- Jean Joseph Gustave Cler
-
Jean Joseph Gustave Cler Gustave Cler Général Jean Joseph Gustave ClerNaissance 10 décembre 1814
Salins-les-BainsDécès 4 juin 1859 (à 44 ans)
Magenta
Mort au combatOrigine France Allégeance France Grade Général Années de service 1832 - 1859 Commandement 2e Régiment de Zouaves Distinctions Légion d'Honneur
Ordre des Saints-Maurice-et-Lazaremodifier Jean Joseph Gustave Cler (né à Salins-les-Bains, le 10 décembre 1814, mort à Magenta, le 4 juin 1859) est un général et un écrivain français.
Sommaire
Biographie
Fils du directeur d'une importante saline de Salins-les-Bains, Jean Joseph Gustave Cler commence ses études au collège de Salins. Fougueux et impétueux, il ne donne pas grande satisfaction à ses professeurs, compensant son manque d'application par une vive intelligence, mais il est très apprécié par ses enseignants et ses compagnons d'armes pour son courage, sa franchise et son bon caractère. En novembre 1832, il est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.
Sa carrière militaire
En 1832, il est nommé sous-lieutenant dans le 21e Régiment d'infanterie en garnison à Perpignan. Après trois années, il est promu lieutenant. Reconnu comme un grand dessinateur, il est employé pour effectuer les relevés topographiques de la région. Ses bons travaux lui valent des compliments et le soutien du général Boniface de Castellane (renommé pour ses méthodes brutales et par sa sévérité). Le régiment est dissous à Paris et pour la seconde fois, le lieutenant Cler retourne à Paris.
N'appréciant pas la vie parisienne, et après sa nomination au grade de capitaine en avril 1841, il demande son transfert dans l’infanterie légère en Afrique.
Nommé aide-major, il profite de son séjour africain pour effectuer des fouilles dans des ruines carthaginoises et romaines desquelles il rapporte en France, pièces de monnaies et poteries qu’il donne au musée de sa ville natale. Il figure parmi les lauréats du concours pour le grade de major en 1845, et il devient le plus jeune officier supérieur de l’armée. En avril 1846, il est au 6e régiment d'infanterie légère de Montbrison. Il est à Avignon durant la révolution de février 1848, où il est apprécié pour sa modération. Promu lieutenant-colonel à Lyon en 1852, il est nommé président de guerre de la région. Homme d'action, il apprend la création de trois régiments de zouaves, et se retrouve à la tête de l'un d'eux. Rattaché au 2e régiment d'Oran, il remplace son fondateur, le colonel Joseph Vinoy en congé de maladie. Avant de partir pour sa destination, il reçoit des mains du président de la république Napoléon III, l'aigle et le drapeau du 2e régiment de zouaves.
Pendant la campagne d'Afrique, il se distingue et devient colonel du détachement le 10 août 1853 : le corps expéditionnaire français, qui comprend 1 200 hommes du 2e zouaves, embarque pour la Crimée le 24 septembre 1854 et Cler se distingue dans le siège de la colline de l'Alma, sur laquelle il a planté le drapeau français. Le 5 mars 1855, il est élevé au grade de général de brigade et prend le commandement des 62e et 73e régiment d'infanterie de ligne. Sa conduite en Crimée lui vaut la Légion d'Honneur. La réorganisation de la Garde impériale en 1856, le voit à la tête de la 1er Brigade d'infanterie composée de zouaves, de grenadiers et de gendarmes à pied.
La Bataille de Magenta
Gustave Cler commande la Brigade de la Garde à la Campagne d'Italie. À Ponte-Nuovo de Magenta, lors d'une phase critique de la conquête du pont sur le Naviglio Grande, après des assauts continus infructueux et sanguinaires, dans une énième tentative à la tête de ses soldats, lors d'une charge à la baïonnette, il reçoit un coup mortel. Son corps est retrouvé seulement trois heures après, passé la confusion des combats, à la fin de la bataille, intègre mais privé de son épée turque, de ses épaulettes et de ses décorations, habitudes autrichiennes envers les prisonniers et les ennemis morts.
Son oeuvre
- Souvenirs d'un officier du 2me de zouaves, Paris, Michel Levy frères, 1859, 284 p. [lire en ligne (page consultée le 22 mars 2011)][1], traduit en anglais et paru en 1860 à New-York, sous le titre de Reminiscences of an officer of Zouaves.
Distinctions
Distinctions françaises
- Chevalier de la Légion d'Honneur[2]et[3].
Distinctions étrangères
Voir aussi
Lien exterieur
Notes
Le dimanche 25 août 1865, Salins-les-Bains, ville de naissance du Général Cler, a inauguré une statue à l'effigie de l'enfant du pays[4], héros militaire français. Cette œuvre est due au sculpteur Jean-Joseph Perraud[4].
Références
- de Manne, p. 251) (
- Son dossier sur le site de la Légion d'Honneur
- Son diplôme de la Légion d'Honneur
- Sté d'émulation du Jura 1865, p. 415 et suivantes) (
Source
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Gustave Cler » (voir la liste des auteurs)
- Collectif, Relation complète de la guerre d'Italie depuis le départ des troupes jusqu'à leur rentrée triomphale, le 14 août 1859, Paris, Gustave Havard, 1859, 200 p. [lire en ligne (page consultée le 23 mars 2011)], p. 184
- Société d'émulation du Jura, Travaux, Lons-le-Saunier, Imprimerie et Lithographie de Gauthier Frères, 1865, 453 p. [lire en ligne (page consultée le 23 mars 2011)], p. 415 et suivantes
- Louis Charles Joseph de Manne, Nouveau dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes : la plupart contemporains, avec les noms des auteurs ou éditeurs, accompagné de notes historiques et critiques, Lyon, N. Scheuring, 1862, 406 p. [lire en ligne (page consultée le 23 mars 2011)]
Catégories :- Naissance dans le département du Jura
- Général français
- Personnalité du Risorgimento
- Naissance en 1814
- Décès en 1859
Wikimedia Foundation. 2010.