- Joseph Vinoy
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Joseph Vinoy, né à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs le 10 août 1800 et mort à Paris le 27 avril 1880, est un général et sénateur du Second Empire, grand chancelier de l’ordre national de la Légion d’honneur.
Sommaire
Biographie
Joseph Vinoy se destinait d’abord à l’état ecclésiastique et entra même au séminaire, qu’il quitta rapidement pour s’engager en 1823 dans la garde royale. Sergent au 14e de ligne en 1826, il fit en 1830 la campagne d’Alger, fut nommé sous-lieutenant et conquit successivement tous ses grades dans la colonie, jusqu’à celui de colonel du 2e Zouaves.
Nommé général de brigade le 10 août 1853, il commande la 1re brigade de la 2e division du corps expéditionnaire de la Kabylie des Babors, puis participe à la guerre de Crimée, siège de Sébastopol (bataille de Malakoff). Général de division le 22 septembre 1855, il est engagé dans la bataille de Magenta puis celle de Solférino en 1859. Ayant atteint la limite d'âge, il se retire du service actif en 1865, et est nommé Sénateur ; mais lorsqu'éclate la Guerre franco-prussienne de 1870, il est rappelé à la tête du XIIIe corps d'armée, qui n'est mis en ordre de marche que plusieurs jours après la déclaration de guerre et n'a encore atteint que Mézières lors de la bataille de Sedan. Vinoy inflige cependant des pertes importantes au VIe corps d'armée prussien de Wilhelm von Tümpling. Son unité, la dernière de l'armée française encore intacte, parvient à rallier Paris le 7 septembre 1870. Pendant le Siège de Paris, Vinoy commande la 4e division d’infanterie ainsi que la IIIe armée et dirige toutes les opérations au sud de la capitale. Après la démission forcée de Louis Jules Trochu, conséquence de la défaite de Buzenval le 20 janvier 1871, Vinoy devient gouverneur militaire de Paris. Contre l'avis de plusieurs membres du gouvernement de la Défense nationale, et notamment de Léon Gambetta, partisan de la poursuite du combat contre les Prussiens, Vinoy entreprend les premiers pourparlers de capitulation.
Nommé grand chancelier de la Légion d’honneur le 6 avril 1871, il est au cours de la Commune de Paris à la tête d'un corps d’armée versaillais. Il s'oppose à la sortie des communards qui pensaient prendre Versailles et, le 4 avril, ordonne de fusiller certains des officiers capturés, dont le général Duval, son chef d'état-major et le commandant des volontaires de Montrouge. Cet exemple donné par le commandant en chef de l'armée de Versailles fera des émules dans son armée. Il s'empare le 23 mai du Palais des Tuileries en flammes et du Louvre. Il ouvrit, pour la reconstruction de la chancellerie incendiée par les Fédérés, une souscription à laquelle ne devaient prendre part que les légionnaires. Cette souscription produisit en quelques mois plus de 700 000 francs.
Distinctions
- Légion d'honneur[1] :
- Médaille Militaire (19 juin 1871) ;
- Officier des Palmes académiques ;
- Ordre du Médjidié de 2e classe.
Sources
- Jean-pierre Béneytou, Vinoy : Général du Second Empire, Editions Christian, 2003.
- Narcisse Faucon, Le Livre d'or de l'Algérie, Challamel et Cie, Librairie algérienne et coloniale, 1889.
- Annuaires Militaires.
- Pierre Milza, "L"année terrible - La Commune mars-juin 1871"
Liens externes
- Biographie du général (consulté le 24/10/2008) [1]
Notes et références
- Notice no C/0/29, sur la base Léonore, ministère de la Culture
Précédé par Joseph Vinoy Suivi par Charles de Flahaut Grand chancelier de la Légion d'honneur (1871-1880) Louis Faidherbe Catégories :- Sénateur du Second Empire
- Grand chancelier de la Légion d'honneur
- Personnalité française de la guerre franco-allemande de 1870
- Opposant à la Commune de Paris
- Décès en 1880
- Naissance en 1800
- Naissance dans l'Isère
- Général français du Second Empire
- Conquête de l'Algérie
- Officier des Palmes académiques
- Titulaire de la médaille militaire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
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