cm.
Bibliographie
- Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion, 1988
- (es) José Camón Aznar, Francisco de Goya, Zaragoza, 1980
- (es) José María de Cossío, Los toros: Tratado tecnico e historico, t. II, Espasa Calpe, 1980, 11500 p. (ISBN 8423960080)
- Claude Pelletier, L'heure de la corrida, Paris, Découvertes Gallimard, 1992 (ISBN 2070531899)
Notes et références
Catégories :- Tableau de Francisco de Goya
- Tableau des années 1770
- Peinture sur la tauromachie
- 1770 en Europe
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