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Raymond-Roger de Foix
Raymond-Roger de Foix[1], (1152 † 3 avril 1223) est comte de Foix de 1188 à 1223. Il est fils de Roger-Bernard Ier de Foix et de Cécile Trencavel.
Sommaire
Biographie
Il accompagna Philippe-Auguste en Terre Sainte en 1191; se signala au siège d'Ascalon et à la prise de Saint-Jean-d'Acre, et revint avec le roi lorsque Richard Cœur de Lion eut pris le commandement de l'armée des Croisés.
Ses premières actions visent à accroître ses domaines sur le versant sud des Pyrénées, en Catalogne. En 1196, il pilla le haut Urgell et la Cerdagne avec l'aide d'Arnaud de Castelbon en vue de s'emparer d'Andorre. Quand, un peu plus tard, ces derniers décident d'unir leurs héritiers, le Comte Ermengol VIII d'Urgell et l'évêque d'Urgell (Bernard de Villemur) s'y opposent en entrent en guerre contre eux. Le comte de Foix et Arnaud furent capturés et emprisonnés de février à septembre 1203. Le roi Pierre II d'Aragon intervient pour les faire libérer dans le but de les ménager dans le cadre de sa conquête du Languedoc. Ce dernier donna au comte les châteaux d'Usson et de Quérigut en fief (1209), après avoir déjà donné diverses autres seigneuries catalanes (1208).
Très vite, Raymond-Roger de Foix est soupçonné d'hérésie mais réussi à sortir la tête haute des accusations portées contre lui. Il est vrai que, bien que catholique, il fut très lié au catharisme par sa sœur, Esclarmonde de Foix, et sa femme Philippa qui dirigeait la maison de Dun, dans les Pyrénées, réservée à l'éducation des jeunes filles et à la retraite des ministres chargés de l'enseignement cathare. Il assiste au Colloque de Pamiers, dernier grand débat contradictoire entre Cathares et Catholiques, en 1207.
De reste, dès la prise de Carcassonne en 1209 par Simon de Montfort, il se rangera du côté des Comtes de Toulouse et s'opposera aux croisés pendant la croisade des Albigeois. Il commence par reprendre Preixan puis il punit les bourgeois de Pamiers qu'il fait emprisonner dans son donjon de Foix. Deux années plus tard, il sera victorieux à la bataille de Montgey. Toutefois, les croisés ripostent et assiègent à quatre reprises son château. En 1214, Raymond-Roger se soumet et son château est confié en gage au légat du pape qui le remettra à Simon de Montfort.
Par la suite, il soutient la rébellion menée par Raymond VII de Toulouse et prend part au siège de Toulouse commencé en septembre 1217 où Simon de Montfort trouvera la mort, le 25 juin 1218. Cette guerre de reconquête lui permet de rentrer à nouveau dans son château en 1218.
À son décès en 1223, le comte avait récupéré tous ses domaines à l'exception de Mirepoix où il mourut pendant le siège de la place forte.
Mariage et enfants
Il épouse en 1189 une Philippe, probablement de la famille de Moncade. De leur union naissent deux enfants :
- Roger-Bernard II († 1241), comte de Foix
- Cécile, mariée en 1224 à Bernard V, comte de Comminges.
Raymond-Roger a eu en outre deux enfants illégitimes :
- Loup de Foix, seigneur de Saverdun, et ancêtre des comtes de Rabat
- Esclarmonde de Foix, mariée à Bernard d'Alion, seigneur de Donnezan, brûlé en 1258 comme Cathare.
Précédé par Raymond-Roger de Foix Suivi par Roger-Bernard Ier comte de Foix 1188-1223 Roger-Bernard II Annexes
Bibliographie[2]
- Foundation for Medieval Genealogy : Raymond-Roger, comte de Foix
Notes et références
Articles connexes
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