- Jean-Nicolas Gendarme
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Jean-Nicolas Gendarme né en 1769 à Vrigne-aux-Bois dans les Ardennes mort dans cette même ville en 1845 était un industriel français spécialisé dans la métallurgie.
Sommaire
Biographie
On sait peu de choses sur l'enfance et l'adolescence de Jean-Nicolas seul garçon d'une descedence qui coptait quatre autres filles. Il ne fréquenta que l'école primaire. Son niveau d'études lui permettait néanmoins de tenir conversation et d'écrire. Autodidacte, ses connaissances techniques il les a apprises d'abord auprès de son père, un maître ferronnier de Vrigne-aux-Bois, puis de son gendre du nom d'Hannonet et de son neveu Potoine a qui il doit en grande partie sa réussite. Avec son neveu, J.-B. Potoine, et son gendre, F.-L. Evain, il a bâti un premier groupe usinier qui dura dix ans (1817 - 1827).
Jean-Nicolas a fait de la vallée de la Meuse et de quelques affluents de Sedan à Revin de cités industrielles à dominante sidérurgique.
Il a accumulé une immense fortune qui témoigne d'un savoir faire dans la gestion et l'administration de ses affaires:« Gendarme pouvait traverser le département des Ardennes d'Est en Ouest sans passer sur le terrain d'autrui en partant de son fief de Vrigne-aux-Bois ».
Jean-Nicolas Gendarme est mort en 1845, à l'âge de 76 ans. La production de ses « usines de fer » s'élevait à plus de 3 millions de francs (11e rang national). Il a laissé un patrimoine estimé entre 10 et 12 millions de francs qui lui valait le surnom de « marquis de Carabas des Ardennes ». Sa descendence comptait trois filles et aucun garçon.
Ce pionnier de la métallurgie ardennaise était le dernier grand maître de forges de l'ancienne sidérurgie ardennaise.
Il a aussi été maire de Vrigne-aux-Bois (1799-1845) capitaine de la Garde nationale grâce aux impôts qu'il payait.
Les Procédés
- À l'époque, l'eau était la principale force motrice utilisable. Un des grands principes de Jean-Nicolas était d'empêcher ses concurrents de s'installer sur les ruisseaux ardennais en les rachetant.
Entre 1809 et 1826, il achète de nombreux moulins (Vrigne-aux-Bois, Gespunsart, Rumel, Lumes, Maraucourt, Boulzicourt, Poix-Terron, Montigny-sur-Vence, Villers-le-Tilleul, Élan).
- Il achète tous les bois proches de ses installations (achat de la forêt de Mazarin de 3 500 ha) La possession de vastes superficies boisées lui permet de créer des pénuries à son avantage.
Les innovations techniques
Jean-Nicolas Gendarme innove cependant sur plusieurs points, et témoigne des expériences menées par ce grand maître des forges avec l'aide de ses gendres dans les Ardennes depuis la période impériale. À Vrignes-au-Bois, trois bâtiments sont alignés sous un grand étang fractionné pour fournir à chacun des ateliers une force spécifique : peut-être une application des recherches menées dans le domaine de l'hydraulique par les professeurs de l'école du Génie de Mézières à la fin du XVIIIe siècle.
La forge et la fonderie-laminoir ont été regroupées en seul corps, dans lequel feux et machines ont été répartis rationnellement : l'élément essentiel y était le four à puddler fonctionnant au coke au lieu du charbon de bois traditionnel, une adaptation partielle des méthodes développées en Angleterre dès 1709 et expérimentées au Creusot entre 1782 -1787.
Les productions
- Avant 1815:Fabrication d'armes, de boulets à canons, munitions.
- Après 1815:Production de fers à repasser, taques, poteries et croix funéraires.
Principaux achats et constructions
- 1806, forges des Les Mazures (Neuves forges) et de deux moulins sur la Faux.
- 1809, Moulin de Saint-Bâle à Vrigne (La Rabatterie) et un haut fourneau.
- 1811 - 1812, création de la fonderie Saint Nicolas. Production de boulets pour les armées de Napoléon I.
- 1813, Bois de la Roche et du moulin du quartier (Vrigne) et fabrication d'un haut fourneau et d'une forge.
- 1813 - 1826,terrains à Vrigne-aux-Bois, construction d'usines et d'habitations.
- 1816 - 1820,forêt et du domaine de la Duchesse de Mazarin (dont le château de la Cassine et le haut fourneau de Vendresse).
- 1818, forges de la Grande Commune (Monthermé).
- 1820, construction du château de Vrigne.
- 1821, achat du domaine de Boutancourt (1 château, 2 hauts fourneaux, 3 forges, 1 fonderie, 3 platineries, des étangs, 3 moulins, des maisons).
- 1823, achat du moulin de Maraucourt, création d'une fenderie et d'un laminoir.
- 1827, vente des établissements du Nord des Ardennes. Achat du château Le Faucon (Donchery).
- 1828, achat du château de Flize et du cours d'eau de Boutancourt.
- 1830, création de l'usine Alger.
- 1835, création d'une forge à Flize (fours à puddler).
- 1836 - 1837, achat des bâtiments de la manufacture d'armes de Charleville, de Mohon, de Nouzon, La Cachette et du Moulin Leblanc.
- 1843, achat du laminoir de Donchery.
Bibliographie
- Jean Garand, Un notable ardennais : Jean-Nicolas Gendarme (1769-1845), Sopaic, 1988.
Liens externes
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