- Guillaume Hanoteau
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Guillaume Hanoteau (1908-1985) est un avocat, acteur, scénariste, dialoguiste, journaliste, dramaturge et écrivain français.
Sommaire
Biographie
Guillaume Hanoteau est né à Paris. Il était le fils du commandant et historien Jean Hanoteau, petit-fils du général Adolphe Hanoteau et parent par ascendance de Gabriel Hanotaux[1].
Après des études de droit, il devint avocat au barreau de Paris de novembre 1931 à décembre 1945. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut résistant sous le pseudonyme de "Lombard". En 1944, lors de la Libération, il prévient une de ses relations, Alice Sapritch, alors éprise de Robert Brasillach, que "ce dernier n’avait rien à espérer de la Résistance, si ce n’est la mort aussitôt que la Libération serait acquise."[2]
En 1945, il est témoin de l'assassinat de l'éditeur Denoël[3].
Après la guerre, et ayant quitté la Magistrature, Guillaume Hanoteau s'oriente vers l'écriture et le journalisme. Il rédige à Marie-Claire une chronique, Le Paris des Parisiennes, où s'exprime tout son humour taquin[4], ainsi que des articles pour Télé 7 jours et surtout à Paris-Match, auquel il collabora de 1952 à 1975, et dont il fut l’un des responsables. Il sera également journaliste à Radio-Luxembourg.
Saint-Germain-des-Prés
Guillaume Hanoteau fréquenta quotidiennement le quartier de Saint-Germain-des-Prés, et fut un témoin oculaire de cette époque des boîtes de Jazz. Il fréquenta avec Alice Sapritch, Boris Vian, Juliette Gréco, Moustache, Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir. Il rédigea un ouvrage, L'Âge d'or de Saint-Germain-des-Prés, qui relate et restitue une autre image de cette époque-là. Il écrivit un article à ce sujet dans Le Magazine littéraire n° 39 d'avril 1970. En 1950, il réalisa une comédie musicale jazzy, Les Nuits de Saint-Germain-des-Prés.
Le 27 septembre 1950, il épouse la comédienne Alice Sapritch dont il divorcera en 1971. Il fréquenta également l’actrice Marie-Louise Chamarande dite Amarande.
Décédé à Paris le 27 novembre 1985, il fut inhumé au cimetière de Decize le 30 novembre. Il repose à côté de son père, l’historien Jean Hanoteau.
Filmographie
- Acteur
- 1967 : La Fille d'en face de Jean-Daniel Simon
- 1980 : La Banquière de Francis Girod
- 1983 : Le Bon Plaisir de Francis Girod
- Scénariste
- 1950 : Le Tampon du capiston de Maurice Labro
- 1951 : Le Crime du Bouif de André Cerf
- 1956 : Houston, Texas de François Reichenbach
- 1965 : Le Caïd de Champignol de Jean Bastia
- Dialoguiste
- 1950 : Le Tampon du capiston de Maurice Labro
- 1951 : Le Crime du Bouif de André Cerf
- 1952 : Adieu Paris de Claude Heymann
- 1957 : Les Marines de François Reichenbach
- 1958 : L'Américain se détend de François Reichenbach
- Réalisateur
- 1962 : Commandant X
- 1968 : La Prunelle
- 1977 : De la résistance à l'existentialisme, court-métrage. Guillaume Hanoteau, Georges Vitaly, Paul-Louis Mignon, Jean Négroni, Michel Auclair et Michel Bouquet retracent la vie théâtrale parisienne, de l'occupation allemande jusqu'à la Libération et à la création de Caligula d'Albert Camus. Ils témoignent sur Le Malentendu d'Albert Camus, pièce jouée en 1944, et sur l'auteur, ainsi que sur le Théâtre du Vieux Colombier et sur les pièces de Jean-Paul Sartre Huis clos et Les Mouches, et sur la création de Caligula au Théâtre des Arts avec Gérard Philipe.
Dramaturge
- 1946 : La Tour Eiffel qui tue !
- 1950 : Les Nuits de Saint-Germain-des-Prés, comédie musicale jazzy de Guillaume Hanoteau, musique Georges Van Parys, accompagnement par les orchestres de Boris Vian et Jean-Claude Fohrenbach[5].
- 1951 : La Belle Rombière, co-écrite avec Jean Clervers
- 1952 : La Grande Roue
- 1952 : La Grande Oreille
- 1955 : Le Quai Conti
- 1957 : Les Voyageurs égarés, mise en scène Véra Korène, Théâtre de la Renaissance
- 1959 : De sept heures à sept heures de Guillaume Hanoteau et Philippe Georges d'après Robert Cedric Sherriff, mise en scène Max Mégy, Théâtre des Arts
- 1973 : Les Voyageurs égarés
Bibliographie
- L'Âge d'or de Saint-Germain-des-Prés, éditions Denoël, Paris : 1965, rééditions :1981
- La Fabuleuse Aventure de Paris-Match, éditions Plon, Paris : 1976
- Red Star, mémoire d'un club légendaire, éditions Seghers, Paris : 1983
- en collaboration avec Françoise Sagan
- Il est des parfums, éditions Jean Dullis, Paris : 1973. Roman conçu comme "une promenade à travers le jardin des parfums", ce livre fut écrit à deux[6].
Liens externes
Notes et références
- Lien de parenté ente Hanoteau et Hanotaux
- Guillaume Hanoteau, Alice Sapritch et Brasillach
- Hanoteau et l'affaire Denoël
- Plusieurs de ces chroniques se terminent, après avoir relaté l'absurdité des conduites humaines, d'un Et c'est ainsi qu'Allah est grand !
- Comédie musicale de Hanoteau
- Sagan et Hanoteau : Il est des parfums
Catégories :- Réalisateur français
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