- Histoire du Tarn
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L'histoire du Tarn commence bien avant l'attribution du nom de la rivière Tarn à un département nouvellement formé en 1790.
Sommaire
Préhistoire
Les terrasses de la rive gauche du Tarn, riches en galets, attirent les premiers hommes il y a environ 500 000 ans près du confluent entre Tarn et Agout[1]. Bien des siècles plus tard, des vestiges des néanderthaliens montrent leur intérêt pour le silex de la vallée de la Vère[1].
Au Paléolithique apparaissent les premières traces d'art rupestre à Penne et le causse de Labruguière recèle des abris qui ont été habités durant la dernière glaciation. Au Néolithique, de nombreux menhirs sont érigés autour de Lacaune[1].
Des fouilles archéologiques dans le quartier du Castelviel à Albi, ont mis au jour un ancien oppidum et les vestiges d'un atelier de fondeur[2]. Des oppida à Montans et dans la forêt de la Grésigne ont également été trouvés. Une nécropole a été découverte dans les fouilles de Gourjade près de Castres[1]. Les 401 tombes répertoriées ont été creusées dans la terrasse inférieure de l'Agout, près de 14 zones de combustion. Les cavités renferment des urnes en céramique et des offrandes : nourriture, bijoux, poteries...[3]
Antiquité
Le peuple rutène arrive au IVe siècle av. J.‑C.. Il occupe un territoire qui correspond à peu près aux départements actuels du Tarn et de l'Aveyron. Il met en valeur la richesse locale en cultivant et vendant froment, orge, lin, chanvre[2] et en exploitant le minerai de fer d'Ambialet ou le cuivre de Trébas[1].
Moyen Âge
Les invasions germaniques
Les Sarrazins et les Vikings
La croisade des Albigeois
Articles détaillés : Croisade des Albigeois et Catharisme.La vicomté d'Albigeois, appartient à la Maison Trencavel. Ces seigneurs laissent se développer librement la religion cathare sur leurs terres. En 1165, le colloque de Lombers est la première joute verbale théologique entre représentant cathares et catholiques. Cette confrontation en pays albigeois pourrait être à l'origine du nom de la région donné aux adeptes de l'hérésie pour les catholiques : les cathares deviennent des albigeois.
En 1208, le pape Innocent III ordonne une expédition armée contre les fiefs gangrenés par l'hérésie. Après la conquête du Carcassès, le chef de la croisade, Simon de Montfort décide de contrôler les abord de Toulouse. Il assiège Lavaur en 1211 pour purger la ville de ses cathares et châtier Aimery de Montréal, réfugié dans la ville avec des chevaliers faydits.
Durant du siège de la ville, le comte Raymond-Roger de Foix défait une colonne de renforts lors de la bataille de Montgey.
La ville tombe en mai. Les cathares sont brûlés. Au nombre de 400, il s'agit du plus grand bûcher de toute la croisade. Dame Guiraude, présumée croyante, est livrée aux soldats. Elle est lynchée et jetée vivante dans un puits comblé de pierres. Son frère et ses compagnons faydits sont égorgés en représailles aux pertes subies à Montgey et en réponse à leur trahison. (ils avaient renié leur soumission à Simon de Montfort) Les défenseurs vauréens et toulousains sont désarmés mais relachés.
Paradoxalement, Albi et les terres de son évêque sont épargnées par les combats. En effet le seigneur ecclésiastique tient bien sa population en main et à chaque passage des Croisés, la ville leur ouvre ses portes. La puissance des évêques au XIIIe siècle, s'exprimera dans la construction de la cathédrale sainte Cécile et du palais épiscopal de la Berbie à Albi.
A la fin des combats, des forteresses sont démantelées, comme celle de Montaigut sur l'actuelle commune de Lisle sur Tarn. De nombreuses bastides sont construite au XIIIe siècle pour assurer un logement à un accroissement de la population : Lisle sur Tarn, Castelnau-de-Lévis, Labastide-de-Lévis, Castelnau-de-Montmiral, Cordes-sur-Ciel... A la fin du siècle, Réalmont est chargée de supplanter Lombers, cité cathare demeurée suspecte.
Essor économique
Articles détaillés : Gaillac (AOC) et pastel des teinturiers.La prospérité tarnaise vient de son agriculture. Les productions qui se vendent et s'exportent donnent de l'aisance. Les vignerons des coteaux de Gaillac profitent du rôle de négociant des moines de l'Abbaye Saint-Michel de Gaillac pour faire partir leur production sur la rivière Tarn.
Les coteaux argilo-calcaires du Lauragais permettent la culture du pastel. Cette plante requiert une transformation et les artisans qui gèrent ces ateliers de transformation s'enrichissent. Une bourgeoisie du pastel construit de magnifiques hôtels à Albi, Gaillac, Lavaur..., [4] comme dans tout le midi toulousain. Les boulettes de pastels constitués pour le séchage sont appelées coques. Cette production fortement rémunératrice à donné son nom au pays de Cocagne.
À Carmaux, l'extraction du charbon débute tardivement. Le premier usage vient des agriculteurs locaux qui ramassent le charbon remonté à la surface par les labours. Le véritable essor minier débute au XVIIe siècle, lorsque nobles et groupement de propriétaires font débuter une extraction rationnelle et débutent l'industrialisation[5].
Le sud du département profite de son relief pour s'industrialiser : de nombreux moulins utilisent la force motrice des ruisseaux des Monts de Lacaune et de la Montagne Noire pour créer un artisanat prospère, puis une industrie du cuir et du textile. Lors de la révolution industrielle, un regroupement s'opère vers les centres de Castres et Mazamet.
Renaissance
Les guerres de Religion
L'époque moderne
L'époque contemporaine
Création du département
La révolution industrielle
L'empreinte de Jaurès
L'exode rural
Le Tarn au XXIe
Sources
Références
- Histoire du département du Tarn sur le site tarn.fr, consulté le 3 février 2010.
- Histoire d'Albi sur le site mairie-albi.fr, consulté le 3 février 2010.
- Castres, Gourjade (nécropole) », Site adlfi.fr (Archéologie de la France). Consulté le 5 septembre 2011 Jean-Pierre Giraud, «
- ISBN 2-86266-492-8), p.8 Sébastien Vaissière et Alain Félix, Le Pastel, Visite en pays de cocagne, Édition Loubatières, juin 2006, (
- Patrimoine minier, Site carmaux.fr de la commune de Carmaux.. Consulté le 4 septembre 2011
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
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