Hugues Lethierry

Hugues Lethierry
Salon du Livre

Hugues Lethierry est un essayiste, pédagogue et philosophe social français né en 1943.

Sommaire

Biographie

Centres d'intérêt

Chercheur indépendant, il a enseigné à l'IUFM de l'université Lyon 1[1] jusqu'en 2008-2009. Il intervient aujourd'hui en différents lieux[2]. Parti de l'histoire de l'éducation, de l'éducation nouvelle ainsi que de l'étude de l'humour[3] et de l'analyse de tabous sociaux concernant la mort[4], il se consacre aujourd'hui à la sociologie de l'engagement et à la philosophie sociale[5].

Formation

Il a fait ses études à Paris[6] : Philosophie à la Sorbonne et à l’université de Nanterre. Puis, plus tard, pour un doctorat à l’université Paris 8. Il a enseigné la philosophie et les lettres en France et en Algérie[7]. Il a côtoyé les mouvements pédagogiques et anime parfois des ateliers d’écriture[8] et forums. Il a été candidat contre son ministre de l’Éducation de l’époque, René Haby, aux municipales de 1975.

Aujourd'hui

C'est surtout par la voie théorique qu'il poursuit aujourd'hui son travail de recherche qui ne porte plus seulement sur l'Éducation nationale et les mouvements pédagogiques mais aussi sur la sociologie de la culture et le livre aujourd'hui, à l'heure de la numérisation.

Recherches

L'éducation nouvelle et la « normalité »

En 1921

Du lendemain de la première guerre à celui de la guerre d'Algérie, se construit le Groupe français d'éducation nouvelle qui s'implante sur le terrain après la mort de Henri Wallon[9], lequel présidait un groupe universitaire en conflit avec l'activisme de Celestin Freinet. Antinomies sur fond d'anomie dans le contexte éducatif de la guerre froide[10].

Écoles normales

L’École normale d'instituteurs depuis l’An III jusqu’aux Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) fait l’objet de son travail ensuite : l’éducation a un passé. Un changement conséquent apparaîtra avec Francois Guizot puis Jules Ferry, la reconstruction, la généalogie de la formation des maîtres permettrait, selon l’auteur, d’élaborer une pensée de l’éducation pour aujourd’hui.

La formation actuelle

C'est en effet dans le cadre actuel que l’auteur tente d'utiliser l’outil de l’« humour démocritique » pour analyser l’Institution, aider les formés à trouver des stratégies de détour, sortir de l’« esprit de sérieux » dont son maître Vladimir Jankélévitch[11] a naguère montré les limites.

La « géloformation » ou l’humour « démo-critique »

Un outil

Lethierry pose l'humour « démocritique », s'inspirant du philosophe Démocrite[12] qui riait de l'absence de sagesse de ses contemporains permettrait, du fait du clinamen, afin de penser sa vie avec recul, distance et sourire. Dans différents continents, des stages ont eu lieu : notamment au Japon au sein des Rencontres internationales des éducateurs Freinet de 1998, dans toutes les disciplines l'humour se révélerait un outil indispensable de nature pour débloquer les conflits et libérer l'esprit des contraintes arbitraires. D'où l'évolution de cette pensée sur l'école. On nous encourage ici à « écrire, jouer, dessiner, communiquer, dans l'humour »[13]. Le rire existe en sciences, en philosophie, en lettres et ailleurs. Lethierry analyse de l'extérieur l'humour involontaire du corps avec ses rites et ses codes ainsi que le jeu, à son avis, quasi intangible des rôles et statuts. Il propose des stratégies pour utiliser consciemment l'humour, dans les démarches didactiques au lieu de le subir passivement[14]. Notamment dans le domaine des lettres et des sciences[15] Et également du dessin d'humour lié a l'actualité[16] des blagues et de leur traduction[17] Ou encore la Littérature enfantine, les ressources pour CP,CE [18]

Depuis Diogène

Et csci depuis les cyniques grecs[19] en passant par François Rabelais[20] contre les agelastes (ceux qui ignorent le rire) jusqu’à Vladimir Jankélévitch[21] ou Gilles Deleuze eux-mêmes proches d’Henri Bergson et, pour le premier de Soeren Kierkegaard[22], les explications de nature théoriques sur l’essence du rire et du comique sont nombreuses[23].

Jusqu’à 2010

Hugues Lethierry tente d’intégrer l’humour dans la résolution des conflits et la pédagogie scolaire[24] Ainsi le rire peut-il s’intégrer à l’étude des « rixes du métier »[25].Optimisme?

Apprentissages militants. Études lefebvriennes

Militantisme

C'est sans doute l’influence au lycée de Jean Bouvier, historien de l’économie, qui peut en partie expliquer l’évolution de l’auteur aujourd’hui ainsi que celle (également ancienne) du philosophe « fouriériste » René Schérer, le frère du cinéaste Éric Rohmer[26] et de l’« Université nouvelle »[27]. Ou encore celle de Jacques Derrida[28] Lethierry s'amuse à parler de militantis(th)me, sans doute pour montrer les « passages » qui peuvent naître d'une praxis[29] et des interactions qui lui sont liées[30]. L’humour permettrait, par son esprit corrosif, de faire table rase, de « déconstruire » les savoirs académiques. C’est alors que pourrait apparaître la perle des savoirs en action, construit parfois dans la hâte et l’incertitude, non reconnus à leur juste valeur : ceux qui viennent de l’« humilitant », celui qui perpétue la mémoire comme celui qui transmet connaissances informelles, intuition, métis (au sens grec de « savoir ruse ») dans les fêtes et les manifestations, les grèves, les négociations, les luttes, les « universités populaires » (des références dans ses écrits à Michel Onfray)[31] et stages pratiques qui aident à réfléchir (sur) ce qu’on a fait afin de rectifier le tir, solitairement ou en restant solidaire et en se construisant dans l’expérience[32].

L’idée de l'auteur est de montrer en quoi les « rétributions » du militant lui permettent d’évoluer dans son parcours et de changer d'horizon, non par des savoirs académiques mais par ses propres ressources.

Études lefebvriennes

Ce chemin menait tout droit à l'étude d'Henri Lefebvre[33] Ami de Roger Vailland[34] et de Georges Perec[35]. Ce « penseur du vivre en mouvement »[36]. Auteur d'ouvrages sur Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling[37],René Descartes[38], Blaise Pascal[39], Friedrich Nietzsche[40].

On peut en discuter l'interprétation avec Lukacs, Lusardo ,Minville, Quiniou et Derrida qui a consacré au penseur allemand "Eperons : les styles de Nietzsche" et "Otobiographies"[41]) ,Edouard Pignon[42],Alfred de musset[43],Denis Diderot[44] Ami un temps d'Edgar Morin,Alain Touraine.Disciple de Friedrich Wilhelm Joseph Von Schelling et de Karl Marx qui, parti du surréalisme, du militantismeet de la critique du quotidien[45] (en particulier de l'urbain : il critique Le Corbusier)[46], pour en dépasser l'habillage idéologique par la praxis, en utilisant la "transduction" qui raisonne sur le possible, l'utopique[47], la fête, développe la différence[48], permet l'appropriation par chacun de sa vie comme une œuvre révolutionnaire[49]. Lefebvre défend le communisme (comme aujourd'hui un Slavoj Zizek ou un Alain Badiou sur lesquels Lethierry ne se prononce pas) contre le stalinisme en URSS et l'existentialisme[50], [51] de Jean-Paul Sartre. Contre enfin le modèle structuraliste[52] dès les années 1960 et pendant Mai 68[53]. Chemin faisant, l'auteur rencontre la pensée marxiste de Georges Politzer (et celle de Lénine[54], Georgy Lukacs[55], Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg[56], Louis Althusser, Stéphane Lupasco Resterait à contextualiser les références[57] afin de savoir si oui ou non elles peuvent alimenter notre intelligence du "monde immonde" dont parlait Augustin d'Hippone[58]. Et en particulier de l'urbanisation de la planète[59]

« Ego-socio-biographie »

Cette notion, censée pour l’auteur introduire une nouvelle dimension dans l’étude des récits de vie, insiste sur l’implication du chercheur et le rapport à l’objet qu’il étudie. Par ailleurs elle pointerait sur l’environnement culturel où se forme une personnalité, y puisant les éléments de sa propre pensée après les avoir élaborés, en s’appropriant ses richesses. Elle est explicitée dans le dernier de ses ouvrages publié[60]

Critiques

L’humour et la mort

L’humour peut il, comme le voudrait l’auteur, constituer une sorte de panacée, de « sésame ouvre toi » [61]? La question de la mort, sujet sensible s'il en est, peut-il être sereinement aborde en classe[62]? Le rire entraîne-t-il la perte d'autorité du maitre? Certains le craignent interroge ainsi C/Catsaros dans Le Monde de l’éducation[63]

Sociologie de l’engagement

La notion d’« apprentissages militants » pourrait sous-estimer les acquis scolaires plus méthodiques. La post-face de Pierre Sorlin[64]est sur ce point explicite (à la fin de son ouvrage). Une sociologie de l’engagement doit s’interroger sur le fait aujourd’hui d’« écrire, publier, diffuser », à l’heure de la numérisation. On peut souhaiter que l’auteur publie ses travaux à ce sujet.

Lefebvre

A.Merrifield parle[65] de "french theory lefebvre" à propos de ses plus récents écrits qui portent sur le philosophe et sociologue français Henri Lefebvre (1901-1991), "autour" de lui [66]. Celui-ci fut nourri d'anarchisme situationniste et de marxisme. L'auteur fut son élève à l'Université Paris-X. Selon Lefebvre, la lutte des classes se situerait dans l'espace[67]. Hugues Lethierry dit avoir été préparé par lui à l'étude des mouvements sociaux. Cependant, le fait que Lefebvre s'affirmait à la fois philosophe et sociologue et se réclamait à la fois de Karl Marx ou Friedrich Engels (ce "gentleman révolutionnaire")[68] comme de Proudhon posera problème à certains. Resterait pour Lethierry à s'interroger sur la possibilité d'"Agir avec Henri Lefebvre", comme il dit vouloir le faire dans un prochain livre, avec l'aide de Mikhael Lowy (spécialiste du "romantisme révolutionnaire" cher à Lefebvre), et aussi à étudier les rapports de Lefebvre avec d'autres marxistes de l'époque, comme Michel Clouscard par exemple, ce qui n'a pas été fait pour l'instant aux yeux de certains, tel Michel Maffesoli qui deviendra un adversaire de Lefebvre (ceci bien avant, évidemment, l"affaire Texier"-[69] cela ne va pas de soi car, pour lui, l'étude du quotidien doit être séparée de toute pensée "critique", censée la contaminer (Lethierry, quant à lui, intègre la dimension "utopique", au sens de Karl Mannheim [70]

Reste une question: la diversité des problèmes posés par Lethierry relève-t-elle d'un caractère hétéroclite? Ou faut-il chercher une cohérence dans le fait que: -l'humour, par la distance qu'il implique à soi-même, est la condition de l'action? -celle-ci se justifie-t-elle par l'urgence de la vie et la proximité de la mort? -la mort elle-même, par son absurdité, conduit-elle à l'humour? Insister sur ces fils reliant les problématiques, permettrait de rendre plus visibles les relations entre elles

Annexes

Bibliographie[5]

Publications personnelles

  • Penser avec Henri Lefebvre Chronique sociale (préface Rémi Hess, avant-propos Andre Tosel), 2009,(314 p.)
  • Apprentissages militants Chronique sociale (préface René Mouriaux,avant-propos L.Weber), 2009, (334 p.)
  • Des conflits à l'école. Les rixes du métier Chronique sociale 2006, (173 p.)
  • Écrire la correspondance. Éloge de la lettre. Couverture de Michel Butor Chronique sociale, (203 p.)
  • Écrire pour rire – Oui mais comment ? (préface J. L’Anselme, avant-propos Michel Tozzi éd. L’Harmattan (150 p.)
  • Sauve qui peut les morales. Management à l'école (préface de J.-P. Obin), Aléas, 2001, (200 p.)
  • Se former dans l’humour. Murir de rire (préface Jean Houssaye, Chronique sociale, Lyon, 1998, (190 p.), 2e édition, Chronique sociale, Lyon, 2001, (185 p.)
  • Éducation nouvelle, quelle histoire ! 1re édition, Subervie , 1986. 2e édition, (préface de Albert Jacquard), Delval, Fribourg, 1987, (245 p.)

Directions d'ouvrages

  • Sauve qui peut la ville (préface de A.Merrifield, avant-propos A.Bihr) l'Harmattan,2011 (160 p)
  • La mort n'est pas au programme. L'éducateur et les questions sensibles (préface de Marcel Conche), L'Harmattan, 2005, (277 p.)
  • Parler de la mort et de la vie — Un tabou dans l'éducation. (Préface De François Dagognet, avant-propos B. Poucet) Nathan , 2004 (217 p.)
  • Potentialités de l’humour. Vers la géloformation (préface Gaston Mialaret), L’Harmattan, 2002, (135 p.)
  • Rire en toutes lettres (préface de P. Boumard), Septentrion, Lille, 2001, (185 p.)
  • Savoir(s) en rire (3 tomes), De Boëck, Louvain, 1996 :
  • Un gai savoir. Vérité et sévérité (t. 1) (préface de Philippe Meirieu) (225 p.),
  • L’humour maître. Didactique et zygomatique (t. 2) (préface de A.Giordan, avant-propos R.Escarpit), (260 p.).
  • Rire à l’école. Expériences tout terrain (t. 3) (préface de A.De Peretti), (245 p.).
  • Feu les écoles normales (et les IUFM ?) (préface de F. Best), L’Harmattan, Paris, 1994 (450 p.),

Ouvrage en collaboration

  • " Maintenant Henri Lefebvre" (avec Mikhael Lowy, L.Bazpnek, A.Ajzenberg), l'Harmattan,2011 (214 p)

Collaborations

  • "Lefebvre, homme des transgressions" in l'écriture émergente CALS, 2010
  • "La mort e(s)t la vie " in La mort', 2010
  • "Sauver la vie et la ville" in Paul Aries Ralentir la ville, Golias, 2010
  • "L'humour en langues" in L'humour en classe de langue Université de Santiago, 2005
  • "l'humour, vertu pédagogique" in "L'année de la recherche en sciences de l'éducation", Harmattan ,2003
  • "Les mots de l'humour "in A.Laurain Traduire les mots d'esprit, Peter Lang, 2001
  • "Humour et éducation" in "2000 ans d'humour" (Corhum), Université de Franche-Comté, 2000
  • "Eros, Thanatos et les Thibault", "la mort en éducation civique", "Tabou quand tu nous tiens", "Florilège macabre", "Fin de partie" , "Pour qui sonne le glas", "Lire, écrire contre la mort", "Pour en finir" in La mort n'est pas au programme (op.cit.)
  • "L'humour ne passe pas", "Écrire dans l'humour", "dessiner dans l'humour" in Potentialités de l'humour (op.cit.)
  • "Le rire démo-critique" in Rire en toutes lettres (op.cit.)
  • "Le théâtre de l'opprimé" in LIREST,Théâtre et sciences, 1998
  • "Esprit es-tu là?", "Rire à l'école de Diogène", "Éloge du fou rire", "A propos de Victor Hugo", "Souvenirs de Sorbonne" in Savoir(s) en rire (Tome 1) (op.cit.)
  • "Points sur les i et points d'interrogation" (Ibidem ,Tome 2) (op.cit.)
  • "Grains de sel", "Le sujet de l'ironie", "Isaac riez pour nous", "Déclaration d'humour", "Postscriptum", "La vie est un stage" (Ibidem ,Tome 3) (op.cit.)
  • "L'individuel et le collectif" in G.Pineau (dir) "Les histoires de vie ", Harmattan, 1985
  • "Les métaphores animales dans Zarathoustra de Nietzsche" in "L'homme et l'animal", IEP Toulouse, 1982

Citations

- In "Savoirs en rire"(op cit, T 1) :

(p 82) "Écoliers, avec ou sans collier?"

(p 176-178) "la mèche de "Janké" était le symbole de son exposition au monde (...) Innocents, nous en pleurions de rire."

- In "Se former dans l'humour (op cit) :

(4e) "L'invitation à l'humour nous donne la possibilite de réguler les tensions et, aussi bien, d'exorciser la monotonie que la suffisance (...) L'humour conjure le désespoir, fait la nique aux mauvaises "humeurs"

(p 18) "L'humour est-il un codicille abracadabrante?"

(p 168) "À la taille de ses perles, on apprecie cette huître d'un genre nouveau!"

- In "Écrire pour rire "(op cit) :

(4e) "L'eusse-tu cru, lecteur, dans nos drôles d'atelier, on peut rire et sourire."

(151) "Écoutez vous parler intérieurement, soyez l'oreille de votre bouche pour devenir la main de votre esprit."

- In "Sauve qui peut les morales"(op cit) :

(p 139) "Et vice vera, le tout à l'ego."

- In "Rire en toutes lettres" :

(p 19) "Ne baissez pas les bras comme un souffle qui retombe !"

(p 157) "Pour en finir avec les savoirs sans saveur."

- In "La mort n'est pas au programme" (op cit) :

(4e) "Ne pas dire la mort c'est taire le désastre du monde."

(p 121) "Ça me TUE que l'on n'ose parler de la mort et encore moins du mort."

- In "Des conflits à l'école" (op cit) :

(p 167) "Que nos conflits soient limpides et coupants (...)Comment connaitre la structure du cristal sans qu'il soit un jour cassé?"

- In "Écrire la correspondance" (op cit) :

(4e) "Dérangeantes, vertigineuses et drôles, les lettres que vous écrirez avec nous."

(p 7) "Le père Ubu culbute les muses."

(p 34) "On jette la pierre à ceux qui l'ont à la place du cœur (...) Il y a du poing sur la planche (...)Pas de synthese du type "bon chiite, bon gendre (...) Au cours de mêlées sans pardon, on verse des homélies comme un sel sur la plaie béante."

(p 7) "On s'ennuie quand on est bébé. Alors on envoie des messages (cacas divers) qui sont autant de langages à déchiffrer par nos Champollion de mères."

(p 15) "Je n'ai pas de bouche et cependant je parle, je n'ai pas de jambes et cependant je voyage. Qui suis-je ?"

(p 34) "Exposé au monde, à corps perdu, l'auteur de lettres ouvertes ne frôle pas l'abime : il y plonge (...) On entend parfois l'écho du hurlement des loups dans la nuit des temps (...) On n'est pas dans ses petits souliers (...) Ce seront vos lunes de fiel."

(p 74) "Dans un film japonais où des jeunes gens s'exhibent et s'offrent au regard qui lit sur leur corps, écrit, des lettres d'amour (...) oui demain je t'aurai mais mour l'heure je ne suis qu'un sexe d'encrier comme on dit un tigre en papier."

(p 77) "On chante rarement les pieds et pourtant on s'en sert, surtout en poésie! Et on prend le sien s'il le faut..."

(p 92) "L'amour et la mort font partie du même lit."

(p 109)"Sac au dos sans trêve notre homme (ou femme) aux semelles de vent n'a de cesse de poser son encre quelque part (...) Ceux qui ne sont pas nés quelque part. Ils sont d'ailleurs migrateurs, non sédentaires, en circulation."

(p 120) "La terre des hommes était sur sa fin mais elle avait la main sur les yeux."

- In "Penser avec Henri Lefebvre" (op cit) :

(p 57) "On attendait des géants rebelles, on eut des tâcherons bedonnants (... ) Fascinés et façonnés. Adaptés donc adoptés."

(p 59) "En psychopathologie, les professeurs avaient-ils un cœur sous leur blouse blanche?"

(p 303) "Imaginez un ancien révolté (...) trempez dans la logomachie, retournez : c'en est assez, c'est Lefebvre que nous voulons!"

-In "sauve qui peut la ville":

(p 26 )"L'amour n'a plus de gout,non plus que la dispute. Le monde est las ,en ses rets enserré"

-In "Maintenant Henri Lefebvre":

(p25)"Relechir n'est pas flechir (...)Chez Lefebvre les mots s'agregent et s'affolent(...)Comme des pierres ,ils renseignent sur l'époque a laquelle ils ont été prelevés"

(p 34) "L'autogestion ,c'est pas de la tarte"

(p 104 )"Ne pense pas,dépense!"


Le vocabulaire

- Apprentissages militants

- Ego-socio-biographie

- Géloformation

- Humour démocritique

Liens externes

Notes et références

  1. Université Autogérée de Lyon
  2. École des Beaux arts de Varsovie en novembre 2009, Université de Santiago en mars 2005 RIDEF de Tokyo et de Vienne, etc.
  3. (fr)Bulletin de l’association de professeurs de français de la galice (No. 2) sur le site Axac. , consulté le 21 mars 2010.
  4. http://U-bourgogne.fr/CENTRE-BACHELARD/programma-ateliers.pdf
  5. a et b Site officiel d'Hugues Lethierry - Rubrique Bibliographie
  6. Ses professeurs sont décrits dans Savoirs en rire (tome 3) ainsi que dans son dernier ouvrage Penser avec Henri Lefebvre : Jacques Derrida, Maurice de Gandillac, Jean-Claude Passeron, Jean-François Lyotard, J. Favez-Boutonier, J. Lemperiere, Jean Wahl, Raymond Aron,René Raymond,Yvon Belaval, Gilbert Simondon, Paul Ricœur, Suzanne Bachelard, Alexis Philonenko, Henri Raymond, Pierre-Maximilien Schuhl, Jean Guitton, Jean Cazeneuve, Maurice de Gandillac, Étienne Souriau, Daniel Lagache,Yves Trotignon,Yvon Bres, etc.,
  7. Coopération en Algérie
  8. Écrire la correspondance
  9. Paul Langevin a été également président du GFEN
  10. http:www.inrp.fr/publications/edition-electronique
  11. Ce philosophe est souvent cite par Lethierry, dans Savoir en rire, Penser avec Henri Lefebvre, Sauve qui peut les morales et aussi par J. Verdeau dans La mort n'est pas au programme.
  12. Une fable de Jean de La Fontaine met en scène Démocrite et les Abderitains.
  13. Cf l'article de C. Catsaros dans Le Monde de l'éducation de juin 2OO3
  14. http://www.pedagogie.ac-montpellier.fr
  15. Pagesperso-orange.fr/bernard.langellier/.../humour.htm
  16. http://www.institut.fsu.fr/instances/equipe/equipe_archives.htm
  17. http://www.peterlang.com/index.cfm?...cfm
  18. http://www.mylinea.com
  19. On sent ici l’influence du dernier Foucault : On se référera au séminaire sur « Le courage de la vérité », publié en 2010 chez Gallimard et qui s’est déroulé en 1984, quelques mois avant sa mort.
  20. H. Lefebvre Rabelais, Éditeurs français réunis,1955
  21. De cet auteur on lira L’Ironie et de Bergson Le Rire
  22. On lira le dossier d’Europe (avril 2010) qui dresse une sorte d’état des savoirs sur cet auteur aujourd’hui
  23. univ-paris3.fr/123841734908/0/fiche__ com/§R
  24. Site de la Mission Laïque Française.
  25. http:www.math.u-bordeaux1.fr/mrocher/atelier.pdf
  26. Qui travaillait avec Georges Lapassade à Paris 8 dans des cours sur l’analyse institutionnelle
  27. Où intervenaient à l’époque J. Bruhat, G. Mury, J. Ellenstein, etc.
  28. Avec lequel il a organisé en 1978, à l’université de Nancy un forum sur « Qui a peur de la Philosophie? ». En revanche, l’influence de Jean Beaufret(de la khâgne du lycée Condorcet ne semble pas avoir été déterminante.
  29. Pour employer le terme grec utilisé par Aristote et par certains « marxiens »
  30. http:www.istravail.com/articles469.html
  31. "Savoir/agir" No 13 ,sep 2010 , « L’ère Onfray des Universites populaires ».
  32. http:www.biosoc.univ-paris1.fr>archives
  33. Dont un des premiers ouvrages, d'actualité, s'intitulait Le Nationalisme contre les nations (Méridiens, 1938). Paul Nizan en avait rédigé la préface qui notait malicieusement un certain lien de Lefebvre avec la pensée d'Henri Bergson.
  34. Il se rendait souvent chez lui à Meillonnas, dans l'Ain, notamment en 1956, année riche en évènements politiques
  35. Celui-ci aurait écrit Les Choses dans la maison du philosophe, à Navarrenx, dans les Pyrénées. L'"infra ordinaire" du poète de l'OULIPO rejoint en un sens le "quotidien" dont Lefebvre veut faire la critique
  36. Selon la formule d'A. Spire dans L'Humanité du 20-11-2009
  37. c'est, selon Mikhael Lowy un adepte du "romantisme révolutionnaire"
  38. Descartes ,Hier et aujourd'hui, 1947
  39. Pascal, Nagel, 1949
  40. Nietzsche, Ed. sociales internationales, 1939
  41. Galilée,1984
  42. Pignon,Falaise,1956
  43. Musset,L'arche,1955
  44. Éditeurs français réunis,1949
  45. Et donc des journaux puisque, selon les Aphorismes de l'époque d'Iena (No 31)de Hegel , leur lecture est "une sorte de prière matinale réaliste"
  46. "Le droit à la ville", Anthropos, 1968
  47. Comme le chantait Jean Ferrat (interprétant Louis Aragon) : "Un jour viendra couleur d'orange/ Un jour de palmes,de feuillages au front/Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront..."
  48. "Manifeste differentialistes", Idées,1971
  49. Critiqué par Lucien Seve et Roger Garaudy,suspendu en 1958 du Parti communiste français, proche un moment de Guy Debord(avant d'être à l'Université de Strasbourg)
  50. Son best seller restant Le Marxisme Que sais-je ?, 1948 (22 rééditions)
  51. "L'existentialisme", sagittaire,1946
  52. "L'idéologie structuraliste ",Points,1975
  53. "L'irruption de Nanterre au sommet", Anthropos, 1968
  54. H. Lefebvre, Pour connaître la pensée de Lénine, Bordas, 1957
  55. Lukacs 1955,Aubier ,1986
  56. "De l'État",10-18,1978
  57. Par exemple, celle à Wilhelm Reich qu'il évoque dans "La survie du capitalisme"
  58. La somme et le reste N°16
  59. T.Paquot Rue Descartes No 63, 2009/1 p 8
  60. Site officiel de Chronique Sociale.
  61. bernard- defrance.net/spip/phb?...
  62. http://www.netia59a.ac-Lille.fr
  63. juin 2003. L'auteur cite le proverbe anglais : Don’t smile before Christmas (« Ne pas rire avant Noël »). Car il faut installer le respect de règles
  64. L’auteur dit l’avoir eu comme professeur en terminale.
  65. "Environment and planning"(octobre 2009)
  66. actuelmarx.u-paris10.fr/cm6/alliste.htm
  67. Site officiel de Alter - Géo.
  68. Pour reprendre le titre du livre de T.Hunt, paru chez Flammarion en 2009 (Engels était comme Lefebvre un amoureux des femmes)
  69. Maffesoli donna sa caution à une thèse qui laissait entendre que l'astrologie avait droit de cité à l'université, en sociologie
  70. owni.fr/author/sylvainlapoix/

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