- Charles Simon (dirigeant sportif)
-
Pour les articles homonymes, voir Simon.Pour l’article homonyme, voir Charles Simon (dramaturge).
Charles Simon Charles Simon , secrétaire général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France et président-fondateur du Comité français interfédéralNaissance 25 septembre 1882
ParisDécès 15 juin 1915
Ecurie (62), combats du labyrintheNationalité Française Activité principale Secrétaire général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France Autres activités Président-fondateur du Comité français interfédéral, secrétaire général-trésorier de l'Union catholique internationale des oeuvres d'éducation physique Distinctions Médaille militaire à titre posthume(1923) - Son nom a été attribué à la Coupe de France de football, créée pour préserver son souvenir Charles Simon est un dirigeant sportif français, né à Paris le 25 septembre 1882, mort au combat le 15 juin 1915 à Ecurie (62). Avant la Première Guerre mondiale, il est secrétaire général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France. La Coupe de France de football, créée en 1917, porte son nom.
Sommaire
Biographie
Charles Simon entre très jeune au patronage paroissial de l’église Saint-Honoré d’Eylau où l’abbé Biron lui fait découvrir la beauté morale et la grandeur du sport dans la section sportive du patronage[1] : l’Étoile des Deux Lacs. Il y devient un fervent amateur du football association et un des spécialistes de son temps[2].
Secrétaire général de la FGSPF
Aux côtés du docteur Paul Michaux, chirurgien des Hôpitaux de Paris et fondateur de la conférence Laënnec il devient président de la commission de football association et d’athlétisme[3], puis secrétaire général sportif de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) au congrès de 1905, aux côtés de Léon Lamoureux, secrétaire général et trésorier[1]. Engagé en 1909 au service de la FGSPF, il reçoit 3 000 francs par an et devient ainsi l’un des premiers dirigeants permanents appointés dans le monde du sport.
Il a déjà infiltré la vie sportive. En relations étroites avec Pierre de Coubertin, il est secrétaire général du comité olympique français. Il siège également au sein de l’équipe dirigeante de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). Cet esprit d’initiative le conduit à réagir contre cette dernière en créant le Comité français interfédéral[4], fondement de la future Fédération Française de Football-Association avec Henri Delaunay.
Le CFI
Dès la création du CFI[5], il y reçoit l’adhésion des défenseurs du football au sein de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), dont Jules Rimet (1873-1956), un autre chrétien social proche de Marc Sangnier, qui a fusionné sa propre Revue avec Le Sillon en 1899. Fondateur, en 1910, de la Ligue parisienne de football association, Rimet rejoint le CFI en 1912.
Charles Simon ne limite d’ailleurs pas le CFI au seul football et il fédère tous les organismes qui redoutent l’hégémonie de l’USFSA. La Fédération cycliste amateur de France, la Fédération athlétique amateur, la Fédération cycliste et athlétique de Lyon et du sud-est, la Fédération athlétique du sud-ouest rejoignent le CFI qui recueille aussi l’adhésion directe d’associations, dépassant les 400 membres[6].
Le siège du CFI est toujours celui de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), au 5 place Saint Thomas d’Aquin à Paris. C’est là que fut créée le 5 janvier 1917 la Coupe de France et deux ans plus tard, la Fédération française de football, association dont Charles Simon est bien le véritable précurseur. En effet l’USFSA ayant commis l’erreur politique de quitter la Fédération internationale de football association (FIFA) en 1908, il profite de la situation pour y adhérer. Ainsi le CFI devient le seul organisme à y représenter la France[7] et l’Union elle-même se voit contrainte de solliciter en 1913 son adhésion auprès de son ennemi historique[7].
L'UIOCEP
Paul Michaux, trop pris par ses obligations médicales, lui délègue largement les rapports internationaux et Charles Simon prépare et participe dès l'origine à la création de l’Union internationale catholique d’éducation physique (UIOCEP. Aussitôt nommé adjoint de Léon Lamoureux au secrétariat général de la FGSPF il la représente à Rome du 5 ou 8 Octobre au Congrès sportif organisé à l'initiative du Vatican [1] auquel participent 900 sportifs et qui provoque la création de la Fédération italienne par le comte Mario di Carpegna. Le pape Pie X encourage vivement les gymnastes étrangers à revenir[8].
Charles Simon veille à ce que ce voeu soit exhaussé lorsque la Fédération italienne (FASCI) renouvelle ce rassemblement en 1906 puis 1908, en dépit de l'hostilité des pouvoirs publics français, hostilité à laquelle se rallient l'USFSA et l'USGF. Peut-être pour éviter ces désagréments, la FGSPF prévoit d'organiser ce rassemblement international à Nancy en 1909. Là encore les anticléricaux feront échouer l'initiative et ce n'est qu'en 1911 que l'évênement peut avoir lieu aux frontières des territoires occupés par l'Allemagne [9].
10.000 gymnastes participent aux compétitions et manifestations. Et les huit nations présentes ou représentées décident de la création de l'Union internationale des oeuvres catholique d'éducation physique. Mario di Carpegna, dignitaire laïc du Vatican, est élu président et Charles Simon secrétaire général-trésorier. Il lui revient de veiller à la bonne administration de l'institution. Les statuts sont adoptés à Rome les 14 et 15 décembre et aux confins de l’année 1913, une première assemblée générale de l’association se tient dans la ville éternelle.
Notoriété
Soldat au 205e d’infanterie, matricule 014750, il tombe sous les balles, au combat du Labyrinthe, le 15 juin 1915[10]. D'un commun accord la FGSPF et le CFI donne son nom à la coupe de France de football nouvellement créée et c'est le docteur Paul Michaux qui offre l'ojet d'art qui y reste associé. En 1919, la seconde édition de la compétition est arbitrée par son ami Armand Thibaudeau qui vient de lui succéder à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France. En 1923 la Médaille militaire est remise à titre posthume à Charles Simon.
Notes et références
- Robert Hervet 1948, p. 41
- Robert Hervet 1948, p. 38
- Robert Hervet 1948, p. 39
- Comprendre. Du premier club à la FFF sur archeofoot.pagesperso-orange.fr. Consulté le 9 janvier 2011
- Robert Hervet 1948, p. 46
- Comprendre. Du premier club à la FFF sur archeofoot.pagesperso-orange.fr. Consulté le 6 avril 2011
- Robert Hervet 1948, p. 47
- Munoz, 2011, p.61
- Munoz, The birth of an international catholic federation : a european matter, 1905-1911 in International journal of history of sport, january 2009, 26, pp 3-20
- Robert Hervet 1948, p. 60
Bibliographie
- Robert Hervet (préf. François Hébrard), La FSF de 1898 à 1948, Paris, 1948, 173 p. (OCLC 66302325)
- Laurence Munoz et Jan Tolleneer, L’Église, le sport et l’Europe : la Fédération internationale catholique d’éducation physique (FICEP) — À l’épreuve du temps (1911–2011), Paris, L’Harmattan, coll. « Espaces et Temps du sport », 20 mai 2011 (réimpr. 6 septembre 2011) (1re éd. 2011), 354 p. (ISBN 978-2-296-54931-9) [[À l’occasion du 100e anniversaire de la FICEP (Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive), douze auteurs se sont attachés à déchiffrer son histoire au cœur de la vie sociale, culturelle et politique européenne. L’ouvrage étudie les conditions d’émergence de l’institution, la diffusion et l’institutionnalisation du sport, dans une conjoncture à la fois hygiénique, sociale et politique. présentation en ligne]]
Catégories :- Dirigeant français de football
- Naissance à Paris
- Naissance en 1882
- Décès en 1915
- Fédération gymnastique et sportive des patronages de France
- Dirigeant sportif français
Wikimedia Foundation. 2010.