- James-Jacques Brown
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James Jacques Brown dit Jacques Brown [1] est un artiste sculpteur français. Il est né le 22 octobre 1918 à Paris, est décédé en 1991 à Paris.Commons:File: Autoportrait photo.jpg
Sommaire
Biographie
James Jacques Brown est un artiste sculpteur français né en 1918 à Paris. Sa mère Béatrice Brown était anglaise et femme de ménage pour des particuliers, Mr et Mme Latouche. Son père James William Harle était un soldat américain.James Jacques Brown, fait des études juridiques et obtient une licence de droit à l'Ecole des Sciences Politiques de Paris et devient fonctionnaire au Ministère des Finances de 1942 à 1945. A cette époque ,il fait la connaissance d'Edith qui deviendra sa femme et aura trois enfants : Frédéric, Caroline et Thomas. Puis quelques années plus tard il se lance dans une carrière artistique à laquelle il mettra un terme à la fin des années 1980, avant de disparaître en 1991.Depuis 1952, il a participé à tous les Salons de la Jeune Sculpture, au Salon de Mai en 1958, 1960, 1963, 1964 et en 1965 et au Salon des Réalités Nouvelles. En 1958 et 1959, la Galerie Stadler à Paris lui organise deux expositions personnelles [2] . Et l'année suivante , la galerie Mayer de New York présentait un ensemble de ses œuvres.
Jacques Brown: peintures et velours
De 1938 à 1950, James Jacques Brown réalise de nombreux dessins,à la mine de plomb et peintures dont les sujets sont académiques autoportrait, portraits, nus, paysages. Un tournant artistique s'opère dans les années cinquante, lors de son installation dans sa maison atelier rue Duret, à quelques rues de leur premier logement, avenue de la Grande Armée: il produit de nombreuses lino gravures puis se consacre à la sculpture en bronze et en résine de polyester. Jacques Brown suspend ses activités de sculpteur à partir de 1957 pour une durée de presque trois ans pour se consacrer au dessin, à la peinture et à la peinture sur velours. Suite à de graves problèmes pulmonaires , causés par le travail du polyester, il fut contraint d'arrêter ses activités de sculpteur dans les années 70 et se tourne vers le dessin et la peinture.
Lithographies
Il découvre la lithographie par hasard: un ami psychanaliste Francis Pasche lui demanda de faire la couverture d'un de ses livres. La réalisation n'a pas été une grande réussite mais James Jacques Brown quant à lui , s'est découvert une passion pour cette technique[3]. Il en réalisera une vingtaine de 1948 à 1950. Mais la lithographie est en faite pour l'artiste une reproduction mécanisée de ses premiers dessins ce qui ne sera pas le cas de ses lino gravures qui donneront une nouvelle dimension à son travail. Ces nouveaux supports lui permettent d'aller plus loin dans cette recherche stylistique et plastique.
Linogravures
Lorsqu'il s'installe dans sa maison atelier des années cinquante, il découvre des cadres ou châssis qui devaient servir de fond pour les photographes. Il les récupéra et leur donna une deuxième vie en les utilisant comme presse pour la réalisation des lino gravures[4]. Cette nouvelle technique marque un tournant dans sa carrière artistique et l'apparition du style propre de l'artiste. Jacques Brown utilise le linoléum dit lino comme matériau à partir des années 50. Pour graver le lino , l'artiste se sert de plumes amovibles et interchangeables qui se montent sur un manche champignon. Jacques Brown réalisait les lino gravures à partir d'un mélange composé d'asphalte ou de gilsonite mêlé à de l'essence qui lui servait de vernis. Ce procédé permet de combiner les caractéristiques des reliefs découpés avec la liberté d'une ligne mordue.
Jacques Brown sculpteur
À partir de 1953 jusqu'en 1970, James Jacques Brown poursuit ses travaux en réalisant des sculptures en plâtre et en bronze. En 1952, il expose pour la première fois au Salon de la Jeune Sculpture à Paris puis au Salon de Mai à partir de 1957 et au Salon Comparaisons en 1978.En 1954, Jacques Brown réalise une carrosserie automobile pour un châssi de Bugatti modèle type 57. L'artiste découvre alors le travail de la résine de polyester avec lequel il fera de nombreuses sculptures. Il peut ainsi travailler une matière flexible et translucide ce qui lui permet de concilier ses exigences de peintre et de sculpteur. Il réalise son Grand Christ en croix daté de 1957 et l'expose au Salon de la Jeune Sculpture dans le parc de Bagatelle [5]: l'œuvre a fait scandale . A cette époque, Jacques Brown rencontre Etienne Martin et Michel Tapié: grâce à Tapié, il participera à de nombreuses expositions un peu partout dans le monde, Mexique, Japon, USA. En 1964, il se lie d'amitié avec Claude Givaudan qui réalisera presque l'essentiel de ses fontes en bronze comme éditeur, puis consacrera une exposition à l'artiste à Genève en 1983. De graves problèmes de santé liés au travail du polyester le contraint d'arrêter ses activités de sculpteur. C'est ainsi qu'il se tourne vers ses premières passions que sont le dessin et la peinture, mais tout de même un peu par dépit.
Bibliographie
Cousin Emilie (dir. Thierry Dufrêne), "La question de l'autoportrait dans le travail bidimensionnel de Jacques Brown (1938-1988)", Université Paris X Nanterre (mémoire de maîtrise de première année en histoire de l'art), Nanterre, 2010, 173 p..
Michel Roudillon, "Catalogue raisonné de l'atelier de Jacques Brown", Paris, 1993.
Tiphaine Stepffer, "James Jacques Brown", revue Toc toc toc, Editions Tiphaine, http://www.editiontiphaine.net/spip/article.php3?id_article=345
Catalogue d'exposition de la galerie Stadler, 1958,conservé à la bibliothèque Kandinsky au Centre Georges Pompidou.
Robert Lebel, "Anthologies des formes inventées", galerie du Cercle, Paris, 1962.
Denys Chevalier, "Dictionnaire de la sculpture moderne", édition Hazan, Paris , 1960.
Michel Tapié, Luigi Moretti, "Le baroque généralisé", édition du Dioscuro, Turin, 1965.
Jean-Luc Epivent, "Jacques Brown ou le rythme binaire", revue Plastiques Informations, édition Perrin, Villeurbanne, le 7 octobre 1970.
Notes et Références
- www.dailymotion.com : xhyms5_james-jacques-brown_creation
- Textes de Michel Tapié sur l'exposition de Jacques Brown à la galerie Stadler, conservé à la Bibliothèque Kandinsky au Centre Pompidou et daté de 1962
- Propos recueillis par Emilie COUSIN, lors d'un entretien avec Frédéric Brown, fils de Jacques Brown, en juin 2010, au hangar d'Argenteuil
- Etienne Martin, à son domicile, le 11 juin 1993 Propos recueillis par Michel Roudillon, lors d'un entretien avec
- Oeuvre exposée, reproduite et titrée au catalogue de la New York Art Foundation de Rome en 1957, p9 et reproduite dans le n°8 de Gutaï sur l'art informel, édité à Tokyo et publié le 29 septembre 1957
Liens externes
www.dailymotion.com : xhyms5_james-jacques-brown_creation Vidéo produite et réalisée par ecrimageprod http://ecrimageprod.free.fr
Catégorie :- Sculpteur français
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